Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

EMBARQUEMENT IMMEDIAT...

17 janvier 2010

"Donne-moi ta main... et prends la mienne... Mais oui, mais oui..."

" Pour qu'une femme puisse donner sa main avec dignité, elle doit d'abord pouvoir se passer de soutien."
Margaret Fuller

Hommes et femmes ne sont pas égaux face à l'amour, et n'y entrent pas avec le même "coût" personnel et relationnel du fait du regard social et historique. On croit à tort qu'il n'y a que deux protagonistes en jeu dans une histoire d'amour : dans les faits, on y est bien plus nombreux que cette réduction à deux individualités qui se rencontrent...
Si la société laisse entendre que le regard sur la femme a changé, il reste ancré dans les mentalités un certain nombre d'attentes et de projections concernant le genre féminin, desquelles il faut s'affranchir si l'on veut pouvoir exprimer et ressentir librement son choix d'aimer. L'indépendance revendiquée des femmes en est une facette qui complique largement leur rapport à l'amour de nos jours...

L'exigence de parité implique, pour les femmes, la capacité de s'assumer en totale autonomie à tous points de vue pour ne pas tomber dans le piège de la captivité, de la dépendance ou de l'intérêt, pour se sentir libres de vivre la vie à laquelle elles aspirent en toute sérénité...
L'amour est un cadeau que l'on se fait d'abord à soi-même avant d'être un présent que l'on offre à l'autre... on s'offre la liberté d'aimer, et non le devoir de correspondre à quelque chose : l'amour qui se sent redevable ne peut pas se ressentir inconditionnel, et ainsi s'auto dénature...

Même si l'on ne choisit pas toujours les modalités selon lesquelles l'amour se présente dans nos vies, on reste toujours libre des réponses qu'on y apporte.
Choisir d'aimer, ça n'est pas faire des promesses d'éternité, c'est promettre de donner à la mesure de ses moyens, le meilleur de soi tant qu'on sent qu'en son cœur, ces promesses-là résonnent en vérité... et l'on ne doit y sacrifier ni son intégrité ni sa personnalité, au risque sinon de tomber dans un dialogue amoureux rigide et insipide...

Bien sûr, l'amour est une construction... le temps joue son rôle tant au niveau des fondations que dans les mises à l'épreuve, et l'on ne peut jamais tenir pour acquis aucun édifice : c'est l'entretien qui en est fait, qui défie le temps et les intempéries... Le seul impératif est bien celui d'être attentif à ses ressentis comme à ses manques...
C'est quand il est assis sur les bases de la confiance et du respect de chacun, que l'amour peut se tenir debout... parce que... qui voudrait s'aliéner à la dépendance affective ou au déni de sa personne, et s'en satisfaire ?...

Le désir d'aimer, on l'a tous en nous... mais il n'est pas aussi simple à réaliser en pratique qu'il nous apparait dans l'idéal, parce qu'il implique une prise en compte du respect de la différence de l'autre et du respect de ce que l'on est, ce qui n'est pas toujours facile à gérer... particulièrement pour les femmes qui, par nature, sont plus orientées vers l'empathie et la compassion... voire la soumission...
Les femmes ont enfin appris et compris qu'elles avaient le même droit de vivre selon leurs aspirations que les hommes, et ne veulent plus abdiquer les moyens de celles-ci...

Si le couple peut être le lieu d'une formidable réaction à puissance augmentée des deux acteurs en présence, il peut aussi être mortifère et cannibale : toute femme a dans son cœur comme dans son corps, développé des anticorps contre ce mal-là... et ne peut s'empêcher d'anticiper cette réaction chimique-là si elle ne rentre pas dans la relation amoureuse sur un total pied d'égalité...

Donner sa main, oui... par pure envie, au moment opportun... et jamais, non jamais, par besoin d'un soutien quel qu'il puisse être...

... ...

Publicité
Publicité
16 janvier 2010

Reajuster au besoin...

