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EMBARQUEMENT IMMEDIAT...

7 février 2010

Profitons de la vie...

Totem Tantra du Nord de l'Inde... à méditer... glané sur le net...

"Mon ami ouvrit le tiroir de la commode de son épouse et sortit un petit paquet enveloppé de papier de soie : "Ceci, dit-il, n'est pas un simple paquet, c'est de la lingerie." Il jeta le papier et observa la soie et la dentelle : "J'ai acheté ceci la première fois que nous sommes allés à New York, il y a 8 ou 9 ans. Mais elle en l'a jamais utilisé. Elle voulait le conserver pour une occasion spéciale. Eh bien, je crois que c'est le bon moment justement."
Il s'approcha du lit et rajouta ce paquet à d'autres choses que les pompes funèbres emmèneraient.
Sa femme venait de mourir...
En se tournant vers moi, il me dit : "Ne garde rien pour une occasion spéciale, chaque jour que tu vis EST une occasion spéciale."

Je pense toujours à ces paroles, elles ont changé ma vie.
Aujourd'hui je lis beaucoup plus et je nettoie moins...
Je m'assieds sur ma terrasse et admire le paysage sans prêter attention aux mauvaises herbes dans le jardin...
Je passe plus de temps avec ma famille et mes amis, et moins de temps au travail... J'ai compris que la vie est un ensemble d'expériences à apprécier.

Désormais, je ne conserve rien...
J'utilise mes verres en cristal tous les jours.
Je mets ma nouvelle veste pour aller au supermarché si l'envie m'en prend.
Je ne garde plus mon meilleur parfum pour les jours de fête, je l'utilise dès que j'en ai envie.
Les phrases du type "un jour..." ou "un de ces jours...3 sont en train d'être bannies de mon vocabulaire.
Si cela en vaut la peine, je veux voir et entendre et faire les choses MAINTENANT !...

Je ne suis pas tout à fait sûre de ce qu'aurait fait la femme de mon ami si elle avait su qu'elle ne serait plus là demain (un demain que nous prenons tous à la légère). Je crois qu'elle aurait appelé sa famille et ses amis intimes. Peut-être aurait-elle appelé quelques vieux amis pour faire la paix ou s'excuser pour une vieille querelle passée...
J'aime penser qu'elle serait peut-être allée manger chinois (sa cuisine préférée).
Ce sont toutes ces petites choses non faites qui m'énerveraient beaucoup si je savais mes heures comptées.

Je serai énervée de ne pas avoir vu certains de mes amis avec lesquels je devais me remettre en contact "un de ces jours..."
Enervée de ne pas avoir écrit les lettres que j'avais l'intention d'écrire un de ces jours...
Enervée de ne pas avoir dit assez souvent à mes proches combien je les aime...
Maintenant je ne retarde rien, ne repousse ou ne conserve rien qui pourrait apporter de la joie et des rires à nos vies.
Je me dis que chaque jour est spécial... Chaque jour, chaque heure, chaque minute est spéciale...
"

... ...

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6 février 2010

Chapitre suivant...

" Il y a plusieurs vies dans une vie, et c'est bien cela qui nous la rend attrayante."
Maryse Wolinski

Au départ on ne sait rien du tout : on a faim, on a froid, on a peur, on est mouillé, on ne voit plus maman, on sursaute d'un bruit, on est gênés par la lumière. On ressent des besoins alors qu'on vivait bien à l'abri de tout cela, dans une tanière chaude et confortable...
Et puis on grandit, on comprend qu'on nous a donné une vie... une vie à soi pour grandir encore plus, et on n'arrive pas à l'imaginer, tellement ça parait démesuré toutes ces années qui semblent se perdre dans un avenir infini...

Au fur et à mesure qu'on avance, et qu'on rencontre ceux qui en ont fait plus grande expérience, on se rend compte que notre vie n'a de linéaire que sa temporalité, et que chaque vie a ses virages, ses changements de trajectoires, ses époques et ses histoires achevées... mais que ça continue quand même, le chemin...
On s'aperçoit qu'on n'est soi-même pas à l'abri des aléas de la vie, des tournants de l'existence, dépendants ou non de notre volonté seule...
On s'aperçoit qu'une vie, c'est comme un puzzle ou un patchwork... et on accole des pièces les unes à côté des autres, de façon plus ou moins logique, plus ou moins harmonieusement... ou maladroitement...
Des fois on se sent un peu perdus, un peu paumés dans le paysage... et on continue, dans le brouillard et dans le doute, à chercher comment rejoindre demain...

