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EMBARQUEMENT IMMEDIAT...
21 janvier 2010

Là... dans notre intérieur...

" Notre corps est notre première maison. C'est notre premier appartement thérapeutique. nous avons à y guérir nos propres blessures et nous y guérissons en même temps les blessures du monde."
François Vigouroux

Notre corps est bien le théâtre de nos émotions, et la façade de notre théâtralité... Nous y jouons notre vie comme se jouent sur scène les comédies et les drames d'auteurs identifiés ou inconnus...
Il y a des corps "espaces" comme des corps "prisons", des corps "plaisir" comme des corps "douleur"... des corps qui suscitent le désir, des corps qui suscitent le dégoût... des corps qui dégagent une énergie, et d'autres qui suintent la souffrance...
La posture corporelle a son langage et dévoile bien des traits de caractère, ou des traces de notre histoire...

Comme le langage verbal qui s'apprend, le corps aussi se forme à l'école de la vie... et grave en ses chairs, notre façon d'être au monde, naturelle, apprise ou subie...
Notre corps a ses instincts, ses réflexes et ses réactions prévisibles, selon les lieux, les gens et les circonstances. On peut essayer de le contraindre, mais "chassez le naturel, il revient au galop...". Sans surveillance constante, notre histoire reprend ses droits : la mémoire du corps semble être beaucoup moins flexible que notre mental...

Nous ne pouvons contraindre notre corps à ressentir ce qu'il ne ressent pas, ou à nier ce qui l'atteint, même si l'inconscient joue bien sûr, son rôle aussi... Parce que, ce n'est pas parce que nous n'avons que peu de porte d'accès vers notre inconscient qu'il faut le classer comme non influent sur notre physiologie, voire notre morphologie...
Il arrive qu'on ait du mal à ressentir notre corps comme nous appartenant, qu'on s'y sente comme étranger, empaqueté dans un tissu d'os et de chair qu'on porte comme un fardeau plutôt que comme un cadeau, qui nous transporte comme une diligence rustre et bringuebalante, plutôt que comme un paquebot voguant sereinement au fil de l'eau ...
Nous ne pouvons pas tout sur nos corps, mais nous pouvons accepter que ce véhicule d'emprunt nous est toutefois indispensable pour voyager à travers cette vie...

Notre corps sait nous envoyer ses signaux d'alarme, quand il se sent dans l'irrespect de son importance pour dérouler notre vie, comme il sait aussi nous envoyer ses signes de bien-être quand il reconnait les circonstances propices à sa reconnaissance...
Le corps est parfois l'interprète réel de l'inconscient, et par là une voie d'accès royale vers nos petits et grands maux imaginaires...
Oui... on peut le qualifier d'"appartement thérapeutique"... parce qu'il ne peut être classé parmi les choses "immobiles", il se forme et se transforme tout au long de notre cycle vital. En ce sens, nous changeons par époque... d'appartement...

Les cicatrices, visibles et invisibles, que portent nos corps, sont là pour nous rappeler les blessures qu'on a enduré, pour s'en souvenir mais surtout pour en guérir, c'est-à-dire accepter de les reléguer au passé, même si on les garde en mémoire... et s'apercevoir que les cicatrices, ça n'empêche pas de vivre, qu'accepter n'est pas oublier, mais se libérer d'une emprise qui blesse encore bien plus que la souffrance initiale...

Soyons de bons locataires : respectons l'endroit et maintenons-le autant que possible en bon état !...

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14 janvier 2010

Ces tout petits riens...

" Chaque détail prend de la valeur quand plus rien n'a de sens."
Frédéric Beigbeder

Toute notre existence est faite de l'accumulation de ces "petits riens"...
Chaque seconde, chaque minute, ne sont que de toutes petites poignées de temps, par lesquelles notre respiration s'inscrit dans l'histoire de la vie...