" Il faut tenir à une résolution parce qu'elle est bonne, non parce qu'on l'a prise."
La Rochefoucauld

Une résolution découle d'une décision prise, à un moment ou à un autre, que l'on érige en règle de conduite ou d'action, parce qu'on la juge la meilleure possible au vu d'une situation et des éléments qu'on a entre notre possession.
Toutefois, personne ne détient la vérité absolue, et rien ne sert de s'entêter à garder une ligne de conduite arrêtée selon ce principe défini, si l'on s'aperçoit que la résolution en question n'est ni juste, ni légitime, ni fondée...
Toute idée de remise en question d'un principe ou d'une décision, pointe la relativité de celle-ci...

Les principes sont faits pour être remis en cause, sinon ils ne sont que prisons mentales, qui délimitent la vie de champs d'impossibles, plutôt que de l'ouvrir vers ceux des possibles...
Qu'une résolution prise soit juste, même difficile, et il est tout à fait honorable de s'y tenir.
Qu'une résolution soit mauvaise, et qu'on s'y astreigne pour ne pas se renier dans ses certitudes fumeuses, ne témoigne par contre, d'aucune force de caractère, ni d'aucune sagesse d'esprit...

Le problème ne se pose cependant pas en ces termes... il est tellement difficile de savoir à temps, si l'on choisit en toute objectivité et en toute connaissance, de suivre le meilleur chemin qui s'offre à nous...
Peut-être que la qualité la plus utile à développer est la souplesse : souplesse d'esprit qui nous permet de pouvoir reconsidérer et réajuster ses positions au gré des situations auxquelles on est confrontés : aucune réponse ne peut être adéquate si elle dérive d'un automatisme de réaction plutôt que d'une réflexion s'appuyant sur des faits réels...

Nous avons tous besoin de faire nos propres erreurs, de prendre nos propres mauvaises décisions et nos propres "claques" pour mesurer la partialité de toute chose en ce monde... ça nous aide à "grandir"...
L'essentiel est de ne pas camper sur ses positions envers et contre tout pour ne pas... "perdre la face", parce que garder cette "face" quand elle ne nous sied d'aucun point de vue, est non seulement stupide, mais peut s'avérer coûteux...
Il n'y a que les imbéciles qui ne changent jamais d'avis, non ?...
Evidemment que ce proverbe idiot concerne toujours les autres... mais il est tout de même utile de se l'appliquer à soi-même, quand on se sent un peu obtus dans son ouverture d'esprit, et un peu coincé dans son regard sur la vie...

Une bonne façon de tester la validité d'une résolution qu'on a prise est de rembobiner un peu le temps, et de se remettre dans le contexte de la prise de décision.
A ce moment, deux hypothèses : l'une conduira à reprendre la même décision sans rien y changer, parce que manifestement il n'y en a pas d'autre possible...
L'autre hypothèse peut conduire à de légères modifications ou adaptations de la résolution prise parce qu'on aura plus d'objectivité qu'au moment où l'on a dû prendre cette décision, ou que tout simplement le champ émotionnel étant plus serein, on pourra mener une réflexion argumentée différemment, et sentir avec son cœur plutôt qu'avec sa colère, son orgueil, sa douleur ou ses préjugés, ce qui nous convient le mieux...

Quelque part, ça vaut le Principe du Vide... rapporté au champ intime de la personne...

... ...

Les passeurs.com...

15 janvier 2010

L'absolu relatif...

" L'ennui avec l'absolu, c'est que quand on le quitte, on tombe nécessairement dans le relatif."
Jean-Claude Clari

Droit de réponse... ...
Tenter de définir l'absolu, c'est nécessairement le réduire, puisqu'en l'enfermant dans le cadre d'une conceptualisation formulée, on limite son champ d'infini...

Rechercher l'absolu, en quoi cela peut-il consister alors ?...
L'absolu a à la fois un aspect d'ouverture illimitée et un aspect autoritaire restrictif, se contredisant ainsi l'un l'autre...
On rêve d'absolu quand on ne veut rentrer dans aucun cadre prédéfini, mais trouver par soi-même ce qui peut faire ou donner sens à sa vie, sans avoir à prendre en compte les jugements qui seront portés sur ces choix, à partir du moment où on les sent harmonieux pour soi-même...
L'absolu de toute chose est toujours d'une relativité absolue, quand on le rapporte à une échelle de référence plus grande... parce qu'il relève obligatoirement de la subjectivité, de la partialité et du cadrage adopté...

