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EMBARQUEMENT IMMEDIAT...
4 février 2010

Préservation des ressources naturelles...

" Ne conquiers pas le monde si tu dois y perdre ton âme, car la sagesse vaut mieux que l'or et l'argent."
Bob Marley

En chacun de nous se tapit une voix de conscience humaine universelle, qui sait toujours si ce que nous sommes en train de faire, dire ou penser, est bien ou mal...
Cette voix, on peut y mettre une sourdine pour faire passer à l'avant, ce que l'on croit être nos besoins ou nos envies, on peut la bâillonner et penser qu'elle n'est, somme toute, qu'un point de vue comme un autre... et l'oublier même, pendant des jours, des mois, des années... mais elle trouve toujours d'autres moyens de s'exprimer et de nous atteindre : c'est pourquoi il faut être attentif à ce qu'instinctivement nous percevons comme "bien" ou "mal" pour nous-mêmes...

Nous avons tous une sagesse intérieure, aussi étonnant que cela puisse paraitre de prime abord, au regard de toutes les bassesses et atrocités commises en ce monde. Je suis convaincue qu'on ne fait le mal et le bien que sciemment... juste qu'on peut se voiler la face pour faire passer la chose quand on sait qu'on outrepasse les limites de la décence humaine...
Je ne pense pas comme Rousseau, que l'homme est foncièrement bon et que c'est l'éducation et la culture qui le pervertit, ni comme voltaire que l'homme est foncièrement mauvais, et que tout le travail de l'éducation est de le rendre "acceptable" pour le monde dans le quel il évolue... je crois que nous sommes tous partie d'un grand tout, dont nous connaissons implicitement, par essence, les règles de fonctionnement qui peuvent en préserver, ou non, l'harmonie du monde...

Le bien de chacun est intimement lié au bien de tous, et l'égoïsme n'est que cette poussée d'individualisme qui force la main au "moindre mal" infligé aux autres pour en retirer un "moindre bien"... car on ne peut jamais se sentir parfaitement serein et heureux, si notre bonheur retire quelque chose à d'autres...
Qu'on veuille le reconnaitre ou non, on SAIT toujours quelles sont les conséquences de nos actes... et l'angoisse et le mal-être sont pour une bonne part, issus de ces comportements "limites", qui nous font croire que positionner nos caprices, qu'on prend pour des besoins, tout en haut de la pyramide de nos désirs, nous comblera nécessairement...
Un caprice en remplace alors un autre, l'engrenage infernal de l'insatisfaction s'enclenche, et l'on peut passer une vie à courir après des "besoins" chimériques et exponentiels, qui ne pourront jamais trouver à nous satisfaire...
Nos besoins essentiels ne requièrent aucun stratagème : dormir, manger, boire, respirer, aimer...

Il y a des moments dans la vie, des situations ou des relations qui mettent en danger l'intégrité de cette sagesse intérieure.
Parfois l'envie est grande de céder à l'appel du désir facile, mais le gain immédiat que nous pouvons en retirer, vaut-il la culpabilité, même semi-consciente, de s'être trahi ?...
Il existe une justice "universelle", qui nous met face à nos responsabilités, à un moment ou à un autre de notre existence : certains l'appellent le destin, d'autres le "retour de bâton"... moi je crois simplement, que nous la créons, par nos remords et nos regrets inconscients et conscients, et par la force de la pensée.
Si nous comptons quelquefois sur la mémoire courte des autres, nous n'oublions jamais nous-mêmes le montant de l'addition que nous avons à régler...
Comme disait Doug Larson : " Certains confondent "mémoire courte" avec "bonne conscience"..."
Tâchons de garder ça en mémoire vive à chaque instant qu'on sent qu'on est sur la corde raide de nos décisions...

Il est important de préserver notre sagesse intérieure, et de ne pas vendre ce qui est une bonne partie de notre âme à des marchands de factice et de toc.
Nous avons toujours le pouvoir de décider de rester fidèle à ce que l'on est, et l'on ne se convertit et pervertit, qu'en décidant de le faire...

