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EMBARQUEMENT IMMEDIAT...
19 décembre 2009

Du haut du plongeoir...

" Ecrire, publier, c'est comme aimer. On plonge les yeux fermés."
Jean François Somain

C'est drôle cette comparaison entre écrire, publier et aimer... mais après tout peut-être n'est-elle pas si mauvaise...
Ecrire, dans l'absolu, ne sert à rien dès lors qu'il ne s'agit pas de vouloir transmettre un quelconque savoir.
L'écriture "gratuite", sans but, juste pour la magie de voir les mots qui s'emboitent les uns aux autres former des phrases, issues de pensées dont on ignore même qu'elles étaient en nous, qu'apporte-t-elle ?...
Aimer "gratuitement", sans but, sans projection dans l'avenir, juste pour le partage d'instants qui se succèdent dont on ignore tout avant de les connaitre, se pose-t-on même la question de ce que cela nous rapporte ?...

Ce sont souvent les choses "inutiles" qui nous procurent le plus grand plaisir : ce que l'on fait par obligation ou par devoir n'a guère de saveur... Et si l'on prend cet angle de vue, on replace différemment la réelle importance des choses.
Ecrire comme aimer ne sont en général, pas des actes que l'on raisonne, mais des pulsions auxquelles on se soumet... avec abandon et plaisir, les yeux fermés sur la réalité temporelle, parfois même avec une farouche volonté de faire disparaitre l'intégralité du monde alentours...

C'est pour l'aspect pratique que l'on ouvre les yeux pour écrire, mais quand nous cherchons à rappeler quelque chose à notre mémoire pour  le retranscrire, force est de constater que fermer les yeux nous aide à y voir plus clair...
Quand on aime aussi, on se plait à fermer les yeux. Bien qu'on dise que les yeux sont les fenêtres de l'âme, peu de gens aiment à admirer le panorama à la fenêtre quand ils embrassent : fermer les yeux leur offre un paysage beaucoup plus vaste...

Ecrire est un plongeon de curiosité à la recherche de tous les mots qui nous habitent et qui nous traduisent le monde, comme aimer est un plongeon d'une autre sorte, dans un inconnu jamais prévisible, où on laisse à la surface la crainte de se noyer dès que l'on se sent fendre l'eau...
Dans un cas comme dans l'autre, c'est par le lâcher prise que l'on atteint les sommets : qui veut contrôler ses pulsions et ses impulsions, s'y met forcément des limites. C'est en s'éloignant de sa spontanéité naturelle, qu''à coup sûr, on se construit un univers maitrisable, rassurant et logique dans lequel on pourra, sans souci, faire pousser et grandir nos frustrations de ne pas pouvoir être ce que l'on est...

Il ne peut y avoir de vérité que dans le lâcher prise, parce qu'il n'y a qu'en débranchant le câble de la raison qu'on se met hors tension : c'est le désir de tout maîtriser qui crée le stress et l'angoisse pour la simple raison qu'il relève de l'utopie et qu'il nécessite une attention soutenue de tous les instants...
Lâcher prise, ce n'est pas se placer hors du champ de la conscience, c'est seulement rejeter le doute, la crainte et l'incertitude pour faire de la place à la magie, à l'intuition et à la fluidité de la vie... qui ne joue pas contre nous quand on la laisse enlacer nos envies, nos rêves et nos besoins...

Comme on parle d'inspiration quand on écrit... on peut parler d'intuition quand on aime...
Et pour l'une comme pour l'autre, on vit beaucoup mieux en n'y cherchant aucune explication... et en y plongeant les yeux fermés
...

... ...

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22 décembre 2009

Faire le vide...

" Souvent au lieu de penser, on se fait des idées."
Louis Scutenaire

Les idées s'imposent d'elles-mêmes, là où les pensées naissent d'une réflexion volontaire et suivie... mais on a tendance à confondre les idées parfois préconçues qui s'érigent comme des conclusions évidentes avec les pensées construites qui soupèsent tous les aspects d'un problème...
A cela un seul remède : faire le vide... pour repartir du bon neurone...

On le ressent comme une nécessité parfois : arrêter ce brouhaha silencieux qui nous emplit le cerveau et débrancher...
Se débrancher de tout contact avec la vie extérieure pour retrouver un calme intérieur oublié dans l'effervescence de nos vies quotidiennes...
Peut-être que j'emploie le "nous" sans raison, et que ce phénomène n'est pas aussi universel que je veux bien le penser... L'idée que je me fais de ce "brouhaha", et que je plaque sur ma réflexion comme une pensée aboutie n'est peut-être que le fruit de ma vision réduite après tout...
Alors je vais laisser le "nous" vivre ses particularités et me concentrer sur mon "je", fatigué et en manque de d'air, qui ne désire qu'une chose à l'instant présent : rien !...

Rien...
Comme un énorme besoin de faire le vide, le vide de tout, pour laisser finir cette année qui a traversé mon temps comme un cheval lancé au galop, et qui se retrouve là, au soir d'un 2009 presque déjà terminé en ayant la sensation de n'avoir pas eu le temps de prendre le temps de vivre selon mes désirs profonds.
Le bilan de cette année achevée est loin d'être négatif, j'ai aimé vivre 2009, autant que 2008 et que 2007, trois ans d'un rythme fou et trépidant qui continuent à donner à ma vie le sens vers lequel je me dirige... sans trouver le chemin si long que ça, et avec des étapes merveilleusement appréciables et enrichissantes...

Rien...
Pour faire aussi le point sur tous les évènements, les rencontres et les hasards de cette future année passée... A l'heure où chacun échafaude ses plans et projets pour conclure 2009 avec l'esprit et le cœur en fête, j'ai peine à me joindre à cet état d'esprit. Pourquoi devrait-on nécessairement se goinfrer et s'éclater parce qu'on arrive au bout du calendrier ?... Est-ce qu'on pense vraiment que cela doit donner lieu à ces orgies programmées ou bien est-ce seulement l'idée que l'on s'en fait d'après nos observations usuelles, qui nous poussent à vouloir festoyer de la sorte ?...

Rien...
Sauf l'envie de retrouver dans un silence, le chemin pour demain, sans être étourdie par un vacarme dont je ne me sens pas maître...
Sauf le besoin d'un retour aux sources, d'un grand ménage intérieur pour commencer 2010 d'un bon pied...

... ...

......

23 décembre 2009

Destination surprise...

" La vie c'est ce qui vous arrive alors que vous étiez en train de prévoir autre chose."
Jeanne Moreau

D'où l'importance de vivre le moment présent, et non dans un futur en projet ou un passé déjà consommé et consumé...
Cette année qui vient de s'écouler... a-t-elle été telle que vous l'aviez imaginé ?...
Cette année nouvelle qui arrive en nous tendant les bras, que nous réservera-t-elle ?...
Quand on passe notre vie au crible, on s'aperçoit bien qu'à la fois on maitrise pas mal d'éléments, mais aussi qu'on agit en fonction des circonstances et des évènements... On agit et on réagit... Et parfois on réagit juste au lieu d'agir... Sans qu'on puisse vraiment prévoir quoi que ce soit, à part d'essayer d'être fidèle à nos envies...

Depuis pas mal de temps, j'ai cessé de prévoir ma vie, et je me suis mise à accepter les choses comme elles venaient, même quand elles semblent contrarier ou bousculer mes projets, en me rangeant derrière cette philosophie "Tout arrive toujours au moment opportun"...
Si au départ j'y voyais un côté puéril, après l'avoir maintes fois éprouvée, je sais que c'est une force qui permet de survivre à tous les moments un peu déstabilisants... puisque de toutes façons, rien ne sert de lutter contre la réalité et de lui faire porter tous les maux de nos destinées, parce qu'il y a des maux nécessaires pour qu'on arrive à apprendre et à comprendre les leçons que la vie tente de nous donner...

