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EMBARQUEMENT IMMEDIAT...
1 juin 2010

Les lignes mêlées...

" On transforme sa main en la mettant dans une autre."
Paul Eluard

La main est, par excellence, le moyen par lequel nous expérimentons le toucher au quotidien.
Plus encore, la main se fait médiatrice d'énergie, quand utilisée à des fins thérapeutiques, elle permet d'établir un contact et de soulager par ce biais, via le massage, différents maux physiques et/ou psychiques...
La main porte également sa symbolique d'action et de réalisation : "ce que l'on fait avec ses propres mains"...
La main fait partie intégrante de nos moyens d'expression : elle complète, voire remplace la parole...
Et puis, la main est aussi l'organe essentiel de la caresse...
La main ne peut donc pas être considérée comme un banal morceau de chair pendouillant au bout de notre bras : 28 os reliés savamment et 26 muscles pour la contrôler...

Alors deux mains qui se rencontrent, qu'est-ce qu'elles se racontent ?...
Tout dépend bien sûr de quelle sorte de rencontre il s'agit...

Il y a la rencontre polie de deux mains qui se saluent, et qui se disent par la fermeté, la chaleur et l'emphase du geste, la courtoisie, le plaisir ou l'indifférence du rapprochement ainsi consenti...
Il y a la rencontre guérisseuse de deux mains qui s'écoutent, mais unilatéralement, parce que l'une s'en remet à l'autre pour percer le secret des maux à comprendre qu'elle apporte...
Il y a la rencontre secourable, d'une main tendue qui en saisit une autre, ou d'une main qui se tend pour en attraper une autre, et qui l'espace d'un instant, se soudent pour passer l'obstacle...
Et puis il y a la rencontre volontaire et désirée de deux mains qui s'appellent et se joignent, dans un désir de mêler leurs lignes et leurs vies...
Bien sûr qu'on transforme sa main en la mettant dans une autre : on crée un lien, fugace ou plus durable selon le temps et la fréquence du geste.

On peut noter aussi, que lorsqu'on désire unir sa vie à celle de l'être aimé, il est commun, non pas de lui demander son cœur, mais sa main... parce que, à la fois symboliquement et concrètement, cette main que l'on prend dans la sienne, unit et relie, comme un pont jeté entre deux individus et deux individualités : main dans la main, pour se donner l'impression de ne faire qu'un...

Les mains de l'amour se font leur propre déclaration et cultivent le langage des caresses...
Elles se cherchent, se ressentent et toujours se reconnaissent
...

... ...

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28 mai 2010

Ce pour quoi l'on a été créé ?...

" La vraie marque d'une vocation est l'impossibilité d'y forfaire, c'est-à-dire de réussir à autre chose que ce pourquoi l'on a été créé."
Ernest Renan

La vocation (du latin vocare : appeler) est, éthymologiquement, un "appel" que certaines personnes ressentent pour accomplir une tâche ou une mission particulière, et s'entend au sens religieux comme au sens professionnel.
Ainsi, par définition, la vocation serait donc quelque chose qui ne vient pas de nous, mais qui nous dépasse ou nous surpasse... il apparait donc, à la lumière de cette précision, qu'il est bien difficile de s'y soustraire...

De nombreux chercheurs et psychologues se sont intéressés à ce qui induit une vocation, proposant chacun leurs théories, basées sur le développement de la personnalité ou la construction de l'identité, mais la vérité, c'est que personne ne sait vraiment pourquoi telle ou telle personne est comme "aspirée" dans une intuition de destinée, qu'elle doit suivre, si elle veut s'épanouir et se réaliser concrètement et complètement...