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3 février 2010

Profondeurs abyssales

" Les sommets de l'intelligence artificielle n'atteindront jamais le niveau des abysses de la connerie humaine."
Hubert Robert

Il y a des trucs qui ne s'inventent pas... qu'on ne peut même pas modéliser... la connerie humaine en fait partie. Elle va au-delà de tout ce qu'on peut imaginer, surtout quand elle n'est motivée que par la gratuité d'être con... Y a pas d'autres mots, faut se rendre à l'évidence, la méchanceté gratuite, l'intolérance et le manque de culture font plus de mal que bien des armes à tuer... sans remède possible à y administrer...

L'intelligence mesurée en points de QI n'est en aucun cas une garantie contre la connerie, juste que dans cette optique, elle est plus difficile à excuser... et la compassion n'est pas toujours d'un grand secours pour pardonner les excès d'incompétence en matière d'humanité...
La connerie humaine n'est pas une maladie, même si on a l'impression que le virus, sûrement résident génétiquement, tend à évoluer en force et en vigueur avec l'âge, le temps qui passe, et la médiocrité...

"Bête et méchant", deux adjectifs qui bien que ne rimant pas, s'accompagnent pourtant à merveille... L'ignorance est un terrain propice pour faire pousser l'intolérance dans un cloisonnement de pensées rétrécies par des barbelés d'orgueil...
"Les cons, ça ose tout... c'est même à ça qu'on les reconnait !" (Michel Audiard)

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1 février 2010

S'aimer d'abord...

" L'amour implique, avec l'amour de l'autre, l'amour de soi."
Scott Peck

L'amour... tout le monde en parle... et on abrite à son sens tellement de choses, sa lumière comme son ombre. On croit aimer quand parfois il ne s'agit que de s'agripper à quelque chose pour ne pas sombrer...
L'amour ne peut être reconnu que lorsqu'il n'est pas un besoin d'aimer, mais un "plus" qu'on met sur sa vie, et qui renforce ses couleurs...

On ne peut aimer que lorsque l'on s'aime soi-même, sinon ce que l'on à offrir est un maigre tribut : une dépendance affective ?... un désir de possession ?... une excuse pour rester prisonnier de ses peurs ?...
Si l'on ne s'aime pas soi-même, on est incapable de recevoir le retour de l'autre, le partage et l'échange sont alors impossibles...

L'amour renforce l'estime de soi. Si tel n'est pas le cas, soit il y a carence ou absence d'estime personnelle, soit il s'agit d'une relation cannibale, sur laquelle on pose ce mot dont on usurpe le sens...
La seule chose que l'on puisse apporter dans une relation d'amour, quelle qu'elle soit, c'est ce que l'on est... Si ce sont d'autres éléments qui prennent le dessus, on n'est pas dans le domaine de l'amour, mais dans celui du marchandage affectif...

L'amour est champ de liberté : on ne peut pas l'acheter, le négocier ou le fabriquer... Il nait de lui-même et s'auto gère, sans qu'il y ait grand chose à faire... pour ou contre...
L'amour feint est vite démasqué : ses intérêts le trahissent inévitablement au contact de la réalité quotidienne, car les efforts qu'il requiert font vite perdre haleine. "Aimer" par intérêt, ça n'est pas aimer, c'est troquer contre comédie sentimentale, son intégrité affective et se sentir ainsi plus haïssable qu'aimable...

L'amour est respect. Dans l'amour véritable, la notion de respect est un pré requis... et comment respecter l'autre si on ne se respecte pas soi-même ?...
C'est ce qu'on trouve aussi à la base du message du Christ "Aime ton prochain comme toi-même..." (versus "Aime-toi d'abord, l'autre t'aimera ensuite..." ?) La tendance générale est de croire que le message est qu'il faudrait aimer tout le monde, mais on en est loin... Aimer les autres comme soi-même, quand on a pour soi-même aucune estime, qu'est-ce que ça peut donner ?...
En s'aimant soi-même, on apprend à se respecter, à s'accepter, et à accepter sa propre imperfection et ses faiblesses, ainsi peut-on plus facilement accepter celles des autres aussi...
L'amour de soi ouvre à la tolérance, et la tolérance permet de rencontrer l'autre en toute sérénité...