A trop prévoir sa vie, on n'a plus assez de temps pour la vivre comme elle se présente à nous...
C'est un peu comme quand on ne voit d'une personne que ce qu'il nous plait de voir, sans la prendre dans son intégralité, mais juste comme on la fantasme, comme on aimerait qu'elle corresponde à notre idéal...
La vie, les gens... rien n'est jamais aussi prévisible qu'on veut se le faire croire.
On croit savoir, on croit comprendre, et puis on se rend compte que les croyances... c'est jamais que des histoires qu'on se raconte ou qu'on nous raconte : croire n'est pas savoir !...

On échafaude des scénarios qu'on prend pour des projets, qu'on prend pour des besoins là où il n'y a jamais que des envies, et on pense pouvoir diriger nos vies comme des metteurs en scène sur un plateau de tournage, qui peuvent faire rejouer la scène, la couper ou la réécrire au gré de leur imagination ou des vraisemblances de l'histoire... mais nous ne sommes pas des metteurs en scène... ni des acteurs...
Nous sommes taillés dans l'inusable étoffe de la réalité, pas toujours thermorégulatrice face aux coups de chaud et de froid de la vie... et l'on ne peut pas toujours rejouer l'histoire quand la scène n'a pas été à la hauteur de nos espérances...

La vie c'est ce qui nous arrive... oui... tous les jours...
Des fois ça fait chaud au cœur, des fois ça fait froid dans le dos,
Des fois on se sent tout en haut du box office avec un ego démesuré qui nous fait croire qu'on a tous les pouvoirs...
Des fois on se sent manipulés par des forces inexplicables qui nous aimantent et nous aiguillent bien loin de nos désirs...
Des fois on comprend la logique des évènements et le rôle qu'on y joue...
Des fois, on comprend plus rien du tout...

Mais on continue... parce que la vie a bien plus d'imagination que nous... et que finalement, on s'y habitue... à ne jamais savoir de quoi sera fait demain...
On finit même par trouver ça bien quand on se prend au jeu...
Et puis vivre sa vie comme elle vient, c'est le meilleur moyen pour être heureux...

Vivons donc l'aujourd'hui au présent... comme un présent,
et ne prenons pas pour un fardeau ce qui est somme toute, un sacré cadeau
...

......

24 décembre 2009

Ceux qu'on ne peut pas aimer autrement...

" On aime d'amour ceux qu'on ne peut pas aimer autrement."
Nathalie Clifford Barney

Je ne suis pas sûre que l'on puisse choisir d'aimer : aimer est une inclination naturelle qu'on laisse, ou non, nous envelopper, et non une injonction à laquelle on peut se soumettre...
S'il existe des sentiments qui peuvent mûrir avec le temps, c'est souvent au premier instant que l'on aime, même si parfois on ne s'en aperçoit pas immédiatement... et, comme le dit si bien Lady Clifford Barney, "on aime d'amour ceux qu'on ne peut pas aimer autrement"...

Aimer d'amour n'engage cependant que soi-même, et encore...
S'engage-t-on à aimer d'amour ou sommes-nous soumis par le sentiment ?...
On ne décide pas d'aimer : on aime. On peut laisser se développer l'amour, lutter contre ou le nier, mais notre contrôle et notre maîtrise de l'affaire ne peuvent être qu'intellectuels : le ressenti n'est pas modifiable.
La peur d'aimer nait de ce constat d'impuissance à maitriser des sensations, qui ne demandent qu'un consentement pour voir grandir un sentiment.

Avec le temps, on apprend que ressentir est bien ce qu'il y a de plus important, parce qu'une vie qui se réfléchit ne peut combler qu'une partie de ce que l'on est, et réfréner ses élans, c'est se priver de se sentir vivant...
Aussi éprouvantes que puissent être certaines sensations, elles font de nous des êtres bien plus complets que toutes nos réflexions, parce qu'elles permettent de mettre à l'épreuve bien plus que des théories, elles nous font plonger au cœur du mystère humain, bien plus loin que toutes les interrogations qui restent sur notre fonctionnement chimique ou biologique.

On aime d'amour sans autre explication, ceux qui par on ne sait quelle magie ou alchimie, touchent notre corps sensible, invisible et impalpable, sans qu'on ait à faire aucun effort... une reconnaissance qui s'opère sans qu'on en ait conscience... une sorte de confiance innocente qui nous ramène à la légèreté de l'enfance par cette envie de vivre intensément un partage de présence à l'instant, sans prise en compte du temps qui passe...
On aime d'amour quand on aime sans résistance, sans arrière pensée ni exigence de retour...

L'amour est un lâcher prise... qui nous transporte hors de nos frontières, si on veut bien cesser de s'agripper aux barreaux de nos propres limitations mentales. Il n'y a pas UNE façon d'aimer, chacun est libre de dessiner son propre univers, sachant que moins on voudra enfermer l'amour, plus il aura de place pour grandir... son pire ennemi étant le "préfabriqué" et le conformisme...
L'amour est dans notre nature, et toute nature est bien plus belle à l'état sauvage qu'asservie à la domination humaine...

Puisque nous n'avons pas le choix, n'essayons pas de rationaliser ce qui ne peut que se vivre, et laissons nos cœurs sourire !...
Pourquoi après tout, voudrions-nous aimer autrement ceux que spontanément, nous aimons d'amour ?...
Le cœur est un filtre performant, qui trie pour nous ceux dont on pense qu'ils en valent le coup...
Accepter que sa naissance soit spontanée, c'est-à-dire indépendant de notre volonté, et que sa puissance soit supérieure à notre raison, devrait plus nous émerveiller qu'éveiller notre méfiance, non ?...

Alors bien que l'impératif soit impossible à employer, aimez !... même sans comprendre, même sans vouloir : rien ne sert de lutter, il faut aimer... aimer à point...

"Tout l'Univers obéit à l'Amour. Aimez, aimez, tout le reste n'est rien." (Jean de La Fontaine)

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26 décembre 2009

La spontaéité de l'immédiat...

" Nous savons toujours si une chose nous plait sans avoir à y réfléchir."
Guy Finley

S'il y a des décisions qui ne se prennent qu'avec le temps, le plaisir que l'on ressent n'en fait pas partie...
L'évidence de ce qui nous plait n'a besoin d'aucun recul, elle est toujours spontanément ressentie.

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28 décembre 2009

Au bistrot d'en face, ou à celui du temps qui passe...

"Les questions éludées vous attendent toujours quelque part."
Yvon Rivard


Il ne suffit pas de se boucher les oreilles pour faire disparaitre les questions, et l’omission et la diversion ont leurs limites
… puisque de toute manière, il n’y a que face à soi-même que l’on a véritablement à rendre des comptes… Nulle personne, ni aucun dieu, sur la terre comme au Ciel, ne sera jamais aussi impitoyable que le tribunal de notre propre conscience.

Nous croyons à tort être exposés au jugement d’autrui, mais nous seuls connaissons tous les tenants et les aboutissants, à la fois de nos questions et de nos réponses, et la mésestime des autres n’est rien face à la désestime de soi.
Si la mésestime des autres peut blesser notre orgueil, la perte d’estime de soi, elle, nous est fatale, car elle nous ôte tout espoir de nous racheter.
Aussi est-il préférable de ne pas éluder les questions qui nous dérangent, elles sont garantes d’une recherche de vérité et d’amélioration de soi, et leurs esquisses de réponse sont les premiers pas sur le chemin de la sérénité.