La mémoire s'attache souvent à de tous petits détails, qui remontent éclairer nos souvenirs d'un éclat véritable par la précision du rappel, pourtant toujours partiel, que l'on fait du passé à notre présent...
On se rappelle de broutilles, de circonstances et de futilités, avec une précision incroyable quand elles concernent des instants qui nous ont particulièrement touchés... parce que la mémoire est largement engagée par le filtre de l'émotion...

L'émotion ne se décide pas, elle nait spontanément selon ses propres règles, et se fonde sur une irrationalité assez déroutante, pour qui veut rester en contrôle. Elle s'enivre du détail qui fait la différence... qui marque sa place d'une singularité qui trouve en nous un écho tout à fait personnel... un parfum, une musique, un sourire, un regard, un arrêt momentané du temps qui passe... qui n'acquiert de l'importance que pour nous seuls...

On a aussi le souci d'examiner les détails quand on se sent déphasés dans le cours de sa vie, comme un besoin de trouver, d'une manière ou d'une autre, une raison, une explication... quelque chose pour s'y raccrocher ou pour comprendre...

Les détails... c'est aussi une appropriation très personnelle d'une situation. On les garde parfois comme des trésors secrets, propices à faire naitre des sourires ou des soupirs, du plaisir comme de la douleur...
Chacun pose sur la vie son œil directeur et correcteur, son regard paisible ou acide, son plaisir d'être ou sa peur de vivre...
Suivant l'examen auquel on soumet la vie, on ne note pas les mêmes détails. Quand pour certains il fait presque chaud, d'autres grelottent... indépendamment de toute prise de température extérieure relevée par Météo France...

Les détails sont d'une importance bien plus grande qu'on ne veut l'admettre, et à la source de bien des décisions importantes que l'on prend... même si on a tendance à les négliger ou à les minimiser...
S'accorder sur les grandes lignes d'une pensée ou d'un projet n'est pas le cap le plus difficile, là où les négociations se corsent, c'est toujours sur les détails...

" Ce sont toujours dans des petites choses inattendues, des détails, des gestes ou des faits divers que nous apprenons tout." (Suzanne Daigle)

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Ces petits riens...

12 janvier 2010

Les regards qui font naitre...

" Tant que l'on n'a pas été contenu dans un regard, a-t-on la vie ?
A t-on la vie si personne encore ne nous a aimé ?
"
Gabrielle Roy

Au risque de paraitre "fleur bleue", je pense effectivement que seul l'amour nous rend vivant.
Vivants parce que l'intellect ne peut pas suffire, conceptualiser n'est pas ressentir : il n'y a que les sensations et les sentiments qui peuvent nous faire éprouver une certaine forme de complétude, parce qu'ils n'excluent pas, eux, la conceptualisation...
Nous avons besoin de tout, d'éprouver notre sens du vivant mentalement et physiquement.

Il y a une vraie magie dans l'alchimie amoureuse, qui rend cette "entièreté d'être" à chacun dans une bulle deux places...
L'amour fusionnel, paradoxalement, est un amour incomplet, dans le sens où il y a absorption ou dissolution de l'individualité de chacun pour donner naissance à un nouveau "tout" unique.
Or ce "tout" n'est rien, dans la mesure où les personnes y perdent une part de leur identité propre pour concevoir une nouvelle entité commune, issue de la mise en commun et de la sélection d'une part de chacun.

L'amour véritable, c'est de savoir qu'on reste exactement la même personne, sans fusion ni phagocytage de l'un ou de l'autre, et que la réunion de ces deux mondes n'engage à rien d'autre qu'à se sentir libre et heureux d'être ce que l'on est, là où l'on est et au moment présent, dans un partage qui naturellement béatifie l'instant sans avoir aucune explication à chercher ni à fournir...

Vivre sans aimer, sans se sentir aimé, c'est tout de même bien tristounet à concevoir et à projeter dans le temps... Parce que oui, il y a des regards qui rendent vivants, qui posent leur étincelle sur nous et nous font briller de l'âme à la pointe du cœur...
Ces regards qui nous donnent l'amour parlent toujours de la vie, parce qu'ils donnent à l'instant l'atemporalité qui nous rapproche du concept d'éternité...

