Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

EMBARQUEMENT IMMEDIAT...

6 octobre 2009

Le 6 octobre...

" Le 6 octobre...

Chaque jour porte une date différente... Ouais je sais, je ne vous apprends pas grand chose...
Au fur et à mesure que le temps passe, certaines dates s'attachent à nous... ou nous à elles, je ne sais pas dans quel sens ça marche...
Ainsi sur les 365 jours de l'année, un certain nombre de dates revêtent plus d'importance que d'autres, parce que ces dates ne nous sont plus anonymes : elles nous évoquent quelque chose...
Ce n'est pas tant la chose évoquée qui se rappelle à nous, mais la date qui nous ramène à une évocation...

Pour moi, le 6 octobre, pendant longtemps, ça n'a jamais rien représenté...
Et puis un jour... il y a un 6 octobre qui s'est introduit dans ma vie, sans que je l'ai vu arriver...
Je m'en souviens très bien...
Je me souviens qu'il ne faisait pas trop froid...
Je me souviens que j'étais très fatiguée...
Je me souviens les lumières de la ville...
Je me souviens de cette grande cour carrée...
Et de ces déambulations nocturnes sous le ciel de Paris...

Paris, la nuit, ça a quand même quelque chose de grandiose quand la ville cesse de s'agiter comme une fourmilière...
Marcher dans Paris la nuit...
Des kilomètres de bitume j'y ai usé...
On ne peut pas marcher comme ça la nuit dans la campagne : il faut la ville, les lumières de la ville, les repères de la ville, le paysage de la ville... Alors Paris, c'est comme un petit bout de paradis pour les noctambules...

On sent parfois dans nos vies, ces petits moments-clés qui sont comme des charnières entre deux temps : il y a un avant et un après... différent, on est sur la bascule du temps, presque comme en stand by...
On sait que l'instant a déjà pris sa décision d'orienter différemment les plans de départ, mais on s'en défend... "

Les dates, c'est un peu comme des étiquettes qu'on colle sur le temps...
Comme ces post-it qu'on laisse parfois dépasser des livres pour marquer une page...
Les dates sont nos post-it souvenirs collés sur l'histoire de notre vie...
Nous ne commémorons aucune date : ce sont elles qui nous rappellent
.

......

Mettre les voiles...

Publicité
Publicité
5 octobre 2009

Les écrivains...

Les écrivains ont-ils encore quelque chose à dire ? (lien hyper pour lire l'article...)
article paru dans Le Monde le 6 octobre 2009


Je ne suis pas sure qu'aucun écrivain n'ait jamais eu quelque chose à dire...
A sortir peut-être... A sortir de lui, à extraire même parfois...
Quelque chose à dire ?... Mais les écrivains ne disent pas, ils écrivent, cela n'a rien à voir...
Le relation à autrui est moindre dans l'acte d'écrire même quand les mots qu'on écrit s'adressent à autrui, même quand l'implication émotionnelle est forte...

L'image que je vais employer est galvaudée, mais je vais la reprendre quand même.
L'écriture c'est parfois comme un accouchement, les deux peuvent prendre pour synonyme "délivrance" quand le processus s'achève...
On pourrait même faire un parallèle complet avec toutes les étapes pré et post accouchement, cette tension qui monte, jusqu'à l'expulsion et qui redescend.
Oui... l'écriture, ça peut aussi être tout ça, avec une durée de temps très variable d'une étape à une autre...

Il y a parfois les urgences, qui s'évacuent très vite... les graves, les moins graves, les relatives, les "qu'on veut garder en l'état", celles qui sont urgentes mais avec processus lent...
Chaque "cas" est différent, chaque personne est différente, et chacun change ses réactions au fur et à mesure de ses expériences, de ses connaissances et de ses motivations profondes...

Ecrire pour dire... ou écrire pour être lu ne s'inscrivent pas dans la même démarche...
La mélodie des phrases peut exister de la même façon, mais les mots seront différents suivant qu'on veut les transmettre par le biais d'une communication orale ou écrite : le style parlé passe mal à l'écrit (logique...) et le style soutenu parait un peu engoncé à l'oral...