Ce que l’on fuit ou ce que l’on évite, on ne le fait pas dans la crainte du regard d’autrui, mais bien par tentative de fuite de soi-même. Il est tellement plus facile de se mentir à soi-même… même si le coût est infiniment plus élevé que celui des mensonges d’apparat.
Se tromper ou se leurrer soi-même est d’une lâcheté bien plus grande que de flouer le monde, parce qu’on ne peut jamais en être totalement dupes : il y subsiste toujours une part de doute et de conscience qui nous met mal à l’aise face à notre miroir, quand on contemple un visage à la fois si familier et si peu digne de notre confiance.

Toutes les questions éludées cependant, ne sont pas d’un intérêt si vital qu’on ne puisse pas prendre parfois des chemins de traverse pour les retrouver un peu plus loin, le temps de s’aérer un peu l’esprit et le cœur, pour que dans un nouveau souffle, on ait le courage et l’envie d’y porter réponse.
Les questions éludées sont parfois aussi des douleurs trop vives à l’instant, dont l’intensité s’estompe à mesure qu’on laisse un peu de temps et d’espace entre la question et le droit de réponse qu’on s’y accorde.

Eluder n’est pas jouer : passer son tour est généralement un aveu d’impossibilité à se plier aux règles du jeu ou à notre intérêt, voire aux deux à la fois.
Eluder c’est différer, remettre à plus tard… mais jamais reléguer à l’oubli, car une question posée, jamais ne s’oublie… particulièrement quand on n’a pas su donner la réplique.

Les questions éludées nous attendent toujours au tournant de la vérité… et aucun itinéraire « Bis » ne permet de les éviter, aussi vrai qu’à la sortie de l’autoroute, il y a toujours un péage

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29 décembre 2009

Attention à la marche !...

" J'aime les gens distraits, c'est une marque qu'ils ont des idées et qu'ils sont bons, car les méchants et les sots ont toujours de la présence d'esprit."
Charles Joseph de Ligne

Si les gens distraits sont parfois insupportables par cette espèce d’inadaptation à la réalité quotidienne dont ils semblent affublés, ils dégagent souvent un charme innocent et puéril, par les préoccupations tout à fait personnelles qui les conduisent dans la vie. Ils vivent dans un monde qui les possède et qui ne se préoccupe guère de leur intérêt immédiat.
Les gens ayant une grande présence d’esprit vivent, eux, dans une réalité qui ne laisse aucun répit à leurs possibilités d’ancrer plus encore leur place dans le réel, à leur en faire perdre tout goût pour la rêverie inutile et gratuite, pourtant si salutaire au bien être de l’esprit.

Témoigner d’un opportunisme acharné qui sait toujours là où l’occasion peut faire le larron, peut se révéler être une stratégie payante en terme de positionnement social, mais aussi être une épreuve humainement ingrate, parce qu’elle écarte souvent toute considération humaniste, pour combler l’appétit d’un ego toujours affamé.
Il n’est pas mal en soi de savoir reconnaitre les « bonnes occasions » quand elles se présentent, c’est quand tout examen de la situation est passé par ce filtre que ça devient grave…
" Un homme n'est pas malheureux parce qu'il a de l'ambition, mais parce qu'il en est dévoré." (Montesquieu)

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29 décembre 2009

Les mots qui (s')échappent...

" C'est vraiment difficile à dire aux gens qu'on les aime, quand on les aime vraiment."
Tristan Bernard

Il y a les mots qui nous échappent et qui sortent d'eux mêmes sans qu'on puisse les retenir, et ceux qui nous échappent, que l'on ne trouve pas, alors même qu'on aimerait tellement les mettre en paroles...

Des mots, on en a toujours plein la tête, c'est avec eux que nos pensées, nos sensations et nos émotions se traduisent à notre entendement : nos monologues intérieurs sont pleins de mots... même quand on ne sait pas comment les faire muter vers des paroles... comme si notre cerveau possédait des parois hermétiques, infranchissables et inviolables...

" Quand on n’a que les mots, pour tuer le silence,
La parole se fait fausse, impropre à décrire les maux... " (suite...)

Peut-être que dans ces mots-là, on sent l'engagement de soi qu'ils portent, jusqu'à l'évidence, et comme ils nous transportent, on croit qu'ils peuvent voyager seuls de la sorte, sans qu'on les colporte, d'eux-mêmes tracer le chemin, au-dessus de deux ravins, qui se toisent et se font face, sans jamais pouvoir contempler de l'autre, qu'une seule et même face...

 

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29 décembre 2009

La spirale du temps...

Grandir...

Quand j’étais plus jeune, j’écrivais au marqueur noir
Sur les murs de ma chambre, toute ma difficulté d’être.
Mes parents ont changé la papier peint… fermées mes fenêtres
Ca leur faisait tellement peur tout ce désespoir écrit en noir…
Ca leur faisait tellement peur de pas pouvoir comprendre…
Alors j’ai continué à écrire, mais j’ai caché tous mes maux
Et je n’ai plus recouvert que mes murs intérieurs avec tous ces mots
Que personne n’avait envie d’entendre…

J’ai grandi dans le silence, d’un brouhaha intérieur intense.
Mais rien ne filtrait au dehors… Invisibles les choses qui dérangeaient,
Invisibles les questions sans réponses, invisibles mes errances
C’est difficile de se sentir étranger dans un monde si parfait…
Mais le temps joue gagnant pour les enfants en devenir,
Qui rêvent qu’on leur laisse créer le monde dont ils ont besoin,
Libéré des fantasmes des grands qui n’y comprennent rien.
On en arrive tout de même à grandir tout en se sentant rétrécir…

J’ai protégé mes rêves en les mettant à l’abri de tous les regards,
A l’abri de tous les jugements, enfermés à double tour,
Dans une forteresse blindée, indifférente à tous secours
Impossible à atteindre, impossible à dompter, libre de mes espoirs.
On nous trace dès le début une sorte de chemin, de portrait robot,
Auquel il faudrait ressembler, comme une sorte de point de repère
De ce qu’on attend de nous, une espèce de vision de missionnaire
Qui nous suit et nous colle à la peau…

J’avais peut-être pas les bonnes chaussures pour suivre ce chemin là,
Je m’en étais tracé un tellement différent, à suivre pieds nus,
En s’écorchant souvent les pieds à des aspérités inattendues.
Parfois je m’y suis perdue, mais je me guidais toute seule sur celui-là…
A force de se perdre, on arrive à oublier ce qu’on cherchait
A naviguer en solitaire si loin des ports de plaisance…
On se sent déboussolé, un jour, on jette l’ancre avec au bout notre différence,
Pour la noyer à jamais dans un conformisme moins inquiet…

Mais la mer rejette toujours sur le rivage ce qu’on y jette,
Dans ses éclats d’écume, au plus profond des tempêtes,
Rejaillissent quand même ces réminiscences de quêtes
Et dans un grondement sourd, elle nous les renvoie à la tête.
Et l’on se retrouve à nouveau là, sur le même chemin,

A reprendre ses valises encore une fois, à la rencontre d’un destin,
Qu’on n’imagine toujours pas clairement, mais qui revient
Immanquablement nous bousculer, et nous prendre par la main

Et on continue... à grandir...

...L.W... 8 octobre 2006

... ...       Les lettres perdues...

 

30 décembre 2009

Le meilleur moment...

" Le meilleur moment pour planter un arbre, c'était il y a 20 ans, le deuxième meilleur moment, c'est maintenant."
proverbe chinois

Le temps n'a pas nécessairement l'importance de sa durée, l'instant souvent prévaut...
Il n'y a jamais de bon ou de mauvais moment pour réaliser ce qui nous tient à cœur, ce que l'on n'a pas eu le temps, le loisir ou l'envie de faire, ou bien ce dont on ne mesurait pas l'importance...
Toutes ces choses que l'on met de côté, éjectées des flots du temps pour un tas de raisons, réelles ou imaginées, bonnes ou mauvaises, sans sens particulier ou au contraire... essentielles.
Le temps apparait quelquefois très relatif pour juger de l'adéquation d'un moment et d'une action...

