Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
EMBARQUEMENT IMMEDIAT...
31 mai 2010

Planning en cours...

" Chaque fois que vous pensez à quelque chose, vous planifiez...
Quand vous vous inquiétez, vous planifiez.
Quand vous appréciez ce que vous avez, vous planifiez.
Qu'êtes-vous présentement en train de planifier ?
"
Abraham Hicks

L'espace de nos pensées est ce que nous avons de plus intime... On peut grâce à toutes sortes d'appareils, étudier l'activité cérébrale, mais en aucun cas, on ne peut percer le secret de nos pensées.
Ainsi, nous croyons que ce que nous pensons, ne regarde que nous, et n'a pas d'incidence directe sur le monde, sur notre vie et sur les gens qui nous entourent.
Mais c'est une erreur !... Nos pensées ne "regardent" pas que nous : elles agissent sur nous !...

La réalité n'est pas aussi tangible que nous le pensons, elle dépend toujours de l'angle sous laquelle on l'évalue, et de ce qu'on extrapole de ce que l'on en perçoit pour l'avenir.
Le schéma classique fait fonctionner notre pensée depuis la réalité vers une projection de sa possible évolution en envisageant une ou plusieurs hypothèses. Or, si l'on veut vraiment conduire sa réalité et ses pensées, il faut inverser cette logique, et partir de ses souhaits et de ses rêves pour penser la réalité comme on souhaiterait l'éprouver...

Quand nos pensées sont douces et agréables, quand nous sommes apaisés et confiants, nous dégageons une sérénité qui amortit les petites rugosités et contrariétés du quotidien.
Au contraire, quand nous nourrissons des pensées angoissées et anxieuses, nous fonctionnons alors comme un aimant, une pompe à s'attirer les ennuis et catastrophes qu'on s'est annoncés en son for intérieur.
Ce sont les bases de la pensée créatrice : nous recevons ce que nous concevons !...

Tout le monde connait ce proverbe : "La chance sourit aux audacieux"...
L'explication de sa validité est simple : l'audace, c'est oser aller au-delà des schémas classiques, bien-pensants ou conventionnels, parce qu'on pense que cela peut nous amener plus près de nos buts ou de nos envies...
Il ne s'agit de rien d'autre que d'un acte concret de pensée créatrice abouti : celui qui ose, a d'abord pensé et décidé que son approche avait toutes les chances d'aboutir au résultat nécessairement heureux ou positif qu'il a imaginé, c'est pourquoi il passe à l'acte...

Penser n'est pas un acte anodin, insipide, qui n'engage à rien : penser, c'est organiser ses perceptions et ses intuitions. Penser est une part de l'action, généralement en amont de la  réalisation : c'est de la qualité de la pensée que dépend la qualité de l'action...

Nous pratiquons tous la pensée créatrice, alors autant la maitriser et l'orienter vers nos rêves plutôt que vers nos craintes...

... ...

Publicité
Publicité
27 mai 2010

L'énergie vitale...

" Tu projettes ton énergie vitale quand tu te sens bien et quand tu aimes, tu te rétractes vers le centre de ton corps quand tu as peur."
Wilhelm Reich

D'emblée, nous sommes attirés par des visages souriants et/ou sereins, et évitons ceux qui sont torturés et/ou haineux, comme par réflexe de protection.
L'évidence de ce constat s'explique aisément par la théorie de l'aura, que malheureusement peu arrivent à percevoir concrètement, mais que tous nous percevons intuitivement, c'est ce que Reich appelle "l'énergie vitale".

Nous en avons tous fait l'expérience, nous sommes dans un état d'ouverture aux autres quand nous nous sentons bien, mais que les vents viennent à tourner, et que la peur, l'angoisse ou toutes sortes de sentiments et d'émotions négatives prennent le contrôle de notre mental, et nous nous enfermons dans une sorte de prison intérieure invisible, mais pourtant perceptible sensitivement.
Tant que cette douleur, cette peur ou cette angoisse, qui nous habite n'est pas expulsée, aucune sérénité ne peut être trouvée : on est comme "squatté" par quelque chose qui nous dépasse, et momifie notre rayonnement.
Notre fonctionnement devient bancal, les plateaux de notre balance intérieure étant inéquitablement chargés.