L'absolu implique une recherche de "perfection", de "vérité" au delà de tout système de pensée, mais s'expose donc inévitablement à la polémique et à la relativité. Absolu et relatif sont indissociables...
La recherche d'absolu est tournée vers un chemin de liberté... qu'on ne fait que pour soi-même, parce qu'il ne peut pas universellement être reconnu comme le chemin le meilleur, quels que puissent être les paysages et les rivages qu'on y découvre...

La recherche d'absolu n'est pas recherche du sens de la vie : le sens de la vie, c'est vivre... le reste est littérature et philosophie.
Si on passe notre peu de temps à occuper ici, à essayer de résoudre des questions existentielles et métaphysiques, au détriment de l'expérience qu'on peut en faire, on risque fort de ne trouver que déception et insatisfaction...

Le sens de la vie, les interrogation à propos de la mort, la modélisation du monde en un système permettant de le comprendre et de l'accepter n'est pas ma recherche...
S'appliquer à vivre, explorer le champ des émotions et des sensations qu'on rencontre, faire au mieux avec ce que les circonstances nous proposent et composer sa vie en essayant d'éviter les accords trop discordants afin de tendre vers une sorte d'harmonie... c'est mon pas en direction de mon absolu...
Mais il m'est personnel et n'implique aucune invitation à caler d'autres pas sur le mien : "Chacun sa route, chacun son chemin"...
Je ne cherche à convaincre personne, mais personne ne me fera changer le cap que j'ai décidé de suivre, parfois cahotique, parfois magique, moi seule peux décider de la route que je veux suivre...

Mon absolu n'a pas de définition, c'est bien pour ça que je le cherche...
Mon absolu n'a rien de dogmatique, je ne demande pas qu'on l'approuve...
Mon absolu m'appartient, et s'il en est que ça dérange...
Qu'ils passent leur chemin...
Mon "absolu" relatif me conduit d'aujourd'hui à demain, en passant par plein d'instants...
Dans chacun j'y puise quelque chose, et je tente de m'y ajuster...

Et loin des grandes quêtes existentielles et des grandes inquiétudes quant au devenir de l'humanité, je visite la vie... en essayant de rester en accord avec ce que je suis...
Programme de voyage très simpliste et minimaliste, mais qui me suffit !...

... ...

Relativité des choses : "Les images de la vie"...

14 janvier 2010

Ces tout petits riens...

" Chaque détail prend de la valeur quand plus rien n'a de sens."
Frédéric Beigbeder

Toute notre existence est faite de l'accumulation de ces "petits riens"...
Chaque seconde, chaque minute, ne sont que de toutes petites poignées de temps, par lesquelles notre respiration s'inscrit dans l'histoire de la vie...

La mémoire s'attache souvent à de tous petits détails, qui remontent éclairer nos souvenirs d'un éclat véritable par la précision du rappel, pourtant toujours partiel, que l'on fait du passé à notre présent...
On se rappelle de broutilles, de circonstances et de futilités, avec une précision incroyable quand elles concernent des instants qui nous ont particulièrement touchés... parce que la mémoire est largement engagée par le filtre de l'émotion...

L'émotion ne se décide pas, elle nait spontanément selon ses propres règles, et se fonde sur une irrationalité assez déroutante, pour qui veut rester en contrôle. Elle s'enivre du détail qui fait la différence... qui marque sa place d'une singularité qui trouve en nous un écho tout à fait personnel... un parfum, une musique, un sourire, un regard, un arrêt momentané du temps qui passe... qui n'acquiert de l'importance que pour nous seuls...

On a aussi le souci d'examiner les détails quand on se sent déphasés dans le cours de sa vie, comme un besoin de trouver, d'une manière ou d'une autre, une raison, une explication... quelque chose pour s'y raccrocher ou pour comprendre...

Les détails... c'est aussi une appropriation très personnelle d'une situation. On les garde parfois comme des trésors secrets, propices à faire naitre des sourires ou des soupirs, du plaisir comme de la douleur...
Chacun pose sur la vie son œil directeur et correcteur, son regard paisible ou acide, son plaisir d'être ou sa peur de vivre...
Suivant l'examen auquel on soumet la vie, on ne note pas les mêmes détails. Quand pour certains il fait presque chaud, d'autres grelottent... indépendamment de toute prise de température extérieure relevée par Météo France...