Alors... Go !...

... ...

 

7 janvier 2010

Le secret des mots...

" Tous les secrets de l'âme d'un auteur, toute ses expériences, toutes les qualités de son esprit sont gravés dans son œuvre. "
Virginia Woolf

Les mots n'ont pas toujours un sens secret, ou même un double sens. Chaque auteur, bien sûr, joue à sa manière avec les mots, et les mots prennent un sens différent selon le lecteur qui les découvre... Mais derrière tous les mots, il y a la même intimité de l'auteur... qui se livre à à son propre jeu du secret et de l'énigme...

Les mots parlent bien au-delà de leur sens quand on connait la personne qui guide la plume sur le fil de sa pensée... Et l'auteur n'en est pas dupe, preuve en est qu'on en retient, on en retient certains... parfois beaucoup...
Chaque auteur le sait bien : même en pleine fiction, même dans la plus débridée des imaginations, les mots sont issus de ce qu'il est... de ses joies, de ses émerveillements, de ces interrogations comme de ses douleurs... mais l'art de les manier tente de recouvrir de détachement toutes ces choses-là...
Même dans les autobiographies les plus sincères, il y a des mots qui jouent à cache-cache, non par crainte que le lecteur ne perce à jour ses mystères, mais plutôt par peur de trop se révéler à soi-même...

L'écriture a le don de clarifier la pensée, par la nécessaire volonté de rendre compréhensible cet assemblage de mots, et si cette clarification se fait aisément quand on traite le "conceptuel", elle peut aussi faire figure d'écorchement quand elle s'applique à l'émotionnel...
Le secret des mots qui captivent est très simple : c'est quand ils viennent de l'être profond, de l'émotion... et ils ne sont pas toujours simples alors, ni à écrire, ni à lire... Ils ne font pas nécessairement mal, ils dérivent de l'expression de la simple vérité, sans artifice même quand ils se maquillent d'effets rhétoriques...
On n'écrit jamais autre chose que soi... et les mots sonnent justes quand ils sont matérialisation d'une authenticité...

Pour les auteurs que l'on apprécie, avec lesquels on sent une communion de pensée à quelque niveau que ce soit, on aime à lire l'intégralité de leurs œuvres, parce que dans chaque bribe on trouve des indices qui nous guident dans une plus grande connaissance de leur univers. Les auteurs, sont comme tout le monde, ils sont un monde à découvrir, juste qu'ils s'offrent par le biais de leurs mots plus facilement au déchiffrage...
L'encodage des mots n'est pas toujours un phénomène conscient, et l'auteur se retrouve quelquefois surpris lui-même du sens qu'il met à jour...

Tous les secrets ne sont cependant pas gravés dans l'œuvre d'un auteur de manière accessible. Ils résultent bien de ses expériences et des qualités de son esprit et de sa personne, mais aucun auteur n'est assez fou pour rendre public tout ce qu'il écrit, et nombre d'entre eux détruisent après écriture ce qu'ils jugent trop impliquant ou trop difficile à partager... ou le gardent au secret d'un tiroir, dans le noir de ses ombres, bien loin de la lumière du public...

Le secret reste une intimité qui ne peut pas se partager, même à mots couverts, avec tous... et même parfois qui ne se partage jamais... avec personne...
Tenter de percer le secret de l'âme d'un auteur ne se fait jamais sans son consentement.
Pour le reste chacun est toujours libre de ses interprétations du secret qu'il croit avoir découvert...

Il y a même des mots qu'on ose à peine partager avec soi-même...

... ...

Ecrire le silence...

25 janvier 2010

Saint Antoine de Padoue...

" C'est quand on perd les choses qu'on s'aperçoit qu'on pouvait s'en passer. Pour les gens, c'est le contraire."
Romain Guilleaumes

On a tous fait cette expérience, de choses auxquelles on tenait beaucoup, et qui d'un coup disparaissent de notre quotidien, du fait de leur perte ou de leur usure... renvoyées par la fugacité et la futilité du temps, qui sans cesse se renouvelle et se fait autre et différent...
On a beau dire ce qu'on veut, tout objet "irremplaçable" finit par devenir, à un moment ou à un autre, un objet du passé...

Pour les gens, par contre, juste observation : c'est le contraire... La perte nous invite à prendre la mesure de leur valeur : parfois insignifiante, parfois nulle et parfois d'une importance dont on ne s'était pas aperçu...
Après tout, c'est un constat plutôt rassurant, qui donne à l'individu toute sa force d'existence.
C'est aussi un constat qui peut être difficile, puisqu'il rajoute sur la douleur de la perte, ce regret de n'avoir pas été assez attentif à l'instant... Cette attention nécessaire pour évaluer ce que nous apporte les gens qui gravitent autour de nous...
Et il n'est nul besoin d'aller dans le registre passionnel pour éprouver l'intensité d'une perte, parfois il s'agit d'un détail de notre quotidien qui se bouleverse, d'un sourire qui nous manque, ou d'un "bonjour" qu'on n'entend plus, alors même qu'ils venaient plus du "machinal" que du fond du cœur...

Il me semble, avec le recul du temps, que nous vivons de toute manière, toujours seuls...
même à deux, même à plusieurs, même en communauté, parce qu'il existe toujours ces recoins sauvages et inatteignables de nous-mêmes, qu'on ne livre jamais...
parce qu'ils sont constitués de pensées incontrôlées, de ressentis particuliers ou de divagations diverses, dont on ne prend jamais la peine de les partager...
parce qu'ils sont notre terreau intime, notre jardin cérébral réservé, notre espace détente libéré de tout regard extérieur...
Nous partageons, échangeons, changeons... mais aussi nous taisons, gardons, et restons les mêmes...
La dualité de la vie existe à ce niveau-là aussi : mouvement perpétuel qui pourtant garde en lui le même essentiel...

Toute petite, on me conseillait d'invoquer et d'implorer Saint Antoine de Padoue... comme une ritournelle magique, une prière du soir dédiée à ce grand Manitou, qui savait tout, de ce que l'on perd ou de ce que l'on range on ne sait où...
"Saint Antoine de Padoue,
Vieux grigou, vieux filou,
Rendez ce qui n'est pas à vous !
"
(autre version : "Rendez-moi ce que vous m'avez pris !")
Et je l'avoue, il me semblait bien que ça marchait... parfois...
J'ai appris plus tard, qu'on obtenait les mêmes résultats même sans invoquer Saint Antoine, en s'endormant dans la vision de l'objet retrouvé, par mise à contribution de notre Inconscient, très réceptif durant le temps de lâcher prise qu'est le sommeil...

Mais pour les gens... Saint Antoine de Padoue, notre Inconscient...
ou même notre humilité ou la force de notre sentiment, ne sont pas assez puissants...

Il vaut mieux éviter de les négliger... parce qu'on n'est jamais sûrs de pouvoir les retrouver... ni les remplacer...

... ...

Saint Antoine de Padoue, vieux grigou...

26 janvier 2010

Sans plus attendre...

" Il est difficile d'évaluer le sens de la vie d'une personne."
Edward Cole à Carter Chambers, tiré du film "Sans plus attendre"

Les projets, les rêves sont un peu des fils conducteurs, qui nous donnent des directions, même si on ne prend pas forcément l'itinéraire le plus direct, le plus rapide ou le plus sûr pour les rejoindre...
... parce que le temps nous fait serpenter de droite et de gauche dans sa spirale infernale...
... parce que les circonstances de la vie nous dévient parfois de façon inattendue...
... parce que nous sommes rarement les seuls acteurs à décider de notre itinéraire...
... parce qu'une vie... c'est plutôt court au final...

