Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

EMBARQUEMENT IMMEDIAT...

20 juillet 2010

L'Etre et le Valoir...

" "J'ai de la valeur", cette simple phrase exprime toute la réconciliation qui se joue dans une vie."
Paule Salomon

La reconnaissance de notre valeur personnelle ne peut pas nous être apportée par les autres : il faut savoir soi-même s'attribuer une valeur pour pouvoir la voir reconnue hors de nos propres frontières...
Reconnaitre sa valeur personnelle n'est pas se hausser au-dessus des autres, ce qui relève du complexe de supériorité qui frise parfois la pathologie, ni se minimiser pour ne pas indisposer son entourage... Non... Reconnaitre sa valeur, c'est avant tout accepter la personne que l'on est, toujours perfectible et en devenir, mais avec une singularité unique au même titre que toutes les autres personnes que l'on rencontre...

... ...

Publicité
Publicité
19 juillet 2010

L'instinct d'aimer ?...

" La fidélité, c'est quand l'amour est plus fort que l'instinct."
Paul Carvel

L'instinct relève de la nature par opposition à la culture, et englobe tous les comportements innés par opposition à ceux que l'on acquiert par imprégnation. On fait parfois le raccourci de rapprocher nos instincts de la part animale qui fait partie aussi de chaque être humain, mais on ne peut pas toujours invoquer l'instinct pour expliquer ou excuser nos comportements un peu "primaires"...

Par fidélité conjugale, on sous-entend la plupart du temps la fidélité sexuelle, or selon un sondage Sofres, "pour les français la fidélité est la seconde attitude d'un couple pour sa réussite, après le dialogue et devant « l'engagement pour le meilleur et pour le pire"... L'amour partagé entre deux personnes s'engageant dans un couple s'appuie donc d'abord sur une confiance, un partage et une entraide...

La fidélité, ce n'est pas quand l'amour est plus fort que l'instinct, parce que l'instinct pousse aussi beaucoup d'espèces animales à la recherche d'un compagnonnage de vie exclusif... et en cela, l'homme ne se distingue donc guère...
Les raisons de la fidélité ne sont pas toujours attribuables à une quelconque réflexion qui nous éloignerait de nos instincts pulsionnels, mais plutôt dans le contexte d'un engagement pris qu'il nous plait de respecter... ou pas...

Si "Le cœur a ses raisons que la raison ignore" (Pascal), la fidélité, elle, a ses raisons que l'amour reconnait...
Il est rare de rencontrer l'infidélité conjugale là où les cœurs battent à l'unisson, l'état amoureux opérant une sorte de reprogrammation du cerveau qui enceint les intéressés dans une sorte de bulle protectrice hors du monde...
Cet état, étudié par les neurobiologistes, est cependant évalué à une durée de trois ans (cf travaux de Lucy Vincent), alors même qu'au-delà de cette période "idyllique", la fidélité conjugale perdure chez plus de 70% des couples : les raisons de la fidélité ne sont donc ni liées à l'instinct, ni à une programmation du cerveau...

Il semble néanmoins impossible de déterminer si l'être humain est par nature monogame ou polygame, parce qu'on peut manipuler les données et les chiffres comme on veut pour leur faire dire ce que l'on a envie de prouver...
Les faits sont, qu'il y a une sécrétion d'endorphines plus importante quand on est en état de plaisir et notamment quand on se trouve dans l'état amoureux, que culturellement la fidélité conjugale est communément admise, et que celle-ci est aussi la base de la plupart des couples qui ne se séparent pas... mais on ne peut en tirer aucune conclusion universelle...
Qui plus est, on constate de grandes différences dans la façon d'appréhender la fidélité conjugale suivant le genre, les hommes étant souvent plus sujets à l'écoute d'un instinct phys(iolog)ique que les femmes... quoique les évolutions récentes de la société en matière de comportements sexuels commencent à mettre hommes et femmes sur un terrain d'égalité à ce niveau...

La fidélité ne peut ni se réclamer ni se garantir, elle est don de soi, non pas à l'autre, mais bien à soi-même dans l'engagement que l'on prend individuellement et égoïstement à l'égard d'un(e) partenaire librement choisi(e), par un instinct d'aimer qui nous fait penser que l'élu(e) de son choix est la moitié évidente qui nous fait éprouver un sentiment de "complétude" tel, que nos sens, nos sentiments et nos raisonnements s'harmonisent et se suffisent ...
Et tout le reste est débat philosophique...