Mais au bout d'un certain temps, on se rend compte que c'est une chance... qu'on peut toujours revoir l'histoire, qu'on peut toujours repeindre ses buts et ses objectifs aux couleurs de nos envies... en y travaillant de tout son cœur et de toute son ardeur, quand enfin on sait ce que l'on veut faire de ce temps imparti...
Aussi ne faut-il jamais être défaitiste, la "seconde" chance au sens restrictif du terme n'existe pas toujours, mais "d'autres" chances sont toujours à portée de main, quand on a un tant soit peu de volonté d'imaginer comment on peut se rendre la vie belle...

La seule loi de la vie est qu'on a toujours en soi les moyens de ses envies, ça s'appelle le courage, la patience, la ténacité et la foi. Rien ne peut résister à la conviction de ce qu'on sait être capable de réaliser, même si on ne perçoit pas toujours les moyens d'en rendre plus concrète la réalisation...
Tant qu'on reste croyant en soi, on trouve le chemin pour se guider...
Il y a des passages obligés, des étapes nécessaires, des choix qui impliquent tel ou tel itinéraire, parfois un peu en forme de détours ou de déviations... mais l'autoroute n'accorde pas nécessairement des paysages très agréables même si la vitesse peut nous y griser...
Chacun son temps et son tempo : l'essentiel est d'arriver là où nous désirons nous trouver, le temps est une mesure bien relative pour évaluer de la beauté d'une destinée ou d'un parcours...

Tout vient toujours au moment opportun... pour qui sait que le temps ne se compte pas en minutes ni en heures, mais en sensations de vie et de bien être...

... ...

5 février 2010

Je rêve...

" On aimerait tant avoir une chance de changer des choses qu'on nous impose, afin d'éviter qu'on explose..."
Grégory Lemarchal

Je rêve... oui... les yeux grands ouverts sur aujourd'hui comme sur demain...
je rêve d'agrandir l'espace pour regarder mon horizon d'encore plus loin...
je repousse les murs de la raison pour caser toutes mes envies...
Je rêve d'une vie en forfait illimité sans options prédéfinies...

Je rêve... mais ça s'impose, si on veut pas finir la vie morose...
La mort au bout, comme un bourreau, c'est pas une vue bien rose...
Du rose aux joues de ceux qui vivent la vie jusqu'à l'overdose,
Ou du rose aux joues de ceux qui s'effarouchent de ce qu'ils n'osent,
Il faut bien choisir...

Je rêve, pas de la semaine mais, de journées de 35h00...
Un minimum pour avoir le temps de prendre le temps...
Pour vivre des vies comme on en écrit dans les romans,
Tabulations et points de suspension inclus et pagination couleur...
Il faut bien ça pour respirer...

Je rêve, pas de cabines UV mais, de vrai soleil à bronzer...
Sentir ma peau chauffer et mon corps ronronner de plaisir...
Pour transpirer de bien être au bord d'un paradis à éprouver,
Aller au bout de mes envies par la force de mes désirs...
Il faut bien ça pour se sentir vivre...

Je rêve de plages dans mon agenda, non pas de sable, mais de temps...
Libres et ouvertes à tout imprévu et à tous les hasards...
Pour oublier un peu le rythme impossible avec lequel je me bagarre,
Balancer dans l'écume des jours, le chronomètre de la vie pour très longtemps..
Il faut bien ça pour lâcher prise...

Je rêve, non pas d'un monde ailleurs, mais juste de celui-ci en meilleur...
D'un genre humain pas différent, mais juste un peu plus... humain...
Qui arriverait à comprendre enfin...Que notre but comme notre moyen,
Ne tient en rien aux statistiques et à l'économie de marché...
Et pour ça, on a juste... besoin d'aimer...

Je ne veux pas exploser, je veux qu'on arrête de nous imposer
Une vie monochrome aux couleurs de perte d'envies...
Je veux juste que mes rêves déteignent un peu sur la réalité...
Je sais pas bien tout ce qu'il faudrait changer...
Mais peut-être que pour ça, il suffit juste d'oser...