"Demain..." vient plus tôt qu'on le pense, suivis de plein d'autres, et d'autres encore...
De temps en temps, on lève le nez du guidon, et on s'aperçoit qu'on est en retard sur notre timing, qu'on a le planning qui se sent à l'étroit dans une ébullition permanente qui fait qu'on s'oublie, qu'on oublie l'importance de nos envies, de nos vies...
Parfois on n'oublie même de lever le nez du guidon...

Faire défiler sa "bucket list" (sa liste de choses qu'on voudrait faire) mentalement de temps en temps, peut nous permettre de prendre conscience de la distance qu'on met trop souvent entre ses rêves et la réalité pour des tas de raisons... mais la principale, c'est qu'on ne prend pas garde au temps qui passe, et qu'on vit comme si nous étions immortels temporellement, alors même que le sablier est renversé dès le départ, et qu'on ne sait jamais, à quel moment le dernier grain de sable passera...
C'est plutôt silencieux un sablier, on ne l'entend pas si on n'y prête pas attention...

" Ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd'hui." On se sert souvent de ce proverbe d'une façon stupide, pour lutter contre la procrastination notamment, alors qu'en vérité, il faut le prendre au sens littéral et positif : vivre d'aujourd'hui tout ce qu'on peut en vivre sans remettre à demain ses promesses de bonheur...

Deux questions en filigrane, à l'approche de la fin du temps réglementaire, qui devraient se poser bien avant ce moment-là :
-- As-tu éprouvé le bonheur ?...
-- Est-ce que d'autres ont éprouvé du bonheur grâce à toi ?...
Si la réponse à une seule des deux questions semble négative, il est grand temps de remettre à jour votre bucket list, et de retrousser vos manches...
Sans plus attendre...

Le facteur sonne peut-être toujours deux fois... mais la vie, elle, ne donne pas toujours une seconde chance pour répondre à son appel...

Et puis sonner deux fois...
A quoi ça sert si y a personne pour répondre ?... ou que personne ne fait l'effort de se bouger ?...

... ...

Bucket liste...

29 janvier 2010

Venir, revenir, devenir ou advenir ?...

" Que c'est bien d'être, mais l'important c'est de devenir."
Antoine Bourdelle

Les vertus de la méditation sont nombreuses... certes, mais comme pour tout, l'excès devient nocif !...
A trop méditer, à ne se complaire que dans l'observation passive, on s'enracine dans une no way's life qui nous exclut...

Etre, ne se réduit pas à méditer non plus...
Etre, est un état de fait, un droit inaliénable qu'il faut pourtant parfois arracher à la vie, à soi-même encore plus qu'à la conscience collective : nous sommes nos premiers miroirs sans tain, bien avant que notre reflet ne soit perçu à l'extérieur...

D'abord on vient au monde, et on y s'y expérimente de gré ou de force, graduellement à toutes ses faces.
Il faut en faire du chemin souvent, avant de comprendre que notre plus grande richesse, on l'a au départ, à l'intérieur de soi...
Alors on en revient... on revient vers soi, on tente de redevenir à soi, en se défaisant de toutes les images, préjugés ou présupposés glanés... Après avoir appris, il faut désapprendre pour mieux trouver le savoir inné dont on était porteur à la base, et qui fait de chacun... ce qu'il est...
Ainsi on devient... on devient ce que l'on est, et plus rien d'autre, parce qu'on ne peut jamais ressembler à autre chose qu'à une caricature, quand on fonde sa personne et sa personnalité, sur des principes que l'on nous inculque plutôt que sur ceux que l'on découvre...
Et qu'est ce qu'il en advient ?... Il en advient des personnes, uniques, non interchangeables, riches de ce qu'elles sont, sans avoir rien à prouver, ni à imposer à quiconque, ni à justifier...

Ce chemin en boucle peut paraitre bien réducteur et même par trop facile... mais il n'est pas si fréquenté : nombreux sont ceux qui s'arrêtent à la première étape, et qui vivent par habitude comme on leur enseigne, sans jamais se poser la question de ce qui leur appartient en propre et de ce qu'on a fabriqué d'eux...
L'important n'est pas d'être quelqu'un dans le "monde", mais bien de devenir quelqu'un à ses propres yeux, de se reconnaitre une valeur...
Quand l'estime de soi va... tout va...
Ce n'est pas le monde extérieur qui nous blesse, c'est notre observation du retour à l'envoyeur qu'on en éprouve, qui nous déstabilise généralement...
Notre force n'est jamais qu'intérieure pour rester debout dans les orages de la vie...

" Deviens qui tu es. Fais ce que toi seul peux faire." (F. Nietzsche)

Y a-t-il une autre possibilité de suivre son chemin ?...

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31 janvier 2010

Réduction de fractions...

" L'homme devrait mettre autant d'ardeur à simplifier sa vie qu'il en met à la compliquer."
Henri Bergson

Mark Twain disait quelque chose du genre "Ma vie est une somme de problèmes, dont la plupart ne me sont jamais arrivés..." On ne peut s'empêcher d'y voir une étrange corrélation avec la vie de beaucoup de gens que l'on côtoie, et qui n'ont de cesse de s'angoisser, en anticipant un avenir dont ils ne savent pas grand chose...
Le mode de fonctionnement prédiction/angoisse est l'un des plus répandus, alors même qu'il nuit à tout épanouissement personnel.
Pourquoi de deux éventualités possibles, choisir la moins favorable ?...
Pour ne pas être déçu, pour ne pas être déstabilisé, par préférence pour les surprises agréables plutôt que pour les mauvaises... Chacun avance ses raisons de préférer envisager le pire que le meilleur, mais en définitive, le résultat obtenu est que tout le bon du présent est gâché par un hypothétique avenir qui pourrait être décevant... Le coût est élevé...

En mathématique, discipline de réflexion s'attelant à des problématiques complexes, on essaie toujours de simplifier le problème de base avant de s'attacher à le résoudre : c'est cette simplification, cette réduction de la complexité en des séquences mieux maitrisées, qui permet de conduire un raisonnement en minimisant le risque d'erreurs...
Même si nous n'avons pas tous les mêmes aptitudes à résoudre des équations complexes, nous pouvons en extraire le principe de simplification comme gage d'une meilleure lisibilité de notre environnement...
Or la plupart du temps, on se complique la vie pour pas grand chose, et au lieu de prendre les "problèmes" un par un, on s'empêtre dans une globalité, qui nous fait confondre les choses essentielles et les détails qu'on peut mettre de côté.

L'anxiété est une névrose invalidante puisqu'elle nous prive de la jouissance du présent qui, ne sera pas récupérable, même s'il se voit par la suite transformé, retraité en regrets et en remords... D'autant plus qu'anticiper une situation ou des évènements désagréables, sous ce seul aspect, ne permet pas de les éviter...
Sur le même modèle, le déni nous prive de l'instant en lui substituant un présent fantasmé, qui ne peut rien apporter de bénéfique, puisqu'il est mensonge en stand by, bombe à retardement qui ne manquera pas un jour de nous exploser à la face, au contact d'une réalité soudain plus forte que nos écrans de fumée projetés sur la vie...