Les détails sont d'une importance bien plus grande qu'on ne veut l'admettre, et à la source de bien des décisions importantes que l'on prend... même si on a tendance à les négliger ou à les minimiser...
S'accorder sur les grandes lignes d'une pensée ou d'un projet n'est pas le cap le plus difficile, là où les négociations se corsent, c'est toujours sur les détails...

" Ce sont toujours dans des petites choses inattendues, des détails, des gestes ou des faits divers que nous apprenons tout." (Suzanne Daigle)

... ...

Ces petits riens...

13 janvier 2010

Respecter sa vie...

" Ne vous faites pas de mal. Jamais. La vie s'en occupe."
Christophe André

Je ne partage pas cette opinion... la vie ne s'occupe pas de nous faire du mal, elle nous soumet juste à certaines épreuves, qu'on a parfois du mal à passer, mais il n'y a pas de quoi développer une paranoïa de l'avenir ou du destin...
Par contre je suis d'accord avec le fait qu'il ne faut pas se faire de mal à soi-même...
L'auto critique, la dévalorisation de soi-même, la non reconnaissance de sa propre valeur, entre autres, sont comme des coups que l'on se porterait à soi-même : douloureux et inutiles, là où nous nous devons d'abord et avant tout  le respect : parce qu'on ne respecte que les gens qui se respectent eux-mêmes...

Le "Soi d'abord !" est une saine philosophie, non pas égocentrique, mais juste protectrice et attentive à l'épanouissement de la personne que l'on est. Il n'y a pas d'égoïsme à conduire sa vie en fonction de soi, tant que l'on y assujettit pas le regard des autres en cette même direction...
Si nous ne faisons pas attention à notre propre confort et bien-être, peut-on l'attendre entièrement des autres ?...
Faire reposer son équilibre sur la géométrie variable des actes et émotions des autres, n'est-ce pas un gage de vivre toujours sur un mode bancal ?...
Faire attention à soi, c'est nécessairement donner aux autres une bonne base relationnelle, dans la mesure où l'on n'est pas en situation de quémander, mais bien dans une connaissance de sa propre responsabilité : on ne peut donner que ce que l'on est... Encore faut-il le savoir...

Il ne s'agit pas de nombriliser l'existence autour de sa petite personne, mais bien de reconnaitre à ses besoins, ses envies et ses rêves, la même légitimité que l'on peut donner à ceux des autres...

... ...

Les 10 Commandements paradoxaux...

Les Deux Loups...
(sagesse amérindienne)

Publicité
Publicité
12 janvier 2010

Les regards qui font naitre...

" Tant que l'on n'a pas été contenu dans un regard, a-t-on la vie ?
A t-on la vie si personne encore ne nous a aimé ?
"
Gabrielle Roy

Au risque de paraitre "fleur bleue", je pense effectivement que seul l'amour nous rend vivant.
Vivants parce que l'intellect ne peut pas suffire, conceptualiser n'est pas ressentir : il n'y a que les sensations et les sentiments qui peuvent nous faire éprouver une certaine forme de complétude, parce qu'ils n'excluent pas, eux, la conceptualisation...
Nous avons besoin de tout, d'éprouver notre sens du vivant mentalement et physiquement.

Il y a une vraie magie dans l'alchimie amoureuse, qui rend cette "entièreté d'être" à chacun dans une bulle deux places...
L'amour fusionnel, paradoxalement, est un amour incomplet, dans le sens où il y a absorption ou dissolution de l'individualité de chacun pour donner naissance à un nouveau "tout" unique.
Or ce "tout" n'est rien, dans la mesure où les personnes y perdent une part de leur identité propre pour concevoir une nouvelle entité commune, issue de la mise en commun et de la sélection d'une part de chacun.

L'amour véritable, c'est de savoir qu'on reste exactement la même personne, sans fusion ni phagocytage de l'un ou de l'autre, et que la réunion de ces deux mondes n'engage à rien d'autre qu'à se sentir libre et heureux d'être ce que l'on est, là où l'on est et au moment présent, dans un partage qui naturellement béatifie l'instant sans avoir aucune explication à chercher ni à fournir...

