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EMBARQUEMENT IMMEDIAT...

20 octobre 2010

Autre chose...

" L'avenir n'est pas une amélioration du présent. C'est autre chose. "
Elsa Triolet

L'avenir est toujours une continuité du présent, mais n'en est pas pour autant un reflet variant aux différentes heures d'une même journée à l'infini répétée.
L'avenir, plus qu'un miroir du présent projeté, est un écran blanc qui dévoile ses images à la mesure de ce que l'on rêve d'y voir se dérouler. Nos rêves sont scénarios pré opératoires d'une réalité en co-création de nos envies, de nos décisions et de nos actions.
Nous ne sommes pas assis face au cinéma de la vie qui nous entrainerait dans son histoire à partir du moment où on y a poussé notre cri d'entrée, nous ne sommes pas des spectateurs impuissants et recevants...
Nous avons nos mots à y dire au-delà des maux qu'on y reçoit...

L'avenir nous appartient à tous de la même façon, même si certains pensent que les conditions du présent définissent déjà la réalité du futur : on peut toujours changer sa vie, la question est de savoir quels sont les risques que l'on est prêt à prendre pour dévier sa trajectoire initiale vers le but espéré...
Il n'est pas toujours plus simple ni plus facile, de continuer sur une lancée, qui bien qu'insatisfaisante, apparait comme une suite logique, plutôt que de modifier l'élan initial pour prendre un nouveau départ, une nouvelle trajectoire avec cap sur un grand inconnu...

La sécurité de la routine tranquillise, moins de dangers, plus de maitrise... mais au bout du compte, au péage final, l'addition est salée au regard des paysages moutonniers traversés...
Les petites routes de traverse, avec leurs virages imprévus et leurs cahots à rebonds déconcertants parfois, offrent toutefois l'avantage de mettre à jour une nature où l'on a la place de se mesurer à une vraie grandeur, propice à nous faire relativiser la course autoroutinière des chemins ordinaires surfréquentés sur les grandes voies de "l'avoir et du paraitre social"...
L'avenir ne s'y voit pas de très loin, mais il s'y découvre avec enthousiasme et palpitations, en nous faisant appréhender de façon plus intense chaque instant du voyage. L'avenir s'y déroule dans l'instant présent, sans grande perspective de certitude à plus longue échéance.
L'avenir, de toute manière, ne peut pas se jauger ni se découvrir de façon fiable plus loin que le prochain instant présent à déguster...

L'avenir... c'est cette suite d'instants présents, à la fois semblables et différents, qui chaque fois redessinent nos esquisses vers demain dans une réalité que nous décidons de prendre du bon ou du mauvais côté.
L'avenir n'est prévisible que pour ceux qui, par manque de foi ou d'imagination, croient que leur chemin est déjà tracé, et qu'il s'harmonise ou fait dissonance sur leurs désirs profonds, selon un fil(m) qui se déroule d'une bobine prédéfinie...

L'avenir n'est continuité que pour ceux qui oublient que la vie est toujours à inventer et à rêver, plutôt qu'à dompter, calculer ou maitriser... Il n'y a pas d'itinéraire conseillé ni conseillable, chacun a son chemin à chercher...

... http://www.smileys-gratuits.com/smiley-ete/ete-41.gif...

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11 octobre 2010

Demander la Lune ?...

"  Désirez, demandez, croyez, recevez."
Stella Terril Mann

En philosophie, comme dans le domaine spirituel, deux avis s'affrontent, l'un qui dit que c'est l'absence de désirs qui apporte la sérénité, l'autre qui soutient que c'est par la force de nos désirs que nous avançons...
Dans un cas comme dans l'autre, on trouve des parts de vérités et des parts d'étrangetés, et il nous faut bien, chacun à notre façon, nous construire notre propre opinion...
En ce qui me concerne, j'aurai tendance à penser que lorsqu'on ne désire plus rien, c'est qu'on est morts... cliniquement ou psychologiquement... ce qui au bout du compte, induit un vide, pour ceux qui restent dans le cas d'une mort clinique, pour soi-même dans le cas d'une mort "psychologique".