Les écrivains n'ont rien à dire quand ils jouent sur les cordes romanesques ou artistiques pures, et c'est bien là leur véritable utilité et leur plus grand talent...

......

La Diagonale de l'Ecriture...

4 octobre 2009

L'infusion infinie...

" Un amour, une carrière, une révolution : autant d'entreprises que l'on commence en ignorant leur issue."
Jean-Paul Sartre

" La vie est une succession de paragraphes qui finissent par un point d'interrogation."
Charlélie Couture

C'est en attendant que le STOP passe au vert l'autre jour, que j'ai eu cette réflexion...
... que finalement malgré tous les codes couleurs de vie qu'on nous impose ici et là, au final, c'est quand même nous qui avons pouvoir de donner les couleurs dominantes...

Il faut bien avouer, parfois, ...
... qu'on s'imagine des feux rouges qui n'existent pas en réalité...
... que les feux verts ne donnent aucune garantie de sécurité...
... que chacun a sa propre interprétation des couleurs...
On n'est jamais sûrs de rien...

Attention à la loi de l'attraction...

3 octobre 2009

Mélancomanie...

" Les moments très beaux sont toujours mélancoliques. On sent qu'ils sont fugitifs, on voudrait les fixer, on ne peut pas."
André Maurois

C'est pourquoi nous devons absolument faire de l'instant présent notre valeur première...
Parce que oui... le caractère fugitif du temps, c'est bien dans les moments les plus beaux qu'on le ressent. On sait qu'on ne peut jamais vivre deux fois le même instant, deux fois la même émotion, deux fois le même partage...
La fugacité du temps peut paraitre frustrante, si l'on n'a pas cette conscience de la nécessité d'apprécier l'intensité quand elle se livre à nous, quand nos sens en éveil nous permettent d'absorber le monde dans une bulle qui nous appartient...
Instants en forme de bulles de savons, dont on sait très bien qu' à un moment où à un autre, ils éclateront... et disparaitront...

La mélancolie n'est pas tristesse : la mélancolie cultive l'émotion, elle s'attache à garder en vie la force des intants passés, dont on ne regrette rien mis à part leur furtivité.
La mélancolie n'est pas négative, même si toutes les théories pseudo-psycho analytiques me contredisent à ce propos... Chacun sa vision des choses, et la mienne ne se décline pas en noir...
Le temps qui passe est chose normale, l'accepter sans chercher à le retenir ni à le regretter est bien le travail de toute une vie.
La mélancolie peut tout à fait être un sourire qu'on adresse au passé, sans qu'il ne fasse aucune tache sur l'avenir.

La mélancolie a été le grand "mal" des romantiques du XIXème siècle, qui se complaisaient dans un état permanent de non vie, en se focalisant un peu trop sur le "vécu" que sur le "vivant"... Mais qu'est-ce que ça peut bien apporter ?...
Les grandes lois de l'Esprit nous l'inculquent comme une évidence : seule l'acceptation de la réalité comme elle est, au moment et à l'endroit où elle est, nous permet d'apprécier à sa juste mesure notre vie.
Seul l'instant nous rend vivant... le reste n'est que passéisme ou conjecture...

Nous sommes tout à fait en droit de tourner les pages de notre vie à l'envers plutôt qu'à l'endroit... mais la lecture de l'histoire continue alors sans nous... et quand on y revient, on a loupé des chapitres... et peut-être parfois des chapitres importants, sans lesquels il est difficile de bien tout comprendre de la logique des évènements...
Et sans parler de logique, il est encore plus regrettable de s'apercevoir qu'on a loupé des épisodes plutôt que de regretter que le temps ait été si fugace dans nos jours passés...
Chaque jour qu'on passe sans le vivre pour ce qu'il est, est irrémédiablement un jour perdu...
Pourquoi perdre du temps à revivre du temps déjà usé, sorte de temps d'occasion bradé sur l'autel de nos souvenirs et de nos réminiscences, alors que s'ouvre à chaque instant une nouvelle ère à inventer ?...

