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EMBARQUEMENT IMMEDIAT...
18 novembre 2009

N'importe quoi...

" Il n'est rien de plus sain que de dire n'importe quoi au beau milieu d'un monde où trop de gens sérieux ne se le permettent plus."
Serge Bouchard

C'est comme si la plupart des gens croyaient qu'avoir l'air sérieux, ça rend intelligent... ???... !?!...
Je ne crois pas qu'il y ait un rapport entre les deux...
Certes on a l'air qu'on veut bien se donner, mais celui-ci n'est pas susceptible de modifier en profondeur l'être qu'on est à l'intérieur... On reste ce que l'on est, qu'on en ait l'air ou pas... et l'illusion ne fonctionne pas toujours...
Bien sûr que c'est dans l'air du temps : il faut "paraitre"...
Et comme il semble être plus gratifiant de donner l'impression d'être intelligent plutôt que celle d'être idiot, alors il faut enfiler le costume, et s'afficher sérieux, parler de choses importantes et graves en faisant mine d'avoir tout compris à ce que la plupart des "autres" gens, communs, ignorent...

Il faut maitriser la politique et l'économie (tous des blaireaux au pouvoir de toute façon, ah si on y était nous, on saurait... parce que ce dont le monde a besoin, c'est tellement simple...);
-- avoir un avis sur tout (pas si compliqué, on n'a pas besoin de développer, juste de donner son avis);
-- dénoncer la "connerie" ambiante (parce que quand même on se rend bien compte qu'on nous prend pour des idiots, et qu'on nous cache des choses : on nous la fait pas à nous, hein ?...);
-- expliquer ce qu'il faudrait faire (et on n'a pas peur de passer pour un imbécile, les gens ne comprennent rien à rien... la connerie est un bouclier qui rassure... ou qui donne de l'assurance...);
-- prédire les évidences futures que personne ne prend en compte (normal, les gens ne réfléchissent pas...);
-- avoir lu le dernier Goncourt (comment ça, vous l'avez pas lu ?... faut s'instruire !... c'est important la culture...);
-- connaitre les chiffres du chômage (statistiques en données corrigées des dernières variations saisonnières);
-- savoir où est le Lésotho (mais c'est difficile à expliquer sans carte);
-- faire du sport (plusieurs fois par semaine et si possible pas du foot, trop beauf...);
-- avoir une bonne hygiène de vie, des principes, des idées (c'est un minimum...);
-- se lever tôt, manger sain, être écolo-citoyen ;
-- être raisonnable et étaler ses raisons et ses raisonnements naturellement justifiés et allant de soi... ;
-- savoir ce que c'est qu'avoir le courage de ses opinions (pas avoir le courage, juste savoir...);
-- ne pas gaspiller son temps ni sa vie (les gens ne pensent qu'à prendre du bon temps, quelle injure à la vie !);
-- savoir choisir ses amis, ses ennemis (faut être psychologue...);
-- boycotter l'huile de Palme (à cause des animaux que ça met en danger, de la déforestation, etc...);
-- être "in" sans être à la mode (ringard d'être comme tout le monde)...
Et puis surtout, surtout... savoir qu'on sait qu'on a raison, et partant de là on est rassurés sur la légitimité de nos avis.
Enfin bref, c'est épuisant d'être quelqu'un de sérieux !

Je le confesse : je réussirai jamais à être quelqu'un de sérieux, et je laisse toute cette importance de la vie, à ceux qui savent mieux que moi, ce qui vaut la peine qu'on soit là...
Pendant qu'ils font marcher le monde, moi je me promène dans ma vie et dans mes envies à la recherche de mes rêves et de mon essentiel à moi.
Je respire de l'air là où ils ne vont presque jamais, des fois je m'overdose de chocolat et de plein d'autres "cochonneries" pas très recommandfées pour la santé si ça me fait plaisir.
Je peux rester au lit jusqu'à midi sans culpabiliser que la terre puisse s'arrêter de tourner.
Je ris plusieurs fois par jour et ça n'a pas l'air de nuire particulièrement à ma santé parce que j'ai toujours le sourire qui tient le coup malgré les années qui passent et les illusions qui tombent...
Je ne vivrai qu'une fois... Je n'ai pas l'ambition de changer le monde...
Alors... Pourquoi je me priverai de vivre MA vie plutôt que de faire semblant d'être indispensable à un monde qui se fout bien de mes petits quotidiens qui s'entassent ?...

Je préfèrerai toujours décrocher des sourires et des interrogations avec mes mots, plutôt que de viser une entrée posthume dans le Dico...
Et continuer à chercher le meilleur des chemins pour approcher le bien-être et pouvoir le répandre autour de moi, dans mon tout petit microcosme bien plus vrai que toutes ces conneries-là...

... ...

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19 novembre 2009

Un petit coup de main ?...

" Mon fils, si tu as besoin d'un coup de main dans la vie, n'oublie pas de regarder au bout de tes bras."
Andrée Maillet

Au bout de mes, bras, moi j'ai trouvé des mains...
Et au bout de mes mains, il y avait une dizaine de doigts...
Ils n'avaient rien de spécial à faire, ils s'ennuyaient et s'éparpillaient...
Parfois chacun dans des directions opposées, ils s'agitaient...
Mais je sentais quand même qu'ils étaient plein d'énergie,
Et que peut-être en les guidant un peu, ils pourraient trouver une harmonie...

D'abord je m'en suis servi comme boulier pour apprendre à compter
Avec eux tous réunis, je pouvais dénombrer à l'infini le monde entier...
Et chacun avait sa place dans des suites chiffrées illimitées...
Mais l'infini mathématique est bien trop grand à explorer,
Rapidement le jeu les a lassé et à nouveau, ils ont recommencé...
Recommencé à s'ennuyer... sans plus aucune activité...

Je me suis aperçu alors, qu'ils pouvaient aussi parler...
Ils pouvaient mimer le monde et narrer mes histoires...
Chacun d'eux avait alors une place et sa propre mémoire,
Et réalisait des figures, des rythmes et des envolées...
J'avais la vie qui dansait au bout de mes doigts...
Mais danser seuls dans le vide, je sentais bien que ça leur plaisait pas...

J'ai compris que mes doigts au bout de mes mains, devaient vivre unis...
Ils avaient besoin de faire ensemble l'expérience de la vie.
Je les ai approché de toutes sortes de matières, ils ont découvert le toucher...
Ils ont aimé devenir sensitifs, sensuels et même sensés...
Ils ont touché, pétri, caressé ; ils ont aimé, souffert et exploré...
Mais ils ont surtout découvert le pouvoir de créer...

Alors je leur ai donné des choses pour les aider, pour les guider...
Une plume, un papier, un clavier, des crayons, des idées...
Timides ou timorés d'abord, ils ont appris le plaisir de l'envolée...
De la contrainte première, ils ont atteint le plaisir de se révéler...
Et parfois je peine à suivre leurs glissages débridées,
Et j'aime ça... sentir leurs envies et leur liberté...

Au bout de mes bras, j'ai trouvé deux mains pleines de doigts
Qui n'avaient aucune existence tant qu'ils ne servaient pas...
Ce dont on a besoin, et qu'on cherche en vain parfois,
On l'sait pas... mais on l'a peut-être déjà en soi...
Beaucoup de ce qui sort de moi passe par eux, et je ne sais pas...
Au final, qui d'eux ou de moi, a donné à l'autre un réel coup de main ?...

... ...

23 novembre 2009

Le reflet du timbre...

" La voix est un second visage."
Gérard Bauer

Chaque voix est portée par une combinaison mélodique unique,faite d'intonations, d'accents, de prononciation, de mimiques, et plus encore... La voix est une sorte de cartographie vocale, dans laquelle on "lit", on "déchiffre" les émotions, les sentiments, les craintes, les interrogations, les sourires, et plus encore... de celui qui parle.

Les mots ont une réalité beaucoup plus compréhensible dans le contexte vocal qu'au registre écrit : la voix est souvent le contexte qui permet de lever l'ambiguïté sur les différents sens possibles à attribuer aux mots.
La voix donne le vrai sens aux choses, même quand elle ment... Le mensonge est une réalité comme une autre...

La voix est aussi un moyen de communication multisensoriel, qui ne met pas en jeu que la bouche et les oreilles. La voix implique la vue, l'ouïe, l'odorat de façon directe, et peut se ramifier au goût et au toucher de façon plus subjective... Et de façon plus globale, elle est de nos jours, le moyen "de prédilection" dédié à la communication interpersonnelle.