"Etreinte est l'anagramme d'éternité." (Henri de Montherlant)
Le hasard n'existe pas, pas plus en rhétorique qu'en grammaire ou en sémantique, et un tel anagramme interpelle, bien qu'il ne soit guère surprenant tant sa force de vérité résonne en nous...
L'étreinte amoureuse est de loin, celle qui arrête le mieux le temps...

Les regards de l'amour nous font surtout naitre à nous-mêmes en fait... Ils nous permettent d'accepter que la personne que nous sommes, est une personne importante ayant sa place dans le monde... et non pas juste le résultat d'un concours de circonstances favorables inhérent à toute situation de procréation, qui nous donne la vie sans utilité ni place prédéfinies.
On nait dans un regard à un monde qui nous appelle et nous accueille comme un invité privilégié...

Et quand on a été contenu dans un tel regard, on ne l'oublie jamais... la façon dont ça nous enveloppe...
Quand on a éprouvé un amour véritable, on ne cesse jamais d'aimer... on l'acquiert comme une force...
Aussi faut-il s'appliquer à aimer sans attente, sans exigence ni itinéraire tracé, pour approcher cet amour véritable aux étreintes qui n'ont pas besoin des promesses de l'éternité pour se sentir authentiques, le temps n'existant pas pour elles...

On reçoit aussi, sans doute, à la mesure de ce que l'on veut bien donner...

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Regards sur le monde...

11 janvier 2010

Les douleurs du temps...

" Chaque douleur est une mémoire."
Eric Fottorino

Il est difficile de savoir d'où vient la douleur quand elle n'est pas physique, ses sources nous restent le plus souvent inconnues, parce que si on les connaissait, on pourrait en changer le cours, construire des barrages de retenue ou bien canaliser ses courants...
La douleur est une résultante plus qu'un résultat. La différence peut sembler infime, mais il n'en est rien. Un résultat est ce qui résulte d'une action, d'un principe, d'un fait, etc... Une résultante est le résultat de diverses actions...
La douleur est toujours une résultante, même si elle se déclenche à partir d'un seul fait, action ou principe. Au réveil de la douleur se combinent alors une mémoire de rappel, qui aimante toutes les autres sensations antérieures assimilées à son évocation, pour créer une véritable machine de guerre, apte à anéantir toute envie de sourire...

Rien ne sert de vouloir fuir la douleur quand elle se manifeste : à chercher à l'écarter, on ne fait que la repousser, il n'y a qu'en l'affrontant qu'on peut la vaincre... comme pour tout combat d'ailleurs les vainqueurs sont toujours parmi ceux qui se battent, non parmi ceux qui se cachent ou qui fuient... Les fuyards "vainqueurs" ne sont que des fanfarons, démasqués tôt ou tard par leurs mensonges...
Il n'est pas nécessaire de faire preuve de courage non plus pour se mesurer à la douleur, l'acceptation peut suffire...

Nos douleurs écrivent notre histoire, parce que c'est souvent au cours de ces moments que l'on éprouve sa force, et que l'on se surprend à être bien plus résistants et combattifs qu'on ne le sait... même si bien sûr, personne n'est indestructible.
Il peut arriver, dans des cas extrêmes, que la douleur terrasse l'être au point de paralyser entièrement ses moyens de défense et d'attaque, au point même... de rendre la victoire impossible, mais ces cas sont minimes.
La plupart du temps, nous avons toujours en nous ce dont nous avons besoin pour venir à bout de nos douleurs : ces ressources insoupçonnées, que la douleur nous pousse à débusquer, à trouver ces passages secrets que l'on ignore en temps de paix...
Et alors, on se rend bien compte que "tout ce qui ne nous tue pas, nous rend plus forts..." (Nietzsche)

Aucun chemin n'est facile, on a tous nos pierres qui écorchent et nos ronces qui repoussent là-même où on avait défriché, c'est l'histoire de la vie : une suite d'évènements qui nous surprend toujours, parce qu'elle se déroule rarement comme on l'imagine...
Si certains chemins nous paraissent moins tortueux, moins caillouteux ou moins éprouvants, cela ne signifie pas que pour ceux qui les parcourt, tout est facile. A regarder le paysage à la longue vue, une foule de détails échappe à l'œil, c'est quand on se confronte à l'entièreté détaillée des choses qu'on en mesure la complexité et la difficulté...
Chacun ne peut juger que son propre chemin, et ne peut évaluer et comprendre que sa propre douleur. La douleur morale est affaire personnelle, elle touche le corps sensible... et ne se partage pas...