Pour ne pas succomber à la face noire de la mélancolie, il suffit de donner le meilleur de soi à chaque instant dont on pressent qu'il est d'une importance particulière pour les notes souvenirs que l'on prend de sa vie...
La mélancolie ressenti précocement avant la fin de l'instant, est comme un aveu d'impuissance à se sentir maitre de nos vies...
C'est pourtant pas si compliqué... Si l'on ne veut rien regretter, il faut tout donner à l'instant...
Et si l'on ne donne pas tout à l'instant, alors ça n'est pas la peine de se lamenter après, nous sommes responsables de ce que l'on est, de ce que l'on vit, et de ce que l'on ressent : le temps n'y est pour rien, et porte trop facilement la casquette du bourreau...

La mélancolie peut très bien être aussi une lumière qui nous rappelle les beaux moments de la vie...

......                                   Droit Devant...

3 octobre 2009

Entre nous...

" On devrait toujours écrire comme à un très vieil ami."
Jean Claude Pirotte

Quand on écrit à un très vieil ami, les mots prennent spontanément un chemin intimiste... On n'écrit pas pour convaincre, on ne se cache pas derrière les mots... On écrit juste pour se dire, on écrit "juste"...
Juste, dans le ton... Juste, on ne (se) ment pas...
Et cette écriture, qui vient et retourne au cœur, porte en elle une puissance infiniment plus grande que toute littérature travaillée...
C'est cette justesse de ton, cette intimité partagée qui est susceptible de toucher le lecteur... parce qu'on a tous besoin de sentir l'humanité de l'autre pour y prêter oreille attentive...
Si l'on peut parfois être admiré pour la force qu'on a développé, c'est toujours par nos fragilités que l'on touche...

Mais ce qui freine cette écriture, c'est l'auto-censure que dicte la pudeur...
La pudeur de soi, la pudeur des mots... il est difficile de mettre sur place publique tous ses doutes, ses peurs et ses blessures... et de s'exposer ainsi en confiance...
On projette toujours le jugement qui sera porté, on veut bien tout dire mais sans trop en dévoiler... parce qu'on n'aura jamais le monde entier en amitié...
Un vieil ami... ça prend du temps pour en arriver là...
ça prend du temps, de la confiance et beaucoup de mots...

D'expérience je sais, que les mots qu'on offre avec sa sensibilité tout à fait personnelle, et que personne d'autre ne pourrait construire de la même façon, ces mots jetés du fond de nous comme une confidence, et qui atteignent tout droit l'intimité de celui qui les reçoit en écho à ses propres détours, font véritablement mouche.
Quand le lecteur "reconnait" dans ces mots ce qu'il peut lui-même ressentir, inévitablement il est conquis.
L'identité d'écriture, comme toute identité est unique, et même en plagiant, on n'arrive jamais au même résultat que l'auteur qu'on veut imiter...

Mais on ne peut pas toujours écrire comme à un vieil ami... parce qu'on n'a pas envie de se livrer au monde entier... L'écriture comporte évidemment une part d'exhibitionisme, qu'on contrôle par les mots qu'on superpose les uns sur les autres... qu'on peut effacer, raturer, remanier... à l'infini...
Il faut la plupart du temps distinguer l'auteur et ses mots, c'est-à-dire la distance qu'il met entre lui et son écriture, comme une couche de protection...

Et puis il y a des moments, des instants dans lesquels on sent que notre force est dans nos fragilités... et d'autres où, fragiles, on tente d'exposer sa force pour s'auto-supporter et regagner notre propre confiance...
L'écriture est un jeu de miroirs où l'on ne sait pas toujours où se trouve le miroir et où se trouve le sujet...

Au jeu de l'écriture comme au poker, le bluff est un art qui se pratique sans culpabilité aucune...

......                                            les lettres perdues....

 

Publicité
Publicité
2 octobre 2009

Je Tu Il...

L'amour a des contours de géométrie variable
Quand les impondérables du sentiment tournent à l'imprévisible,
Et veillent à arrondir les angles au plus acceptable,
Quand les élans passionnés rendent l'amour illisible...
Les triangulaires du cœur bordent les jours et les nuits,
De tous ceux qui se font prendre au piège du hasard,
Qui unit et désunit sans crier gare,
Des cœurs et des corps qui s'appellent au fond de la nuit...