La voix marche avec la vue, parce que d'un côté ou de l'autre qu'on soit dans la communication, on parle et on regarde son interlocuteur, et on mémorise en global les visages et les voix.
Au rappel de la voix à notre oreille, le cerveau de façon automatique renvoie toute l'image "enregistrée", ainsi la voix dessine bien un second visage...

La voix implique l'écoute, et donc l'ouïe, les oreilles... Les voix s'apprivoisent de la même façon que les personnes, petit à petit. Au fur et à mesure de la familiarité, la voix "s'imagise" plus réellement. On entend presque les froncements de sourcils....

" On ne songe jamais à la voix des portraits." (Daniel Picouly)

Mais à l'inverse, il me semble qu'une voix trace son propre portrait dans notre imagination, même s'il peut garder des contours un peu flous...
La vue nous serait-elle relationnellement plus importante que l'ouïe ?...

Sommes-nous donc tous comme Saint Thomas ayant besoin de voir pour croire à l'existence des choses ?...

......

25 août 2009

Les Nouvelles de Lo...

" Ce que je reproche aux journaux, c'est de nous faire faire attention tous les jours à des choses insignifiantes, tandis que nous lisons trois ou quatre fois dans notre vie, les livres où il y a des choses essentielles."
Marcel Proust


On n'y fait pas assez attention, mais... notre univers mental et cérébral conditionne notre façon d'appréhender la vie. En effet, celui-ci pose ses verres teintés sur la réalité et nous donne à contempler des images considérées sous cet artifice-là...

le catastrophisme pour fidéliser la clientèle,
le pessimisme pour entretenir l'angoisse et la morosité,
le voyeurisme pour exciter les egos endormis et attiser l'ironie et la jalousie,
le despotisme en imposant des répétitions en boucle des informations devant rester au palmarès,
le sectarisme par les prises de position dominantes livrées en conclusion définitive d'une réflexion,
etc...

Nous vivons dans un monde de l'instantané désormais, où la surinformation fait de nous des machines à recevoir passivement leur dose de lassitude quotidienne de vivre dans un monde qu'on commence à avoir du mal à comprendre...
Soit que la machine se soit emballée, et que personne n'ose nous dire que l'on ignore tout de l'avenir...
Soit qu'on développe chacun le même syndrome de "dépassement" de l'entendement des choses...


Quoi qu'il en soit, il revient à chacun de se protéger de l'information nocive, non utile et non génératrice de quoi que ce soit.
Il est grand temps de boycotter tous ces leurres de connaissances pour revenir à une vie qui saurait mesurer l'importance des choses sur d'autres critères...

J'ai rêvé il y a longtemps de "La machine à imprimer les bonnes nouvelles"... Toujours dans mes cartons cérébraux, elle attend son heure...
Ce que je préfère dans les Actualités, ce sont les informations drôles, insolites,  absurdes, héroïques ou si magnifiquement inutiles, parce qu'elles témoignent de l'expérience de PERSONNES... dans ce qu'elles ont de plus unique...

Laissez-vous embarquer tout autour du monde et de sa folie douce... ...


11 janvier 2010

Les douleurs du temps...

" Chaque douleur est une mémoire."
Eric Fottorino

Il est difficile de savoir d'où vient la douleur quand elle n'est pas physique, ses sources nous restent le plus souvent inconnues, parce que si on les connaissait, on pourrait en changer le cours, construire des barrages de retenue ou bien canaliser ses courants...
La douleur est une résultante plus qu'un résultat. La différence peut sembler infime, mais il n'en est rien. Un résultat est ce qui résulte d'une action, d'un principe, d'un fait, etc... Une résultante est le résultat de diverses actions...
La douleur est toujours une résultante, même si elle se déclenche à partir d'un seul fait, action ou principe. Au réveil de la douleur se combinent alors une mémoire de rappel, qui aimante toutes les autres sensations antérieures assimilées à son évocation, pour créer une véritable machine de guerre, apte à anéantir toute envie de sourire...

Rien ne sert de vouloir fuir la douleur quand elle se manifeste : à chercher à l'écarter, on ne fait que la repousser, il n'y a qu'en l'affrontant qu'on peut la vaincre... comme pour tout combat d'ailleurs les vainqueurs sont toujours parmi ceux qui se battent, non parmi ceux qui se cachent ou qui fuient... Les fuyards "vainqueurs" ne sont que des fanfarons, démasqués tôt ou tard par leurs mensonges...
Il n'est pas nécessaire de faire preuve de courage non plus pour se mesurer à la douleur, l'acceptation peut suffire...

Nos douleurs écrivent notre histoire, parce que c'est souvent au cours de ces moments que l'on éprouve sa force, et que l'on se surprend à être bien plus résistants et combattifs qu'on ne le sait... même si bien sûr, personne n'est indestructible.
Il peut arriver, dans des cas extrêmes, que la douleur terrasse l'être au point de paralyser entièrement ses moyens de défense et d'attaque, au point même... de rendre la victoire impossible, mais ces cas sont minimes.
La plupart du temps, nous avons toujours en nous ce dont nous avons besoin pour venir à bout de nos douleurs : ces ressources insoupçonnées, que la douleur nous pousse à débusquer, à trouver ces passages secrets que l'on ignore en temps de paix...
Et alors, on se rend bien compte que "tout ce qui ne nous tue pas, nous rend plus forts..." (Nietzsche)

Aucun chemin n'est facile, on a tous nos pierres qui écorchent et nos ronces qui repoussent là-même où on avait défriché, c'est l'histoire de la vie : une suite d'évènements qui nous surprend toujours, parce qu'elle se déroule rarement comme on l'imagine...
Si certains chemins nous paraissent moins tortueux, moins caillouteux ou moins éprouvants, cela ne signifie pas que pour ceux qui les parcourt, tout est facile. A regarder le paysage à la longue vue, une foule de détails échappe à l'œil, c'est quand on se confronte à l'entièreté détaillée des choses qu'on en mesure la complexité et la difficulté...
Chacun ne peut juger que son propre chemin, et ne peut évaluer et comprendre que sa propre douleur. La douleur morale est affaire personnelle, elle touche le corps sensible... et ne se partage pas...

La douleur est mémoire, locataire et tributaire du temps, lui-même fugace et fugitif...
Ainsi le temps fait son office, et l'entraine dans son sillage, à un rythme plus ou moins rapide, selon son intensité et les enjeux auxquels elle est soumise...
Le temps est une pommade miracle qui s'applique sur nos hématomes, un baume désinfectant qui nettoie les plaies, même si les cicatrices ne disparaissent jamais tout à fait...

Sorte de cartographie temporelle et temporaire de nos cheminements d'âme, la douleur est dans la nature de toute vie... rien ne sert de la nier, il faut la soigner par le temps et la confiance en demain...

... ...

Allo Maman Bobo...

Comment on apprend à grandir...

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12 janvier 2010

Les regards qui font naitre...

" Tant que l'on n'a pas été contenu dans un regard, a-t-on la vie ?
A t-on la vie si personne encore ne nous a aimé ?
"
Gabrielle Roy

Au risque de paraitre "fleur bleue", je pense effectivement que seul l'amour nous rend vivant.
Vivants parce que l'intellect ne peut pas suffire, conceptualiser n'est pas ressentir : il n'y a que les sensations et les sentiments qui peuvent nous faire éprouver une certaine forme de complétude, parce qu'ils n'excluent pas, eux, la conceptualisation...
Nous avons besoin de tout, d'éprouver notre sens du vivant mentalement et physiquement.

Il y a une vraie magie dans l'alchimie amoureuse, qui rend cette "entièreté d'être" à chacun dans une bulle deux places...
L'amour fusionnel, paradoxalement, est un amour incomplet, dans le sens où il y a absorption ou dissolution de l'individualité de chacun pour donner naissance à un nouveau "tout" unique.
Or ce "tout" n'est rien, dans la mesure où les personnes y perdent une part de leur identité propre pour concevoir une nouvelle entité commune, issue de la mise en commun et de la sélection d'une part de chacun.

L'amour véritable, c'est de savoir qu'on reste exactement la même personne, sans fusion ni phagocytage de l'un ou de l'autre, et que la réunion de ces deux mondes n'engage à rien d'autre qu'à se sentir libre et heureux d'être ce que l'on est, là où l'on est et au moment présent, dans un partage qui naturellement béatifie l'instant sans avoir aucune explication à chercher ni à fournir...