Ne plus rien désirer pour ressentir la sérénité me parait bien farfelu, car même si on arrive à se sentir parfaitement équilibré dans une vie que l'on s'est créée, n'en garde-t-on pas pour le moins, le désir que cela continue ?...
Le désir est avant tout désir de vie...
Il est cependant, des désirs qui peuvent entraver la vie par leur mégalomanie, leur impossibilité ou leur capacité à nous empêcher de voir ce que l'on a déjà à portée de main et qu'il serait bon de savoir apprécier à juste valeur.

Il n'est pas toujours simple de savoir ce que l'on désire vraiment...

... ...

 

5 octobre 2010

A l'envers ?... Ou à contre courant ?...

"Souvent les gens essaient de vivre leur vie à l'envers : ils essaient d'avoir plus de choses, ou plus d'argent, afin de faire davantage ce qu'ils veulent pour être plus heureux.
La façon dont cela marche vraiment, c'est le contraire !
D'abord vous devez être ce que vous êtes vraiment, ensuite faire ce qu'il vous faut faire afin d'avoir ce que vous voulez.
"
Margaret Young

" Par quel chemin et en combien de temps parvient-on à être ce que l'on est vraiment...", Bernard pose la question...
Je ne saurai y répondre, n'étant ni gourou dans l'âme, ni Madame Irma... Toutefois, je pense que l'on sent toujours  à l'intérieur de soi si l'on vit en accord avec soi, ou si l'on se fait violence pour supporter une vie qui ne nous ressemble pas...
Devenir qui l'on est, et l'assumer, c'est bien le programme de toute une vie... mais il est clair que pour y parvenir, ce n'est certainement pas en différant sans cesse la réalisation de nos rêves et de nos désirs que l'on peut y arriver. On peut attendre longtemps les conditions favorables pour se mettre en marche vers nos aspirations les plus profondes... mais c'est jouer un peu trop la carte du hasard, parce que les circonstances favorables que l'on attend, peuvent ne jamais se présenter.
Ainsi vaut-il mieux, tenter de créer ses propres circonstances favorables plutôt que de les attendre : c'est en ce sens qu'il faut comprendre Margaret Young.

Tant que l'on s'emprisonne dans les conjectures du futur pour décider de ce que l'on attend de la vie, on reste dans une inaction frustrante, qui ne saurait pouvoir être un point d'appui pour prendre son envol vers ses propres sommets...

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27 septembre 2010

Ce que je crois...

" Je comprends bien que mes propos peuvent paraitre surprenants. Pourtant, je ne vais pas dire le contraire de ce que je crois pour me conformer à la pensée unique."
Yann La Flèche

Il est plus aisé d'assumer ses avis et ses choix de vie quand on adopte ceux de la majorité : on s'y sent alors fort de l'aval du plus grand nombre, et les critiques comme les attaques sont bien plus faciles à parer... mais si c'est la peur ou le manque de courage qui dictent l'adoption de ces choix, peut-on jamais se convaincre qu'ils sont réellement bien les nôtres et bien fondés ?...
Il n'est pas plus simple d'être ce que l'on n'est pas pour ne pas indisposer les autres ou pour ne pas avoir à affronter la désapprobation des autres, que d'être ce que l'on est malgré l'incompréhension que l'on peut rencontrer et les sarcasmes auxquels on peut s'exposer...
Il n'y a qu'une façon de trouver son "équilibre" et sa "justice" intérieures : c'est en acceptant de suivre son propre chemin, quelque soit le mode de transport à emprunter et le prix qu'on doive payer...

On peut essayer par commodité de se soustraire à ce qu'intérieurement on pense être son chemin de vérité, mais on se heurte inéluctablement, à un moment ou à un autre, à une sensation de mal-être et de malaise qui nous pousse à nous réorienter, ou bien à accepter de vivre comme un handicapé avec comme un sentiment d'injustice et d'inutilité...
Si on évolue dans un monde où l'on se ressent comme factice, asphyxiant et usurpateur, immanquablement on finit par avoir du mal à trouver sa respiration... un peu comme quand on n'arrive pas à déchiffrer une partition : les notes y sont, mais le rythme manquant et bancal ôte toute harmonie...
L'unisson première est d'être en accord avec soi, et de ne pas s'entêter à vouloir être autre que ce que l'on est.