Il n'y a pas de contre allée paisible à un chemin contrarié ou dévié de son but, et l'on ne peut livrer son plein potentiel qu'en suivant la voie qui nous correspond.
On ne peut exceller que là où l'on est particulièrement doué, et donner le meilleur de soi dans un domaine pour lequel on n'éprouve nulle attirance ne donnera toujours que de modestes résultats, parce que le principal y manquera...
C'est avec le goût, la passion et la foi qu'on se surpasse, jamais avec la seule envie d'accomplir une tâche sur commande.

Une vocation, ça ne se contrôle pas et ça ne se décide pas : la seule chose que l'on puisse décider, c'est comment concilier sa vocation et sa vie pour tirer le meilleur parti de l'une comme de l'autre...

......

29 mars 2010

Mariage durable ?...

" Se marier à un homme divorcé prouve que vous êtes écologiquement responsable.
Dans un monde où il y a plus de femmes que d'hommes, il faut participer au recyclage.
"
Rita Rudner ("choses à savoir sur les hommes")

Nous sommes tous concernés par les problèmes d'environnement : c'est notre quotidien qui en dépend... et il ne faut écarter aucune piste. Nous commençons à savoir trier nos déchets pour les recycler, alors pourquoi se limiter au carton et au plastique, hein ?... (Je sens déjà les regards acerbes sur ce post...)
Si nous, les femmes, pouvons apporter notre contribution à la sauvegarde de notre écologie, par le "recyclage" des hommes divorcés, il faut bien lancer le sujet, non ?...

En général, le divorce implique deux personnes (voire trois...), et il y a un nombre à peu près égal de femmes et d'hommes divorcés (le mariage homosexuel n'étant guère courant, les faits sont ainsi...). Dans un certain nombre de pays, le remariage des divorcés concerne de 15 à 21% des mariages célébrés quand même... et ces chiffres ne tiennent pas compte des "cohabitations" hors mariage, chat échaudé craignant l'eau froide.
Néanmoins, le fait que l'union soit administrativement reconnue, n'a aucune importance pour l'aspect écologique de la planète : ce qu'il faut retenir, c'est qu'en "adoptant" un homme divorcé, nous contribuons à ne pas gaspiller les ressources naturelles...

Il y a d'autres avantages à choisir un homme de "deuxième main" : il aura surement appris quelques petites choses de son expérience antérieure, et son "éducation" à la vie de couple ne sera pas entièrement à reprendre...
Il aura par exemple, peut-être, pu tester sur une période plus ou moins longue, que les tâches ménagères qu'il laissait à sa première femme sans complexe aucun, prennent finalement du temps et de l'énergie, et sera plus enclin à participer, d'autant que les femmes divorcées, fortes elles aussi de leur première expérience, ne sont plus prêtes à prendre totalement en charge les corvées : elles ne veulent plus d'un "enfant supplémentaire" à coacher tous les jours...
Parce qu'on a beau dire, c'est bien souvent le surcroit de détails pesants au quotidien qui aboutit à la mise à mort du couple...
Les détails qui coincent, c'est tout petit, mais ça finit par prendre une place trop importante par leur accumulation, et avec les années qui passent, la fatigue et le ras le bol de servir toute la maisonnée, les femmes sont de plus en plus nombreuses à préférer le célibat après un divorce !
Mais bon... si on peut sauver la planète de cette façon, on veut bien essayer d'y réfléchir quand même...

Malgré tout, le divorce est quand même une sacrée chance de pouvoir vivre deux (ou plus) vies dans une seule, là où le mariage "à la vie à la mort" nous condamnait à se satisfaire de son sort jusqu'à la délivrance finale, qu'on y soit heureux ou malheureux...
Et puis, le divorce n'altère pas la faculté de tomber amoureux et d'aimer... même si le regard porté sur le couple et les exigences qu'on y concède sont différentes.
" Il faut beaucoup d'années pour apprendre certains mots d'amour."(Jacques Chardonne)

Recyclons, recyclons !... Le bonheur s'y terre peut-être au détour du chemin...

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26 mars 2010

Oyez, oyez bonnes gens...