Vivre sans aimer, sans se sentir aimé, c'est tout de même bien tristounet à concevoir et à projeter dans le temps... Parce que oui, il y a des regards qui rendent vivants, qui posent leur étincelle sur nous et nous font briller de l'âme à la pointe du cœur...
Ces regards qui nous donnent l'amour parlent toujours de la vie, parce qu'ils donnent à l'instant l'atemporalité qui nous rapproche du concept d'éternité...

"Etreinte est l'anagramme d'éternité." (Henri de Montherlant)
Le hasard n'existe pas, pas plus en rhétorique qu'en grammaire ou en sémantique, et un tel anagramme interpelle, bien qu'il ne soit guère surprenant tant sa force de vérité résonne en nous...
L'étreinte amoureuse est de loin, celle qui arrête le mieux le temps...

Les regards de l'amour nous font surtout naitre à nous-mêmes en fait... Ils nous permettent d'accepter que la personne que nous sommes, est une personne importante ayant sa place dans le monde... et non pas juste le résultat d'un concours de circonstances favorables inhérent à toute situation de procréation, qui nous donne la vie sans utilité ni place prédéfinies.
On nait dans un regard à un monde qui nous appelle et nous accueille comme un invité privilégié...

Et quand on a été contenu dans un tel regard, on ne l'oublie jamais... la façon dont ça nous enveloppe...
Quand on a éprouvé un amour véritable, on ne cesse jamais d'aimer... on l'acquiert comme une force...
Aussi faut-il s'appliquer à aimer sans attente, sans exigence ni itinéraire tracé, pour approcher cet amour véritable aux étreintes qui n'ont pas besoin des promesses de l'éternité pour se sentir authentiques, le temps n'existant pas pour elles...

On reçoit aussi, sans doute, à la mesure de ce que l'on veut bien donner...

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Regards sur le monde...

13 janvier 2010

Respecter sa vie...

" Ne vous faites pas de mal. Jamais. La vie s'en occupe."
Christophe André

Je ne partage pas cette opinion... la vie ne s'occupe pas de nous faire du mal, elle nous soumet juste à certaines épreuves, qu'on a parfois du mal à passer, mais il n'y a pas de quoi développer une paranoïa de l'avenir ou du destin...
Par contre je suis d'accord avec le fait qu'il ne faut pas se faire de mal à soi-même...
L'auto critique, la dévalorisation de soi-même, la non reconnaissance de sa propre valeur, entre autres, sont comme des coups que l'on se porterait à soi-même : douloureux et inutiles, là où nous nous devons d'abord et avant tout  le respect : parce qu'on ne respecte que les gens qui se respectent eux-mêmes...

Le "Soi d'abord !" est une saine philosophie, non pas égocentrique, mais juste protectrice et attentive à l'épanouissement de la personne que l'on est. Il n'y a pas d'égoïsme à conduire sa vie en fonction de soi, tant que l'on y assujettit pas le regard des autres en cette même direction...
Si nous ne faisons pas attention à notre propre confort et bien-être, peut-on l'attendre entièrement des autres ?...
Faire reposer son équilibre sur la géométrie variable des actes et émotions des autres, n'est-ce pas un gage de vivre toujours sur un mode bancal ?...
Faire attention à soi, c'est nécessairement donner aux autres une bonne base relationnelle, dans la mesure où l'on n'est pas en situation de quémander, mais bien dans une connaissance de sa propre responsabilité : on ne peut donner que ce que l'on est... Encore faut-il le savoir...

Il ne s'agit pas de nombriliser l'existence autour de sa petite personne, mais bien de reconnaitre à ses besoins, ses envies et ses rêves, la même légitimité que l'on peut donner à ceux des autres...

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Les 10 Commandements paradoxaux...

Les Deux Loups...
(sagesse amérindienne)

15 janvier 2010

L'absolu relatif...

" L'ennui avec l'absolu, c'est que quand on le quitte, on tombe nécessairement dans le relatif."
Jean-Claude Clari

Droit de réponse... ...
Tenter de définir l'absolu, c'est nécessairement le réduire, puisqu'en l'enfermant dans le cadre d'une conceptualisation formulée, on limite son champ d'infini...

Rechercher l'absolu, en quoi cela peut-il consister alors ?...
L'absolu a à la fois un aspect d'ouverture illimitée et un aspect autoritaire restrictif, se contredisant ainsi l'un l'autre...
On rêve d'absolu quand on ne veut rentrer dans aucun cadre prédéfini, mais trouver par soi-même ce qui peut faire ou donner sens à sa vie, sans avoir à prendre en compte les jugements qui seront portés sur ces choix, à partir du moment où on les sent harmonieux pour soi-même...
L'absolu de toute chose est toujours d'une relativité absolue, quand on le rapporte à une échelle de référence plus grande... parce qu'il relève obligatoirement de la subjectivité, de la partialité et du cadrage adopté...

L'absolu implique une recherche de "perfection", de "vérité" au delà de tout système de pensée, mais s'expose donc inévitablement à la polémique et à la relativité. Absolu et relatif sont indissociables...
La recherche d'absolu est tournée vers un chemin de liberté... qu'on ne fait que pour soi-même, parce qu'il ne peut pas universellement être reconnu comme le chemin le meilleur, quels que puissent être les paysages et les rivages qu'on y découvre...

La recherche d'absolu n'est pas recherche du sens de la vie : le sens de la vie, c'est vivre... le reste est littérature et philosophie.
Si on passe notre peu de temps à occuper ici, à essayer de résoudre des questions existentielles et métaphysiques, au détriment de l'expérience qu'on peut en faire, on risque fort de ne trouver que déception et insatisfaction...

Le sens de la vie, les interrogation à propos de la mort, la modélisation du monde en un système permettant de le comprendre et de l'accepter n'est pas ma recherche...
S'appliquer à vivre, explorer le champ des émotions et des sensations qu'on rencontre, faire au mieux avec ce que les circonstances nous proposent et composer sa vie en essayant d'éviter les accords trop discordants afin de tendre vers une sorte d'harmonie... c'est mon pas en direction de mon absolu...
Mais il m'est personnel et n'implique aucune invitation à caler d'autres pas sur le mien : "Chacun sa route, chacun son chemin"...
Je ne cherche à convaincre personne, mais personne ne me fera changer le cap que j'ai décidé de suivre, parfois cahotique, parfois magique, moi seule peux décider de la route que je veux suivre...

Mon absolu n'a pas de définition, c'est bien pour ça que je le cherche...
Mon absolu n'a rien de dogmatique, je ne demande pas qu'on l'approuve...
Mon absolu m'appartient, et s'il en est que ça dérange...
Qu'ils passent leur chemin...
Mon "absolu" relatif me conduit d'aujourd'hui à demain, en passant par plein d'instants...
Dans chacun j'y puise quelque chose, et je tente de m'y ajuster...

Et loin des grandes quêtes existentielles et des grandes inquiétudes quant au devenir de l'humanité, je visite la vie... en essayant de rester en accord avec ce que je suis...
Programme de voyage très simpliste et minimaliste, mais qui me suffit !...

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Relativité des choses : "Les images de la vie"...

17 janvier 2010

"Donne-moi ta main... et prends la mienne... Mais oui, mais oui..."

" Pour qu'une femme puisse donner sa main avec dignité, elle doit d'abord pouvoir se passer de soutien."
Margaret Fuller

Hommes et femmes ne sont pas égaux face à l'amour, et n'y entrent pas avec le même "coût" personnel et relationnel du fait du regard social et historique. On croit à tort qu'il n'y a que deux protagonistes en jeu dans une histoire d'amour : dans les faits, on y est bien plus nombreux que cette réduction à deux individualités qui se rencontrent...
Si la société laisse entendre que le regard sur la femme a changé, il reste ancré dans les mentalités un certain nombre d'attentes et de projections concernant le genre féminin, desquelles il faut s'affranchir si l'on veut pouvoir exprimer et ressentir librement son choix d'aimer. L'indépendance revendiquée des femmes en est une facette qui complique largement leur rapport à l'amour de nos jours...