Je, Tu, Il ... qui passent d'un sommet à l'autre
Comme au jeu des chaises musicales,
Quand la musique du cœur s'interrompt au milieu de la côte,
Et donne à la construction un air un peu bancal...
Où est le "je", le "tu" ou le "il" qui s'installe
Au sommet d'une triangulaire d'incompréhension,
Au centre de laquelle se conjuguent toutes les passions...
Sait-on jamais où la vérité est la plus redoutable ?...

Le "Je" voyage sur les côtés de ses drames,
Le "Tu" qui se tait pour ne pas paraître discordant
Face à l'"Il" de volupté où se prennent tous les élans
Pour atteindre l'île qui trouble l'horizon à portée de rame...
Se faisant challenger obligé d'une figure inconnue,
A construire ou à déconstruire sans théorème à appliquer,
Sans formule magique pour continuer à savoir s'aimer,
Contre vents et tourments, aux quatre vents, brûlants et éperdus...

Qu'il soit isocèle, rectangle ou banalement sans définition,
Le triangle est la forme la plus instable de l'amour,
Et chacun à sa façon tente d'y tracer ses propres contours,
Seul moyen de réconcilier la géométrie du sentiment à l'unisson...
Si tous tentent d'y rester d'abord fidèles à ce qu'ils sont,
Beaucoup s'y perdent beaucoup plus que de raison,
En s'abandonnant sans rien vouloir abandonner,
En croyant pouvoir s'aimer de cette façon en pleine vérité...

L'amour n'a que peu de capacité d'imagination et de fraternité,
Quand il s'agit d'inventer des constructions à partager.
..

......                                             Géographie Intimiste...

2 octobre 2009

Aller au bout de l'envie....

" Le talent ça n'existe pas. Le talent, c'est d'avoir envie de faire quelque chose."
Jacques Brel

C'est bien l'envie, la motivation qui met à jour le "talent"...
Sans envie, on n'est rien du tout, juste des machines à respirer qui s'agitent entre deux plages de sommeil...
Sans envie, de quoi peut-on bien rêver, et quelle notion de but peut-on avoir ?...
L'envie, c'est c'est bien ça qui nous permet de mobiliser toutes nos énergies...
Les gens talentueux ne sont jamais que ceux qui vont jusqu'au bout de leurs envies... jusqu'à presque atteindre leur rêve... sans se préoccuper d'autre chose...

L'envie, l'envie véritable, flirte rapidement avec la passion... et la  passion donne des ailes...
Elle permet de s'affranchir du jugement porté par le monde, par les autres, parce qu'elle prend toute la place.
La passion, étymologiquement (du latin patior : souffrir, éprouver, endurer) renvoie à un ensemble d'états dans lesquels l'individu est passif, par opposition aux états dont il est lui-même la cause. Mais ce sens ancien est aujourd'hui dépassé, ou bien enrichi, par son entrée dans le domaine des émotions.
Si la passion peut parfois être destructrice et affecter l'individu au niveau psychologique en le livrant en proie à des émotions violentes et incontrôlables, elle peut aussi être un moteur surpuissant, qui anime d'une sorte de "feu sacré" et qui permet de dépasser bien des limites du possible imaginé, sans avoir besoin de la reconnaissance d'autrui pour exister.
Toutefois le sens ancien n'est pas si obsolète, parce que la passion nous possède plus qu'on ne peut la posséder : on ne décide pas d'être passionné... On peut décider de se passionner pour quelque chose, et donc s'y intéresser de près, mais ETRE passioné n'est jamais une décision, mais un constat que l'on fait...

La passion, l'envie jouent sur le registre émotionnel fort, et l'on sait qu'il est vain de croire que l'on peut dominer ses émotions. Le propre de l'émotion est d'être immédiate et hors de contrôle... c'est une sorte de perception d'un état de l'être, et non une action...
On ne rationalise pas non plus ses envies, c'est quelque chose qui vient de l'intérieur... cet intérieur si personnel, que nous-mêmes n'y avons pas toujours accès...