L'amour est une graine qu'il faut planter en soi d'abord pour pouvoir le ressentir vraiment... et s'émerveiller de le voir grandir et se déployer vers l'extérieur...

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31 janvier 2010

Réduction de fractions...

" L'homme devrait mettre autant d'ardeur à simplifier sa vie qu'il en met à la compliquer."
Henri Bergson

Mark Twain disait quelque chose du genre "Ma vie est une somme de problèmes, dont la plupart ne me sont jamais arrivés..." On ne peut s'empêcher d'y voir une étrange corrélation avec la vie de beaucoup de gens que l'on côtoie, et qui n'ont de cesse de s'angoisser, en anticipant un avenir dont ils ne savent pas grand chose...
Le mode de fonctionnement prédiction/angoisse est l'un des plus répandus, alors même qu'il nuit à tout épanouissement personnel.
Pourquoi de deux éventualités possibles, choisir la moins favorable ?...
Pour ne pas être déçu, pour ne pas être déstabilisé, par préférence pour les surprises agréables plutôt que pour les mauvaises... Chacun avance ses raisons de préférer envisager le pire que le meilleur, mais en définitive, le résultat obtenu est que tout le bon du présent est gâché par un hypothétique avenir qui pourrait être décevant... Le coût est élevé...

En mathématique, discipline de réflexion s'attelant à des problématiques complexes, on essaie toujours de simplifier le problème de base avant de s'attacher à le résoudre : c'est cette simplification, cette réduction de la complexité en des séquences mieux maitrisées, qui permet de conduire un raisonnement en minimisant le risque d'erreurs...
Même si nous n'avons pas tous les mêmes aptitudes à résoudre des équations complexes, nous pouvons en extraire le principe de simplification comme gage d'une meilleure lisibilité de notre environnement...
Or la plupart du temps, on se complique la vie pour pas grand chose, et au lieu de prendre les "problèmes" un par un, on s'empêtre dans une globalité, qui nous fait confondre les choses essentielles et les détails qu'on peut mettre de côté.

L'anxiété est une névrose invalidante puisqu'elle nous prive de la jouissance du présent qui, ne sera pas récupérable, même s'il se voit par la suite transformé, retraité en regrets et en remords... D'autant plus qu'anticiper une situation ou des évènements désagréables, sous ce seul aspect, ne permet pas de les éviter...
Sur le même modèle, le déni nous prive de l'instant en lui substituant un présent fantasmé, qui ne peut rien apporter de bénéfique, puisqu'il est mensonge en stand by, bombe à retardement qui ne manquera pas un jour de nous exploser à la face, au contact d'une réalité soudain plus forte que nos écrans de fumée projetés sur la vie...

Alors simplifions...
Simplifions et jetons dans nos douves tout ce qui ne nous permet pas de vivre aujourd'hui sereinement.
Rangeons à hier tout ce qui nous a blessé ou fait souffrir mais qui appartient à un temps révolu sur lequel on n'a pas, et on n'aura plus jamais prise : vivre c'est accepter ses erreurs, mais aussi celles des autres même lorsqu'elles nous ont atteint de front...
Laissons dans le vestibule de l'entrée les doutes pour demain, si nous savons que nous n'avons aucun moyen de les transformer en certitudes qui peuvent nous rassurer...
Et asseyons-nous confortablement au grand buffet autour duquel aujourd'hui nous convie... pour y déguster à l'envi les plaisirs simples de la vie...

Il n'est, en général, nul besoin de plats très compliqués pour rassasier un appétit de vivre, mais il faut prendre le temps de se mettre à table...

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19 janvier 2010

Lavabo commun ?...