L'exigence de parité implique, pour les femmes, la capacité de s'assumer en totale autonomie à tous points de vue pour ne pas tomber dans le piège de la captivité, de la dépendance ou de l'intérêt, pour se sentir libres de vivre la vie à laquelle elles aspirent en toute sérénité...
L'amour est un cadeau que l'on se fait d'abord à soi-même avant d'être un présent que l'on offre à l'autre... on s'offre la liberté d'aimer, et non le devoir de correspondre à quelque chose : l'amour qui se sent redevable ne peut pas se ressentir inconditionnel, et ainsi s'auto dénature...

Même si l'on ne choisit pas toujours les modalités selon lesquelles l'amour se présente dans nos vies, on reste toujours libre des réponses qu'on y apporte.
Choisir d'aimer, ça n'est pas faire des promesses d'éternité, c'est promettre de donner à la mesure de ses moyens, le meilleur de soi tant qu'on sent qu'en son cœur, ces promesses-là résonnent en vérité... et l'on ne doit y sacrifier ni son intégrité ni sa personnalité, au risque sinon de tomber dans un dialogue amoureux rigide et insipide...

Bien sûr, l'amour est une construction... le temps joue son rôle tant au niveau des fondations que dans les mises à l'épreuve, et l'on ne peut jamais tenir pour acquis aucun édifice : c'est l'entretien qui en est fait, qui défie le temps et les intempéries... Le seul impératif est bien celui d'être attentif à ses ressentis comme à ses manques...
C'est quand il est assis sur les bases de la confiance et du respect de chacun, que l'amour peut se tenir debout... parce que... qui voudrait s'aliéner à la dépendance affective ou au déni de sa personne, et s'en satisfaire ?...

Le désir d'aimer, on l'a tous en nous... mais il n'est pas aussi simple à réaliser en pratique qu'il nous apparait dans l'idéal, parce qu'il implique une prise en compte du respect de la différence de l'autre et du respect de ce que l'on est, ce qui n'est pas toujours facile à gérer... particulièrement pour les femmes qui, par nature, sont plus orientées vers l'empathie et la compassion... voire la soumission...
Les femmes ont enfin appris et compris qu'elles avaient le même droit de vivre selon leurs aspirations que les hommes, et ne veulent plus abdiquer les moyens de celles-ci...

Si le couple peut être le lieu d'une formidable réaction à puissance augmentée des deux acteurs en présence, il peut aussi être mortifère et cannibale : toute femme a dans son cœur comme dans son corps, développé des anticorps contre ce mal-là... et ne peut s'empêcher d'anticiper cette réaction chimique-là si elle ne rentre pas dans la relation amoureuse sur un total pied d'égalité...

Donner sa main, oui... par pure envie, au moment opportun... et jamais, non jamais, par besoin d'un soutien quel qu'il puisse être...

... ...

18 janvier 2010

L'être de rencontre...

" On se demande parfois si la vie a un sens... et puis l'on rencontre des êtres qui donnent un sens à la vie."
Brassaï

C'est drôle ce synonyme d'"être" pour qualifier une "personne"...
L'exister se conjuguerait-il au carrefour de nos rencontres ?...

Indéniablement ce sont les interactions humaines qui régissent le cours de nos existences, et non la politique ou l'économie, parce que même en ces domaines, c'est la conjonction de plusieurs personnes et circonstances qui donnent lieu à toute décision...
Le monde est bel et bien dominé par l'humain... au sens large du terme...même si on peut trouver que la chaleur humaine est en perte de pouvoir calorifère par les temps qui courent : nous ne nous réchauffons le cœur qu'en pénétrant celui de nos pairs...

Chercher le sens de la vie en s'interrogeant sur la finalité universelle de tout cela, c'est oublier de prendre en compte le plus important : nous vivons ensemble... Il me semble plus important de réfléchir à l'intention de cette réunion de parcelles personnelles sur ce gros caillou, que sur le sens plus global de l'existence...
Tous si différents et si semblables, tous en recherche d'un sens qu'on a à portée de sens... si l'on utilisait mieux nos capacités à interagir les uns avec les autres et les uns sur les autres...
On apprend beaucoup plus par l'exemple que par la théorie, et l'attention portée aux autres nourrit bien mieux la grandeur de l'être, qu'aucun compte en banque ne pourra jamais le faire : l'argent peut remplir un frigo sans combler l'appétit de se sentir exister... on n'existe que lorsqu'on est reconnus en tant qu'existants...

La question du sens de la vie se résout d'elle-même quand on prend conscience que notre présence apporte, à sa toute petite échelle, une étincelle de bonheur à la fréquentation de quelques uns de nos semblables, et que réciproquement, nous oublions de nous poser ce genre de question, quand un sentiment de paix et de complétude nous est donné par des moments partagés de façon privilégiée avec quelqu'un...

Dans toute histoire de vie, il y a des rencontres, qui redessinent nos esquisses de chemin imaginées vers demain. Nous sommes tous des magiciens, des enchanteurs... et tous des spectateurs aussi dans ce grand show interactif.
Rien ne sert de chercher d'autre vérité que celle-ci : pour se sentir vivant, il faut éprouver la vie ; pour se sentir aimé, il faut aimer soi-même... et tout notre être se façonne d'après les échanges d'énergie et d'émotions qui régissent les relations.

C'est généralement quand on s'y attend le moins, que la vie met sur notre chemin, au bon moment, et au bon endroit, les "bonnes" personnes pour parcourir l'étape jusqu'au prochain refuge...
Si l'on s'en réfère aux théories énergétiques, il n'y a pas de place aux mystères de l'omniscience du hasard : les aimants s'attirent...
Partant du principe que nous sommes faits de corps physiques et de corps émotionnels, que la pensée est une onde, voire une énergie, il n'y a rien d'étonnant à ce que ces rencontres "décisives" se produisent... même si comme le dit Einsitein : "On ne peut pas mettre sur le compte de la gravité le fait de tomber amoureux..."

Oui... Il y a des rencontres qui font sens, et qui se font pour toujours, une place d'importance dans l'histoire de notre existence...

... ...

19 janvier 2010

Lavabo commun ?...

" Faire lavabo commun, peut-il éviter de faire un jour rêves à part ? "
Alexandre Jardin

Peut-on lire l'avenir dans les éclaboussures de dentifrice sur le miroir, à la façon des oracles divinatoires par le plomb fondu ?...
S'exposer quotidiennement à la vue de la bataille dérangée que se livrent les chaussettes sales de toute provenance et de tous bords, dans le coffre à linge éventré, joue-t-il un rôle dans la construction d'un projet onirique commun ?...
Toutes ces questions existentielles relevant de l'incertitude de demain et du devenir conjugal de chacun,  peuvent, et doivent nécessairement se poser...

A dormir dans le même lit, a-t-on plus de chances de faire rêve commun, ou plus de chance de vouloir échapper à cette promiscuité mettant parfois en péril l'individualité de chacun ?...
Enlacés dans la même réalité de plumes et de tiédeur, ne se fuit-on pas dans le rêve ?...
Les énigmes de nos rêves au sens indécis, jusqu'à l'indécent, nous laissent à court d'interprétation souvent, peut-on en tirer des conclusions d'avenir ?...

Faire lavabo commun est-ce plus chaleureux que vasques à part ?...
L'un et l'autre ne doivent-ils pas plus souvent s'effacer et laisser la place par rapport au chacun dans sa vasque ?... comme dans le "bagués par deux devant Dieu jusqu'à ce que la mort nous sépare" mais pourtant bien, chacun dans sa vie ?...
Quel est l'enjeu de vouloir partager la moindre parcelle d'intimité, au lieu de permettre à chacune des individualités de cultiver ses secrets et ses refuges ?...
Le couple doit-il nécessairement partager tout son temps et son espace pour se sentir "appartenir" à un projet commun ?...

Bien sûr que le partage du quotidien n'est pas inévitablement un chemin de croix... mais quelque part, le manque crée mieux le besoin que le surplus... et les rêves se nourrissent mieux quand ils ont pour but de créer une réalité qui n'est pas... que quand ils dérivent d'un désir non encore assouvi plutôt que de petits agacements anodins...
Est-il plus aisé de partager ses rêves quand on partage toute sa routine, ou au contraire, n'est-ce pas l'absence qui donne l'envie de donner vie à des moments particuliers ?...
Vivre à deux est-ce encore la meilleure garantie de s'aimer pour une vie dans le monde qui est le nôtre aujourd'hui ?...