Le talent, c'est de savoir, et de reconnaître, que suivre nos envies nous libère du fardeau du "vivre utile" pour nous permettre de "vivre" tout simplement, en accord avec ce que nous sommes... Nos envies sont la résonance accessible de nos besoins proprement personnels et intimes pour apprécier chaque jour de la vie, et accepter en leur nom tout le reste...
Avoir envie de faire quelque chose, et tout faire pour concrétiser ces envies, c'est à sa façon changer le monde... parce que changer "son" monde a nécessairement un impact sur LE monde...

Alors prions pour que l'envie de faire quelque chose ne nous quitte jamais, afin de libérer un maximum de talent, et pousser ce vieux monde dans une autre direction que celle qu'il prendrait sans toutes ces conjugaisons de talents qui fleurissent un peu partout de par le monde...
L'envie de faire quelque chose est une pépinière créative qu'il ne faut jamais oublier d'arroser... et les freins rencontrés pour en atteindre le bout ne sont généralement pas aussi importants et insurmontables qu'on se l'imagine tant qu'on ne fait rien...

......

Juste des Mots Qui Nous Ressemblent...

29 septembre 2009

Le Grand Echiquier...

" Autrui, pièce maîtresse de mon univers."Solitude
Michel Tournier

Si nous étions seuls au monde, aurions-nous la même conscience de l'existence ?...    
Comment nous représenterions-nous un monde, qui ne nous renverrait aucune image de nous ?...
Quel avenir pourrait-on concevoir sans les interactions répétées des autres dans notre vie ?...
Et qu'apprécierait-on de la solitude, si nous ne connaissions pas la compagnie d'autrui ?...

Autrui, pièce maitresse de notre univers... dont l'axe de rotation toutefois, se situe toujours autour de notre grand nombril...

......

28 septembre 2009

Les limites de l'imagination...

" C'est étrange mais vrai ; car la vérité est toujours étrange, plus étrange que la fiction."
Lord Byron

L'imagination est un terrain de projection illimité : on ne peut ni la contrôler, ni la délimiter... Toutefois, sa grandeur et son ascendance dans notre vie ne sont pas identiques d'un individu à l'autre. Nous ne connaissons pas nous-mêmes, les multiples possibilités qu'elle est prête à nous faire entrevoir, si tant est bien sûr, qu'elle soit suffisamment sollicitée.

Pourtant, malgré son infinitude en puissance, on constate souvent que la réalité est encore plus infinie...
Notre imagination nous appartient, nous est personnelle, même si nous ne savons pas toujours comment l'utiliser ou l'explorer, et elle s'avère ainsi être moins vaste que la réalité, puisqu'elle prend sa source au fond de nous et qu'elle se met à notre service, alors que la réalité est une ressource collective qui fait entrer dans son jeu des facteurs et des acteurs, dont les composantes nous sont parfaitement inconnues...
De cette part d'inconnu, totalement incontrôlable, jaillissent ainsi des situations parfaitement imprévisibles, qui peuvent aller bien plus loin que tout ce que l'on pourrait imaginer...

"C'est incroyable !", "Inimaginable !"...
Des expressions que l'on entend à tour de bras, et qui tendent à prouver que l'on est tous médusés par la créativité de certaines situations, qu'on n'aurait pas su inventer seuls... mais que la vie nous donne à digérer...

Oui, définitivement, la réalité sait dépasser la fiction !...
Quand on imagine, on garde à l'esprit que notre cerveau pratique une élaboration possible, souhaitée ou fantasmée d'un aspect de la réalité, et nous savons qu'il ne s'agit pas de la réalité, que nous gardons le contrôle, même quand on croit laisser son imagination totalement libre de vagabonder, nous savons que nous pouvons à tout moment revenir à une réalité tangible, existante...
Alors que la réalité nous scotche par son inventivité, et est hors de tout contrôle...

Dans l'imaginaire, nous sommes forcément "actants", alors que dans la réalité, nous pouvons être aussi seulement "réagissant" ou "subissant" par contrecoup à un accès de réel déstabilisant...
L'imaginaire, paradoxalement, est le lieu de tous les contrôles...