La douleur est mémoire, locataire et tributaire du temps, lui-même fugace et fugitif...
Ainsi le temps fait son office, et l'entraine dans son sillage, à un rythme plus ou moins rapide, selon son intensité et les enjeux auxquels elle est soumise...
Le temps est une pommade miracle qui s'applique sur nos hématomes, un baume désinfectant qui nettoie les plaies, même si les cicatrices ne disparaissent jamais tout à fait...

Sorte de cartographie temporelle et temporaire de nos cheminements d'âme, la douleur est dans la nature de toute vie... rien ne sert de la nier, il faut la soigner par le temps et la confiance en demain...

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Allo Maman Bobo...

Comment on apprend à grandir...

10 janvier 2010

Les débordements imprévus...

" Ne me secouez pas, je suis plein de larmes."
Henri Calet

"Drelin ! drelin ! faisait le pantin...
En secouant sa tête de ci de là...
Que je suis las ! Que je me sens raplapla !"
Espérant que cela ne durerait pas jusqu'à la Saint Glinglin...

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Si la vie vous jette par terre...

Ta mission d'ange...

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9 janvier 2010

Le silence apaisant...

" Parle si tu as des mots plus forts que le silence, ou garde le silence."
Euripide

Rien ne sert de vouloir remplir l'espace par des mots si l'on sent bien que ceux-ci n'apporteront rien à l'instant qui passe en silence dans le temps.
Il y a des silences qui traduisent bien mieux tout ce que l'on ressent qu'aucune parole ne pourra jamais le faire...
Le silence est un langage certes compliqué à bien interpréter, mais il peut parfaitement correspondre à l'intensité du moment... Rompre un silence juste pour poser du bruit dessus est parfois à la limite de l'irrespect...

Le silence a parfois vertu d'apaisement, quand il permet de faire place en soi aux véritables sensations que l'on ressent.
Il n'est pas gênant quand il ne se sent pas gêné. Là où le silence est blessant c'est quand il est volonté de mutisme pour opposer au dialogue un mur d'opposition silencieuse...
Le silence est parfois ce que l'on partage le mieux quand l'émotion qui relie est au-delà de tout ce que l'on peut dire.

Le silence fait peur parfois. On vit à une époque de bruit (et de fureur) et de surstimulation sensorielle qui nous éloigne dangereusement de notre état naturel.
La nature est faite de sons et de silence, d'ombre et de lumière, d'obscurité et de couleurs.
Pourquoi devrions-nous avoir une communication basée principalement sur l'échange verbal ?...
Il  y a bien d'autres modes de communications sensoriels qui permettent de véhiculer les messages qu'on a à délivrer à notre entourage...
Peau à peau, autant que mot à mot, naturellement le dialogue se fait, silence ou parole n'y apportent que des détails supplémentaires, pas toujours nécessaires...
La communication verbale a d'abord été informative avant d'entrer dans le relationnel et le social... Les évolutions de la vie ne doivent pas nous faire oublier sa réelle valeur.

Le silence a ce pouvoir d'apaiser les tensions relationnelles quand la parole est difficile, et permet de recentrer l'importance des choses à dire... ou à taire... parce que toute vérité n'est pas bonne à dire pour l'oreille qui n'y est pas préparée, et pour le cœur qui cherche ses repères dans un univers éprouvé ou éprouvant.
A préférer le silence, quand les mots se cherchent sans se trouver, on court tout de même le risque de l'interprétation aléatoire malencontreuse qui peut briser bien plus que la maladresse verbale...
Entre deux maux, on tente toujours de choisir le moindre, mais on ne sait pas vraiment quel est le moindre quand on rebondit sur deux alternatives comme une balle de flipper incontrôlée ,qui tilte à tout va sans trouver sa balise gagnante...