Alors simplifions...
Simplifions et jetons dans nos douves tout ce qui ne nous permet pas de vivre aujourd'hui sereinement.
Rangeons à hier tout ce qui nous a blessé ou fait souffrir mais qui appartient à un temps révolu sur lequel on n'a pas, et on n'aura plus jamais prise : vivre c'est accepter ses erreurs, mais aussi celles des autres même lorsqu'elles nous ont atteint de front...
Laissons dans le vestibule de l'entrée les doutes pour demain, si nous savons que nous n'avons aucun moyen de les transformer en certitudes qui peuvent nous rassurer...
Et asseyons-nous confortablement au grand buffet autour duquel aujourd'hui nous convie... pour y déguster à l'envi les plaisirs simples de la vie...

Il n'est, en général, nul besoin de plats très compliqués pour rassasier un appétit de vivre, mais il faut prendre le temps de se mettre à table...

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2 février 2010

Traduction lectorale...

" Lire, pour le vrai lecteur, ne serait-ce pas traduire une langue autre en la sienne ?"
Robert Sabatier

Au-delà de la syntaxe et de l'assemblage des syllabes qui donne sens aux mots, la résonance que l'on ressent à la lecture de textes, vient indéniablement de l'appropriation qui s'opère, du sens que l'auteur a voulu y mettre, jusqu'à celui qu'on comprend... La traduction se fait naturellement pour que les mots nous parlent...

Evidemment il y a des styles qui se prêtent moins que d'autres à "traduction" : les articles de journaux à visée purement informative, doivent être écrits de façon à limiter cet inévitable travail de transfert, que tout lecteur active pour faire chemin jusqu'à la compréhension... voire jusqu'à l'émotion.
Mais le romancier, ou pire, le poète, joue sans conteste, avec cette interprétation qui sera faite. Parfois délibérément le sens peut prêter à confusion ou à interprétations multiples : le lecteur devient libre de choisir en fonction de lui, ce qu'il lira véritablement... ou ce qui restera dans le flou.
Les explications de textes qu'on nous fait faire à l'école le prouvent bien : tout texte est expliqué en fonction du lecteur... et comment peut-on affirmer que l'un aurait plus raison que l'autre, quand c'est par la sensibilité qu'on extrapole le sens ?...

L'écriture n'est pas une langue étrangère, elle tendrait même vers une recherche d'universalité quand elle mène aux confins de l'humain, mais l'universel n'est pas un cadre étroit et défini... Ce que l'on a tous d'universel, c'est cette capacité à ressentir personnellement : c'est notre singularité qui est universelle...
Et on se trompe de définition quand on essaie de bâtir des normes en ce domaine...

Le lecteur est polyglotte et lit à différents degrés, une belle histoire qui le fait rêver, une émotion qu'il ressent, de nouvelles connaissances qu'il acquiert, des pistes de réflexion à suivre selon ses humeurs... Le lecteur ne peut pas être cantonné à la volonté de l'auteur, il ne peut être asservi à ce que les mots suggèrent : son cerveau lui appartient, et il peut actionner à sa guise l'hémisphère droit ou le gauche, suivant qu'il veut suivre une logique qui ne lui appartient pas, ou trouver lui-même son fil rouge pour suivre l'histoire...

Il y a des mots, des phrases que l'on rencontre par hasard, et qui nous ouvrent des portes d'accès vers des réflexions qu'on n'aurait pas imaginées... sortes de clés magiques qui ne sont jamais des passe-partout, mais qui constituent pour chacun, le trousseau personnel de ses appartements secrets...
Le lecteur ne cherche pas à se gorger de mots, mais bien à trouver ce qui pour lui, est "parlant"... L'évasion de la lecture tient bien plus à ce que l'on fait des mots, qu'à ce qu'ils signifient vraiment dans le Petit Larousse...

C'est le lecteur qui fait vivre les mots, l'auteur ne fait que les déposer à sa disposition...

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15 février 2010

Arrêter le bruit du monde...

" Dès que la moindre parcelle de sagesse est entrée dans l'esprit d'un homme, il aspire à la solitude."
Alexandra David Neel

La solitude se définit différemment selon qu'elle est choisie ou subie, découlant d'une volonté ou imposée par la contrainte...

La première est expression de liberté d'engagement avec autrui, là où la deuxième est enfermement émanant plutôt d'une conséquence ou d'un symptôme d'inadéquation d'engagement avec autrui...
La solitude subie a des relents de mal être et de tristesse, dont je n'ai envie de discuter ni les origines ni les remèdes, parce qu'aucune interprétation exacte et généraliste ne peut de toute façon en être faite. Il y a des gens, des parcours, des émotions, des sensations, des réponses et des questions... et à cet ensemble chacun apporte ses expériences et réponses, sans qu'on n'ait à juger...
La seconde, par contre, est beaucoup plus intéressante parce qu'elle est source d'enrichissement : pour soi d'abord, pour le monde ensuite...

La solitude que l'on choisit permet de retrouver en soi un espace de temps pour retrouver et écouter sa source intérieure : elle permet d'arrêter les bruits du monde pour entendre ricocher à l'intérieur de soi, toutes les ondes et les ombres du monde, qui sans arrêt nous traversent, nous fécondent ou nous entravent...
Si l'on n'a jamais recours au silence et que l'on vit en permanence dans un monde de bruits, on perd en faculté auditive... tout comme si l'on n'a jamais recours à la solitude on perd en faculté d'être soi...
Le silence et la solitude nous en apprennent plus sur notre essentiel que n'importe quel discours, grands philosophes et maitres à penser inclus...
Aucun guide extérieur ne nous emmènera jamais si loin, à la découverte de ce que l'on est, que le lâcher prise personnel sur toutes les croyances et représentations que le tumulte de la vie forme en nous...

Le mot de "sagesse" est inexact, on pourrait essayer de lui substituer "connaissance" au sens strict et pur du terme... mais là encore, c'est insatisfaisant, car il n'y a ni sagesse ni connaissance ni vérité absolues...
Nous avons tous NOTRE absolu, notre sagesse et notre connaissance.
C'est le cumul de toutes ces sagesses, connaissances et absolus, qui donnent au monde son apparence et son existence. C'est pourquoi je suis persuadée que l'enrichissement personnel que chacun peut trouver à la fréquentation de ses propres rivages de pensées, est nécessairement, au bout de la course, un enrichissement plus global, propice à profiter à tous.
Dans la solitude, on s'éloigne de toute influence, pour trouver soi-même ses propres repères, valables pour soi, valable "dans l'absolu" pour la plupart des gens, à quelques expériences, erreurs de raisonnement ou bémols près...mais chacun doit faire l'effort d'accoster au plus près de ses territoires secrets pour aller à la découverte de ses trésors cachés... même sans carte ni boussole, on finit toujours par s'y retrouver...

Toute "connaissance" qui va au-delà du concret, qui nous est utile ou nécessaire pour pallier à nos besoins vitaux, nous engage sur un chemin de réflexion, qu'on ne peut parcourir qu'en solitaire, parce que pour aller à l'essentiel, il faut s'affranchir de toute la superficialité d'un monde, qui ne brille que par crainte de ne pas pouvoir être maitrisé dans l'obscurité, et non par goût de la lumière...
Notre lumière ne peut pas briller du même éclat sous les néons des jours et des nuits artificiels orchestrés par les sociétés de consommation moderne... qu'au fond de notre caverne intime...
La solitude n'est pas une nuit noire... mais bien source de lumière... source de notre soleil intérieur.
Et il ne faut jamais, non jamais, laisser s'éteindre cette lumière-là malgré tous les seaux d'eau que le destin peut tenter de verser dessus...
T'en souvient-il encore mon cher Auguste ?......

Auguste et Elle...

16 février 2010

L'indépendance de choix...