... ...

18 juillet 2010

Aime ton prochain comme toi-même ?...

" On a besoin de patience avec tout le monde, mais particulièrement avec soi-même."
Saint François de Sales

La bonté et la générosité s'apprennent d'abord face à soi...
Comment peut-on faire preuve d'indulgence envers les autres, si l'on n'est pas d'abord capables de se confronter à ses propres limitations, et à les accepter ?...
Le "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse" est stupidement négatif, il est d'urgence à remplacer par un "Fais aux autres et pour les autres ce que tu aimerais que l'on fasse pour toi..."
Ainsi, au lieu de rentrer dans une logique d'interdits, de frustrations et d'efforts, on adopte une attitude de don, d'écoute et d'attention, beaucoup plus propice à l'empathie et à l'harmonie que n'importe quelle injonction à l'allure de mise en garde ou de jugement dernier...

Toutes les théories issues des courants de développement personnel insistent sur cette évidence : c'est en étant en paix avec soi-même que l'on trouve l'équilibre, et que l'on peut s'ouvrir aux autres...
L'auto-jugement et l'auto-censure sont des freins puissants à l'épanouissement de notre vraie nature : rajouter à nos défauts et à nos limitations des coups de bâtons inutiles ne peut pas nous apporter la sérénité dans notre vie. Nous sommes tous des êtres en devenir, qui ne cessons d'évoluer au cours de nos vies : le temps joue en notre faveur, apprenons la patience nécessaire pour couvrir la distance dans les meilleures conditions, et le voyage se peuplera de souvenirs plus enrichissants les uns que les autres...

Je n'ai pas le prétention d'avoir des leçons à donner à qui que ce soit, mais il est des vérités simples qui méritent de circuler, et mes réflexions quotidiennes n'ont d'autres buts que d'inciter chacun à méditer sur le chemin qu'il emprunte...
Si chacun de nous travaillait à trouver sa propre harmonie, au lieu d'évoluer dans un monde comparatif, les relations seraient grandement changées... On ne vit pas pour "devenir", on "est" tous les jours dans un devenir qui s'ancre à chaque instant...

Faire attention à soi n'est pas philosophie nombriliste de l'Ego : être attentif à ne pas se juger plus durement que les autres, savoir se donner le temps d'atteindre ses buts, accepter ses faiblesses, s'aimer malgré les griefs que l'on peut avoir contre certains mécanismes dont nous sommes prisonniers, etc... n'est-ce pas juste une saine hygiène de vie à adopter ?...
S'en vouloir et s'auto-punir, se dévaloriser, se critiquer... sont des comportements auto destructeurs qui ne peuvent en aucun cas nous rendre meilleurs...
Plus nous nous acceptons, plus nous ouvrons nos esprits à la diversité et à la différence...

... ...

17 juillet 2010

Jeux de béliers...

" La crise (qui) sert en quelque sorte de bélier, pour enfoncer les portes de ces forteresses où nous nous tenons murés."
Christiane Singer

" En grec, « Κρίσις », la crise, est la faculté de distinguer, une décision entre deux choix possibles. Une crise suppose donc une prise de décision, une action pour s’en sortir. La crise est une situation insolite caractérisée par son instabilité, qui oblige à adopter une gouvernance spécifique pour revenir au mode usuel de vie." (Wikipédia)

La crise est une situation dans laquelle on perd ses repères habituels devant un inédit déstabilisant, et dans laquelle on se retrouve en face de soi, seul responsable possible dans les choix que l'on fera.
La crise est souvent un épisode douloureux, mais toujours temporaire...
Il y a en général, des signes avant coureurs, annonciateurs de cet état de fait, mais auxquels on ne prête pas toujours l'attention nécessaire, consciemment ou inconsciemment... La crise n'est jamais subite, elle est le résultat d'une accumulation, jusqu'à ce que la prise de décision devienne inévitable...

Aussi difficile à traverser qu'elle puisse être, une crise est toujours salutaire, puisqu'elle permet de mettre à plat tous nos hauts et tous nos bas à la recherche d'une issue pour retrouver une harmonie de vie soudain disparue.
Chaque crise est un tremplin pour nous propulser vers plus d'adéquation entre ce que l'on vit, et ce dont on a envie ou besoin... Oui, la crise est une sorte de bélier qui vient heurter nos barrières de défense, qui parait nous bousculer voire nous pulvériser, alors qu'au final, elle nous libère de nos fausses croyances et de nos craintes en nous obligeant à (re)prendre ferme en mains les rênes de notre avenir...

