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EMBARQUEMENT IMMEDIAT...
25 février 2010

"Terre en vue !"...

" Les désespérés sont les plus difficiles à supporter : c'est leur façon de se soulager."
Edward Franklin Albee

Le désespoir n'est pas une émotion négative à laquelle on peut remédier : le désespoir est outil de manipulation, conscient ou non, des autres et de la réalité n'ayant rien à voir avec le champ émotionnel.
En effet, le désespoir n'est jamais que l'expression formulée, l'opinion de celui qui le "ressent", et qui influence son état émotif sur sa perception de la réalité.

Quelquefois, l'effet "vase communicant" s'applique aux personnes "désespérées"...
Le fait de pouvoir évacuer l'accumulation de détails inadéquats qui fait de leur vie un enfer insoluble pour jusqu'à la fin du monde au moins, les soulagent temporairement...
C'est comme s'habituer à vivre avec une fuite d'eau dans la toiture : régulièrement il faut vider les seaux et les bassines. Avec l'habitude et la routine, on ne se rend même plus compte de la gêne, et qu'on peut vivre autrement...
Pour les réflexes acquis de fonctionnements comportementaux, c'est la même chose...

Il faut cependant, ne pas oublier de se protéger...
Comme on dit "les bonnes nouvelles se font attendre, alors que les mauvaises ont des ailes..."
Illustration qu'on peut reproduire sur la pensée : les pensées "négatives" font plus rapidement des dégâts que les positives ne produisent leur effet, soit que leur vitesse de propagation soit plus importante, soit que leur nombre étant supérieur, l'effet conducteur se fait plus vite...
Cela incite à la prudence, et à faire respecter la positivité de son environnement proche, en évitant autant que faire se peut, de se retrouver "déversoir" de la misère du monde et de l'humanité... sans obligation ou intérêt express.
Il y a des relations polluantes, qui alourdissent l'atmosphère, sans jamais aérer...

Faut avouer que des fois, c'est casse-pied, ces gens qui prennent plaisir à raconter, dans le menu, tous leurs petits malheurs, doutes et mauvais présages d'avenir, pour arriver toujours à la même pitoyable conclusion, qu'il n'y a pas d'espoir, qu'on vit comme des cons au milieu d'une bande d'incapables, et qu'on sait où on va tous...
On peut avoir envie de vivre sans cette lucidité particulière, ultra-aiguisée de la réalité, non ?...
Quand on ne peut pas y échapper, et que pris en otage dans la conversation, on se sent alors obligés pour ne pas rallonger le processus, de balancer des "Oui", des "Hum" et des "Peut-être" à tour de langue, pour espérer que cet instant nous atteigne le moins possible...

Au risque de passer pour peu familière de l'empathie, je pense qu'il faut savoir protéger ses plate-bandes et ne pas se laisser souiller, et finalement broyer, par des tas de problèmes et de réflexions qui ne nous appartiennent pas...
Chacun a le pouvoir de conduire sa vie selon l'état d'esprit qui lui convient. Il n'y a aucune obligation d'être heureux... ni malheureux... mais on a tous une responsabilité de vie, et de ce que cette vie fait rayonner autour d'elle...

Il est impossible de partager la migraine de quelqu'un qui se cogne la tête contre les murs pour qu'elle cesse...

... ...

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