" Désormais je ne veux plus être aimé toujours par toutes mais tous les jours par la même." (Alexandre Jardin).
L'amour a-t-il un sens en dehors d'une romance partagée, orientée vers une perspective d'avenir qui ne redoute pas le petit matin ?...
L'amour relève-t-il plus de l'émotion de l'instant, ou du sentiment résident orienté vers une dynamique de mouvement perpétuel qui se renouvelle à deux, et qui n'est pourtant chaque fois, ni tout à fait le même ni tout à fait différent ? Comme ce "rêve étrange et pénétrant..." d'un romantisme décadent, qui nous pousse à s'ancrer par la relation à une autre individualité ?...

Ce qu'on peut avoir l'esprit vagabond en se brossant les dents, hein ?...

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21 janvier 2010

Là... dans notre intérieur...

" Notre corps est notre première maison. C'est notre premier appartement thérapeutique. nous avons à y guérir nos propres blessures et nous y guérissons en même temps les blessures du monde."
François Vigouroux

Notre corps est bien le théâtre de nos émotions, et la façade de notre théâtralité... Nous y jouons notre vie comme se jouent sur scène les comédies et les drames d'auteurs identifiés ou inconnus...
Il y a des corps "espaces" comme des corps "prisons", des corps "plaisir" comme des corps "douleur"... des corps qui suscitent le désir, des corps qui suscitent le dégoût... des corps qui dégagent une énergie, et d'autres qui suintent la souffrance...
La posture corporelle a son langage et dévoile bien des traits de caractère, ou des traces de notre histoire...

Comme le langage verbal qui s'apprend, le corps aussi se forme à l'école de la vie... et grave en ses chairs, notre façon d'être au monde, naturelle, apprise ou subie...
Notre corps a ses instincts, ses réflexes et ses réactions prévisibles, selon les lieux, les gens et les circonstances. On peut essayer de le contraindre, mais "chassez le naturel, il revient au galop...". Sans surveillance constante, notre histoire reprend ses droits : la mémoire du corps semble être beaucoup moins flexible que notre mental...

Nous ne pouvons contraindre notre corps à ressentir ce qu'il ne ressent pas, ou à nier ce qui l'atteint, même si l'inconscient joue bien sûr, son rôle aussi... Parce que, ce n'est pas parce que nous n'avons que peu de porte d'accès vers notre inconscient qu'il faut le classer comme non influent sur notre physiologie, voire notre morphologie...
Il arrive qu'on ait du mal à ressentir notre corps comme nous appartenant, qu'on s'y sente comme étranger, empaqueté dans un tissu d'os et de chair qu'on porte comme un fardeau plutôt que comme un cadeau, qui nous transporte comme une diligence rustre et bringuebalante, plutôt que comme un paquebot voguant sereinement au fil de l'eau ...
Nous ne pouvons pas tout sur nos corps, mais nous pouvons accepter que ce véhicule d'emprunt nous est toutefois indispensable pour voyager à travers cette vie...

Notre corps sait nous envoyer ses signaux d'alarme, quand il se sent dans l'irrespect de son importance pour dérouler notre vie, comme il sait aussi nous envoyer ses signes de bien-être quand il reconnait les circonstances propices à sa reconnaissance...
Le corps est parfois l'interprète réel de l'inconscient, et par là une voie d'accès royale vers nos petits et grands maux imaginaires...
Oui... on peut le qualifier d'"appartement thérapeutique"... parce qu'il ne peut être classé parmi les choses "immobiles", il se forme et se transforme tout au long de notre cycle vital. En ce sens, nous changeons par époque... d'appartement...

Les cicatrices, visibles et invisibles, que portent nos corps, sont là pour nous rappeler les blessures qu'on a enduré, pour s'en souvenir mais surtout pour en guérir, c'est-à-dire accepter de les reléguer au passé, même si on les garde en mémoire... et s'apercevoir que les cicatrices, ça n'empêche pas de vivre, qu'accepter n'est pas oublier, mais se libérer d'une emprise qui blesse encore bien plus que la souffrance initiale...

Soyons de bons locataires : respectons l'endroit et maintenons-le autant que possible en bon état !...

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23 janvier 2010

Non !...

" Je suis un animal sauvage impropre au dressage... D'ailleurs on m'a dit que le premier mot que j'ai prononcé n'était ni Maman ni Papa. C'était Non !"
Juliette Gréco

Le "Non" n'est pas une expression négative, il est au contraire bien des fois, utile de savoir qu'il est le garant de notre intégrité tant physique que psychologique, et qu'il nous sert de bouclier bien plus que de bélier...

Le dressage est un acte perpétré à l'encontre d'une volonté, et même quelquefois d'une intégrité, là où l'apprivoisement est une rencontre qui s'opère d'un commun accord sur un terrain neutre, où chacun avance au rythme de ses pas...
Le dressage ne permettra jamais d'atteindre les mêmes résultats qu'un apprivoisement, parce qu'il est un apprentissage par contrainte plus que par goût, avec des relents de violence à l'égard d'une inclinaison plus naturelle...
Face au mot "dressage", il n'y a toujours que la rébellion, pour défendre son envie et son droit de conserver sa propre singularité, et de porter ses rêves personnels au-delà des désirs d'autrui projetés sur notre "bien", comme une armée de termites affamés, prêts à nous dévorer toute notre volonté à la fois d'être, de devenir et de demeurer qui l'on est...

Au lieu de forcer l'apprentissage par un dressage, mieux vaut présenter les vertus de l'auto-discipline, alternative idéale pour bénéficier d'un "dressage" sur mesure auto-géré, plus adapté aux besoins de chacun...
Le dressage est une négation de ce qui est, là où l'apprentissage de l'auto discipline est un développement de ce que l'on peut...
Parce qu'on ne peut pas vivre sans identifier quelques limites à nos désirs, besoins ou envies...
La vie, sans contrainte aucune, est une utopie, et plus vite nous l'acceptons, plus tôt nous sommes libérés du poids de cette illusion, et pouvons alors utiliser au mieux nos capacités d'adaptation : il ne suffit pas de dire "Non !", il faut aussi savoir à quoi il nous est plaisant, utile ou nécessaire de dire "Oui !", et quel prix nous acceptons de payer pour les valeurs que l'on recherche...
" Le prix est ce que vous payez. La valeur est ce que vous gagnez." (Warren Buffet)

Le dressage est un outil de pouvoir qui déresponsabilise, or, c'est au prix de notre responsabilité que nous nous rapprochons de la liberté...
L'apprivoisement est librement consenti, et nous en assumons la responsabilité...

Rien ne sert de forcer, il faut ressentir à point...

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Warren Buffet : il l'a dit...

28 février 2010

Peace and Secure !...

" Le paradis, c'est peut-être être sans défense sans se sentir menacé."
Christian Bobin

Qu'est-ce que le paradis ?... Un lieu ou un état d'esprit ?...
C'est comme pour le bonheur, c'est subjectif, relatif et fugitif...

Le paradis est indissociable de la notion de quiétude et de béatitude, même en dehors de toute connotation religieuse : le paradis, c'est d'abord ressentir la paix... à l'intérieur comme à l'extérieur.
Il arrive parfois qu'on ait fugacement cette sensation de paradis à la fréquentation d'un lieu ou d'une personne...
Je ne sais pas dans quel sens le mécanisme fonctionne : si c'est le lieu ou la personne qui en permettant le lâcher prise nécessaire font ressentir cette sensation de paix, ou si c'est par un lâcher prise que cette paix se ressent au contact d'un lieu ou d'une personne...
Allez donc savoir !...

Le paradis, finalement, c'est tout simplement se sentir bien... Il est évident que si l'on se sent menacé dans son intégrité physique ou mentale, il est difficile d'être vraiment à l'aise !...
Si l'on réduisait le paradis à cette proposition de Christian Bobin, on pourrait rencontrer le paradis plus souvent : il y a plein d'endroits où l'on est sans défenses et pas exposé au danger...
Je crois qu'il faut donc plus que ça pour nous faire apprécier le goût du paradis.