Le silence n'allume aucun warning quand il s'installe naturellement...
C'est seulement quand on hésite entre le silence et les mots que l'importance de l'instant est mesurable et pesante, et qu'il faut savoir si les mots qu'on trouvera seront plus forts que ce silence ou s'ils tomberont comme un couperet...

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Les Ponts du langage...

4 janvier 2010

"Auprès de ma blonde..."

" Etre avec des gens qu'on aime, cela suffit ; rêver, leur parler, ne leur point parler, penser à eux, penser à des choses indifférentes, mais auprès d'eux, tout est égal."
Jean de la Bruyère

Le degré d'intimité entre les personnes se mesure à la liberté individuelle ressentie par chacune en présence de l'autre. La liberté d'être soi n'a pas de prix et constitue le seul indice de bien-être à prendre en compte pour évaluer la qualité d'une relation...
C'est quand on n'a pas besoin de se réfléchir ou de "se jouer" qu'on sait qu'on aime les gens...
Ce n'est pas ce que l'on partage ni pourquoi, mais comment on le partage qui compte, quand les détails sont à la fois essentiels et sans importance, parce que l'instant prévaut sur la durée...

Mais comment une chose peut-elle être à la fois d'une certaine manière et son contraire ?...
Tout simplement parce que la logique ne vaudra jamais le ressenti immédiat et le naturel spontané, et qu'à trop vouloir comprendre et rationaliser, on complique jusqu'à l'incompréhensible ce qui se passe aisément d'explication, ce que l'on a seulement à vivre sans chercher le pourquoi du comment...
Il est des moments qu'il fait bon vivre, et qui se passent de tout commentaire...

La sensualité créatrice...

1 janvier 2010

Comme la flamme d'une lanterne...

" Il faut être illuminé de l'intérieur pour éclairer à l'extérieur."
François Garagnon

Toute source de lumière rayonne de l'intérieur vers l'extérieur, il n'y a pas de mystère... pourquoi pourrait-il en être autrement pour les personnes ?...
Notre rayonnement peut s'augmenter, ou diminuer, selon l'environnement dans lequel nous nous trouvons, mais notre feu intérieur ne peut prendre sa source qu'en nous-mêmes...
Le monde extérieur peut parfois contribuer à souffler sur nos braises en passe de s éteindre pour nous aider à rallumer cette flamme qu'on aurait laissée sans soin ni attention, mais l'étincelle première nait toujours d'une volonté délibérée...

Etre illuminé de l'intérieur, c'est n'avoir pas à chercher à l'extérieur de soi de quoi éclairer sa vie, son cœur et son esprit, mais savoir qu'on a déjà toutes les ressources nécessaires...
Avoir son propre soleil, et savoir que son coucher n'est pas mauvais présage pour le lendemain, mais repos nécessaire et temporaire...
Sentir la chaleur et la puissance de ses rayons nous réchauffer l'âme et la confiance, le sentir nous appartenir, mais être conscient que partager sa chaleur ne nous ruine en rien notre petit bout de paradis intérieur...

Etre illuminé de l'intérieur, ça se voit dans le regard... On a beau fermer les volets, il y a toujours une lueur qui transparait au travers des volets... une lumière discrète qui témoigne de la présence de quelqu'un à l'intérieur...
Quand on a marché longtemps dans l'obscurité, ça a quelque chose de rassurant de rencontrer, même seulement du bout des yeux, ce genre de loupiote, ça peut guider dans la nuit, comme un phare dont on perçoit au loin les signaux et qui nous indiquent une terre d'asile potentielle...

Chacun est seul gardien de son phare... et de son entretien...

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1er janvier 2008...

29 décembre 2009

Les mots qui (s')échappent...