Rêver... oui mais les yeux grands ouverts...

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4 février 2010

Préservation des ressources naturelles...

" Ne conquiers pas le monde si tu dois y perdre ton âme, car la sagesse vaut mieux que l'or et l'argent."
Bob Marley

En chacun de nous se tapit une voix de conscience humaine universelle, qui sait toujours si ce que nous sommes en train de faire, dire ou penser, est bien ou mal...
Cette voix, on peut y mettre une sourdine pour faire passer à l'avant, ce que l'on croit être nos besoins ou nos envies, on peut la bâillonner et penser qu'elle n'est, somme toute, qu'un point de vue comme un autre... et l'oublier même, pendant des jours, des mois, des années... mais elle trouve toujours d'autres moyens de s'exprimer et de nous atteindre : c'est pourquoi il faut être attentif à ce qu'instinctivement nous percevons comme "bien" ou "mal" pour nous-mêmes...

Nous avons tous une sagesse intérieure, aussi étonnant que cela puisse paraitre de prime abord, au regard de toutes les bassesses et atrocités commises en ce monde. Je suis convaincue qu'on ne fait le mal et le bien que sciemment... juste qu'on peut se voiler la face pour faire passer la chose quand on sait qu'on outrepasse les limites de la décence humaine...
Je ne pense pas comme Rousseau, que l'homme est foncièrement bon et que c'est l'éducation et la culture qui le pervertit, ni comme voltaire que l'homme est foncièrement mauvais, et que tout le travail de l'éducation est de le rendre "acceptable" pour le monde dans le quel il évolue... je crois que nous sommes tous partie d'un grand tout, dont nous connaissons implicitement, par essence, les règles de fonctionnement qui peuvent en préserver, ou non, l'harmonie du monde...

Le bien de chacun est intimement lié au bien de tous, et l'égoïsme n'est que cette poussée d'individualisme qui force la main au "moindre mal" infligé aux autres pour en retirer un "moindre bien"... car on ne peut jamais se sentir parfaitement serein et heureux, si notre bonheur retire quelque chose à d'autres...
Qu'on veuille le reconnaitre ou non, on SAIT toujours quelles sont les conséquences de nos actes... et l'angoisse et le mal-être sont pour une bonne part, issus de ces comportements "limites", qui nous font croire que positionner nos caprices, qu'on prend pour des besoins, tout en haut de la pyramide de nos désirs, nous comblera nécessairement...
Un caprice en remplace alors un autre, l'engrenage infernal de l'insatisfaction s'enclenche, et l'on peut passer une vie à courir après des "besoins" chimériques et exponentiels, qui ne pourront jamais trouver à nous satisfaire...
Nos besoins essentiels ne requièrent aucun stratagème : dormir, manger, boire, respirer, aimer...

Il y a des moments dans la vie, des situations ou des relations qui mettent en danger l'intégrité de cette sagesse intérieure.
Parfois l'envie est grande de céder à l'appel du désir facile, mais le gain immédiat que nous pouvons en retirer, vaut-il la culpabilité, même semi-consciente, de s'être trahi ?...
Il existe une justice "universelle", qui nous met face à nos responsabilités, à un moment ou à un autre de notre existence : certains l'appellent le destin, d'autres le "retour de bâton"... moi je crois simplement, que nous la créons, par nos remords et nos regrets inconscients et conscients, et par la force de la pensée.
Si nous comptons quelquefois sur la mémoire courte des autres, nous n'oublions jamais nous-mêmes le montant de l'addition que nous avons à régler...
Comme disait Doug Larson : " Certains confondent "mémoire courte" avec "bonne conscience"..."
Tâchons de garder ça en mémoire vive à chaque instant qu'on sent qu'on est sur la corde raide de nos décisions...

Il est important de préserver notre sagesse intérieure, et de ne pas vendre ce qui est une bonne partie de notre âme à des marchands de factice et de toc.
Nous avons toujours le pouvoir de décider de rester fidèle à ce que l'on est, et l'on ne se convertit et pervertit, qu'en décidant de le faire...