" Faire lavabo commun, peut-il éviter de faire un jour rêves à part ? "
Alexandre Jardin

Peut-on lire l'avenir dans les éclaboussures de dentifrice sur le miroir, à la façon des oracles divinatoires par le plomb fondu ?...
S'exposer quotidiennement à la vue de la bataille dérangée que se livrent les chaussettes sales de toute provenance et de tous bords, dans le coffre à linge éventré, joue-t-il un rôle dans la construction d'un projet onirique commun ?...
Toutes ces questions existentielles relevant de l'incertitude de demain et du devenir conjugal de chacun,  peuvent, et doivent nécessairement se poser...

A dormir dans le même lit, a-t-on plus de chances de faire rêve commun, ou plus de chance de vouloir échapper à cette promiscuité mettant parfois en péril l'individualité de chacun ?...
Enlacés dans la même réalité de plumes et de tiédeur, ne se fuit-on pas dans le rêve ?...
Les énigmes de nos rêves au sens indécis, jusqu'à l'indécent, nous laissent à court d'interprétation souvent, peut-on en tirer des conclusions d'avenir ?...

Faire lavabo commun est-ce plus chaleureux que vasques à part ?...
L'un et l'autre ne doivent-ils pas plus souvent s'effacer et laisser la place par rapport au chacun dans sa vasque ?... comme dans le "bagués par deux devant Dieu jusqu'à ce que la mort nous sépare" mais pourtant bien, chacun dans sa vie ?...
Quel est l'enjeu de vouloir partager la moindre parcelle d'intimité, au lieu de permettre à chacune des individualités de cultiver ses secrets et ses refuges ?...
Le couple doit-il nécessairement partager tout son temps et son espace pour se sentir "appartenir" à un projet commun ?...

Bien sûr que le partage du quotidien n'est pas inévitablement un chemin de croix... mais quelque part, le manque crée mieux le besoin que le surplus... et les rêves se nourrissent mieux quand ils ont pour but de créer une réalité qui n'est pas... que quand ils dérivent d'un désir non encore assouvi plutôt que de petits agacements anodins...
Est-il plus aisé de partager ses rêves quand on partage toute sa routine, ou au contraire, n'est-ce pas l'absence qui donne l'envie de donner vie à des moments particuliers ?...
Vivre à deux est-ce encore la meilleure garantie de s'aimer pour une vie dans le monde qui est le nôtre aujourd'hui ?...

" Désormais je ne veux plus être aimé toujours par toutes mais tous les jours par la même." (Alexandre Jardin).
L'amour a-t-il un sens en dehors d'une romance partagée, orientée vers une perspective d'avenir qui ne redoute pas le petit matin ?...
L'amour relève-t-il plus de l'émotion de l'instant, ou du sentiment résident orienté vers une dynamique de mouvement perpétuel qui se renouvelle à deux, et qui n'est pourtant chaque fois, ni tout à fait le même ni tout à fait différent ? Comme ce "rêve étrange et pénétrant..." d'un romantisme décadent, qui nous pousse à s'ancrer par la relation à une autre individualité ?...

Ce qu'on peut avoir l'esprit vagabond en se brossant les dents, hein ?...

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18 janvier 2010

L'être de rencontre...

" On se demande parfois si la vie a un sens... et puis l'on rencontre des êtres qui donnent un sens à la vie."
Brassaï

C'est drôle ce synonyme d'"être" pour qualifier une "personne"...
L'exister se conjuguerait-il au carrefour de nos rencontres ?...

Indéniablement ce sont les interactions humaines qui régissent le cours de nos existences, et non la politique ou l'économie, parce que même en ces domaines, c'est la conjonction de plusieurs personnes et circonstances qui donnent lieu à toute décision...
Le monde est bel et bien dominé par l'humain... au sens large du terme...même si on peut trouver que la chaleur humaine est en perte de pouvoir calorifère par les temps qui courent : nous ne nous réchauffons le cœur qu'en pénétrant celui de nos pairs...