L'imaginaire se nourrit de la réalité, bien plus que la réalité ne s'inspire de l'imaginaire... quoi que l'on puisse en penser. Même le domaine de l'art puise ses divagations dans la vie réelle. C'est par opposition à la réalité qu'on arrive au surréalisme par exemple.
La réalité est un repère. C'est ce repère qui nous permet une exploration différente d'après les représentations qu'on en a, et qui nous donne les moyens de re-création par une sorte de jeu de transposition...

Et la vérité, composante ordinaire de la réalité, ne s'invente pas... ne s'invente jamais, sans s'auto détruire instantanément... aussi étrange qu'elle puisse nous apparaitre...

En avant la musique !...


27 septembre 2009

Les promesses de l'amour ?...

" Un amant exceptionnel ne peut faire qu'un mauvais mari."
Michel Audiard

On ne sait jamais bien sur quelles bases se forment les couples.
Certains auront pour moteur des raisons bien réfléchies, d'autres s'allieront sur des affinités subtiles et utiles, d'autres encore utiliseront le catalyseur de la passion...
Chaque couple commence son chemin selon les modalités qui lui convient, et tend à se projeter sur l'avenir avec les cartes qu'il a en main... sans toujours être très conscients qu'à chaque tour de jeu, les cartes changent, et que la "pioche" nous réserve des surprises...
parce qu'il ne suffit pas toujours de s'aimer pour se supporter au quotidien pour le reste de la vie...

On n'attend pas non plus tous la même chose, ni de la vie, ni de l'amour... et selon les schémas avec lesquels on a grandi et expérimenté, certains seront plus enclins à rechercher le plaisir même éphémère de la vie, là où d'autres seront guidés plus sereinement par une nécessité de stabilité, avec ou sans plaisir de vie...
L'amour physique n'a pas la même importance selon les individus, selon le degré de sensualité possédé et recherché. Avec le temps nombreux sont les couples qui développent une tendresse quasi fraternelle et qui oublient que le corps aussi a son langage...

Les amants "exceptionnels" ne le sont que par les circonstances qui favorisent ce jugement...
Prenez cet "amant exceptionnel", plongez-le dans un bouillonnement quotidien, et laissez-le mijoter quelques années à temps libre bien encadré, ajoutez-y quelques enfants bien envahissants et quelques bonnes figures familiales douces amères, et attendez...
De deux choses l'une, ou bien vous obtiendrez un couple qui trouve un mode de fonctionnement global, c'est-à-dire, où chacun devient part d'un tout bien organisé, sans plus beaucoup d'identité et d'espace personnel dans lequel rester fidèle à ses aspirations...
Ou bien tout va finir par déborder parce que les promesses de la recette ne seront pas conformes aux attentes qu'on pouvait avoir d'après la photo qu'on s'en était faite... et le passage de l'état d'amant à celui de mari ne pourra jamais se réaliser...

On n'attend pas les mêmes choses d'un amant ou d'un mari non plus : avec l'amant on est dans une recherche de plaisir, avec le mari on est dans une recherche de construction. (Le masculin est employé par convention langagière mais on peut féminiser le raisonnement).
C'est "socialement" plus correct de s'inscrire dans une recherche de construction que dans une recherche de plaisir, parce que la norme a besoin de s'appuyer sur une certaine stabilité pour fonctionner et pour pouvoir édicter des principes généraux et aisément maitrisables...
Sur la recherche de plaisir, planent toujours les ombres du libertinage, parce que les modèles dominants nous veulent d'abord "reproducteurs" avant de nous vouloir "épanouis" dans toutes nos capacités d'être et de ressentir...

Nous ne portons pas tous le même intérêt au langage, qu'il soit oral... ou corporel...
Et qui peut bien se targuer d'avoir des leçons à donner en la matière ?...

                                                                 L'amour et sa légitimité...

Le temps de l'amour...

L'amant...

Publicité
Publicité
<< < 10 20 21 22 23 24 25 > >>
Publicité