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3 février 2010

Profondeurs abyssales

" Les sommets de l'intelligence artificielle n'atteindront jamais le niveau des abysses de la connerie humaine."
Hubert Robert

Il y a des trucs qui ne s'inventent pas... qu'on ne peut même pas modéliser... la connerie humaine en fait partie. Elle va au-delà de tout ce qu'on peut imaginer, surtout quand elle n'est motivée que par la gratuité d'être con... Y a pas d'autres mots, faut se rendre à l'évidence, la méchanceté gratuite, l'intolérance et le manque de culture font plus de mal que bien des armes à tuer... sans remède possible à y administrer...

L'intelligence mesurée en points de QI n'est en aucun cas une garantie contre la connerie, juste que dans cette optique, elle est plus difficile à excuser... et la compassion n'est pas toujours d'un grand secours pour pardonner les excès d'incompétence en matière d'humanité...
La connerie humaine n'est pas une maladie, même si on a l'impression que le virus, sûrement résident génétiquement, tend à évoluer en force et en vigueur avec l'âge, le temps qui passe, et la médiocrité...

"Bête et méchant", deux adjectifs qui bien que ne rimant pas, s'accompagnent pourtant à merveille... L'ignorance est un terrain propice pour faire pousser l'intolérance dans un cloisonnement de pensées rétrécies par des barbelés d'orgueil...
"Les cons, ça ose tout... c'est même à ça qu'on les reconnait !" (Michel Audiard)

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2 février 2010

Traduction lectorale...

" Lire, pour le vrai lecteur, ne serait-ce pas traduire une langue autre en la sienne ?"
Robert Sabatier

Au-delà de la syntaxe et de l'assemblage des syllabes qui donne sens aux mots, la résonance que l'on ressent à la lecture de textes, vient indéniablement de l'appropriation qui s'opère, du sens que l'auteur a voulu y mettre, jusqu'à celui qu'on comprend... La traduction se fait naturellement pour que les mots nous parlent...

Evidemment il y a des styles qui se prêtent moins que d'autres à "traduction" : les articles de journaux à visée purement informative, doivent être écrits de façon à limiter cet inévitable travail de transfert, que tout lecteur active pour faire chemin jusqu'à la compréhension... voire jusqu'à l'émotion.
Mais le romancier, ou pire, le poète, joue sans conteste, avec cette interprétation qui sera faite. Parfois délibérément le sens peut prêter à confusion ou à interprétations multiples : le lecteur devient libre de choisir en fonction de lui, ce qu'il lira véritablement... ou ce qui restera dans le flou.
Les explications de textes qu'on nous fait faire à l'école le prouvent bien : tout texte est expliqué en fonction du lecteur... et comment peut-on affirmer que l'un aurait plus raison que l'autre, quand c'est par la sensibilité qu'on extrapole le sens ?...

L'écriture n'est pas une langue étrangère, elle tendrait même vers une recherche d'universalité quand elle mène aux confins de l'humain, mais l'universel n'est pas un cadre étroit et défini... Ce que l'on a tous d'universel, c'est cette capacité à ressentir personnellement : c'est notre singularité qui est universelle...
Et on se trompe de définition quand on essaie de bâtir des normes en ce domaine...

Le lecteur est polyglotte et lit à différents degrés, une belle histoire qui le fait rêver, une émotion qu'il ressent, de nouvelles connaissances qu'il acquiert, des pistes de réflexion à suivre selon ses humeurs... Le lecteur ne peut pas être cantonné à la volonté de l'auteur, il ne peut être asservi à ce que les mots suggèrent : son cerveau lui appartient, et il peut actionner à sa guise l'hémisphère droit ou le gauche, suivant qu'il veut suivre une logique qui ne lui appartient pas, ou trouver lui-même son fil rouge pour suivre l'histoire...

Il y a des mots, des phrases que l'on rencontre par hasard, et qui nous ouvrent des portes d'accès vers des réflexions qu'on n'aurait pas imaginées... sortes de clés magiques qui ne sont jamais des passe-partout, mais qui constituent pour chacun, le trousseau personnel de ses appartements secrets...
Le lecteur ne cherche pas à se gorger de mots, mais bien à trouver ce qui pour lui, est "parlant"... L'évasion de la lecture tient bien plus à ce que l'on fait des mots, qu'à ce qu'ils signifient vraiment dans le Petit Larousse...

C'est le lecteur qui fait vivre les mots, l'auteur ne fait que les déposer à sa disposition...

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1 février 2010

S'aimer d'abord...