Chercher le sens de la vie en s'interrogeant sur la finalité universelle de tout cela, c'est oublier de prendre en compte le plus important : nous vivons ensemble... Il me semble plus important de réfléchir à l'intention de cette réunion de parcelles personnelles sur ce gros caillou, que sur le sens plus global de l'existence...
Tous si différents et si semblables, tous en recherche d'un sens qu'on a à portée de sens... si l'on utilisait mieux nos capacités à interagir les uns avec les autres et les uns sur les autres...
On apprend beaucoup plus par l'exemple que par la théorie, et l'attention portée aux autres nourrit bien mieux la grandeur de l'être, qu'aucun compte en banque ne pourra jamais le faire : l'argent peut remplir un frigo sans combler l'appétit de se sentir exister... on n'existe que lorsqu'on est reconnus en tant qu'existants...

La question du sens de la vie se résout d'elle-même quand on prend conscience que notre présence apporte, à sa toute petite échelle, une étincelle de bonheur à la fréquentation de quelques uns de nos semblables, et que réciproquement, nous oublions de nous poser ce genre de question, quand un sentiment de paix et de complétude nous est donné par des moments partagés de façon privilégiée avec quelqu'un...

Dans toute histoire de vie, il y a des rencontres, qui redessinent nos esquisses de chemin imaginées vers demain. Nous sommes tous des magiciens, des enchanteurs... et tous des spectateurs aussi dans ce grand show interactif.
Rien ne sert de chercher d'autre vérité que celle-ci : pour se sentir vivant, il faut éprouver la vie ; pour se sentir aimé, il faut aimer soi-même... et tout notre être se façonne d'après les échanges d'énergie et d'émotions qui régissent les relations.

C'est généralement quand on s'y attend le moins, que la vie met sur notre chemin, au bon moment, et au bon endroit, les "bonnes" personnes pour parcourir l'étape jusqu'au prochain refuge...
Si l'on s'en réfère aux théories énergétiques, il n'y a pas de place aux mystères de l'omniscience du hasard : les aimants s'attirent...
Partant du principe que nous sommes faits de corps physiques et de corps émotionnels, que la pensée est une onde, voire une énergie, il n'y a rien d'étonnant à ce que ces rencontres "décisives" se produisent... même si comme le dit Einsitein : "On ne peut pas mettre sur le compte de la gravité le fait de tomber amoureux..."

Oui... Il y a des rencontres qui font sens, et qui se font pour toujours, une place d'importance dans l'histoire de notre existence...

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17 janvier 2010

"Donne-moi ta main... et prends la mienne... Mais oui, mais oui..."

" Pour qu'une femme puisse donner sa main avec dignité, elle doit d'abord pouvoir se passer de soutien."
Margaret Fuller

Hommes et femmes ne sont pas égaux face à l'amour, et n'y entrent pas avec le même "coût" personnel et relationnel du fait du regard social et historique. On croit à tort qu'il n'y a que deux protagonistes en jeu dans une histoire d'amour : dans les faits, on y est bien plus nombreux que cette réduction à deux individualités qui se rencontrent...
Si la société laisse entendre que le regard sur la femme a changé, il reste ancré dans les mentalités un certain nombre d'attentes et de projections concernant le genre féminin, desquelles il faut s'affranchir si l'on veut pouvoir exprimer et ressentir librement son choix d'aimer. L'indépendance revendiquée des femmes en est une facette qui complique largement leur rapport à l'amour de nos jours...

L'exigence de parité implique, pour les femmes, la capacité de s'assumer en totale autonomie à tous points de vue pour ne pas tomber dans le piège de la captivité, de la dépendance ou de l'intérêt, pour se sentir libres de vivre la vie à laquelle elles aspirent en toute sérénité...
L'amour est un cadeau que l'on se fait d'abord à soi-même avant d'être un présent que l'on offre à l'autre... on s'offre la liberté d'aimer, et non le devoir de correspondre à quelque chose : l'amour qui se sent redevable ne peut pas se ressentir inconditionnel, et ainsi s'auto dénature...