" Plus on partage, plus on possède. Voilà le miracle."
Léonard Nimoy

On peut amasser toutes les richesses, toutes les connaissances que l'on veut : thésauriser pour posséder n'a aucun sens en soi, le partage enrichit bien plus... La valeur des choses tient à ce que l'on en retire, pas à leur possession.
Ce qui est valable au matériel, l'est de la même façon au relationnel : plus on partage avec quelqu'un, plus la relation s'enrichit.

"Les gens se plaisent à penser qu'ils peuvent se débrouiller seuls, alors que rien ne vaut le soutien et les encouragements d'une équipe"(Tim Allen)... Et quelque soit la réalité que recouvre le terme "équipe"...
S'il est utile de savoir agir et vivre seul si besoin est, l'équilibre d'une vie ne peut se satisfaire d'une telle conception : c'est toujours dans l'échange qu'on évolue et qu'on agrandit ses horizons, et c'est en donnant et en recevant qu'on évite la sclérose de sa propre personne...

Notre époque a grandement encouragé et développé l'individualisme, du fait de la perte des valeurs morales amorcées depuis quelques décennies, mais on se rend compte que cet individualisme ne développe qu'une partie de la personne, et que pour être une personne à part entière et reconnue comme telle, on a nécessairement besoin de la médiation des autres.
Ce sont les "autres" qui font de notre personne intérieure, un être social ; c'est de nos interactions avec le monde extérieur que nous nourrissons notre richesse intérieure : qui vit centré sur son nombril ne peut voir que la surface de son ventre...

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25 mars 2010

L'homme invisible : rêve ou cauchemar ?...

" Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience."
René Char

Faut reconnaître : il y a plein de gens dont le but est de ne pas se faire remarquer, et qui à force d'abnégation et de discrétion arrivent presque à se fondre dans le paysage existentiel, comme les fleurs sur le papier peint, en décor de fond...
Ce sont des gens "bien élevés"... qui ne veulent pas prendre le risque d'assumer les vagues qu'ils déclencheraient peut-être s'ils assumaient qui ils sont en réalité...

Ne pas déranger... Ne rien changer... Ne rien influencer... S'excuser d'exister ?...

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5 mars 2010

Etre une personne...

" Le défi le plus difficile à relever est d'être vous-mêmes dans un monde où chacun essaie de faire de vous une autre personne."
Mère Thérésa

Et ça commence dès l'enfance...
"Et qu'est ce qu'y va faire quand y sera grand ?..."
"Ne fais pas ci, ne fais pas ça !"
"Tu n'as pas le droit de dire, faire, penser, rêver... cela..."
"Tu devrais prendre exemple sur truc, machin ou bidule...
"Moi, si j'étais à ta place..."
"Tu ne devrais pas... Tu devrais..."
Etc... etc...
La vie est pleine de conseils et d'injonctions, parmi lesquels nous faisons notre marché, pour accommoder, assaisonner et accompagner le développement de notre personne et de notre personnalité.

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2 mars 2010

Au bureau des sentiments trouvés...

" Peut-être que l'amour n'est pas fait pour ceux qui le cherchent, mais plutôt pour ceux qui le fuient ?"
Ernest Pallascio Morin

Je pense surtout que l'amour c'est sans règles ni prévisions, mais qu'il a sa foi et ses lois...
Malgré tout, j'ai constaté souvent que les personnes en recherche effrénée de l'âme sœur, et orientant tous leurs efforts en ce sens jusque dans leur vie quotidienne, se désespéraient de ne pas arriver à leur but... alors que d'autres, peu attentifs aux remous de leur vie sentimentale se retrouvaient soudain pris dans un tourbillon amoureux tout à fait imprévu, et pas toujours voulu...
L'amour ne se planifie pas : on ne peut pas décider qu'on va rencontrer quelqu'un et en tomber amoureux... les circonstances et les évènements de la vie sont tout autant co pilotes du projet...