Vivre sans aimer, sans se sentir aimé, c'est tout de même bien tristounet à concevoir et à projeter dans le temps... Parce que oui, il y a des regards qui rendent vivants, qui posent leur étincelle sur nous et nous font briller de l'âme à la pointe du cœur...
Ces regards qui nous donnent l'amour parlent toujours de la vie, parce qu'ils donnent à l'instant l'atemporalité qui nous rapproche du concept d'éternité...

"Etreinte est l'anagramme d'éternité." (Henri de Montherlant)
Le hasard n'existe pas, pas plus en rhétorique qu'en grammaire ou en sémantique, et un tel anagramme interpelle, bien qu'il ne soit guère surprenant tant sa force de vérité résonne en nous...
L'étreinte amoureuse est de loin, celle qui arrête le mieux le temps...

Les regards de l'amour nous font surtout naitre à nous-mêmes en fait... Ils nous permettent d'accepter que la personne que nous sommes, est une personne importante ayant sa place dans le monde... et non pas juste le résultat d'un concours de circonstances favorables inhérent à toute situation de procréation, qui nous donne la vie sans utilité ni place prédéfinies.
On nait dans un regard à un monde qui nous appelle et nous accueille comme un invité privilégié...

Et quand on a été contenu dans un tel regard, on ne l'oublie jamais... la façon dont ça nous enveloppe...
Quand on a éprouvé un amour véritable, on ne cesse jamais d'aimer... on l'acquiert comme une force...
Aussi faut-il s'appliquer à aimer sans attente, sans exigence ni itinéraire tracé, pour approcher cet amour véritable aux étreintes qui n'ont pas besoin des promesses de l'éternité pour se sentir authentiques, le temps n'existant pas pour elles...

On reçoit aussi, sans doute, à la mesure de ce que l'on veut bien donner...

... ...

Regards sur le monde...

11 janvier 2010

Les douleurs du temps...

" Chaque douleur est une mémoire."
Eric Fottorino

Il est difficile de savoir d'où vient la douleur quand elle n'est pas physique, ses sources nous restent le plus souvent inconnues, parce que si on les connaissait, on pourrait en changer le cours, construire des barrages de retenue ou bien canaliser ses courants...
La douleur est une résultante plus qu'un résultat. La différence peut sembler infime, mais il n'en est rien. Un résultat est ce qui résulte d'une action, d'un principe, d'un fait, etc... Une résultante est le résultat de diverses actions...
La douleur est toujours une résultante, même si elle se déclenche à partir d'un seul fait, action ou principe. Au réveil de la douleur se combinent alors une mémoire de rappel, qui aimante toutes les autres sensations antérieures assimilées à son évocation, pour créer une véritable machine de guerre, apte à anéantir toute envie de sourire...

Rien ne sert de vouloir fuir la douleur quand elle se manifeste : à chercher à l'écarter, on ne fait que la repousser, il n'y a qu'en l'affrontant qu'on peut la vaincre... comme pour tout combat d'ailleurs les vainqueurs sont toujours parmi ceux qui se battent, non parmi ceux qui se cachent ou qui fuient... Les fuyards "vainqueurs" ne sont que des fanfarons, démasqués tôt ou tard par leurs mensonges...
Il n'est pas nécessaire de faire preuve de courage non plus pour se mesurer à la douleur, l'acceptation peut suffire...

Nos douleurs écrivent notre histoire, parce que c'est souvent au cours de ces moments que l'on éprouve sa force, et que l'on se surprend à être bien plus résistants et combattifs qu'on ne le sait... même si bien sûr, personne n'est indestructible.
Il peut arriver, dans des cas extrêmes, que la douleur terrasse l'être au point de paralyser entièrement ses moyens de défense et d'attaque, au point même... de rendre la victoire impossible, mais ces cas sont minimes.
La plupart du temps, nous avons toujours en nous ce dont nous avons besoin pour venir à bout de nos douleurs : ces ressources insoupçonnées, que la douleur nous pousse à débusquer, à trouver ces passages secrets que l'on ignore en temps de paix...
Et alors, on se rend bien compte que "tout ce qui ne nous tue pas, nous rend plus forts..." (Nietzsche)