" La véritable indépendance consiste à dépendre de qui on veut."
Frédéric Dard

On n'est jamais complètement indépendant, il y a toujours des liens qui nous raccordent au monde, et dont une partie de nous dépend... qu'il s'agisse de liens affectifs, matériels ou pseudo intellectuels, l'absence totale d'attachement est un leurre.
La dépendance n'est souvent pas un choix ni une décision, alors que l'indépendance, elle, peut se décréter...  et nous laisser le choix des attaches que l'on tolère.

Il me semble que c'est toujours "par décision" que l'on arrive à s'approprier sa vie, son contenu comme ses modes d'expression. On commence à vivre quand on décide de la faire, et non quand on s'y laisse couler des jours... heureux et malheureux, à s'appartenir ou à se fuir...
C'est de la volonté que partent les changements majeurs de notre vie, la passivité n'étant guère une modalité d'exister, tout au plus une modalité d'accepter...

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21 février 2010

Toujours...

" L'amour vrai rend toujours meilleur..."
Alexandre Dumas

L'amour est ce qui nous permet de "grandir"... au propre dans nos premiers moments, comme au figuré dans les années qui suivent...
Mais l'amour n'a pas qu'un visage, il se travestit parfois sous des formes qui peinent à nous faire sentir solides sur nos racines... L'amour ne fait mal que lorsqu'il n'offre pas son vrai visage, mais que grimé derrière des sentiments moins purs et nets, il nous illusionne d'une "norme affective" qui l'insulte plus qu'elle ne le représente...

L'amour vrai, c'est ce sentiment qui ne se contrôle pas, qui ne se décide pas, qui ne cherche pas à se maitriser, qui agrandit l'espace pour faire de la place dans notre cœur, à d'autres battements, à d'autres envies et à un autre espace temps émotionnel...
L'amour vrai rend toujours meilleur, parce qu'il nous permet de découvrir des facettes de nous-mêmes jusque-là inconnues. Il nous plonge à fleur de peau dans des bouillonnements d'émotions et de sensations qui, en nous dépassant, nous donnent le goût de flâner sur les bords de la vie, comme au cours d'une balade champêtre et bucolique, où toute fleur sauvage devient un monde à découvrir...
L'amour vrai nous rend meilleur parce qu'il est renoncement à maitriser...

L'amour vrai ne se calcule pas, il donne gratuitement, et reçoit toujours en retour puisqu'il n'attend rien... Il reçoit en connaissance de soi et en tolérance, et nous grandit l'horizon sur lequel poser nos yeux, nos vrais besoins et nos envies...
Même s'il faut bien le reconnaitre, l'amour vrai n'est pas un paradis sans accroc... la fragilité de l'instant accompagne tout autant son éternité ressentie que l'incertitude temporelle, et de l'amour à la haine, il n'y a parfois qu'un pas, qui se franchit d'un bond, à l'abandon, la déception ou la trahison... Et l'on tente de renier par dépit tout ce que par ravissement des sens et des émotions on a chéri...

Mais l'amour vrai survit à toutes les tempêtes, et quand les vents cessent de souffler, on ressent encore le souvenir de ses caresses, et la paix du souvenir peut alors accompagner l'avenir vers des jours meilleurs à venir...
L'amour vrai est un tatouage dont la trace perdure au fond du cœur, et qui résiste à tous les curetages de l'âme qu'on opère pour guérir ses blessures, quand on doute de ses écritures de sérénité sur le futur du moment présent...

Néanmoins, l'amour vrai reste une expérience sans équivalent, qu'il nous faut connaitre pour comprendre vraiment, qu'on peut feindre d'oublier mais qu'on ne laisse jamais tomber tout à fait dans les oubliettes du temps.
L'amour vrai a la beauté particulière des conjonctions inédites de talents, improbables et inattendues... des forteresses de souvenirs imprenables et impromptus... qui jalonnent nos chemins avec des images enfermées dans des boites à diablotins, qui bondissent de notre mémoire à intervalles réguliers ...

Les mots sont réducteurs, il faut y goûter pour en dégager toute la saveur...

... ...

20 février 2010

L'esthétique de la Sacoche...

" Quand je suis parti, on m'a donné une sacoche. Elle n'était pas très belle, mais elle m'a été très utile pour transporter les documents."
Extrait d'un rapport de stage

La première chose que l'on remarque n'est pas toujours la chose "la plus à remarquer"... et une opportunité, parfois mal emballée en tant que "présent" de la vie, peut avoir son importance et son utilité, comme cette sacoche...

Suivant l'angle que l'on choisit d'adopter, on jugera sur des critères différents les choses, les gens, les situations... et l'angle "esthétique", basé d'abord sur l'apparence est souvent réducteur, que l'impression dégagée soit positive ou négative d'ailleurs...

Inconsciemment on étalonne sur notre échelle de mesure qui va de "1" à "10", une opinion qui nous arrive de plein fouet, de "superbe" à "ringarde" pour la sacoche, ou de "Same player, shoot again !..." à "Insert coin !"... et entre les deux niveaux extrêmes, toute une déclinaison progressiste...

... ...

22 février 2010

D'un choix ou l'autre...

" On ne peut pas vivre sans cesse dans la peur. Parfois il faut prendre le risque de la confiance."
Bernard Werber

On prend le même risque à vivre dans la confiance ou dans l'angoisse... parce que dans un cas comme dans l'autre, de toute façon, on n'est jamais sûr de rien.
Simplement on choisit de se définir une vue à plus ou moyen terme, et pour cela, soit on accepte la part d'inconnu avec sérénité, soit cette part d'inconnu crée des tensions, des doutes, des angoisses...
Dans les deux cas, il n'y a ni "vrai" ni "faux", ni "raison" ou "tort"... ni vérité ni mensonge...

Mais il faut reconnaitre que, parfois on a vraiment l'impression de "prendre le risque" de la confiance...
Comme si, forcément la vue la moins optimiste était toujours préférable...
Toutefois, je suis convaincue que cette pratique "d'auto flagellation" neuronale est nocive à la bonne gestion et planification de nos buts et objectifs, envies et rêves... et répercute une influence négative sur l'appréhension de la réalité telle qu'elle se présente...
La confiance leur offre un terrain de jeux bien plus vaste...

To be, or not to be, confident...

... ...   ... ...   ... ...

That is the question...

... ...


23 février 2010

Dans un regard, dans un sourire...

" C'est parfois dans un regard, dans un sourire que sont cachés les mots qu'on n'a jamais su dire."
Yves Duteil

Il y a des dialogues qu'aucun scénariste n'écrira jamais...
Le langage "paraverbal" ne se transcrit pas... juste on le reçoit... comme une irruption sms qui s'affiche d'un bloc...

La parole n'est pas toujours aussi spontanée qu'on la voudrait. Parfois les mots trébuchent au passage de l'audible, refoulés avant même formation d'un son...
A d'autres moments, ce n'est pas le refoulement des mots, qui filtre par le regard ou le sourire, mais au contraire, ce sont l'imprécision des mots et leur incapacité à traduire avec suffisamment de finesse l'impact émotionnel du fait ou de la chose relatés, qui sont à l'origine de l'expression "paraverbale"...
Les débordements d'émotions, comme le refoulement, sont pareillement impliqués dans le langage paraverbal.

Le langage est chargé d'affectif en permanence, même à l'énoncé de phrases "neutres" : on parle avec ce que l'on est, à l'instant T et à l'endroit où l'on est...
Cet instant T, cet endroit-là déterminent (ou sont déterminés par ?) notre état d'esprit, d'émotion, de confort, et donc une partie de la personne que nous sommes à ce moment-là, toutes circonstances étant prises en compte...
Le langage ne peut jamais atteindre la finesse de l'expression de l'instant, nécessairement les expressions paraverbales jouent le rôle de compléments circonstanciels dans notre panoplie d'expression pour pallier à la déficience ou à l'inexistence des mots...