On ne peut pas chercher des sentiments là où il n'y en a pas... mais on a la surprise d'en trouver là où on ne s'y attendait pas... On peut fuir, on peut chercher, on peut sembler être indifférents, les hasards de la vie nous guident bien plus sûrement que toutes les théories prévisionnelles que l'on peut échafauder...
Même si on se rencontre, la plupart du temps, "par hasard", toutes les rencontres de notre vie ont un sens, on n'y échappe pas non plus au plan amoureux.

Si on prend l'amour comme un chemin : ceux qui le cherchent en suivent le chemin en scrutant bien le paysage et les alentours, normal ! puisqu'ils cherchent quelque chose, non ?...
Et ceux qui le fuient ne veulent pas s'engager sur le chemin, donc, ont tendance à faire demi tour pour s'enfuir...
Forcément qu'à un moment ceux qui avancent en direction de l'amour et ceux qui font volte face pour le fuir... et ben... ils sont susceptibles de se croiser sur le même chemin face à face...
Il peut même y avoir collision... voire des victimes ou des blessés, parmi ceux qui cherchent comme parmi ceux qui fuient...

Je ne crois pas que l'amour soit plus fait pour ceux qui le cherchent que pour ceux qui le fuient : l'amour est fait pour tous, seules les modalités peuvent varier.
Qu'on le reconnaisse ou non, on a tous besoin d'aimer et d'être aimés, certains dans une fusion de tous les instants, d'autres dans des proportions plus libertaires.
Cela n'a rien à voir avec la force du sentiment, comme pour la faim, la soif ou l'endurance, on n'a pas tous les mêmes seuils...

Et pour ce qui est des relations un peu tumultueuses, style "Je t'aime, moi non plus" ou "Cours après moi que je t'attrape...", qui fuit quoi ?...

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25 février 2010

"Terre en vue !"...

" Les désespérés sont les plus difficiles à supporter : c'est leur façon de se soulager."
Edward Franklin Albee

Le désespoir n'est pas une émotion négative à laquelle on peut remédier : le désespoir est outil de manipulation, conscient ou non, des autres et de la réalité n'ayant rien à voir avec le champ émotionnel.
En effet, le désespoir n'est jamais que l'expression formulée, l'opinion de celui qui le "ressent", et qui influence son état émotif sur sa perception de la réalité.

Quelquefois, l'effet "vase communicant" s'applique aux personnes "désespérées"...
Le fait de pouvoir évacuer l'accumulation de détails inadéquats qui fait de leur vie un enfer insoluble pour jusqu'à la fin du monde au moins, les soulagent temporairement...
C'est comme s'habituer à vivre avec une fuite d'eau dans la toiture : régulièrement il faut vider les seaux et les bassines. Avec l'habitude et la routine, on ne se rend même plus compte de la gêne, et qu'on peut vivre autrement...
Pour les réflexes acquis de fonctionnements comportementaux, c'est la même chose...

Il faut cependant, ne pas oublier de se protéger...
Comme on dit "les bonnes nouvelles se font attendre, alors que les mauvaises ont des ailes..."
Illustration qu'on peut reproduire sur la pensée : les pensées "négatives" font plus rapidement des dégâts que les positives ne produisent leur effet, soit que leur vitesse de propagation soit plus importante, soit que leur nombre étant supérieur, l'effet conducteur se fait plus vite...
Cela incite à la prudence, et à faire respecter la positivité de son environnement proche, en évitant autant que faire se peut, de se retrouver "déversoir" de la misère du monde et de l'humanité... sans obligation ou intérêt express.
Il y a des relations polluantes, qui alourdissent l'atmosphère, sans jamais aérer...