Aucun chemin n'est facile, on a tous nos pierres qui écorchent et nos ronces qui repoussent là-même où on avait défriché, c'est l'histoire de la vie : une suite d'évènements qui nous surprend toujours, parce qu'elle se déroule rarement comme on l'imagine...
Si certains chemins nous paraissent moins tortueux, moins caillouteux ou moins éprouvants, cela ne signifie pas que pour ceux qui les parcourt, tout est facile. A regarder le paysage à la longue vue, une foule de détails échappe à l'œil, c'est quand on se confronte à l'entièreté détaillée des choses qu'on en mesure la complexité et la difficulté...
Chacun ne peut juger que son propre chemin, et ne peut évaluer et comprendre que sa propre douleur. La douleur morale est affaire personnelle, elle touche le corps sensible... et ne se partage pas...

La douleur est mémoire, locataire et tributaire du temps, lui-même fugace et fugitif...
Ainsi le temps fait son office, et l'entraine dans son sillage, à un rythme plus ou moins rapide, selon son intensité et les enjeux auxquels elle est soumise...
Le temps est une pommade miracle qui s'applique sur nos hématomes, un baume désinfectant qui nettoie les plaies, même si les cicatrices ne disparaissent jamais tout à fait...

Sorte de cartographie temporelle et temporaire de nos cheminements d'âme, la douleur est dans la nature de toute vie... rien ne sert de la nier, il faut la soigner par le temps et la confiance en demain...

... ...

Allo Maman Bobo...

Comment on apprend à grandir...

10 janvier 2010

Les débordements imprévus...

" Ne me secouez pas, je suis plein de larmes."
Henri Calet

"Drelin ! drelin ! faisait le pantin...
En secouant sa tête de ci de là...
Que je suis las ! Que je me sens raplapla !"
Espérant que cela ne durerait pas jusqu'à la Saint Glinglin...

... ...

Si la vie vous jette par terre...

Ta mission d'ange...

9 janvier 2010

Le silence apaisant...

" Parle si tu as des mots plus forts que le silence, ou garde le silence."
Euripide

Rien ne sert de vouloir remplir l'espace par des mots si l'on sent bien que ceux-ci n'apporteront rien à l'instant qui passe en silence dans le temps.
Il y a des silences qui traduisent bien mieux tout ce que l'on ressent qu'aucune parole ne pourra jamais le faire...
Le silence est un langage certes compliqué à bien interpréter, mais il peut parfaitement correspondre à l'intensité du moment... Rompre un silence juste pour poser du bruit dessus est parfois à la limite de l'irrespect...

Le silence a parfois vertu d'apaisement, quand il permet de faire place en soi aux véritables sensations que l'on ressent.
Il n'est pas gênant quand il ne se sent pas gêné. Là où le silence est blessant c'est quand il est volonté de mutisme pour opposer au dialogue un mur d'opposition silencieuse...
Le silence est parfois ce que l'on partage le mieux quand l'émotion qui relie est au-delà de tout ce que l'on peut dire.

Le silence fait peur parfois. On vit à une époque de bruit (et de fureur) et de surstimulation sensorielle qui nous éloigne dangereusement de notre état naturel.
La nature est faite de sons et de silence, d'ombre et de lumière, d'obscurité et de couleurs.
Pourquoi devrions-nous avoir une communication basée principalement sur l'échange verbal ?...
Il  y a bien d'autres modes de communications sensoriels qui permettent de véhiculer les messages qu'on a à délivrer à notre entourage...
Peau à peau, autant que mot à mot, naturellement le dialogue se fait, silence ou parole n'y apportent que des détails supplémentaires, pas toujours nécessaires...
La communication verbale a d'abord été informative avant d'entrer dans le relationnel et le social... Les évolutions de la vie ne doivent pas nous faire oublier sa réelle valeur.

Le silence a ce pouvoir d'apaiser les tensions relationnelles quand la parole est difficile, et permet de recentrer l'importance des choses à dire... ou à taire... parce que toute vérité n'est pas bonne à dire pour l'oreille qui n'y est pas préparée, et pour le cœur qui cherche ses repères dans un univers éprouvé ou éprouvant.
A préférer le silence, quand les mots se cherchent sans se trouver, on court tout de même le risque de l'interprétation aléatoire malencontreuse qui peut briser bien plus que la maladresse verbale...
Entre deux maux, on tente toujours de choisir le moindre, mais on ne sait pas vraiment quel est le moindre quand on rebondit sur deux alternatives comme une balle de flipper incontrôlée ,qui tilte à tout va sans trouver sa balise gagnante...