Mon paradis à moi, forcément il serait plein de soleil et de chaleur... déjà pour commencer !...
Il aurait un ciel gigantesque, de jour comme de nuit, qui se déclinerait sur tous les tons de bleu uniquement : chassés les gris, les blancs sales et les noirs... (quoique de temps en temps un bel orage bien violent, avec des éclairs titanesques et des grondements de tonnerre à faire accélérer le cœur... quand on n'est pas dessous, des fois c'est drôlement chouette quand même !)
Mon paradis aurait aussi le goût d'une nature à la fois sauvage et accueillante, beaucoup d'arbres (11 ans de vie en forêt m'ont rendu dépendante...), la mer (mais propre et sans requin...), des fleurs pour les parfums, des oiseaux parce que j'adore ça, des animaux qui ne s'effraient pas à la moindre détection d'une effluve humaine, des fruits à profusion... et puis des gens aussi, mais pas trop, j'ai besoin d'espace... des gens qui ont envie de le ressentir aussi le paradis, et je ne veux pas de ceux qui ne se sentent bien que lorsqu'ils se sentent mal... moi je veux des gens "aimables" à aimer...

Bref, je ne fais pas preuve de beaucoup d'imagination, je crois que je ne rêve pas d'inventer un paradis, celui que je cherche est somme toute certainement "trouvable"...

Et vous alors, il est comment votre paradis quand vous vous projetez le film  ?...

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1 mars 2010

L' "aujourd'hui" express...

" C'est dans le présent que réside le secret.
Si tu fais attention au présent, tu peux le rendre meilleur.
Et si tu améliores le présent, ce qui viendra ensuite sera également meilleur.
"
Paulo Coelho

Coelho prêche en terrain conquis... je suis intimement convaincue que le temps n'existe qu'au présent, mais que étant infini, ce présent est aussi en amont d'une suite sur laquelle nous pouvons agir.
C'est un peu comme la trajectoire d'une balle, à tout instant de sa course, on peut la faire dévier de son itinéraire initial en la faisant bifurquer ou en la stoppant...

Ainsi vaut-il mieux ne pas minimiser son présent, et emprunter l' "Aujourd'hui Express" pour tout notre voyage de vie : c'est seulement au bout de tous les "aujourd'hui" qu'il atteint sa dernière gare, on ne peut pas en connaitre le nombre exacte par avance...
Tout ce qu'on sait c'est que tous les "aujourd'hui" sont différents, mais qu'ils valent tous le coup d'être découverts, même ceux qui nous semblent être un peu rudes de prime abord, même ceux dont on a hâte qu'ils s'achèvent parfois, même ceux qui nous blessent... Ils enrichissent tous notre paysage existentiel à leur manière...

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2 mars 2010

Au bureau des sentiments trouvés...

" Peut-être que l'amour n'est pas fait pour ceux qui le cherchent, mais plutôt pour ceux qui le fuient ?"
Ernest Pallascio Morin

Je pense surtout que l'amour c'est sans règles ni prévisions, mais qu'il a sa foi et ses lois...
Malgré tout, j'ai constaté souvent que les personnes en recherche effrénée de l'âme sœur, et orientant tous leurs efforts en ce sens jusque dans leur vie quotidienne, se désespéraient de ne pas arriver à leur but... alors que d'autres, peu attentifs aux remous de leur vie sentimentale se retrouvaient soudain pris dans un tourbillon amoureux tout à fait imprévu, et pas toujours voulu...
L'amour ne se planifie pas : on ne peut pas décider qu'on va rencontrer quelqu'un et en tomber amoureux... les circonstances et les évènements de la vie sont tout autant co pilotes du projet...

On ne peut pas chercher des sentiments là où il n'y en a pas... mais on a la surprise d'en trouver là où on ne s'y attendait pas... On peut fuir, on peut chercher, on peut sembler être indifférents, les hasards de la vie nous guident bien plus sûrement que toutes les théories prévisionnelles que l'on peut échafauder...
Même si on se rencontre, la plupart du temps, "par hasard", toutes les rencontres de notre vie ont un sens, on n'y échappe pas non plus au plan amoureux.

Si on prend l'amour comme un chemin : ceux qui le cherchent en suivent le chemin en scrutant bien le paysage et les alentours, normal ! puisqu'ils cherchent quelque chose, non ?...
Et ceux qui le fuient ne veulent pas s'engager sur le chemin, donc, ont tendance à faire demi tour pour s'enfuir...
Forcément qu'à un moment ceux qui avancent en direction de l'amour et ceux qui font volte face pour le fuir... et ben... ils sont susceptibles de se croiser sur le même chemin face à face...
Il peut même y avoir collision... voire des victimes ou des blessés, parmi ceux qui cherchent comme parmi ceux qui fuient...

Je ne crois pas que l'amour soit plus fait pour ceux qui le cherchent que pour ceux qui le fuient : l'amour est fait pour tous, seules les modalités peuvent varier.
Qu'on le reconnaisse ou non, on a tous besoin d'aimer et d'être aimés, certains dans une fusion de tous les instants, d'autres dans des proportions plus libertaires.
Cela n'a rien à voir avec la force du sentiment, comme pour la faim, la soif ou l'endurance, on n'a pas tous les mêmes seuils...

Et pour ce qui est des relations un peu tumultueuses, style "Je t'aime, moi non plus" ou "Cours après moi que je t'attrape...", qui fuit quoi ?...

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4 mars 2010

La générosité de l'amour...

" Il n'y a d'amour généreux que celui qui se sait en même temps passager et singulier."
Albert Camus

C'est quand l'amour n'attend rien qu'il peut tout donner...

Tout amour est passager et singulier, indépendamment de sa durée, à quelques très rares exceptions près...
En effet, qui peut prédire et prétendre, sans se tromper ni mentir, que l'amour qu'il prodigue sera éternel et égal ?...
Et quand bien même on pense avoir les moyens de réaliser cet oracle, en s'inscrivant dans les lignes du temps et en s'écrivant, l'amour qui se projette, projette aussi des attentes... que ne projette pas l'amour qui se dit passager, parce que ce dernier sait qu'il ne peut pas s'en remettre à plus tard pour se sentir exister.
En ne rêvant pas d'éternité, il inverse les logiques temporelles, et tente plutôt de mettre de l'éternité sur l'instant en le vivant pleinement... sans demander plus à l'avenir, sinon que les instants continuent de se succéder et de se renouveler...

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31 mars 2010

Sacré Bon Dieu !...

" J'entends toujours que Dieu est juste. Je me demande ce qui permet d'appuyer cette assertion."
François Mitterand

Si on nous décrivait Dieu comme un personnage méchant, cruel, vaniteux et avide, il semble évident qu'on aurait moins envie d'y croire : la légende se doit de créer un héros si elle veut qu'on en fasse un mythe durable... et la justice est un cheval de bataille fédérateur, puisqu'elle promet la reconnaissance des responsabilités de chacun, et par là même, garantit à chacun la reconnaissance de sa valeur.

Mais effectivement entre le principe et l'expérience, il y a toute la vie de l'humanité qui se pose en réfutation parfaite d'une idéologie à laquelle on aimerait croire, mais qui accumule les impairs... On peut bien sûr, trouver des explications-justifications par le fait que nous autres, pauvres humains, usagers de seconde classe de la vie, n'avons pas accès à une connaissance assez grande des choses invisibles, pour comprendre les vraies bonnes raisons aux mauvaises choses que l'on voit ou expérimente...
Nous ne sommes que des humains, et nos crises de foi témoignent de notre ignorance... peut-on tenter alors de nous persuader...

"C'est le Bon Dieu qui t'a puni !".
Cette expression courante, censée expliquer bien des bosses et des claques réelles ou fictives que l'on prend, est difficile à comprendre : pourquoi ne dit-on pas simplement "C'est DIeu qui t'a puni" ?...
Pourquoi le "Bon" Dieu ?... Y en a-t-il un "mauvais qu'on ne nous a pas encore présenté ?...

C'est vrai que ça fait quand même quelques milliers d'années qu'on nous bassine avec la justice divine, sans vraiment voir, au bout du plaidoyer, l'ombre d'une preuve...
Y a quand même de quoi se poser quelques questions... non ?...

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26 juillet 2010

Question de qualité ?...