" L'amour implique, avec l'amour de l'autre, l'amour de soi."
Scott Peck

L'amour... tout le monde en parle... et on abrite à son sens tellement de choses, sa lumière comme son ombre. On croit aimer quand parfois il ne s'agit que de s'agripper à quelque chose pour ne pas sombrer...
L'amour ne peut être reconnu que lorsqu'il n'est pas un besoin d'aimer, mais un "plus" qu'on met sur sa vie, et qui renforce ses couleurs...

On ne peut aimer que lorsque l'on s'aime soi-même, sinon ce que l'on à offrir est un maigre tribut : une dépendance affective ?... un désir de possession ?... une excuse pour rester prisonnier de ses peurs ?...
Si l'on ne s'aime pas soi-même, on est incapable de recevoir le retour de l'autre, le partage et l'échange sont alors impossibles...

L'amour renforce l'estime de soi. Si tel n'est pas le cas, soit il y a carence ou absence d'estime personnelle, soit il s'agit d'une relation cannibale, sur laquelle on pose ce mot dont on usurpe le sens...
La seule chose que l'on puisse apporter dans une relation d'amour, quelle qu'elle soit, c'est ce que l'on est... Si ce sont d'autres éléments qui prennent le dessus, on n'est pas dans le domaine de l'amour, mais dans celui du marchandage affectif...

L'amour est champ de liberté : on ne peut pas l'acheter, le négocier ou le fabriquer... Il nait de lui-même et s'auto gère, sans qu'il y ait grand chose à faire... pour ou contre...
L'amour feint est vite démasqué : ses intérêts le trahissent inévitablement au contact de la réalité quotidienne, car les efforts qu'il requiert font vite perdre haleine. "Aimer" par intérêt, ça n'est pas aimer, c'est troquer contre comédie sentimentale, son intégrité affective et se sentir ainsi plus haïssable qu'aimable...

L'amour est respect. Dans l'amour véritable, la notion de respect est un pré requis... et comment respecter l'autre si on ne se respecte pas soi-même ?...
C'est ce qu'on trouve aussi à la base du message du Christ "Aime ton prochain comme toi-même..." (versus "Aime-toi d'abord, l'autre t'aimera ensuite..." ?) La tendance générale est de croire que le message est qu'il faudrait aimer tout le monde, mais on en est loin... Aimer les autres comme soi-même, quand on a pour soi-même aucune estime, qu'est-ce que ça peut donner ?...
En s'aimant soi-même, on apprend à se respecter, à s'accepter, et à accepter sa propre imperfection et ses faiblesses, ainsi peut-on plus facilement accepter celles des autres aussi...
L'amour de soi ouvre à la tolérance, et la tolérance permet de rencontrer l'autre en toute sérénité...

L'amour est une graine qu'il faut planter en soi d'abord pour pouvoir le ressentir vraiment... et s'émerveiller de le voir grandir et se déployer vers l'extérieur...

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31 janvier 2010

Réduction de fractions...

" L'homme devrait mettre autant d'ardeur à simplifier sa vie qu'il en met à la compliquer."
Henri Bergson

Mark Twain disait quelque chose du genre "Ma vie est une somme de problèmes, dont la plupart ne me sont jamais arrivés..." On ne peut s'empêcher d'y voir une étrange corrélation avec la vie de beaucoup de gens que l'on côtoie, et qui n'ont de cesse de s'angoisser, en anticipant un avenir dont ils ne savent pas grand chose...
Le mode de fonctionnement prédiction/angoisse est l'un des plus répandus, alors même qu'il nuit à tout épanouissement personnel.
Pourquoi de deux éventualités possibles, choisir la moins favorable ?...
Pour ne pas être déçu, pour ne pas être déstabilisé, par préférence pour les surprises agréables plutôt que pour les mauvaises... Chacun avance ses raisons de préférer envisager le pire que le meilleur, mais en définitive, le résultat obtenu est que tout le bon du présent est gâché par un hypothétique avenir qui pourrait être décevant... Le coût est élevé...