Même si l'on ne choisit pas toujours les modalités selon lesquelles l'amour se présente dans nos vies, on reste toujours libre des réponses qu'on y apporte.
Choisir d'aimer, ça n'est pas faire des promesses d'éternité, c'est promettre de donner à la mesure de ses moyens, le meilleur de soi tant qu'on sent qu'en son cœur, ces promesses-là résonnent en vérité... et l'on ne doit y sacrifier ni son intégrité ni sa personnalité, au risque sinon de tomber dans un dialogue amoureux rigide et insipide...

Bien sûr, l'amour est une construction... le temps joue son rôle tant au niveau des fondations que dans les mises à l'épreuve, et l'on ne peut jamais tenir pour acquis aucun édifice : c'est l'entretien qui en est fait, qui défie le temps et les intempéries... Le seul impératif est bien celui d'être attentif à ses ressentis comme à ses manques...
C'est quand il est assis sur les bases de la confiance et du respect de chacun, que l'amour peut se tenir debout... parce que... qui voudrait s'aliéner à la dépendance affective ou au déni de sa personne, et s'en satisfaire ?...

Le désir d'aimer, on l'a tous en nous... mais il n'est pas aussi simple à réaliser en pratique qu'il nous apparait dans l'idéal, parce qu'il implique une prise en compte du respect de la différence de l'autre et du respect de ce que l'on est, ce qui n'est pas toujours facile à gérer... particulièrement pour les femmes qui, par nature, sont plus orientées vers l'empathie et la compassion... voire la soumission...
Les femmes ont enfin appris et compris qu'elles avaient le même droit de vivre selon leurs aspirations que les hommes, et ne veulent plus abdiquer les moyens de celles-ci...

Si le couple peut être le lieu d'une formidable réaction à puissance augmentée des deux acteurs en présence, il peut aussi être mortifère et cannibale : toute femme a dans son cœur comme dans son corps, développé des anticorps contre ce mal-là... et ne peut s'empêcher d'anticiper cette réaction chimique-là si elle ne rentre pas dans la relation amoureuse sur un total pied d'égalité...

Donner sa main, oui... par pure envie, au moment opportun... et jamais, non jamais, par besoin d'un soutien quel qu'il puisse être...

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8 janvier 2010

Les harmonies à découvrir...

" La femme est une lyre qui ne livre ses secrets qu'à celui qui sait en jouer."
Honoré de Balzac

Malgré l'avancée des sciences et de nos connaissances, la femme semble demeurer un mystère pour l'homme. Incompétence masculine à dompter l'empathie, ou culte féminin de l'incompréhensibilité, on ne saurait le dire...
Les femmes entre elles pourtant, arrivent à se ressentir et se comprendre mutuellement sur ce terrain de l'indicible et du ressenti incommunicable, le mystère féminin est donc une légende masculine, qui leur permet de mettre un nom sur ce qui leur échappe...

Les femmes n'ont pas un goût spécifique pour la logique irrationnelle, elles sont juste guidées par un instinct plus fort que la logique, qui les pousse à vivre de leurs ressentis plus que de leur raison et plus que de raison, au goût des hommes... c'est ce qui les rend à la fois si douces et si cruelles, si aimantes et si changeantes, si sûres d'elles et si fragiles dans ces mêmes certitudes...
Le corps des femmes semble être tout entier, en permanence, dédié à ressentir la force de vie qui pourtant nous anime tous également, dans ses plaisirs autant que dans ses douleurs, il y répond de manière spontanée et incontrôlable, et transforme au physique nombre d'émotions qui restent "intellectuelles" chez l"homme...

C'est bien cette faculté à ressentir plus qu'à raisonner qui séduit les hommes, parce qu'aucun argument intellectuel ne peut contrebalancer, chez une femme, la force du sentiment qui se sait véritable même quand il parait déraisonnable...
C'est un fait : les femmes sont plus sentimentales que cérébrales, c'est leur vulnérabilité autant que leur force, et celui qui sait manier avec précaution cette sensibilité innée, est appelé à découvrir des harmonies inédites propres à ravir la psyché masculine...