" Un couple ne se mesure ni à son exclusivité sexuelle ni à ses aventures mais à sa qualité d'intimité. Deux corps et deux âmes vont-ils conserver à travers le temps le même plaisir à s'échanger, à se frôler, à se heurter et à se fondre ? "
Paule Salomon

Il y a des couples qui s'engagent en amour sans douter un seul instant, que le temps n'aura aucune prise sur l'intensité de leurs sentiments et la qualité de leurs échanges : sont-ils plus amoureux, plus optimistes ou plus fous que ceux qui prennent le temps de se trouver des réponses aux interrogations légitimes que la mouvance de la vie leur fait redouter ?...
Y a-t-il une réponse, un engagement meilleur que l'autre ?
Dans l'optique de la philosophie de l'instant, la question a-t-elle, elle-même, une raison de se poser ?
La philosophie de l'instant présent est-elle garante de pérennité ou obstacle à l'engagement durable ?
Peut-on jamais apporter une réponse à ce genre de question ?
L'amour entre deux êtres est-il à jamais un mystère de la vie ou une construction toujours en action ?

La qualité d'intimité est certainement un bon indice de durabilité d'un couple, dans la mesure où l'identité du couple, y compris l'identité sociale, repose sur ce partage en duo qui agit comme une force d'unité dans le plaisir comme dans la douleur. Cette intimité devient alors refuge protecteur et sécurisant, jardin d'un Eden secret et chaleureux, où chacun peut poser ses armures et ses armes et se sentir vivre en paix et en harmonie... toute une théorie dans laquelle le couple n'arrive pas toujours à tenir ses promesses...
Il y a l'idéal, l'idée qu'on s'en fait... et une réalité pas toujours facile à caler dessus...

Si le fait de tomber amoureux garde un côté assez mystérieux, aimer et s'engager dans une relation projetée en illimité sur le temps, relève d'une autre dimension. Il est en effet facile de se laisser entrainer et submerger dans le torrent d'émotions dues au choc amoureux, mais l'entretien au fil des années et des saisons d'un sentiment d'amour, ne peut pas se faire sans notre consentement ni sans notre entière participation...
L'élan amoureux n'est qu'un facteur pouvant déclencher l'amour, il ne suffit pas à lui seul à radicaliser un sentiment qui ne se questionnerait plus sur son évidence.

" Deux corps et deux âmes vont-ils conserver à travers le temps le même plaisir à s'échanger, à se frôler, à se heurter et à se fondre ? "
On ne peut apporter aucune réponse à cette question, mais se la poser est une saine précaution pour prendre conscience qu'il est de notre responsabilité que ces deux corps et ces deux âmes traversent les âges, et que sans attention continue à l'autre, à soi-même et à la relation ainsi obtenue en équation, chacun peut redevenir rapidement impersonnel et anonyme à l'autre, et s'éloigner du chemin envisagé en commun...

Il n'y a rien de plus beau, de plus rare et de plus recherché que cette intimité durablement partagée, mais force est de constater qu'en ces temps de crise identitaire généralisée, elle s'apparente de plus en plus à une recherche utopique...
Le nihilisme, l'aquoibonisme et le défaitisme auraient-ils semé le trouble jusque dans nos cœurs ?...

Nous ne savons jamais ce que demain nous réserve, mais il prend toujours racine dans un présent que nous pouvons en partie, maîtriser et orienter...

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14 juillet 2010

Les vertus de l'écriture...

" L'écriture comme l'amour, permet de tout oublier. L'écriture, comme l'amour permet de renaître."
Laurence Tardieu

L'écriture est toujours un peu l'exploration d'un monde intérieur... tout comme l'amour nous expose à la découverte, de l'autre autant que de soi-même...
L'écriture permet de tout oublier, parce qu'elle nous oblige à nous concentrer sur le choix des mots, même de ceux qui viennent spontanément, car de la justesse des mots dépend toute la qualité de compréhension qui pourra en découler.
L'écriture est, selon le goût du jeu de l'auteur, précise jusque dans les ambiguïtés qu'elle peut entrainer, afin de ne pas scléroser la réflexion du lecteur, et pour l'inciter à explorer lui aussi, son propre monde qui peut alors se libérer, se dévoiler ou se révéler face aux combinaisons de pensées-mots ainsi exprimées...

L'écriture partagée est mise à nu d'une émotivité, d'une perception du monde, d'une intimité de pensée et de concepts qu'on se construit avec le temps. De la même façon, l'amour est, sans jeu de mots, une mise à nu de nos émotions, de nos perceptions et de nos façons de penser et de (dé)raisonner...
Le parallélisme subtil des jeux de l'écriture et des jeux de l'amour est une image très parlante pour ceux qui ont le goût des mots au bout des doigts : ce que la voix ne peut pas porter parfois, les mains peuvent l'exprimer...

L'écriture permet de renaître parfois, quand les mots jouent leur rôle libérateur de la parole qui n'arrive pas à trouver de salut. L'amour aussi, permet de renaître par l'engagement de soi dans cette dynamique où chacun entraine l'autre à aller plus loin sur le chemin de la rencontre...
C'est toujours au bord du gouffre qu'on éprouve le plus grand vertige, et qu'on mesure le sens de la vie. Dans nos moments de doute et de faiblesse, le fil qui nous relie est parfois ténu, et ce qui nous retient de répondre à l'appel de cette aspiration vertigineuse par le vide intérieur que l'on ressent, c'est quand nos mains sentent qu'elles ont quelque chose à quoi se raccrocher, ou qui les maintient...

Les vertus de l'écriture sont plurielles et bien réelles, puisqu'elle permet de transformer des sensations imprécises en réalité de perception compréhensible. Ecrire, c'est en quelque sorte, éprouver puis ordonner et clarifier sa confusion...
Aimer, c'est un peu la même chose finalement... c'est éprouver une confusion émotionnelle, la ressentir puis l'accepter...

L'écriture peut parfois être une thérapie équilibrante, voire une drogue déstressante pour qui aime manier les mots comme une sorte de sport de combat intellectuel.
L'écriture est un monde parallèle, où l'on peut se réfugier, se délasser au-delà de toutes les limites et limitations du réel, où le sensitif, l'imaginaire et le conceptuel se rassemblent...
Aimer est aussi sans conteste une thérapie équilibrante qui y ressemble...

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6 juillet 2010

Le jour se lève...

" L'avenir parait tellement plus léger dès qu'on refuse d'en faire cas."
François Moreau

Dans l'absolu, ce genre de citation digne héritière du "Carpe Diem" semble être une sage direction, mais dans notre réalité tridimensionnelle, il est aussi rassurant de savoir, ou d'avoir pour le moins quelques présomptions, du terrain sur lequel on pose nos pieds...

Refuser de faire cas de l'avenir, est-ce que c'est sécurisant et constructif, ou est-ce jouer à pile ou face avec son destin ?...

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1 juin 2010

Les lignes mêlées...

" On transforme sa main en la mettant dans une autre."
Paul Eluard

La main est, par excellence, le moyen par lequel nous expérimentons le toucher au quotidien.
Plus encore, la main se fait médiatrice d'énergie, quand utilisée à des fins thérapeutiques, elle permet d'établir un contact et de soulager par ce biais, via le massage, différents maux physiques et/ou psychiques...
La main porte également sa symbolique d'action et de réalisation : "ce que l'on fait avec ses propres mains"...
La main fait partie intégrante de nos moyens d'expression : elle complète, voire remplace la parole...
Et puis, la main est aussi l'organe essentiel de la caresse...
La main ne peut donc pas être considérée comme un banal morceau de chair pendouillant au bout de notre bras : 28 os reliés savamment et 26 muscles pour la contrôler...

Alors deux mains qui se rencontrent, qu'est-ce qu'elles se racontent ?...
Tout dépend bien sûr de quelle sorte de rencontre il s'agit...

Il y a la rencontre polie de deux mains qui se saluent, et qui se disent par la fermeté, la chaleur et l'emphase du geste, la courtoisie, le plaisir ou l'indifférence du rapprochement ainsi consenti...
Il y a la rencontre guérisseuse de deux mains qui s'écoutent, mais unilatéralement, parce que l'une s'en remet à l'autre pour percer le secret des maux à comprendre qu'elle apporte...
Il y a la rencontre secourable, d'une main tendue qui en saisit une autre, ou d'une main qui se tend pour en attraper une autre, et qui l'espace d'un instant, se soudent pour passer l'obstacle...
Et puis il y a la rencontre volontaire et désirée de deux mains qui s'appellent et se joignent, dans un désir de mêler leurs lignes et leurs vies...
Bien sûr qu'on transforme sa main en la mettant dans une autre : on crée un lien, fugace ou plus durable selon le temps et la fréquence du geste.

