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EMBARQUEMENT IMMEDIAT...
19 septembre 2010

Trouver son tout...

" Tu as tout en toi, mais il faut que tu y crois."
Daniel Desbiens

S'il n'y a qu'une chose que nous devrions nous obstiner à cultiver et à développer, c'est bien la confiance en soi... sans elle, point de foi ni de réalisation possible, sans elle on ne peut que se laisser pousser par le vent des évènements, sans jamais chercher à donner à la vie sa propre direction personnelle.
Pourtant, la confiance requiert parfois tellement de bâillons à poser sur nos doutes et nos interrogations, qu'on ne trouve pas le courage de faire le premier pas...

La confiance est notre moteur premier : à partir du moment où on la prend comme une évidence, le reste n'a plus aucune importance, comme un avis intime ou un jugement mûrement posé, la confiance en soi acquise ne s'incline devant aucun contradicteur, elle est capable de défier les plus impossibles conjectures quand on la sent, au fond de soi, s'élever plus haut que tous les problèmes ou contretemps auxquels on peut être exposés.
Le seul véritable problème est : comment la réapprivoiser quand elle s'est envolé bien loin de nos centres d'existence et d'espérance ?...

On peut tenter de trouver plein de sens à la vie, plein de raisons à penser et à agir comme on le fait, mais les deux seules choses qui comptent dans notre "ici et maintenant", cela ne peut être que de croire et d'aimer (cf Charles Nodier).
Si l'on ne croit pas un minimum au moins, à ce que l'on fait, dit ou pense, alors rien jamais ne peut avoir aucune utilité, et si l'on n'aime pas, alors rien ne se révèle lumineux et propice à la joie...
Croire et aimer nous mènera toujours plus loin que d'errer seul sur le chemin avec pour unique compagnie des doutes et des interrogations inutiles, qui freinent notre progression, sans jamais apporter aucune solution...

Qu'il est long toutefois le chemin de la reconquête de soi, parce qu'il exige autant de se tenir debout, bien droit, de façon à avoir la vue qui porte le plus loin possible, que de savoir plier aux bourrasques qui peuvent déséquilibrer si l'on n'y prend garde. La gymnastique est compliquée, mais l'enjeu est important : un régime d'un type nouveau pour perdre ses doutes en trop et enfin retrouver dans sa vie la vraie silhouette dans laquelle on se reconnait, et avec laquelle on se sent être ce qui nous correspond...
Le manque de confiance apporte un manque de satisfactions, car c'est la confiance qui nous donne le pouvoir de dire  sereinement, oui ou non, aux choix de vie qui nous conduiront à réaliser ou pas, ce que nous sommes...

C'est bien en nous que se trouvent à la fois nos meilleurs armes et nos pires ennemis, et le monde extérieur n'est qu'un témoin, à charge ou à décharge, qui observe passivement nos soubresauts dynamisants et nos rounds difficiles...
Sachons donner à ce public fidèle notre meilleur visage, pour récolter ce à quoi nous aspirons tous : un monde qui nous sourit et qui reste fidèle à nos envies...
La tâche peut parfois sembler rude, mais... quelle autre alternative y a-t-il ?...

... ...

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28 août 2010

Happy Birthday to Me...

" 40 ans,c'est l'âge amoureux des choses secrètes, silencieuses et intenses. L'âge intérieur, le goût de se replier."
Michèle Mailhot

Quarante ans... Déjà de quoi faire un petit bilan...
Vu qu'on n'sait jamais bien, pour combien de temps...
On va rester là... à empiler des bougies...
Sur des gâteaux qui semblent de plus en plus petits...
Où on n'arrive même plus à toutes les aligner...

Faut les regrouper par dizaines, pour symboliser les années...

On se souvient de plein de goûters d'anniversaire...
D'abord des nôtres... puis de ceux des autres... puis de ceux des nôtres...
On jalonne de bougies soufflées le temps qui passe...
Comme des petits cailloux blancs semés dans la vie pour prendre des repères...
Si jamais ça nous prenait, l'envie de vouloir refaire le chemin à l'envers...
Sait-on jamais... Des fois on a de bien drôles d'idées,
A force d'entendre dire, que dans la vie il faut toujours avancer...
Mais à part ça, de toute manière... qu'est-ce qu'on pourrait bien faire ?