Faut avouer que des fois, c'est casse-pied, ces gens qui prennent plaisir à raconter, dans le menu, tous leurs petits malheurs, doutes et mauvais présages d'avenir, pour arriver toujours à la même pitoyable conclusion, qu'il n'y a pas d'espoir, qu'on vit comme des cons au milieu d'une bande d'incapables, et qu'on sait où on va tous...
On peut avoir envie de vivre sans cette lucidité particulière, ultra-aiguisée de la réalité, non ?...
Quand on ne peut pas y échapper, et que pris en otage dans la conversation, on se sent alors obligés pour ne pas rallonger le processus, de balancer des "Oui", des "Hum" et des "Peut-être" à tour de langue, pour espérer que cet instant nous atteigne le moins possible...

Au risque de passer pour peu familière de l'empathie, je pense qu'il faut savoir protéger ses plate-bandes et ne pas se laisser souiller, et finalement broyer, par des tas de problèmes et de réflexions qui ne nous appartiennent pas...
Chacun a le pouvoir de conduire sa vie selon l'état d'esprit qui lui convient. Il n'y a aucune obligation d'être heureux... ni malheureux... mais on a tous une responsabilité de vie, et de ce que cette vie fait rayonner autour d'elle...

Il est impossible de partager la migraine de quelqu'un qui se cogne la tête contre les murs pour qu'elle cesse...

... ...

23 février 2010

Dans un regard, dans un sourire...

" C'est parfois dans un regard, dans un sourire que sont cachés les mots qu'on n'a jamais su dire."
Yves Duteil

Il y a des dialogues qu'aucun scénariste n'écrira jamais...
Le langage "paraverbal" ne se transcrit pas... juste on le reçoit... comme une irruption sms qui s'affiche d'un bloc...

La parole n'est pas toujours aussi spontanée qu'on la voudrait. Parfois les mots trébuchent au passage de l'audible, refoulés avant même formation d'un son...
A d'autres moments, ce n'est pas le refoulement des mots, qui filtre par le regard ou le sourire, mais au contraire, ce sont l'imprécision des mots et leur incapacité à traduire avec suffisamment de finesse l'impact émotionnel du fait ou de la chose relatés, qui sont à l'origine de l'expression "paraverbale"...
Les débordements d'émotions, comme le refoulement, sont pareillement impliqués dans le langage paraverbal.

Le langage est chargé d'affectif en permanence, même à l'énoncé de phrases "neutres" : on parle avec ce que l'on est, à l'instant T et à l'endroit où l'on est...
Cet instant T, cet endroit-là déterminent (ou sont déterminés par ?) notre état d'esprit, d'émotion, de confort, et donc une partie de la personne que nous sommes à ce moment-là, toutes circonstances étant prises en compte...
Le langage ne peut jamais atteindre la finesse de l'expression de l'instant, nécessairement les expressions paraverbales jouent le rôle de compléments circonstanciels dans notre panoplie d'expression pour pallier à la déficience ou à l'inexistence des mots...

C'est sûr que comme "précisions", c'est pas toujours facile à décrypter, le "paraverbal"...
Interpréter les regards et les sourires, parfois on sent bien que ça ne peut pas se faire avec des mots, et que l'on ne peut en dégager qu'une impression... qui vaut son pesant de mots, comme eux, aussi ambiguë et imprécise... pièce de puzzle qui se construit et se dévoile...
Le langage paraverbal, c'est chacun le sien : il faut apprendre chaque personne...
C'est tout ce "paraverbal" qui fait notre unicité...

Et ces mots "qu'on n'a jamais su dire", quels sont-ils ?...
Et ces mots que vous n'avez jamais su dire, quels sont-ils ?...
Dans les sourires et les regards que peut-on décrypter vraiment ?...
Dans vos sourires et vos regards, qu'y cachez-vous vraiment ?...

... ...

Question subsidiaire :
A votre avis, il cache quoi mon petit bonhomme jaune ci-dessus, dans son regard et son sourire ?...
Hein ?...
Pas facile à traduire le "smiley paraverbal"...