Aussi ne faut-il pas redouter ces moments de doute et d'incertitudes... parce qu'ils nous rendent plus forts. Ils sont des défis, des challenges que nous finissons toujours par relever d'une façon ou d'une autre, et la combativité que nous y déployons renforce notre confiance, même si parfois nous avons l'impression d'y laisser quelques plumes...
Les arbres perdent leurs feuilles en hiver, mais en fabriquent d'autres au printemps...
Nombreux sont les animaux qui muent, qui se défont de leurs anciennes peaux pour renaitre "à neuf"...
Les nuages qui voilent le soleil, jamais pourtant ne l'éteignent...
Seules les pierres et le monde minéral semble immuable... en surface du moins...
Eléments de la nature, nous n'échappons pas à la loi du changement et de la transformation...

La crise est une chance, elle nous permet de ne jamais stagner...
Et comme tout arrive toujours au moment opportun, avec sa propre raison, au lieu de se lamenter et d'accuser la fatalité, mieux vaut s'interroger sur ce que la crise pointe de douloureux... C'est dans la douleur ressentie, et l'intensité de la prise de conscience que l'on trouve les réponses aux questions qu'elle pose.

C'est avec le sourire que nous devrions accueillir la crise, car elle est promesse d'un avenir remis entre nos mains...
Elle n'apporte jamais que des questions, auxquelles il nous incombe librement, de répondre en notre âme et conscience... ou de s'y soustraire et d'abandonner notre libre arbitre en baissant les bras...

......

16 juillet 2010

Croix de Bois, Croix de Fer !

" Rappelle-toi toujours que je t'aime pour l'éternité ! "
Maxime du Camp

Aimer au présent, s'inscrit forcément sur une trajectoire d'éternité, parce qu'aimer à demi ou à durée limitée, ne peut pas être aimer vraiment : on a toujours le goût de vouloir prolonger l'instant à l'infini auprès de ceux que l'on aime...

C'est avec le temps cependant, qu'on découvre que l'éternité est un concept vraiment intemporel, dans le sens où elle se situe en dehors du temps réel quantifié et quantifiable : l'éternité est au-delà de toute mesure possible...
Paradoxalement, l'éternité de l'amour peut se révéler être bien fugace au regard de nos montres et de nos calendriers, tout en gardant vrai ce serment d'infini sentimental temporel : on peut aimer "conceptuellement" pour l'éternité alors même que le quotidien peut sembler nous faire mentir face aux choix de vie que l'on fait... parce qu'il arrive que ce ne soit pas l'amour que l'on rejette, mais seulement l'engagement...

L'amour a ses chemins tortueux, qui nous fait préférer parfois un amour d'intensité moindre à une sécurité affective plus grande : chacun place l'importance des choses selon sa propre hiérarchie... mais là où la raison domine le sentiment, il ne peut guère y avoir de lâcher prise aussi euphorisant que lorsque le cœur nous guide...
L'amour est abandon : abandon voluptueux de soi et abandon de ses mécanismes de défense pour accepter la douceur du sentiment ; lorsqu'il est abandon de l'autre par voix de raison, la douceur se transforme vite en douleur...

Ne dit-on pas que "L'amour est plus fort que tout" ?... Et que "La raison du plus fort est toujours la meilleure" ?...
Partant de ces deux présupposés, il serait aisé de conclure que la raison de l'amour est toujours la meilleure, non ?...
Et sans passer par ce genre de démonstration fumeuse, chacun sait bien, en son for intérieur, que ce que l'on fait avec son cœur nous donne toujours plus de satisfaction et de plaisir que ce que l'on fait à force de raison et d'argumentaires...

Alors... ne gâchons pas ces petits instants d'éternité que l'on ressent, en restant suspendus à un cartésianisme pesant, qui nous fait questionner la relativité d'une éternité qu'on ne sait pas concevoir... et acceptons...
Acceptons de ressentir qu'il ne tient qu'à nous de faire durer l'instant, et que c'est en renouvelant nos serments qu'on trace dans le temps notre sillon d'éternité... et que la parole agit immanquablement sur la réalité...
"Rappelle-toi que je t'aime pour l'éternité" n'est pas une injonction d'aimer adressée à l'autre, un "je t'aime" prononcé n'engage que celui qui parle et ne donne aucune obligation de retour...