" C'est vraiment difficile à dire aux gens qu'on les aime, quand on les aime vraiment."
Tristan Bernard

Il y a les mots qui nous échappent et qui sortent d'eux mêmes sans qu'on puisse les retenir, et ceux qui nous échappent, que l'on ne trouve pas, alors même qu'on aimerait tellement les mettre en paroles...

Des mots, on en a toujours plein la tête, c'est avec eux que nos pensées, nos sensations et nos émotions se traduisent à notre entendement : nos monologues intérieurs sont pleins de mots... même quand on ne sait pas comment les faire muter vers des paroles... comme si notre cerveau possédait des parois hermétiques, infranchissables et inviolables...

" Quand on n’a que les mots, pour tuer le silence,
La parole se fait fausse, impropre à décrire les maux... " (suite...)

Peut-être que dans ces mots-là, on sent l'engagement de soi qu'ils portent, jusqu'à l'évidence, et comme ils nous transportent, on croit qu'ils peuvent voyager seuls de la sorte, sans qu'on les colporte, d'eux-mêmes tracer le chemin, au-dessus de deux ravins, qui se toisent et se font face, sans jamais pouvoir contempler de l'autre, qu'une seule et même face...

 

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29 décembre 2009

La spirale du temps...

Grandir...

Quand j’étais plus jeune, j’écrivais au marqueur noir
Sur les murs de ma chambre, toute ma difficulté d’être.
Mes parents ont changé la papier peint… fermées mes fenêtres
Ca leur faisait tellement peur tout ce désespoir écrit en noir…
Ca leur faisait tellement peur de pas pouvoir comprendre…
Alors j’ai continué à écrire, mais j’ai caché tous mes maux
Et je n’ai plus recouvert que mes murs intérieurs avec tous ces mots
Que personne n’avait envie d’entendre…

J’ai grandi dans le silence, d’un brouhaha intérieur intense.
Mais rien ne filtrait au dehors… Invisibles les choses qui dérangeaient,
Invisibles les questions sans réponses, invisibles mes errances
C’est difficile de se sentir étranger dans un monde si parfait…
Mais le temps joue gagnant pour les enfants en devenir,
Qui rêvent qu’on leur laisse créer le monde dont ils ont besoin,
Libéré des fantasmes des grands qui n’y comprennent rien.
On en arrive tout de même à grandir tout en se sentant rétrécir…

J’ai protégé mes rêves en les mettant à l’abri de tous les regards,
A l’abri de tous les jugements, enfermés à double tour,
Dans une forteresse blindée, indifférente à tous secours
Impossible à atteindre, impossible à dompter, libre de mes espoirs.
On nous trace dès le début une sorte de chemin, de portrait robot,
Auquel il faudrait ressembler, comme une sorte de point de repère
De ce qu’on attend de nous, une espèce de vision de missionnaire
Qui nous suit et nous colle à la peau…

J’avais peut-être pas les bonnes chaussures pour suivre ce chemin là,
Je m’en étais tracé un tellement différent, à suivre pieds nus,
En s’écorchant souvent les pieds à des aspérités inattendues.
Parfois je m’y suis perdue, mais je me guidais toute seule sur celui-là…
A force de se perdre, on arrive à oublier ce qu’on cherchait
A naviguer en solitaire si loin des ports de plaisance…
On se sent déboussolé, un jour, on jette l’ancre avec au bout notre différence,
Pour la noyer à jamais dans un conformisme moins inquiet…

Mais la mer rejette toujours sur le rivage ce qu’on y jette,
Dans ses éclats d’écume, au plus profond des tempêtes,
Rejaillissent quand même ces réminiscences de quêtes
Et dans un grondement sourd, elle nous les renvoie à la tête.
Et l’on se retrouve à nouveau là, sur le même chemin,

A reprendre ses valises encore une fois, à la rencontre d’un destin,
Qu’on n’imagine toujours pas clairement, mais qui revient
Immanquablement nous bousculer, et nous prendre par la main

Et on continue... à grandir...

...L.W... 8 octobre 2006

... ...       Les lettres perdues...

 

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