Nous ne sommes pas toujours responsables des évènements de vie qui nous affectent, mais nous sommes responsables de nos réactions et de nos émotions face à ces circonstances. Il en va de notre santé morale et mentale, de toujours chercher à (re)créer de la sérénité dans nos vies, quel qu'en soit le prix à payer ou le combat à mener, et de ne pas s'abandonner à la facilité du syndrome de la victime, qui nous déresponsabilise de cette tâche qui nous incombe.

Quand le physique souffre, le mental absorbe sa part aussi, nécessairement. Si l'on peut laisser parfois le soin de rétablir le bon fonctionnement physique de notre être à la médecine, nous ne pouvons, en revanche, compter sur personne pour redonner sa vigueur au mental : notre alchimie intérieure est unique et complexe, nous seuls pouvons en assurer le contrôle et la réparation en cas de pépin moral...

... ...

20 mai 2010

Pensées quadriformes...

" Il n'utilisait que des cahiers quadrillés pour que ses mots ne s'échappent pas."
Denis Langlois

Peut-être certains l'auront-ils remarqué, j'ai un peu déserté ces pages, où j'ai, depuis pas mal de temps, l'habitude de planter quotidiennement mes images...
J'ai l'impression de fonctionner sur le mode de la pensée quadrillée à la façon du héros de Denis Langlois : rien n'en filtre au dehors, emprisonnées qu'elles sont dans une fatigue chronique, qui ne me laisse guère de loisir pour jouer avec la dialectique ou la rhétorique...
On a tous des accidents de parcours, qui changent, sans qu'on n'ait pu le prévoir, nos prévisions de paysages, et qui nous font faire des détours...

Tout n'est toujours cependant, que passage... et les nuages passent au-dessus de nos têtes comme en dedans, dès qu'un vent plus favorable ou plus vigoureux se lève... comme un grand ménage, qui ôte toute trace, et qui fait que le temps, à nouveau, passe...

On ne sait pas toujours comment déjouer les météos capricieuses : on peut toujours ramer en attendant que le vent se lève, pour nous pousser à nouveau vers nos horizons de destinée... mais quand la fatigue gagne du terrain sur le mental comme sur le physique, parfois on préfère rester sur place en attendant des heures plus clémentes, même si l'on sait bien que ça ralentit le voyage si on reste sur place...

Tout ça pour dire que, pour l'instant, je suis en escale avant nouvel embarquement... retenue dans des embouteillages invisibles qui m'empêchent d'accéder au terminal de mes mots, même si, sans conteste, les lester me ferait cheminer plus léger...
Mais ils ne resteront pas emprisonnés comme ça pour toujours...
Le temps qui se radoucit et le ciel qui s'éclaircit me laisse penser que la grisaille fera bientôt partie d'un temps révolu...

En attendant, je passe quand même ici de temps en temps, je relève les compteurs, je note les présents... et les absents... Et j'attends avec impatience de retrouver cette forme d'antan, qui me fait semer des mots aux quatre vents...

Et puis... comme dit Emile : "Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux..."

... ...

 

29 avril 2010

Au centre du monde...

" On ne peut vraiment aimer que lorsqu'on n'a plus besoin d'être aimé."
Arnaud Desjardins

Nombreux sont ceux qui placent la recherche de l'amour en position centrale dans leur vie, comme si cela pouvait être un but en soi, et que l'amour résoudrait tous les problèmes que jusque-là ils n'ont pas su vaincre...
La recherche de l'amour est rarement une recherche de quelqu'un à aimer, mais bien la recherche de quelqu'un qui nous aime...
Seulement, le raisonnement est erroné, car c'est bien quand on a réussi à s'aimer soi-même, à se sentir suffisamment "aimable", qu'on peut délivrer sans condition ni restriction de l'amour aux autres.
C'est un peu comme quand on vient de faire le plein d'essence, le nombre de stations service sur notre chemin nous importe peu et l'on n'y prête guère attention, puisque de toute façon on sait qu'on possède  suffisamment de carburant pour avancer... par contre, on peut s'arrêter sur le bord de la route, et dépanner ceux qui moins prévoyants ou chanceux, peuvent en avoir besoin...
L'image est rude, mais l'amour fonctionne un peu selon la même logique : on ne peut en donner vraiment que lorsqu'on en possède suffisamment pour soi-même... ou que l'on sent que le partage ne provoquera l'allumage d'aucun voyant d'alarme...