Est-ce que quand on arrive en avance... on a le droit de repartir plus tôt ?...
Est-ce que l'exactitude, cette politesse des rois, donne des privilèges qui allègent ?...
Est-ce qu'on a un gage quand on on arrive en retard dès le départ ?...
Est-ce qu'un jour on arrive à être sûr de quelque chose ?...
Est-ce qu'on comprend un jour pourquoi on est arrivés là... ce jour précis, cette année-là ?...
On finit par s'y habituer à ces questions auxquelles on ne répondra jamais...
On s'habitue, on fait avec... parce que de toute façon, même si on savait...
Après tout, qu'est-ce que ça changerait ?...

Même sans connaitre les règles, on est bien obligés de jouer le jeu...
Des fois ça peut aider aussi de s'anesthésier un peu...
En utilisant la formule magique d'Emile le Bienheureux :
" Tous les jours à tous points de vue, je vais de mieux en mieux"...
Pourvu qu'on y croit...
C'est déjà ça...

.......

 

26 juillet 2010

Question de qualité ?...

" Un couple ne se mesure ni à son exclusivité sexuelle ni à ses aventures mais à sa qualité d'intimité. Deux corps et deux âmes vont-ils conserver à travers le temps le même plaisir à s'échanger, à se frôler, à se heurter et à se fondre ? "
Paule Salomon

Il y a des couples qui s'engagent en amour sans douter un seul instant, que le temps n'aura aucune prise sur l'intensité de leurs sentiments et la qualité de leurs échanges : sont-ils plus amoureux, plus optimistes ou plus fous que ceux qui prennent le temps de se trouver des réponses aux interrogations légitimes que la mouvance de la vie leur fait redouter ?...
Y a-t-il une réponse, un engagement meilleur que l'autre ?
Dans l'optique de la philosophie de l'instant, la question a-t-elle, elle-même, une raison de se poser ?
La philosophie de l'instant présent est-elle garante de pérennité ou obstacle à l'engagement durable ?
Peut-on jamais apporter une réponse à ce genre de question ?
L'amour entre deux êtres est-il à jamais un mystère de la vie ou une construction toujours en action ?

La qualité d'intimité est certainement un bon indice de durabilité d'un couple, dans la mesure où l'identité du couple, y compris l'identité sociale, repose sur ce partage en duo qui agit comme une force d'unité dans le plaisir comme dans la douleur. Cette intimité devient alors refuge protecteur et sécurisant, jardin d'un Eden secret et chaleureux, où chacun peut poser ses armures et ses armes et se sentir vivre en paix et en harmonie... toute une théorie dans laquelle le couple n'arrive pas toujours à tenir ses promesses...
Il y a l'idéal, l'idée qu'on s'en fait... et une réalité pas toujours facile à caler dessus...

Si le fait de tomber amoureux garde un côté assez mystérieux, aimer et s'engager dans une relation projetée en illimité sur le temps, relève d'une autre dimension. Il est en effet facile de se laisser entrainer et submerger dans le torrent d'émotions dues au choc amoureux, mais l'entretien au fil des années et des saisons d'un sentiment d'amour, ne peut pas se faire sans notre consentement ni sans notre entière participation...
L'élan amoureux n'est qu'un facteur pouvant déclencher l'amour, il ne suffit pas à lui seul à radicaliser un sentiment qui ne se questionnerait plus sur son évidence.

" Deux corps et deux âmes vont-ils conserver à travers le temps le même plaisir à s'échanger, à se frôler, à se heurter et à se fondre ? "
On ne peut apporter aucune réponse à cette question, mais se la poser est une saine précaution pour prendre conscience qu'il est de notre responsabilité que ces deux corps et ces deux âmes traversent les âges, et que sans attention continue à l'autre, à soi-même et à la relation ainsi obtenue en équation, chacun peut redevenir rapidement impersonnel et anonyme à l'autre, et s'éloigner du chemin envisagé en commun...

Il n'y a rien de plus beau, de plus rare et de plus recherché que cette intimité durablement partagée, mais force est de constater qu'en ces temps de crise identitaire généralisée, elle s'apparente de plus en plus à une recherche utopique...
Le nihilisme, l'aquoibonisme et le défaitisme auraient-ils semé le trouble jusque dans nos cœurs ?...

Nous ne savons jamais ce que demain nous réserve, mais il prend toujours racine dans un présent que nous pouvons en partie, maîtriser et orienter...

... ...