En mathématique, discipline de réflexion s'attelant à des problématiques complexes, on essaie toujours de simplifier le problème de base avant de s'attacher à le résoudre : c'est cette simplification, cette réduction de la complexité en des séquences mieux maitrisées, qui permet de conduire un raisonnement en minimisant le risque d'erreurs...
Même si nous n'avons pas tous les mêmes aptitudes à résoudre des équations complexes, nous pouvons en extraire le principe de simplification comme gage d'une meilleure lisibilité de notre environnement...
Or la plupart du temps, on se complique la vie pour pas grand chose, et au lieu de prendre les "problèmes" un par un, on s'empêtre dans une globalité, qui nous fait confondre les choses essentielles et les détails qu'on peut mettre de côté.

L'anxiété est une névrose invalidante puisqu'elle nous prive de la jouissance du présent qui, ne sera pas récupérable, même s'il se voit par la suite transformé, retraité en regrets et en remords... D'autant plus qu'anticiper une situation ou des évènements désagréables, sous ce seul aspect, ne permet pas de les éviter...
Sur le même modèle, le déni nous prive de l'instant en lui substituant un présent fantasmé, qui ne peut rien apporter de bénéfique, puisqu'il est mensonge en stand by, bombe à retardement qui ne manquera pas un jour de nous exploser à la face, au contact d'une réalité soudain plus forte que nos écrans de fumée projetés sur la vie...

Alors simplifions...
Simplifions et jetons dans nos douves tout ce qui ne nous permet pas de vivre aujourd'hui sereinement.
Rangeons à hier tout ce qui nous a blessé ou fait souffrir mais qui appartient à un temps révolu sur lequel on n'a pas, et on n'aura plus jamais prise : vivre c'est accepter ses erreurs, mais aussi celles des autres même lorsqu'elles nous ont atteint de front...
Laissons dans le vestibule de l'entrée les doutes pour demain, si nous savons que nous n'avons aucun moyen de les transformer en certitudes qui peuvent nous rassurer...
Et asseyons-nous confortablement au grand buffet autour duquel aujourd'hui nous convie... pour y déguster à l'envi les plaisirs simples de la vie...

Il n'est, en général, nul besoin de plats très compliqués pour rassasier un appétit de vivre, mais il faut prendre le temps de se mettre à table...

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30 janvier 2010

Jusqu'où ?...

" Dans l'amour, on n'ose hasarder parce que l'on craint de tout perdre ; il faut pourtant avancer, mais qui peut dire jusqu'où ? "
Blaise Pascal

Abreuvés par les "Ils se marièrent, eurent beaucoup d'enfants et vécurent heureux jusqu'à la fin de leurs jours", forcément qu'arrivés à l'âge d'expérimenter soi-même l'affaire, on flaire un peu l'arnaque...
Les "toujours" ne sont pas toujours au rendez-vous et les "jamais" ne sont jamais là où on les attendait...
L'amour, en version radicale des contes des fées, on constate bien que c'est plutôt bancal, et qu'à l'usage et l'expérience, on est forcés de s'adapter, et de revoir tous les adverbes, et même la ponctuation qui rythme le cours de la vie...

Il arrive même qu'on devienne un peu frileux, un peu peureux... C'est pas qu'on n'y croit pas, ou qu'on n'y croit plus, mais on devient prudent : c'est pas facile de maitriser ses sentiments... comme les boomerangs, on les lance loin devant, et vlan ! des fois ils reviennent après avoir fait le tour de l'horizon, et nous frappent en plein où ça peut faire mal... au moment où on s'y attend pas...
Forcément qu'il y a de quoi devenir méfiant... On a beau s'escrimer à tirer des leçons, à étudier la technique, à essayer de tout contrôler... La vérité, c'est que personne ne sait jamais... et que ceux qui disent le contraire, c'est que des bonimenteurs...

En amour, il n'y a de vérité que personnelle... c'est comme pour le Pass Navigo, chacun la sienne... On a tous un portrait robot amoureux collé sur notre histoire, notre cartographie émotionnelle, et les zones définies dans lesquelles on veut bien voyager... et celles où on a peur de s'aventurer...
Quand on embarque, on valide tout ça, même à notre insu... On a ses itinéraires d'habitudes, ses stations de référence et ses places préférées pour voyager...
Tout peut très bien fonctionner, tant qu'on n'a pas à changer de ligne ou de train...
L'habitude c'est terrible, on s'end rend pas toujours compte, mais ça crée des automatismes... et les automatismes, ça sécurise... ça annule le besoin de réfléchir, ça libère de la peur et de l'incertitude...