Nous évoluons depuis un certain temps déjà, dans un monde où le "paraitre" domine largement sur "l'être".
On oublie seulement, que pour que le verbe "paraitre" puisse nous faire "exister", il nous faut le regard des autres, et que dès que l'on se retrouve seul avec son âme et sa conscience, le paraitre disparait... au profit d'un "être" sans construction propre ni fondation solide pour s'ancrer dans une existence individuelle...
Est-ce que l'on vit sa vie pour les autres ou pour soi-même ?...
Est-ce que l'on peut rester psychologiquement équilibré, quand toute notre estime de nous-même dépend du jugement d'autrui ?...
Est-ce qu'on peut trouver un sens à sa vie quand celle-ci se fonde sur l'apparence des choses ?...
Est-ce un choix de liberté que de s'aliéner à la dictature de la pensée unique ?...

Nous vivons aussi dans un monde au devenir qui devient de plus en plus incertain... et dans lequel notre mode de vie actuel est fortement mis en péril devant les défis de demain...
Ceux qui font comme si cette donnée n'avait aucune importance, ou qui continuent de fonctionner sur ces valeurs du "paraitre" et de "l'avoir", intimement liées à la décadence spirituelle, peuvent bien railler cette "naïveté" ou cette "inconscience" de penser que l'essentiel est ailleurs... je ne me laisserai jamais convaincre par ces arguments-là...

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26 septembre 2010

Ensemencer le champ des possibles...

" Quand rien n'est certain, tout est possible ! "
Margaret Drabble

Ensemencer le champ des possibles, c'est donner une chance à l'imagination de créer une réalité inédite et différente, en accord avec nos désirs et nos envies...
Et même sans garantie que la semence trouvera matière à germer, puis à se développer, c'est ouvrir sur l'avenir un champ de culture, potentiellement propice à nourrir une vie comme on aimerait la voir fleurir...

Comme le dit Alan Kay : "Le meilleur moyen de prédire le futur est de l'inventer."

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25 septembre 2010

Le passage de la lumière ?...

" L'amour, c'est ce pays à l'infini, ouvert par deux miroirs qui se font face."
André Hardellet

Deux miroirs qui se font face renvoient une image démultipliée, à la fois la même et différente, dans une perspective d'infini exponentielle...
Deux personnes qui se font face aussi, se renvoient à loisir, leurs deux images en reflet d'interprétation de l'un par l'autre et de l'autre en fonction de l'un, sans qu'on ne sache très bien laquelle est départ ou conséquence...
Est-ce que dans l'amour, c'est bien l'autre que l'on regarde, ou bien est-ce soi-même que l'on cherche à trouver ?...

L'amour reste chaque fois, un pays mystérieux, dans lequel on accoste souvent par hasard, sans préméditation ni documentation sur le parcours et le climat dans lequel il nous entrainera...
Bien qu'il ne s'agisse pas d'une traversée en solitaire, chacun y mène son aventure de façon unique et personnelle, et y éprouve ses capacités d'adaptation et d'imagination, à sa mesure...
C'est chemin faisant que se crée une cohésion d'ensemble, à la force de nécessaires ajustements qui jalonnent le terrain, et au prix d'une confiance, qui ne s'établit qu'avec l'envie d'aplanir les différences et les distances...
L'amour est bien un pays qui s'ouvre à l'infini pour ceux qui sauront conquérir leur liberté de rester qui ils sont, en ne tombant pas dans le piège illusoire de la fusion, laquelle ne peut mener que de déception en déception... parce que la base de l'amour se dresse sur l'acceptation du fait que l'autre reste un compagnon de voyage, et non une extension de soi...

On sait rarement par avance, si l'on prend un billet aller simple sans retour, ou si le périple sera passager, indépendamment de son intensité, et, l'implication que l'on y ressent ou l'engagement que l'on y prend n'y changent rien : l'amour reste un pays d'infinie... incertitude, où l'équilibre reste une constante précaire à laquelle il faut constamment veiller, si l'on veut minimiser le risque de naufrage ou de sabordage...
L'amour peut paraitre une terre compliquée à appréhender, quand en plus de l'infini, on en voudrait l'absolu...
L'absolu de l'amour... pourrait se peindre sur une lande protégée et sereine, à l'abri des vents et des courants du large, avec un ciel toujours bleu dans un monde parfait et idéal, où aucune réalité blessante ne pourrait venir troubler cette image du bonheur... autant dire qu'on confond l'amour avec une peinture naïve et enfantine d'une projection de paradis...
En réalité, l'amour a ses reliefs et ses récifs, sur lesquels on se hisse, sur lesquels aussi on se blesse, et du haut desquels, on voit le monde différemment...