Le corps des femmes fascine parce qu'elles s'apprennent, chacune, comme on apprend à jouer d'un instrument, et la mélodie qu'on en retire est fonction de l'émotion qu'on y applique.
On apprend un corps comme on apprend la musique, avec ses mains mais aussi avec son âme... et c'est toujours quand on le connait par cœur qu'un morceau a le rendu le meilleur...
On juge un musicien sur le transport qu'offre sa musique : la musique peut-être brillamment exécutée mais avoir un rendu mécanique qui ne donne à juger que de la prouesse technique sans égard pour les harmoniques.
Il en va de même pour le plaisir : il est des plaisirs mécaniques qui n'offrent que peu de saveur... s'il y manque l'envie de le donner et de le partager... A cela les femmes sont plus sensibles que les hommes, et elles ne peuvent laisser vibrer toutes leurs cordes qu'aux mains de ceux qui s'y impliquent...

Ce qui vaut pour le corps vaut pour le cœur.
On met souvent en avant la légèreté des femmes qui auraient une moindre résistance à l'appel du désir que les hommes, rappelons tout de même qu'en ce domaine, il faut être deux, et que les femmes succombent, contrairement aux hommes, plus facilement par le cœur que par le plaisir... parce qu'elles ont toujours en elles ce besoin de croire aux harmonies humaines... et qu'à la poursuite de ce but, il peut leur arriver de faire quelques fausses notes en oubliant par exemple, de considérer les bémols placés à la clé...

La musique est un domaine de rigueur autant que de liberté, de spontanéité autant que d'attention, et l'on en trouve la richesse qu'à force de patience et de temps...

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L'écoute des sens...

7 janvier 2010

Le secret des mots...

" Tous les secrets de l'âme d'un auteur, toute ses expériences, toutes les qualités de son esprit sont gravés dans son œuvre. "
Virginia Woolf

Les mots n'ont pas toujours un sens secret, ou même un double sens. Chaque auteur, bien sûr, joue à sa manière avec les mots, et les mots prennent un sens différent selon le lecteur qui les découvre... Mais derrière tous les mots, il y a la même intimité de l'auteur... qui se livre à à son propre jeu du secret et de l'énigme...

Les mots parlent bien au-delà de leur sens quand on connait la personne qui guide la plume sur le fil de sa pensée... Et l'auteur n'en est pas dupe, preuve en est qu'on en retient, on en retient certains... parfois beaucoup...
Chaque auteur le sait bien : même en pleine fiction, même dans la plus débridée des imaginations, les mots sont issus de ce qu'il est... de ses joies, de ses émerveillements, de ces interrogations comme de ses douleurs... mais l'art de les manier tente de recouvrir de détachement toutes ces choses-là...
Même dans les autobiographies les plus sincères, il y a des mots qui jouent à cache-cache, non par crainte que le lecteur ne perce à jour ses mystères, mais plutôt par peur de trop se révéler à soi-même...

L'écriture a le don de clarifier la pensée, par la nécessaire volonté de rendre compréhensible cet assemblage de mots, et si cette clarification se fait aisément quand on traite le "conceptuel", elle peut aussi faire figure d'écorchement quand elle s'applique à l'émotionnel...
Le secret des mots qui captivent est très simple : c'est quand ils viennent de l'être profond, de l'émotion... et ils ne sont pas toujours simples alors, ni à écrire, ni à lire... Ils ne font pas nécessairement mal, ils dérivent de l'expression de la simple vérité, sans artifice même quand ils se maquillent d'effets rhétoriques...
On n'écrit jamais autre chose que soi... et les mots sonnent justes quand ils sont matérialisation d'une authenticité...