On peut noter aussi, que lorsqu'on désire unir sa vie à celle de l'être aimé, il est commun, non pas de lui demander son cœur, mais sa main... parce que, à la fois symboliquement et concrètement, cette main que l'on prend dans la sienne, unit et relie, comme un pont jeté entre deux individus et deux individualités : main dans la main, pour se donner l'impression de ne faire qu'un...

Les mains de l'amour se font leur propre déclaration et cultivent le langage des caresses...
Elles se cherchent, se ressentent et toujours se reconnaissent
...

... ...

31 mai 2010

Journée sans tabac...

" Il n'est pas difficile de décider d'arrêter de fumer. Je le fais tous les jours."
Mark Twain

La journée mondiale sans tabac a lieu chaque année le 31 mai depuis 1988, sous l'égide de l'Organisation Mondiale de la Santé(OMS). Lors de cette journée il ne doit pas être vendu de cigarette.
La journée a pour but de faire passer une prise de conscience globale sur les dangers du tabac pour la santé des consommateurs comme de leur entourage :  sur 650 millions de fumeurs, cinq millions meurent chaque année à cause de problèmes de santé liés au tabagisme selon l'organisation.

composition_cigarette

(cliquer sur l'image pour l'agrandir)

"Une cigarette, c’est du tabac enveloppé dans un petit morceau de papier. Chacun sait déjà que l’on y trouve de la nicotine et du goudron. Mais ce ne sont pas moins de 4 000 substances chimiques que l’on inhale avec la fumée de cigarette, dont plus de 40 sont classées comme cancérigènes. A titre d’exemples, voici 25 des plus connus sur ce schéma..."

Source : Je-veux-arreter-de-fumer.com


Fumer provoque (entre autres) :

** Fatigue
** Toux du matin
** Manque de résistance
** Impuissance/ frigidité
** Teint gris dû au rétrécissement des vaisseaux sanguins
** Douleurs dans le bras gauche
** Rhumes et grippes plus fréquents
** Enfants prématurés et allergiques
** Insuffisances respiratoires
** Difficultés dans les sports d'endurance

Bon, ben... c'est pas bien glop tout ça...
Depuis le temps qu'on nous le dit : ce serait peut-être temps de comprendre que fumer la clope, c'est pas le top !!...

......

27 avril 2010

Toujours...

" Souviens-toi de toujours savoir ce que tu veux."
Paulo Coelho

... c'est la seule façon d'être heureux...

Atteindre ses rêves, ne pas les atteindre... cela n'a pas, comme certains le disent parfois "aucune importance".
Il est clair qu'on préfère toujours gagner plutôt que perdre, réussir plutôt qu'échouer, se sentir bien plutôt que mal...
Mais, malgré tout, il arrive que tout ne se réalise pas de la façon dont on aimerait que ça se passe.
Parfois c'est décourageant, démotivant... mais il convient de temporiser et de relativiser la réalité de l'instant, en gardant le cap sans renoncer.
Connaître des moments de doute, de lassitude ou de détresse est un parcours normal : les épreuves sont formatrices quoi que l'on puisse leur reprocher. L'essentiel, c'est de ne pas se laisser vaincre par des circonstances sur lesquelles nous ne pouvons pas agir, et de ne jamais renoncer à continuer à avancer vers le sommet de sa montagne...
L'échec n'existe pas, il n'y a que des tentatives mal abouties... qu'il suffit parfois, juste de retenter pour qu'elles portent un peu plus loin leurs fruits... et nos espoirs...

Renoncer, c'est se condamner à l'errance, puisque c'est abandonner son chemin...  Il faut toujours garder à l'esprit que le but n'est pas au bout de chemin, mais que c'est le chemin en lui-même qui formalise notre but...
Savoir ce que l'on veut est un avantage certain sur la force de destin que nous portons en nous, car les pensées que nous fomentons en nos intérieurs secrets n'ont de discrétion que pour nos cerveaux cartésiens...
Au-delà de nos facultés de conceptions primaires s'étend un monde beaucoup plus grand, apte à matérialiser nos pensées en des réalités augmentées de la force de nos croyances et de notre confiance...
Qui projettera et sera capable de croire, nécessairement réalisera... il n'y a pas de logique à chercher, juste des suggestions à adopter... autant qu'elles nous avantagent plutôt qu'elles ne nous lèsent...

Se souvenir de ce que l'on veut...
Savoir que l'on a toujours les moyens de nos rêves...
Et que les moyens sont à portée de nos mains
, à condition de bien vouloir retrousser nos manches et aiguiser nos pensées...

On n'est rarement heureux par hasard...
Certains semblent déployer une énergie fantastique à saper les opportunités que la vie leur apporte pourtant, ,comme sur un plateau, tandis que d'autres semblent ne rien faire qu'accepter la vie comme elle vient et s'en tirer de manière royale...
Il n'y a, de nature, aucune injustice, qui favoriserait les uns par rapport aux autres, il n'y a que des volontés plus ou moins grandes à savoir quel chemin ou visage on a envie de mettre sur ce qui nous procure cette sensation de bien-être ou de mal-être...

La boucle se boucle : "Là où il y a une volonté, il y a un chemin."

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13 janvier 2011

Renforcement intuitionnel...

" Il en est de même de la sagesse intérieure que d'une compétence ou d'un muscle : l'écouter la renforce."
Robbie Gass

La première fois que l'on cède à son intuition plutôt qu'à sa raison, ça fait souvent comme un frisson...
Tous les arguments sages de la raison, s'associant aux arcanes connus de la logique tentent de nous faire ressentir un sentiment de culpabilité, de doute ou même carrément d'angoisse...
Pourtant... on sent bien qu'on ne peut pas agir autrement que de cette façon-là...
C'est la révolte du "Je" qui vient de prendre le commandement des forces d'action et de décision : le QG est en panique, en proie à un déconcertant dilemme, mais comme un spectateur impuissant et consentant, qui attend dans le suspens la suite du film, on ne peut plus influencer l'histoire en marche qui s'écrit d'une nouvelle date à retenir dans notre propre construction personnelle...
La première fois, c'est toujours comme le jour où on a fait notre premier pas... Toutes les premières fois sont des élans vers l'inconnu, dont on ne sait pas ce qu'ils nous feront découvrir, mais vers lesquels on se sent poussés par une saine curiosité qui nous instille toujours l'envie d'avancer...

Comme l'enfant qui apprend à marcher, au fur et à mesure que ses pas s'additionnent, ses muscles et sa confiance se renforcent, et bientôt il s'élance sans y réfléchir, et oublie même, qu'il fut d'abord un être dépendant, puis rampant, quadrupède et enfin bipède à la conquête de son autonomie...
La première fois qu'on fait abstraction de la raison, et qu'on ressent l'incompréhension, voire l'hostilité, de nos mondes extérieurs comme intérieurs, au-delà de la sérénité de la décision, on apprend surtout la solitude... et le courage d'y faire face.
C'est bien connu, les héros sont souvent des loups solitaires, et leur isolement est souvent en rapport avec leurs prises de position ou leurs comportements qui sortent du commun...
Il n'y a pas d'héroïsme au sens propre du terme à écouter son intuition plutôt que sa raison : l'héroïsme réside dans la défiance des lois du conformisme, qui attend de nous certains types de comportements et de réserve... et que la déviance effraie.
Néanmoins, l'obéissance à la raison, au conformisme et à la logique ne mène jamais qu'aux endroits autorisés...
Pour aller ailleurs, il faut nécessairement emprunter d'autres moyens....

Il ne faut pas redouter les périples en solitaire, c'est un leurre : on voyage toujours avec sa conscience... Même faussement re baptisée "inconscience" par des jugements partiaux et timorés, elle en connait plus sur nous, sur nos capacités, nos besoins et nos vérités que tous les jugements du monde, et sait se faire meilleure conseillère en la matière que toute autre...
Aussi, quand elle réussit à nous atteindre, quand l'intuition sait se faire voix jusqu'à ce qu'on l'entende résonner comme une sirène d'alerte, ne faut-il point craindre de la laisser prendre les commandes... A la reléguer au silence, on s'expose aux foudres de la frustration, du doute et de l'angoisse auto-générés cette fois...
" Quitte à faire des erreurs, mieux vaut faire les siennes propres que celles des autres..." disait je ne sais plus qui.

Réussir à vivre sa vie, par et pour soi, sans chercher d'autre but, n'est-ce pas là le destin caché de chacun ?...

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