L'amour est une ouverture de perspectives, dans cet échange addictif entre deux êtres, qui donne naissance à une entité "couple", elle-même aussi unique que chacun des participants engagés...
En effet, il n'y a point de modèle possible, ni de routes par avance balisées, mais un chemin toujours inédit à découvrir et à conquérir... Les pistes du bonheur y sont peut-être à portée pour ceux qui sauront s'y épauler, sans vouloir y répéter ou y projeter d'autres films déja tournés dans le même genre de lieux et de circonstances...

Stevenson a fait rêver beaucoup d'enfants avec son île au trésor, perdue quelque part au large d'on ne sait où...
En grandissant, on se dit qu'il se pourrait bien que l'amour soit ce pays d'inconnu et d'aventure à trouver sur la carte...
Et si on s'y applique, peut-être même qu'on peut y mettre à jour un trésor.
..

23 septembre 2010

Logiquement...

" La logique est une manière méthodique de se tromper en toute confiance."
Robert Heinlein

La logique n'est en aucun cas science de la vérité et de l'exact : même l'absurde a sa logique... aussi faut-il être circonspect et prudent des conclusions que l'on tire de la logique, notamment quand elles ont trait aux personnes et aux sentiments...
La logique est un bon refuge pour qui veut "desémotionnaliser" la vie, et se dédouaner de toute responsabilité et/ou implication, et trouver excuse et raison à toutes ses failles et faillites personnelles...
On est "logiquement" hors de cause, quand on trouve à reporter les conséquences de ses actes et actions sur des raisons extérieures, qui s'emboitent comme une démonstration mathématique ou scientifique...
Qui extrait les causes, mésestime leurs conséquences... et s'attache à l'erreur, comme à un boulet qui retient sur place et empêche d'avancer...

... http://www.smileys-gratuits.com/smiley-boulet/boulet-1.gif ...

22 septembre 2010

La re-connaissance de l'amour...

" Tout homme reconnait les choses qu'il est destiné à aimer."
Charles Baudelaire

" Ce qu'on aime, on l'aime depuis toujours."
André Hardellet

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21 septembre 2010

"Il faut boire à la source..."

" Pour qui sait les recueillir et s'en nourrir, il y a des pensées qui sont sources de vie."
Auguste Valensin

Notre corps est comme une sorte de véhicule d'emprunt, qui nous permet de traverser la vie, en s'adaptant, en quelque sorte, aux besoins de notre évolution.
Au cours de ce périple qui nous lie à lui, nous prenons soin de l'entretenir et de le maintenir en état, par les soins et la nourriture qu'on lui procure. Mais notre véhicule n'est pas qu'un paquet de chair et d'os, il comprend aussi une mécanique intérieure plus subtile, qui bien qu'invisible, lui donne tout son cachet, c'est notre esprit, notre conscience, notre âme... peu importe le nom qu'on lui donne d'ailleurs.
Même si cette partie de nous-même reste invisible de prime abord, elle est l'essence énergétique de tout notre être, et nous devons en prendre le plus grand soin, si l'on veut voyager... un peu plus loin...

Avec le développement de la société moderne et son cortège de "progrès" et d'avancées technologiques, il s'avère que nous négligeons de plus en plus, cet aspect important de notre constitution, et nous abandonnons au monde extérieur son entretien et son "nourrissage".
Or, l'on sait depuis bien longtemps qu'un esprit en friche, abandonné aux errances incertaines de la vie, sans capacité d'auto-réflexion, ne pourra rien produire d'autre qu'un raisonnement "de série", équipé des mêmes gadgets inutiles que ses comparses.
Ce qui fait la beauté d'une chose, d'un être, d'un lieu, ou d'un moment est pourtant simple et universel : c'est son unicité à s''approprier la lumière, l'espace et l'émotion de chacun dans  l'instant présent.
Le clonage, lui, n'apporte rien.
Ainsi faut-il, pour sublimer toute chose, savoir mettre en valeur ce qui la rend unique...