Les circonstances comptent, suivant qu'on change de train de son plein gré, que celui-ci connaisse une avarie technique indépendante de toute responsabilité bilatérale, qu'on en tombe ou qu'on s'en fasse jeter... C'est sûr qu'on ne recomposte pas de la même façon en montant dans le suivant... et l'on n'interroge pas non plus pareillement ses habitudes et ses réflexes...
Il y a toujours un temps d'adaptation avant de s'asseoir dans un nouveau train d'habitudes... parce que, on est incorrigibles, on ne peut pas se passer de ce qui nous procure un sentiment de sécurité...

Un train qui roule, ça peut toujours dérailler... mais est-ce qu'anticiper cette éventualité, nous rend le voyage plus serein ou plus difficile, par la préparation mentale ainsi effectuée ?...
On n'est jamais sûr de l'horaire d'arrivée, mais décompter le temps qui passe aide-t-il le train à tenir ses promesses ?...
Les "probablement" et les "peut-être", les beaux paysages qui défilent sont des éléments du voyage, ne nous invitent-ils pas mieux à la rêverie et à la détente que les angoisses de claustrophobie et d'intempéries ?...

Jusqu'où ?... Jusqu'où vont les chemins de l'amour ?... Ils vont jusqu'au bout !... Ils vont toujours jusqu'au bout... Qu'on les borde ou non de "toujours" pour s'y sécuriser.
Ils ont leur propre géographie... et il n'y a rien à maitriser...

L'amour est fils de sentiment, et quand il devient grand... qui peut se targuer de pouvoir encore le commander ?...

... ...

29 janvier 2010

Venir, revenir, devenir ou advenir ?...

" Que c'est bien d'être, mais l'important c'est de devenir."
Antoine Bourdelle

Les vertus de la méditation sont nombreuses... certes, mais comme pour tout, l'excès devient nocif !...
A trop méditer, à ne se complaire que dans l'observation passive, on s'enracine dans une no way's life qui nous exclut...

Etre, ne se réduit pas à méditer non plus...
Etre, est un état de fait, un droit inaliénable qu'il faut pourtant parfois arracher à la vie, à soi-même encore plus qu'à la conscience collective : nous sommes nos premiers miroirs sans tain, bien avant que notre reflet ne soit perçu à l'extérieur...

D'abord on vient au monde, et on y s'y expérimente de gré ou de force, graduellement à toutes ses faces.
Il faut en faire du chemin souvent, avant de comprendre que notre plus grande richesse, on l'a au départ, à l'intérieur de soi...
Alors on en revient... on revient vers soi, on tente de redevenir à soi, en se défaisant de toutes les images, préjugés ou présupposés glanés... Après avoir appris, il faut désapprendre pour mieux trouver le savoir inné dont on était porteur à la base, et qui fait de chacun... ce qu'il est...
Ainsi on devient... on devient ce que l'on est, et plus rien d'autre, parce qu'on ne peut jamais ressembler à autre chose qu'à une caricature, quand on fonde sa personne et sa personnalité, sur des principes que l'on nous inculque plutôt que sur ceux que l'on découvre...
Et qu'est ce qu'il en advient ?... Il en advient des personnes, uniques, non interchangeables, riches de ce qu'elles sont, sans avoir rien à prouver, ni à imposer à quiconque, ni à justifier...

Ce chemin en boucle peut paraitre bien réducteur et même par trop facile... mais il n'est pas si fréquenté : nombreux sont ceux qui s'arrêtent à la première étape, et qui vivent par habitude comme on leur enseigne, sans jamais se poser la question de ce qui leur appartient en propre et de ce qu'on a fabriqué d'eux...
L'important n'est pas d'être quelqu'un dans le "monde", mais bien de devenir quelqu'un à ses propres yeux, de se reconnaitre une valeur...
Quand l'estime de soi va... tout va...
Ce n'est pas le monde extérieur qui nous blesse, c'est notre observation du retour à l'envoyeur qu'on en éprouve, qui nous déstabilise généralement...
Notre force n'est jamais qu'intérieure pour rester debout dans les orages de la vie...

" Deviens qui tu es. Fais ce que toi seul peux faire." (F. Nietzsche)

Y a-t-il une autre possibilité de suivre son chemin ?...

... ...

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