Face à cette sensation d'aimer plus fort que le temps, Regarder ensemble vers demain se comprend,
A
la recherche d'une harmonie sereine de constance, Ne dépendant plus de l'incertitude des circonstances,
K
arrément impossibles à deviner comme à maitriser, Mais seulement du désir de continuer à faire vibrer,
Jour après jour , Et pour le plus long "toujours" qu'on pourra, Tous les mots et gestes d'amour que l'on abrite au fond de soi,
A
l'unisson de nos aspirations, Intacts comme au premier instant...
M
ême dans les moments de doute, Et dans les moments de solitude ou d'égarement...

... ...

Publicité
Publicité
15 juillet 2010

Au bout d'une longue vue...

" La vie est une terre inconnue. On découvre ce qu'elle recèle au fur et à mesure."
Léo Buscaglia

Dans l'aventure de la vie, on avance... toujours... même sans savoir, même sans comprendre : la vie est toujours maintenant, devant et avec notre consentement, quoi que l'on puisse en penser...
Parfois on se sent en terres connues et conquises, parfois c'est la terra incognita la plus totale, dans des conditions météo difficiles qui embrouillent la clairvoyance des lieux, mais dans tous les cas, on ne peut jamais rester sur place, la brise du temps qui passe nous pousse toujours dans le dos à la découverte de demain...

On ne peut pas prévoir sa vie, même avec les meilleures aptitudes de planification qui soient : nous sommes tous des marins aux cours plus ou moins longs, et malgré notre volonté d'utiliser au mieux nos longues vues sur l'avenir, on ne peut pas éviter tous les écueils à l'accostage, ni toutes les tempêtes qui se lèvent parfois brutalement...
L'expérience aide à apprécier la navigation à sa juste difficulté, mais n'empêche jamais les vents de souffler... même si avec le temps et le nombre de bougies supplémentaires que l'on aligne, on semble plus serein face aux éléments...

La vie est faite de décisions, petites et grandes, qui font notre relief personnel, et si l'on tente d'y cartographier nos émotions au gré de nos explorations et des circonstances, on se rend bien compte que les sables mouvants y sont nombreux... mais que la nature est aussi souvent prodigue si l'on sait ouvrir les yeux et écouter ses intuitions... Au final, on trouve presque normal qu'elle ne livre pas ses trésors sans qu'on n'ait aucun effort à déployer, ni aucune souffrance à endurer. 
Comme le dit un proverbe africain, " Au bout de la patience, il y a le ciel."

Bien qu'on avance et qu'on explore cette terre inconnue, on n'en finit jamais d'en découvrir de nouveaux recoins : il n'y a pas d'âge où l'on atteint le sommet sans plus pouvoir aller plus loin...
Au contraire, plus on avance, plus on s'expérimente, plus on grimpe, et plus on sait que tout n'est qu'éphémère et fugacité, et qu'il n'y a jamais ni acquis définitif ni voie sans issue non plus... que chaque jour est un nouveau départ vers l'inconnu...

Marchons sereinement à la découverte de demain, parce que c'est en faisant le chemin qu'on trace son destin...
(Et non le contraire !... Le destin n'est tracé que pour ceux qui s'engluent dans l'immobilité...)

... ...

" On sait si on a été heureux ou pas, le jour où on a assez de temps à perdre pour se poser la question." (Jim Fergus)



14 juillet 2010

Les vertus de l'écriture...

" L'écriture comme l'amour, permet de tout oublier. L'écriture, comme l'amour permet de renaître."
Laurence Tardieu

L'écriture est toujours un peu l'exploration d'un monde intérieur... tout comme l'amour nous expose à la découverte, de l'autre autant que de soi-même...
L'écriture permet de tout oublier, parce qu'elle nous oblige à nous concentrer sur le choix des mots, même de ceux qui viennent spontanément, car de la justesse des mots dépend toute la qualité de compréhension qui pourra en découler.
L'écriture est, selon le goût du jeu de l'auteur, précise jusque dans les ambiguïtés qu'elle peut entrainer, afin de ne pas scléroser la réflexion du lecteur, et pour l'inciter à explorer lui aussi, son propre monde qui peut alors se libérer, se dévoiler ou se révéler face aux combinaisons de pensées-mots ainsi exprimées...