25 juillet 2010

Poser le problème...

" Ne laissez jamais un problème à résoudre devenir plus important qu'une personne à aimer."
Barbara Johnson

La confusion de certaines situations nous enlève parfois une partie de notre clarté d'esprit...
Tant que cela ne touche que l'aspect pratique de notre vie, sans empiéter sur le relationnel, c'est encore tolérable, mais lorsque les problèmes sont mal posés, cela peut induire des choix ou des orientations de réflexion, qui nous apportent encore plus de confusion...
Quand les évènements ou les circonstances nous contrarient, ou devant certaines impossibilités blessantes, on est parfois prêts à prendre des décisions un peu trop radicales, simplement parce que la réalité nous fait mal...
La praticité des raisonnements logiques et étayés d'arguments réfléchis ne fait aucun doute dans des situations vitales, cependant dans la vie quotidienne, il faut aussi savoir prendre en compte la dimension émotionnelle... et accepter de temps en temps de faire des concessions difficiles sur le moment, mais largement "remboursées" plus tard...

Sans les personnes que nous aimons et qui nous aiment, la vie aurait un prix bien modéré... L'émotionnel mène nos vies, qu'on l'accepte ou non... Et lorsque ce n'est pas le cas, on vit une vie bien pauvre...
Les choix à faire sont parfois "acceptables" sur l'instant, mais intolérables quand on les projette sur l'avenir... Quand un choix nous semble trop difficile à assumer dans ses conséquences, il importe de le remettre en question, et de poser le problème différemment. C'est la façon dont on pose le problème qui appelle ses solutions, : en sortant du contexte de l'instant, en imaginant la nouvelle réalité qu'une décision entrainera, on change de niveau de considération... et parfois son opinion première...

On rencontre beaucoup de gens dans une vie... pourtant, force est de constater que l'on a des relations privilégiées qu'avec un petit nombre. Les conjugaisons émotionnelles satisfaisantes sont donc un bien précieux et ne sont pas interchangeables : on ne décide pas à l'avance du degré d'épanouissement que nous procurerons les relations que l'on noue dans sa vie, aussi faut-il être attentif à ne pas gâcher ces interactions gratifiantes et bien agréables par des décisions prises à la légère...

" Aimer" fait partie de l'Etre, et non de l'Avoir...
On ne possède pas les gens que l'on aime, mais ils nous permettent d'être de façon beaucoup plus élargie, parce que l'ouverture relationnelle grandit nécessairement la personne que l'on est. On "n'a pas" des personnes dans notre vie, on est présents dans des relations...
En perdant ceux qui ont de l'importance à nos yeux, on perd une partie de soi : un être morcelé, amputé d'une part de ses émotions s'appauvrit... Le problème, c'est qu'on n'est pas toujours conscient à l'avance de cette importance...

Savoir aimer... est-ce que ça ne serait pas ça, finalement, que la vie tente de nous apprendre chaque jour ?...

......

24 juillet 2010

Scout toujours !...

" Personnellement, je suis toujours prêt à apprendre, bien que je n'aime pas toujours qu'on me donne des leçons !"
Winston Churchill

Que Churchill soit rassuré, nous sommes nombreux dans ce cas-là, le reconnaître c'est déjà faire une pas !...
On ne peut pas toujours non plus, sans broncher ni discuter ou argumenter, recevoir de l'autre l'évidence de notre erreur ou de notre ignorance : rester provisoirement sur sa position, la défendre... ne signifie pas obligatoirement que l'on refuse de considérer autre chose que son point de vue, mais simplement qu'on cherche un refuge pour reposer ses idées avant de les engager vers d'autres réflexions...
Si l'on ne défendait pas ses idées, ses actions, ses opinions, on n'avancerait pas beaucoup non plus... L'essentiel est de garder son esprit en mouvement : la précipitation garantit beaucoup moins l'aboutissement que la régularité de progression...

Et puis, tout dépend de la leçon à recevoir à la clé... et du donneur de leçon...
Il est des leçons plus faciles à apprendre que d'autres, et des pédagogies ludiques qui nous ravissent plus qu'elles ne nous pèsent...
Il y a souvent une connotation un peu péjorative dans l'expression "donner une leçon à quelqu'un", qui insiste plus sur la raison du donneur de leçon que sur le bénéfice de la leçon enseignée ou apprise, et c'est à la fois dommage et dommageable... parce que toutes les occasions d'évoluer devraient, au contraire, être valorisées plutôt que ressenties comme subies ou imposées...