Pour les auteurs que l'on apprécie, avec lesquels on sent une communion de pensée à quelque niveau que ce soit, on aime à lire l'intégralité de leurs œuvres, parce que dans chaque bribe on trouve des indices qui nous guident dans une plus grande connaissance de leur univers. Les auteurs, sont comme tout le monde, ils sont un monde à découvrir, juste qu'ils s'offrent par le biais de leurs mots plus facilement au déchiffrage...
L'encodage des mots n'est pas toujours un phénomène conscient, et l'auteur se retrouve quelquefois surpris lui-même du sens qu'il met à jour...

Tous les secrets ne sont cependant pas gravés dans l'œuvre d'un auteur de manière accessible. Ils résultent bien de ses expériences et des qualités de son esprit et de sa personne, mais aucun auteur n'est assez fou pour rendre public tout ce qu'il écrit, et nombre d'entre eux détruisent après écriture ce qu'ils jugent trop impliquant ou trop difficile à partager... ou le gardent au secret d'un tiroir, dans le noir de ses ombres, bien loin de la lumière du public...

Le secret reste une intimité qui ne peut pas se partager, même à mots couverts, avec tous... et même parfois qui ne se partage jamais... avec personne...
Tenter de percer le secret de l'âme d'un auteur ne se fait jamais sans son consentement.
Pour le reste chacun est toujours libre de ses interprétations du secret qu'il croit avoir découvert...

Il y a même des mots qu'on ose à peine partager avec soi-même...

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Ecrire le silence...

2 janvier 2010

Les hommes, les femmes, la vie... et même l'amour...

" L'espoir est que les hommes puissent comprendre ce qu'est être femme, que les femmes puissent comprendre que les hommes ne sont ni à combattre ni à soumettre, et que les hommes et les femmes puissent rester des amants."
Monique Canto-Sperber

Tout ce qui traite de "la guerre des sexes" a tendance à me hérisser...
C'est un fait établi, hommes et femmes sont des êtres résolument différents, tant par leur constitution que par leur façon d'appréhender le monde, mais la différence est source d'enrichissement mutuel, il n'y a aucune guerre à mener, aucun combat qui pourrait rendre à chacun sa dignité et sa légitimité d'être ce qu'il est...

Nous, les femmes, avons souvent le sentiment de ne pas être assez considérées dans nos spécificités, et reléguées à une position subalterne, qui à la fois nous réduit et nous contraint dans nos capacités d'épanouissement personnel, parce qu'effectivement, comme le disait Charlotte Whitton : "Quoi qu'elle fasse, la femme doit le faire deux fois mieux qu'un homme afin qu'on en pense autant de bien. Heureusement, ce n'est pas difficile."

Les hommes, quant à eux, semblent un peu perdus dans leur identité par l'émancipation des femmes qui, en les rendant autonomes et indépendantes, les oblige à revoir leurs repères tant au niveau professionnel, que pour trouver une place comme compagnons de vie.

Ainsi de chaque côté nourrit-on des griefs à l'encontre du sexe opposé, sans que ceux-ci n'aient de réels justifications, parce qu'avant tout nous faisons tous partie du même genre humain, et y contribuons à égalité. Il n'y a rien à reprocher de part ou d'autre, mais bien un chemin à continuer pour réellement se rencontrer de personne à personne, il nous reste à trouver dans le partage de nos différences la douceur d'une complétude que l'on ne peut pas renier, ni condamner par manque de tolérance...

Il existe bien une difficulté d'être femme, et de le rester, quand on doit sans cesse être vigilantes au respect de notre égalité et de notre intégrité à la fois physique et morale, les violences faites aux femmes ne sont pas une illusion et sont intolérables.
Toutefois ce n'est pas par une volonté de dominer ou de soumettre les hommes que les femmes  parviendront à imposer leur respect, parce que ce genre de conduite décrédibilise complètement l'égalité des sexes réclamée.
L'égalité n'est pas de vouloir que les femmes deviennent des "hommes au féminin", mais bien qu'elles restent des femmes en jouissant des mêmes droits, libertés et considération.

Et puis entre les hommes et les femmes, il y a aussi de bien belles histoires à vivre... dont il serait fort dommage de se priver, non ?

... ...

2 janvier 2008 ...
A la recherche de l'éternité...


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