L'écriture partagée est mise à nu d'une émotivité, d'une perception du monde, d'une intimité de pensée et de concepts qu'on se construit avec le temps. De la même façon, l'amour est, sans jeu de mots, une mise à nu de nos émotions, de nos perceptions et de nos façons de penser et de (dé)raisonner...
Le parallélisme subtil des jeux de l'écriture et des jeux de l'amour est une image très parlante pour ceux qui ont le goût des mots au bout des doigts : ce que la voix ne peut pas porter parfois, les mains peuvent l'exprimer...

L'écriture permet de renaître parfois, quand les mots jouent leur rôle libérateur de la parole qui n'arrive pas à trouver de salut. L'amour aussi, permet de renaître par l'engagement de soi dans cette dynamique où chacun entraine l'autre à aller plus loin sur le chemin de la rencontre...
C'est toujours au bord du gouffre qu'on éprouve le plus grand vertige, et qu'on mesure le sens de la vie. Dans nos moments de doute et de faiblesse, le fil qui nous relie est parfois ténu, et ce qui nous retient de répondre à l'appel de cette aspiration vertigineuse par le vide intérieur que l'on ressent, c'est quand nos mains sentent qu'elles ont quelque chose à quoi se raccrocher, ou qui les maintient...

Les vertus de l'écriture sont plurielles et bien réelles, puisqu'elle permet de transformer des sensations imprécises en réalité de perception compréhensible. Ecrire, c'est en quelque sorte, éprouver puis ordonner et clarifier sa confusion...
Aimer, c'est un peu la même chose finalement... c'est éprouver une confusion émotionnelle, la ressentir puis l'accepter...

L'écriture peut parfois être une thérapie équilibrante, voire une drogue déstressante pour qui aime manier les mots comme une sorte de sport de combat intellectuel.
L'écriture est un monde parallèle, où l'on peut se réfugier, se délasser au-delà de toutes les limites et limitations du réel, où le sensitif, l'imaginaire et le conceptuel se rassemblent...
Aimer est aussi sans conteste une thérapie équilibrante qui y ressemble...

... ...

13 juillet 2010

Le nez au vent...

" La frivolité est la plus jolie réponse à l'angoisse."
Jean Cocteau

Rien ne sert de se torturer l'esprit plus que nécessaire, à chaque épreuve suffit son défi de trouver l'énergie qui nous est demandée pour le relever.
L'angoisse n'est pas un mal nécessaire à la vie, mais bien une pathologie superflue contre laquelle il faut être toujours prêt à faire barrage afin qu'elle ne devienne jamais ni une compagne ni une habitude de vie.

On dit parfois que certaine personnes sont d'une nature angoissée, que c'est ainsi et qu'on ne peut rien y faire. Je ne pense pas que ce soit vrai, c'est une théorie facile pour excuser et expliquer la mauvaise volonté que certains ont, à cueillir les belles fleurs de la vie, et le bonheur toujours prêt à germer et à éclore si l'on ne néglige pas d'entretenir sa soif de vivre dans le présent.
La joie de vivre n'est pas innée, elle se décide, et il est souvent beaucoup plus commode de se laisser aller à l'incertitude négative du doute, que de faire l'effort de passer outre...
Etre malheureux ne requiert aucun effort particulier, il suffit de laisser se développer les mauvaises herbes du découragement et du pessimisme qui poussent aisément sur les sentiers vers demain quand on redoute de s'exposer à l'imprévisibilité de l'avenir : rien n'est jamais ni sûr ni acquis, c'est une évidence mais "la joie est en tout, il faut savoir l'extraire." (Confucius)

La frivolité n'est pas superficialité.
La frivolité, c'est savoir goûter aux plaisirs simples et ne pas les reléguer sur les bas côtés de la vie au prétexte qu'il y a des choses plus sérieuses dont il faut s'occuper, car les unes et les autres ne s'excluent pas...
La frivolité, c'est accepter d'agrémenter sa vie de tous les colifichets qu'on trouve au hasard et sans à priori sur leur réelle valeur ou coût, dès l'instant où ils nous font la vie plus belle et plus douce...

Sur le chemin du bonheur, on devrait apposer le panneau suivant : "Trop sérieux s'abstenir !"
Car la frivolité est loin d'être une perte de temps et d'énergie, c'est un raccourci pour apprécier le moment présent, là où l'angoisse nous fait anticiper l'avenir sur le mode sombre, alors même qu'on n'a aucune certitude que l'orage annoncé éclatera bien...