C'est sûr que comme "précisions", c'est pas toujours facile à décrypter, le "paraverbal"...
Interpréter les regards et les sourires, parfois on sent bien que ça ne peut pas se faire avec des mots, et que l'on ne peut en dégager qu'une impression... qui vaut son pesant de mots, comme eux, aussi ambiguë et imprécise... pièce de puzzle qui se construit et se dévoile...
Le langage paraverbal, c'est chacun le sien : il faut apprendre chaque personne...
C'est tout ce "paraverbal" qui fait notre unicité...

Et ces mots "qu'on n'a jamais su dire", quels sont-ils ?...
Et ces mots que vous n'avez jamais su dire, quels sont-ils ?...
Dans les sourires et les regards que peut-on décrypter vraiment ?...
Dans vos sourires et vos regards, qu'y cachez-vous vraiment ?...

... ...

Question subsidiaire :
A votre avis, il cache quoi mon petit bonhomme jaune ci-dessus, dans son regard et son sourire ?...
Hein ?...
Pas facile à traduire le "smiley paraverbal"...

24 février 2010

La Bible, 1 milliard de chinois, et encore quelques cactus...

" La Bible est le plus beau succès de librairie que l'on aurait vu, et cela prouve que les hommes ne sont pas difficiles."
Alain

C'est peut-être un grand succès de librairie, mais... la Bible, y a pas tant de gens que ça, qui l'ont lue EN ENTIER...
Nombreux sont ceux qui n'en connaissent que certains épisodes ou certaines citations, et qui considèrent la Bible comme une référence, au même titre que le Code Pénal ou le Vidal peuvent encombrer les étagères d'une bibliothèque... pour finalement, ne pas servir à grand chose...
Alors à succès, succès à demi...

Ceci dit, il faut l'avouer, il faut être motivé pour lire, dans l'ordre et en entier, la Bible... (sans tricher et sans s'endormir)
Au niveau style littéraire, il y a des longueurs... parfois insurmontables...
Au niveau philosophique, il y a un fond de pensée morale qui réduit le champ de conscience des possibles...
Au niveau global, il y a trop de pages... c'est peu transportable...
Bref, après avoir caressé le bref espoir de voir soudain plus clair en ce monde une fois qu'on aura lu la Bible, on s'aperçoit très vite (au bout de quelques dizaines de pages) que, après tout, peut-être qu'on vit très bien avec sa propre clarté, et ce qu'on glane d'étincelles par-ci par-là...

Après... un succès en librairie en Chine par exemple, n'a pas le même retentissement qu'un succès national au Luxembourg, en terme d'exemplaires...
Là à côté des chinois, on ne peut pas faire le poids...
Je suppose que ce qui permet à Alain d'affirmer que la Bible est le plus grand succès de librairie fait référence à la France, mais le Yi-King a peut-être été un succès plus grand encore en Chine... question de mathématique si on y applique la même proportionnalité...

Je ne crois pas qu'il faille prendre pour Etalon la Bible, pour établir une échelle de valeur des succès de librairie potentiels. La Bible fait partie des livres "sacrés", et a le don de rassurer celui qui la possède, même s'il n'en fait, à l'ordinaire, aucun usage.
Qu'on l'ait lue ou qu'on ne l'ait pas lue, la Bible fait office de référence de la "loi" divine qui nous a été enseignée, et met donc possiblement à notre portée LA vérité qu'elle (ap)porte.
Elle peut servir de bouclier ou de coussin d'amortissage en cas de passages de vie un peu épineux, quand "le monde entier est un cactus où il est impossible de s'asseoir...".

La Bible version remastérisée, 1 milliard de chinois et quelques traversées sauvages de cactus...
Ne tient-on pas là l'ébauche d'un best seller à succès de nature à pouvoir pulvériser tous les records de vente enregistrés jusqu'à maintenant ?...
La Bible II : Le Retour !...

Comme quoi... il suffit de pas grand chose... tant qu'on y croit...

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25 février 2010

"Terre en vue !"...

" Les désespérés sont les plus difficiles à supporter : c'est leur façon de se soulager."
Edward Franklin Albee

Le désespoir n'est pas une émotion négative à laquelle on peut remédier : le désespoir est outil de manipulation, conscient ou non, des autres et de la réalité n'ayant rien à voir avec le champ émotionnel.
En effet, le désespoir n'est jamais que l'expression formulée, l'opinion de celui qui le "ressent", et qui influence son état émotif sur sa perception de la réalité.

Quelquefois, l'effet "vase communicant" s'applique aux personnes "désespérées"...
Le fait de pouvoir évacuer l'accumulation de détails inadéquats qui fait de leur vie un enfer insoluble pour jusqu'à la fin du monde au moins, les soulagent temporairement...
C'est comme s'habituer à vivre avec une fuite d'eau dans la toiture : régulièrement il faut vider les seaux et les bassines. Avec l'habitude et la routine, on ne se rend même plus compte de la gêne, et qu'on peut vivre autrement...
Pour les réflexes acquis de fonctionnements comportementaux, c'est la même chose...

Il faut cependant, ne pas oublier de se protéger...
Comme on dit "les bonnes nouvelles se font attendre, alors que les mauvaises ont des ailes..."
Illustration qu'on peut reproduire sur la pensée : les pensées "négatives" font plus rapidement des dégâts que les positives ne produisent leur effet, soit que leur vitesse de propagation soit plus importante, soit que leur nombre étant supérieur, l'effet conducteur se fait plus vite...
Cela incite à la prudence, et à faire respecter la positivité de son environnement proche, en évitant autant que faire se peut, de se retrouver "déversoir" de la misère du monde et de l'humanité... sans obligation ou intérêt express.
Il y a des relations polluantes, qui alourdissent l'atmosphère, sans jamais aérer...

Faut avouer que des fois, c'est casse-pied, ces gens qui prennent plaisir à raconter, dans le menu, tous leurs petits malheurs, doutes et mauvais présages d'avenir, pour arriver toujours à la même pitoyable conclusion, qu'il n'y a pas d'espoir, qu'on vit comme des cons au milieu d'une bande d'incapables, et qu'on sait où on va tous...
On peut avoir envie de vivre sans cette lucidité particulière, ultra-aiguisée de la réalité, non ?...
Quand on ne peut pas y échapper, et que pris en otage dans la conversation, on se sent alors obligés pour ne pas rallonger le processus, de balancer des "Oui", des "Hum" et des "Peut-être" à tour de langue, pour espérer que cet instant nous atteigne le moins possible...

Au risque de passer pour peu familière de l'empathie, je pense qu'il faut savoir protéger ses plate-bandes et ne pas se laisser souiller, et finalement broyer, par des tas de problèmes et de réflexions qui ne nous appartiennent pas...
Chacun a le pouvoir de conduire sa vie selon l'état d'esprit qui lui convient. Il n'y a aucune obligation d'être heureux... ni malheureux... mais on a tous une responsabilité de vie, et de ce que cette vie fait rayonner autour d'elle...

Il est impossible de partager la migraine de quelqu'un qui se cogne la tête contre les murs pour qu'elle cesse...

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26 février 2010

L'opération "sparadrap"...

" L'âme résiste bien plus aisément aux vives douleurs qu'à la tristesse prolongée."
Jean-Jacques Rousseau

Faisons un parallèle avec un sparadrap...
Il est bien plus facile d'affronter la douleur, vive mais brève, d'un arrachage rapide et sauvage, que de subir les affres du décollage attentionné et prudent du sparadrap, où chaque poil semble mesurer environ 25 cm tant le temps d'arrachage semble s'étendre à l'infini...
Pour économiser quoi ? La force de la douleur vive et brève ?...

... ...

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