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EMBARQUEMENT IMMEDIAT...
28 décembre 2009

Au bistrot d'en face, ou à celui du temps qui passe...

"Les questions éludées vous attendent toujours quelque part."
Yvon Rivard


Il ne suffit pas de se boucher les oreilles pour faire disparaitre les questions, et l’omission et la diversion ont leurs limites
… puisque de toute manière, il n’y a que face à soi-même que l’on a véritablement à rendre des comptes… Nulle personne, ni aucun dieu, sur la terre comme au Ciel, ne sera jamais aussi impitoyable que le tribunal de notre propre conscience.

Nous croyons à tort être exposés au jugement d’autrui, mais nous seuls connaissons tous les tenants et les aboutissants, à la fois de nos questions et de nos réponses, et la mésestime des autres n’est rien face à la désestime de soi.
Si la mésestime des autres peut blesser notre orgueil, la perte d’estime de soi, elle, nous est fatale, car elle nous ôte tout espoir de nous racheter.
Aussi est-il préférable de ne pas éluder les questions qui nous dérangent, elles sont garantes d’une recherche de vérité et d’amélioration de soi, et leurs esquisses de réponse sont les premiers pas sur le chemin de la sérénité.

Ce que l’on fuit ou ce que l’on évite, on ne le fait pas dans la crainte du regard d’autrui, mais bien par tentative de fuite de soi-même. Il est tellement plus facile de se mentir à soi-même… même si le coût est infiniment plus élevé que celui des mensonges d’apparat.
Se tromper ou se leurrer soi-même est d’une lâcheté bien plus grande que de flouer le monde, parce qu’on ne peut jamais en être totalement dupes : il y subsiste toujours une part de doute et de conscience qui nous met mal à l’aise face à notre miroir, quand on contemple un visage à la fois si familier et si peu digne de notre confiance.

Toutes les questions éludées cependant, ne sont pas d’un intérêt si vital qu’on ne puisse pas prendre parfois des chemins de traverse pour les retrouver un peu plus loin, le temps de s’aérer un peu l’esprit et le cœur, pour que dans un nouveau souffle, on ait le courage et l’envie d’y porter réponse.
Les questions éludées sont parfois aussi des douleurs trop vives à l’instant, dont l’intensité s’estompe à mesure qu’on laisse un peu de temps et d’espace entre la question et le droit de réponse qu’on s’y accorde.

Eluder n’est pas jouer : passer son tour est généralement un aveu d’impossibilité à se plier aux règles du jeu ou à notre intérêt, voire aux deux à la fois.
Eluder c’est différer, remettre à plus tard… mais jamais reléguer à l’oubli, car une question posée, jamais ne s’oublie… particulièrement quand on n’a pas su donner la réplique.

Les questions éludées nous attendent toujours au tournant de la vérité… et aucun itinéraire « Bis » ne permet de les éviter, aussi vrai qu’à la sortie de l’autoroute, il y a toujours un péage

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