12 février 2010

L'ennui ou le grain de sable qui coince...

" L'ennui dans ce monde, c'est que les idiots sont sûrs d'eux et les gens sensés plein de doutes."
Bertrand Russel

On en fait tous le constat : parfois il est inutile de discuter, et il faut laisser à chacun ses convictions, même quand elles interpellent, par leurs conclusions sans appel, à coup de scalpel, dans le fil du raisonnement tronqué d'avance par l'ignorance...
C'est un fait, le doute appartient à ceux qui y réfléchissent... pour les autres, une opinion tranchée est gage de vérité absolue, impossible à remettre en cause ou à contre argumenter...

Le doute n'est pas de tout repos et pas toujours bon conseiller, puisqu'il nous promène dans ses interrogations, de droite à gauche et de haut en bas sur l'échelle passerelle qui va de nos réflexions à nos actions...
Parfois on a de sacrés coups de vertiges, et on se cramponne à la rampe de certitudes, certes peut-être fallacieuses, mais qui ont au moins le mérite de nous permettre de nous raccrocher à quelque chose, quand tout vacille et tremble autour de nous...
Le truc, c'est qu'il faut aussi arriver à lâcher la rampe de sécurité, quand des accalmies nous permettent de reprendre le chemin dans de bonnes conditions météo et intellos...

Est-on congénitalement "idiot" ?... Le devient-on ?... Est-ce un état possiblement transitoire ?...
Qu'est-ce qu'être "sensé ?... Etre "sensé" peut-il donner un sens au monde et à soi-même ?...
Les gens "sensés" utilisent-ils tous leurs sens pour percevoir et comprendre le monde?...
Les "idiots" sont-ils alors des handicapés du "sens" ou des sens ?...
La double signification du mot "sens" ne conduit-elle pas à une confusion sur l'essence du mot "sensé" ?...
Et quel idiot pourrait bien reconnaître qu'il est idiot ?...
Les idiots ne peuvent-ils pas avoir des certitudes "sensées" bien que douteuses ?...
On ne saurait être sûr de quoi que ce soit...

Est-ce que la certitude met à l'abri de toutes les questions ?...
Les questions qu'on peut se poser, sont-elles toutes sensées ?...
N'y a-t-il pas une certaine coquetterie intellectuelle à se poser des questions existentielles, que de toute manière, on sait très bien, qu'on ne pourra pas les résoudre ?..
Est-ce plus idiot ou plus sensé, d'écarter de sa route certains doutes, qui ne peuvent mener à rien ?..
Je doute qu'une réponse sensée puisse être apportée à ce genre de questions idiotes...

Et l'ennui... porte aussi un double sens idiot, puisqu'il signifie à la fois le désœuvrement et le problème...
Un problème occupe généralement pas mal de temps qu'on pourrait passer oisif s'il ne venait à poindre son nez...
Les idiots aux opinions certaines tranchées dans le vif ennuient par leur incapacité à entrevoir autre chose, et posent le problème de l'évolution personnelle, pour laquelle chacun porte sa propre responsabilité. C'est en effet, en définitive, souvent par le doute qu'on progresse, la certitude n'appelant aucune remise en cause... même si le doute n'est parfois qu'une nouvelle émulsion d'une sauce qui a mal tournée la première fois, parce que pas assez aboutie... ou amalgamée...

Etre ou ne pas être... idiot... Etre ou ne pas être... sensé...
Etre ou ne pas naitre idiot... Etre ou paraitre sensé...
Autant de voies possibles, à vivre, expérimenter ou imaginer dans notre croisière autour de l'humain, sur les océans démontés et déchainés de la réflexion intellectuelle, ou par les déserts stériles et inhospitaliers de la bêtise humaine... avec aucune frontière précisément délimitée...

Qui vivra expérimentera... Qui saura n'ignorera plus...
Qui se posera des questions, nécessairement doutera..
.

... ...

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