Le silence n'allume aucun warning quand il s'installe naturellement...
C'est seulement quand on hésite entre le silence et les mots que l'importance de l'instant est mesurable et pesante, et qu'il faut savoir si les mots qu'on trouvera seront plus forts que ce silence ou s'ils tomberont comme un couperet...

.............. ............

Les Ponts du langage...

8 janvier 2010

Les harmonies à découvrir...

" La femme est une lyre qui ne livre ses secrets qu'à celui qui sait en jouer."
Honoré de Balzac

Malgré l'avancée des sciences et de nos connaissances, la femme semble demeurer un mystère pour l'homme. Incompétence masculine à dompter l'empathie, ou culte féminin de l'incompréhensibilité, on ne saurait le dire...
Les femmes entre elles pourtant, arrivent à se ressentir et se comprendre mutuellement sur ce terrain de l'indicible et du ressenti incommunicable, le mystère féminin est donc une légende masculine, qui leur permet de mettre un nom sur ce qui leur échappe...

Les femmes n'ont pas un goût spécifique pour la logique irrationnelle, elles sont juste guidées par un instinct plus fort que la logique, qui les pousse à vivre de leurs ressentis plus que de leur raison et plus que de raison, au goût des hommes... c'est ce qui les rend à la fois si douces et si cruelles, si aimantes et si changeantes, si sûres d'elles et si fragiles dans ces mêmes certitudes...
Le corps des femmes semble être tout entier, en permanence, dédié à ressentir la force de vie qui pourtant nous anime tous également, dans ses plaisirs autant que dans ses douleurs, il y répond de manière spontanée et incontrôlable, et transforme au physique nombre d'émotions qui restent "intellectuelles" chez l"homme...

C'est bien cette faculté à ressentir plus qu'à raisonner qui séduit les hommes, parce qu'aucun argument intellectuel ne peut contrebalancer, chez une femme, la force du sentiment qui se sait véritable même quand il parait déraisonnable...
C'est un fait : les femmes sont plus sentimentales que cérébrales, c'est leur vulnérabilité autant que leur force, et celui qui sait manier avec précaution cette sensibilité innée, est appelé à découvrir des harmonies inédites propres à ravir la psyché masculine...

Le corps des femmes fascine parce qu'elles s'apprennent, chacune, comme on apprend à jouer d'un instrument, et la mélodie qu'on en retire est fonction de l'émotion qu'on y applique.
On apprend un corps comme on apprend la musique, avec ses mains mais aussi avec son âme... et c'est toujours quand on le connait par cœur qu'un morceau a le rendu le meilleur...
On juge un musicien sur le transport qu'offre sa musique : la musique peut-être brillamment exécutée mais avoir un rendu mécanique qui ne donne à juger que de la prouesse technique sans égard pour les harmoniques.
Il en va de même pour le plaisir : il est des plaisirs mécaniques qui n'offrent que peu de saveur... s'il y manque l'envie de le donner et de le partager... A cela les femmes sont plus sensibles que les hommes, et elles ne peuvent laisser vibrer toutes leurs cordes qu'aux mains de ceux qui s'y impliquent...

Ce qui vaut pour le corps vaut pour le cœur.
On met souvent en avant la légèreté des femmes qui auraient une moindre résistance à l'appel du désir que les hommes, rappelons tout de même qu'en ce domaine, il faut être deux, et que les femmes succombent, contrairement aux hommes, plus facilement par le cœur que par le plaisir... parce qu'elles ont toujours en elles ce besoin de croire aux harmonies humaines... et qu'à la poursuite de ce but, il peut leur arriver de faire quelques fausses notes en oubliant par exemple, de considérer les bémols placés à la clé...

La musique est un domaine de rigueur autant que de liberté, de spontanéité autant que d'attention, et l'on en trouve la richesse qu'à force de patience et de temps...

... ...

L'écoute des sens...

Publicité
Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 > >>
Publicité