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22 juillet 2010

Les N(é)oFriends...

" Dégage , j'ai déjà plein d'amis sur FaceBook ! "
Lu sur un Tee Shirt...

L'engouement pour les réseaux sociaux virtuels est une véritable révolution, les gens se sont pris au jeu de cette nouvelle donne relationnelle... même si le mot de "relation" peut y paraitre un peu vide parfois...

En effet, quand on y surfe en touriste, et qu'on visite les profils en détail, il y a un côté voyeuriste/exhibitioniste indéniable : nombreux sont ceux qui y exposent une vie, un cercle d'amis et des humeurs sans censure ni pudeur, et comptabilisent plus "d'amis" qu'ils ne pourraient en rencontrer en une vie...
"Veux-tu être mon ami ?" est la formule consacrée sur Facebook pour entrer en relation avec une personne, de connaissance ou totalement inconnue... sous-entendant ainsi, que toute relation débouche sur une amitié.

Quel est donc le sens de ce mot "ami" ?...

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19 juillet 2010

L'instinct d'aimer ?...

" La fidélité, c'est quand l'amour est plus fort que l'instinct."
Paul Carvel

L'instinct relève de la nature par opposition à la culture, et englobe tous les comportements innés par opposition à ceux que l'on acquiert par imprégnation. On fait parfois le raccourci de rapprocher nos instincts de la part animale qui fait partie aussi de chaque être humain, mais on ne peut pas toujours invoquer l'instinct pour expliquer ou excuser nos comportements un peu "primaires"...

Par fidélité conjugale, on sous-entend la plupart du temps la fidélité sexuelle, or selon un sondage Sofres, "pour les français la fidélité est la seconde attitude d'un couple pour sa réussite, après le dialogue et devant « l'engagement pour le meilleur et pour le pire"... L'amour partagé entre deux personnes s'engageant dans un couple s'appuie donc d'abord sur une confiance, un partage et une entraide...

La fidélité, ce n'est pas quand l'amour est plus fort que l'instinct, parce que l'instinct pousse aussi beaucoup d'espèces animales à la recherche d'un compagnonnage de vie exclusif... et en cela, l'homme ne se distingue donc guère...
Les raisons de la fidélité ne sont pas toujours attribuables à une quelconque réflexion qui nous éloignerait de nos instincts pulsionnels, mais plutôt dans le contexte d'un engagement pris qu'il nous plait de respecter... ou pas...

Si "Le cœur a ses raisons que la raison ignore" (Pascal), la fidélité, elle, a ses raisons que l'amour reconnait...
Il est rare de rencontrer l'infidélité conjugale là où les cœurs battent à l'unisson, l'état amoureux opérant une sorte de reprogrammation du cerveau qui enceint les intéressés dans une sorte de bulle protectrice hors du monde...
Cet état, étudié par les neurobiologistes, est cependant évalué à une durée de trois ans (cf travaux de Lucy Vincent), alors même qu'au-delà de cette période "idyllique", la fidélité conjugale perdure chez plus de 70% des couples : les raisons de la fidélité ne sont donc ni liées à l'instinct, ni à une programmation du cerveau...

Il semble néanmoins impossible de déterminer si l'être humain est par nature monogame ou polygame, parce qu'on peut manipuler les données et les chiffres comme on veut pour leur faire dire ce que l'on a envie de prouver...
Les faits sont, qu'il y a une sécrétion d'endorphines plus importante quand on est en état de plaisir et notamment quand on se trouve dans l'état amoureux, que culturellement la fidélité conjugale est communément admise, et que celle-ci est aussi la base de la plupart des couples qui ne se séparent pas... mais on ne peut en tirer aucune conclusion universelle...
Qui plus est, on constate de grandes différences dans la façon d'appréhender la fidélité conjugale suivant le genre, les hommes étant souvent plus sujets à l'écoute d'un instinct phys(iolog)ique que les femmes... quoique les évolutions récentes de la société en matière de comportements sexuels commencent à mettre hommes et femmes sur un terrain d'égalité à ce niveau...