L'angoisse est une facette de l'imagination qui use inutilement la trame du temps et qui nuit à la fertilité de l'esprit...
Laissons donc cette exiguïté de fonctionnement à ceux que la projection négative rassure, et butinons sans mesure et sans complexes les petites joies simples et faciles à portée de réalité, au quotidien autant que dans nos rêves pour demain
...

... ...

12 juillet 2010

Qu'entendez-vous ?...

" Il n'y a qu'une réussite : pouvoir vivre comme on l'entend."
Christopher Darlington Morley

Il arrive que l'on n'écoute pas ce que l'on entend, que notre petite musique intérieure soit parasitée par une raison conformiste, qui nous pousse à écouter le hit parade dominant, au lieu de laisser émettre sur notre fréquence personnelle, les notes qui nous ravissent le cœur et les oreilles...
Pouvoir vivre comme on l'entend est un dur labeur, quand on sait qu'en plus du chemin à parcourir, il faut affronter l'incompréhension, le jugement et les prédictions d'échec de ceux qui ne prendront jamais la route vers leurs rêves...
Mais l'échec véritable, après tout, n'est que l'absence de tentatives pour réussir...
C'est en forgeant qu'on devient forgeron, et ce n'est qu'en essayant, qu'on peut réussir...

Pouvoir vivre comme on l'entend, est une conception de la vie hors des normes, puisque cela fait appel aux désirs intimes que l'on a en soi, et personne ne peut juger de la validité ou non des valeurs que l'on ressent comme épanouissantes...
Être à l'écoute des autres est une qualité certes louable, mais il faut savoir aussi s'écouter soi-même, si l'on ne veut pas passer à côté de sa vie...

... ...

11 juillet 2010

La bombe amoureuse...

" La rencontre amoureuse peut déclencher une véritable évolution dans l'être, un éveil décisif, une interrogation de soi à soi."
Paule Salomon

La relation amoureuse n'est pas une simple mise en relation étroite de deux personnes, mais doit, pour être durable, se prolonger en une véritable rencontre de personne à personne, de monde à monde... et peut alors dans ce contexte, se ressentir comme un cataclysme intérieur naturel, un tremblement de l'être qui fait évoluer nos conceptions et nos perceptions.

La rencontre amoureuse n'est pas seulement une confrontation interpersonnelle, elle nous met aussi face à nous-mêmes, en nous forçant à exposer et à explorer la sphère de nos convictions intimes à la lumière d'un autre "Soi", que nous recevons immanquablement dans l'échange relationnel.
C'est quand chacun s'enferme dans son monde, sans laisser à l'autre le pouvoir de nous interpeller que la relation se condamne à dépérir... car personne ne change jamais personne : tout changement nait toujours d'une volonté et d'une décision de changement propre à chacun, et si cette ouverture à la réflexion induite par l'autre se ferme, la relation s'auto-consume...

On évolue rarement dans l'auto-suffisance de ses propres connaissances et dans le silence de nos carences : pour que notre esprit s'ouvre et s'agrandisse, il faut en général qu'on y dépose de quoi le nourrir...
La relation amoureuse est un terrain propice à l'évolution, car elle engage toute la personne, et invite à un dépassement de soi pour tenter d'assimiler le fonctionnement de l'autre.
En effet, quelle autre forme de relation peut, mieux que la relation amoureuse, nous engager ainsi tant dans notre corps que dans notre âme, à la recherche de ce "nirvana" à la fois sensuel et intellectuel que nous recherchons tous ?...

Toute rencontre est toujours, en substance, susceptible de nous enrichir : reste à savoir si l'on est capable, ou prêt, à accepter de mettre en jeu et de risquer nos certitudes, ou si l'on préfère la sécurité de nos acquis et de nos œillères réductrices.
La relation amoureuse ne permet l'évolution de l'être que dans la mesure où la confiance des sentiments donne cette assurance du non jugement, nécessaire à l'abdication de certaines de nos valeurs constitutives.
Quand cette condition sécuritaire de non jugement est bien présente, elle ouvre l'autoroute de tous nos possibles, et éveille notre monde conceptuel à tous les paysages...

L'évolution se construit aussi sur une distance temporelle, partant d'un moment A pour nous conduire, par un parcours imprévisible, vers une destination inconnue...
Ce chemin qui nous mène vers une destination inconnue comporte sans doute comme une part de destin, que prédit déjà le choc amoureux du premier instant : le coup de foudre n'est-il pas la première manifestation d'un phénomène naturel dévastateur, qui n'est pourtant que le commencement d'un long enchainement ?...

... ...

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >>
Publicité