Au-delà de notre apparence, nous abritons tout un monde, malléable à souhait.
Nous pouvons choisir de le laisser être perméable à la crise actuelle que traverse le monde, ou bien choisir de le magnifier en cultivant d'autres graines que celles que l'on nous jette, déjà toutes prédigérées par un souci de "bienpensance" conforme aux quotidien dominant : morosité, crainte, agressivité, violence... que nous soufrons chaque jour au contact d'un monde qui surnage aux bords d'une décadence annoncée...
Pour cela, il faut savoir chercher une nourriture qui convienne à sa "croissance", et qui existe et perdure depuis la nuit des temps, dans des sortes de "pensées forces" capables de lutter contre la négativité ambiante, des pensées qui peuvent le nourrir, et dont nous éprouvons rapidement les bienfaits quand on s'y astreint...

Oui... Il y a des pensées qui sont sources de vie, et il ne faut pas hésiter à boire à ces fontaines de silence, qui laissent couler à flot nos propres résonances...
Nous sommes autant responsables de l'entretien de notre corps que de celui de notre esprit.
Tout comme nous savons entreprendre un régime pour maitriser notre silhouette, il nous faut apprendre l'hygiène spirituelle, si l'on veut prétendre à un équilibre personnel durable et responsable...

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20 septembre 2010

"Ronron" feront les mots...

" Caressez longuement votre phrase, et elle finira par sourire."
Anatole France

Les mots ne sont pas que représentation symbolique du langage, ils ont un sens et une existence propre, découlant du niveau d'émotions dont on les charge.
Il y a bien sûr les mots un peu vides, au formalisme rigoureux qui administrent la vie, et qui jouent le même rôle que les panneaux indicateurs sur le bord des routes : des balises repères qui indiquent, sans rien délivrer de plus que des informations utiles et/ou nécessaires. Ce sont les mots "utiles", les mots impersonnels : des mots justes basiques dont le dictionnaire sait nous décoder le sens quand on ne les comprend pas...
Mais au-delà de ces mots-là, il y a les mots qui disent... qui disent qui l'on est, qui disent où l'on va, qui disent nos rêves, qui disent nos secrets tout en maintenant un voile de pudeur entre la graphie et leur sens réel...

Il y a des phrases que l'on caresse longuement, naturellement, parce qu'on a envie qu'à l'intérieur, s'y glisse plus que le sentiment qui leur  insuffle la vie : on veut que ces mots-là, aussi personnels qu'ils puissent être, trouvent écho et hospitalité en d'autres lieux, en d'autres sensibilités, et qu'ils s'y nichent, à l'abri d'autres réflexions, afin que chacun, se les appropriant, leur donne une autre chance de grandir encore, en justesse et en résonance...
Les mots sont des outils à manipuler avec amour et précaution, car ils contiennent en essence, beaucoup plus qu'un sens : ils contiennent la vie en devenir parfois, et notre rôle est de les orchestrer et de les choisir avec prudence et discernement, pour qu'ils atteignent leurs desseins et leur destin...

Le pouvoir des mots est infini...
Depuis le temps que l'homme écrit, on pourrait croire que tout a déjà été dit, écrit, pensé et que l'avenir des motsse réduit au fur et à mesure que le temps s'étire. Toutefois, force est de constater, qu'ils sont comme le mouvement perpétuel de la vie, sans cesse en action et en évolution...
Le lecteur aussi, caresse les mots autant que l'auteur. Quand on se sent "en phase" avec un écrit, c'est parce qu'en soi, on avait déjà ces mots-là, sans avoir jamais eu le loisir ou les moyens de se les entendre penser.
Comme une soudaine reconnaissance, on les fait alors siens, et on les étreint du bout des yeux, comme on étreindrait un être cher perdu de vue qui soudain ressurgit...

Caresser les mots, jusqu'à les entendre ronronner, pour apaiser nos tensions et nous y sentir en sécurité, pour ressentir l'écho de nos propres émotions à travers leur musique, c'est peut-être ça, après tout, leur vraie utilité et leur vraie raison d'être...
Quand les mots sourient et appellent à la communion d'un partage, alors on sait qu'ils ont une raison d'être et qu'ils sont bien écrits...

... ...


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