La fidélité ne peut ni se réclamer ni se garantir, elle est don de soi, non pas à l'autre, mais bien à soi-même dans l'engagement que l'on prend individuellement et égoïstement à l'égard d'un(e) partenaire librement choisi(e), par un instinct d'aimer qui nous fait penser que l'élu(e) de son choix est la moitié évidente qui nous fait éprouver un sentiment de "complétude" tel, que nos sens, nos sentiments et nos raisonnements s'harmonisent et se suffisent ...
Et tout le reste est débat philosophique...

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10 juillet 2010

Je vous trouve très beau...

" La beauté est relative. Le plaisir, la joie ou la douleur même, illuminent le visage et lui donnent un genre de beauté qui vient de l'intérieur."
Mireille Maurice

L'histoire de la beauté intérieure fait toujours sourire quand on cherche dans les disgrâces de quelqu'un ce qui peut le rendre "aimable" (capacité à être aimer) aux yeux de ses admirateurs... pourtant cette histoire n'est pas une légende : au-delà de la beauté plastique, éphémère et hasardeuse, se trouve la vraie beauté, celle qui éveille la sensualité émotionnelle...

Ce qui fait la beauté des choses et des personnes n'a finalement que peu à voir avec les sens physiques, c'est la force d'émotions ressenties et la capacité à nous émerveiller qui leur confèrent leur attractivité.
L'expérience a été faite il y a longtemps déjà : on a tenté de composer le visage de l'absolue beauté, en assemblant ensemble la bouche reconnue comme la plus parfaite, les yeux, la forme du visage, etc... tout cela dans un cadre de stricte symétrie. On a ainsi établi un portrait robot idyllique de perfection.
Le résultat ?... Le résultat fut au final un portrait insipide, dénué de tout charme et de toute attraction.
Pourquoi ?... Parce que ce qui fait la beauté et le charme des personnes ne tient pas qu'à leurs mensurations ou au grain de leur peau. Ce qui rend les gens attirants et rayonnants, c'est la vie qui les habite, les émotions qu'ils ressentent et dégagent.

Evidemment, nous avons tous des idéaux de beauté plastique inscrits dans nos inconscients, et il est certain que notre aspect extérieur influence nos vies puisque la vue est un de nos sens dominants, mais la beauté physique n'est pas un critère suffisant pour être "une belle personne" : la beauté est bien plus qu'un joli minois sur un corps de rêve...
N'avez-vous jamais remarqué, comment on éprouve le charme de ceux que l'on aime, qu'ils soient ou non, plastiquement avantagés ?... Le charme est bien supérieur à la beauté plastique, parce qu'il témoigne de quelque chose d'insaisissable au premier coup d'œil, qu'on ne peut pas expliquer mais qui, incontestablement, agit...

Le charme, plus que la beauté physique, utilise les canaux de notre imagination et nous atteint inconsciemment quand il rencontre des émotions et/ou des valeurs qui trouvent un écho en nous.
Le charme ne séduit pas directement nos yeux par le titillement de nos perceptions, mais fait naitre une admiration que nous ne savons pas toujours expliquer ou verbaliser.
Le charme nous conquiert plus encore qu'on ne l'admire, comme quelque chose d'extérieur qui s'engouffre en nous, là où la beauté nait de nos idéaux intimes reconnus soudain dans notre monde extérieur. (Notons au passage la synonymie des mots "charme" et "sortilège")

On peut remodeler sa silhouette, on peut affiner ses techniques de séduction, mais le charme... ne s'apprivoise pas : sorte de charisme de la beauté, on ne peut pas feindre d'en avoir lorsqu'on est démuni, de la même manière que l'on ne peut pas faire taire celui que l'on détient naturellement...
La contrefaçon de charme est impossible...

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9 juillet 2010

Le plaisir de la lecture ?...

" Chaque femme est un roman. "
Alexandre Jardin

... constat d'évidence pour un écrivain...

Peut-être bien oui, que chaque femme est un roman qui ne s'écrit et ne reste en vie à l'abri de la poussière du temps, que parce qu'un homme s'y plonge, l'effleure ou le feuillette...

Les femmes ont le sens du superflu et du superficiel, de l'impromptu et de l'intemporel, de l'imprévu parfois en crise avec le réel... et déclinent leurs vies sur le mode de leurs envies bien plus que leurs mâles compagnons attachés à un pragmatisme logique et à une réalité pratique de la vie, des choses et souvent même des sentiments...
Les femmes ont ce goût de l'inédit apte à défier toutes les prévisions et les paris sur le futur, souvent perçu comme déroutant ou déstabilisant, car elles y arborent des évidences très particulières et personnelles à chacune, sans mesurer l'impact que leurs décisions et indécisions peuvent engendrer...

On a beau changer les codes, les dogmes et les modalités de fonctionnement de la société, résolument, les femmes semblent rester un grand mystère pour les hommes qui les côtoient...
Et ce constat est, en miroir, un grand point d'interrogation pour les femmes... qui évoluent en toute simplicité sur le cours de leurs contradictions et de leurs ambiguïtés.
L'évidence des choses reste toujours conditionnelle au regard qu'on y appose...

Hommes et femmes semblent vivre dans des mondes parallèles, qui se juxtaposent ou se superposent, sans qu'aucun ne sache vraiment s'il existe un véritable "monde réel" dont il faudrait tenir compte.
Les arguments des uns comme des autres en faveur de leurs cadres de référence ont la même force d'évidence et de logique : il n'y a ni torts ni raisons pour leur indiquer un horizon qui les pousserait à reconnaitre la possibilité d'une unisson tant existentielle que conceptuelle...

Et si chaque femme est un roman, nul ne sait, pas même elle, où se situe l'autobiographie et où la fiction prend le relai...
Mais toute œuvre littéraire dégage toujours ce double sens : celui que l'auteur lui confère en substance, et celui que le lecteur lui donnera : tout le plaisir de la lecture reste dans la liberté infinie d'y trouver ce que l'on a envie d'y projeter...

... ...

21 juin 2010

On ne sait jamais pourquoi...

" On ne sait jamais pourquoi on tombe amoureux de quelqu'un ; c'est même à cela que l'on reconnaît qu'on aime."
Francis de Croisset

On a toujours mille bonnes raisons d'aimer les personnes que l'on aime, mais savoir pourquoi une personne fait cette différence est difficile à expliquer...
L'amour est une surprise de la vie, qui nous ouvre d'un coup le cœur sans qu'on l'ait entendu arriver, qui s'immisce autant dans notre tête que dans notre corps, et qui semble se nourrir et s'auto-suffire de tendresse et de sourires, en neutralisant le temps autour d'un éternel instant qui se renouvelle...

On ne sait jamais pourquoi on tombe amoureux de quelqu'un, et c'est peut-être tant que ce mystère perdure, que l'amour continue de grandir sans mesure...
On sait qu'on aime quelqu'un, parce qu'on se sent bien en sa présence, et que son absence nous donne le sentiment d'être comme incomplet...
Tomber amoureux, serait-ce alors, éprouver le pressentiment de cette "complétude", de manière totalement irrationnelle, mais pourtant réelle ?...

Tomber amoureux, finalement, c'est un peu comme un beau tour de magie : on sait bien qu'il y a un "truc", un truc qu'on ne comprend pas, mais on s'en fiche complètement, parce que ça fait partie de la magie, de ne pas savoir... et de ne pas chercher à savoir...
On y retrouve le plaisir naïf et enfantin, de s'en remettre en confiance aux mains et aux caresses du destin, dans un écrin passionné protégé du lendemain, par les mots et les gestes du quotidien que l'on ressent comme transfigurés...

Certains redoutent de tomber amoureux, craignant de se perdre à aimer sans raison, et rejettent l'idée d'aimer, par peur...
par peur de s'y laisser affaiblir ou dévorer... par peur d'y souffrir à en presque mourir... par peur de s'y déshabiller l'âme jusqu'à l'impudeur... par peur d'eux-mêmes plus que de l'autre en réalité...
Comme tout en ce monde, l'amour est duel... plaisir et douleur s'y mêlent, comme l'ombre et la lumière, comme le silence et le bruit, comme le soleil et la pluie...
En grandissant, on apprend à apprivoiser l'ombre, à supporter le bruit et à affronter les intempéries, on apprend la vie dans sa globalité...
L'amour fait de même... quand on lui donne le temps de grandir et de se construire...

On ne sait peut-être jamais pourquoi on aime, mais c'est tellement bon qu'on oublie ainsi la raison et la rationalité, pour s'adonner sans chercher d'explication au bonheur d'être, d'aimer et d'être aimé, qu'il est essentiel de ne pas tenter de percer le secret des cœurs qui se trouvent...

Qu'est-ce qui est le plus important : SAVOIR pourquoi l'on aime ?... Ou bien... AIMER même sans savoir pourquoi ?...

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