Toutefois cependant, c'est par l'amour reçu qu'on apprend à s'aimer... ou à en douter, et toutes les rencontres de notre vie n'ont d'autres buts, que de nous faire progresser vers ce point de force et d'équilibre, qui consiste à trouver en nous-mêmes notre propre centre de gravité, sans plus avoir besoin que d'autres nous maintiennent dans l'axe, à la force de leurs sentiments ou de leurs bras...
C'est bien en ce sens qu'on prend pour acquis qu'aimer est plus fort que d'être aimé...

Quand on n'a plus à rechercher sa propre reconnaissance par le biais de l'amour et l'approbation que l'on reçoit ou non, on devient libre de soi et de ses choix : on n'a plus besoin du jugement de valeur nécessairement partial que d'autres nous attribuent selon leurs propres critères.
Savoir ce que l'on vaut, sans se surestimer ni se sous estimer, permet de négocier sa place aux jeux de l'amour sur un mode fair-play, sans chercher ni à illusionner ni à mentir, mais d'y être entier sans personnalité de façade ni faux fuyants...
La vérité de l'amour repose toujours sur la sincérité de ceux qui s'y engagent
...

On ne peut aimer vraiment, que lorsqu'on est prêt à recevoir sans se sentir redevable, sans culpabilité... Trop souvent l'amour donné se pose en percepteur, et réclame à l'identique ce qu'il croit dispenser, là où manifestement de savants calculs d'apothicaire faussent toute spontanéité du cœur...
L'amour qui donne en présentant son cœur à une main, et la note dans l'autre, n'est que marchandage de sentiments négociés, et ne conduit jamais à une fin de conte de fées...
Aimer est si naturel pour qui n'en attend que la douceur de l'instant...

Notre besoin d'aimer et d'être aimé sont comme les deux plateaux d'une balance, qui ne s'équilibrent que lorsqu'on a trouvé, en soi, la place et l'espace pour accepter qui l'on est, et qu'on ne s'effraie plus de nos propres reflets sur le miroir du monde...

... ...

13 avril 2010

Colin maillard?...

" Avoir la foi, c'est monter la première marche même quand on ne voit pas tout l'escalier."
Martin Luther King

Si on devait toujours attendre que toutes les conditions soient réunies pour atteindre notre objectif avec certitude, on n'avancerait pas beaucoup... On est bien obligés de prendre le risque de la confiance si on ne veut pas stationner ad vitam aeternam au même endroit.

Avoir la foi, c'est croire au-delà de la rationalité, c'est s'ancrer dans une confiance qui ne demande aucune démonstration d'existence pour se ressentir présente. Cette confiance relève plus de l'intuition que de l'intellectualisation, c'est un lâcher prise sur toute tentative de raisonnement. Ce lâcher prise permet alors de dépasser nos croyances limitantes, et nous fait mettre un pas devant l'autre pour gravir notre montagne, et peu importe à quelle altitude se trouve le sommet... et que la météo nous permette de le deviner ou pas...

Ce lâcher prise nous donne une puissance d'action bien plus grande que le passage en revue de toutes les hypothèses envisageables et possibles, puisqu'il nous permet de mobiliser et de canaliser toute notre énergie sur chaque pas en direction de l'objectif, plutôt que de parcelliser notre capacité d'action en fonction des scénarios qui nous semblent les plus probables... et quand on connait le pouvoir de la suggestion et de la pensée créatrice, il semble évident qu'il n'y a pas d'autre voie d'accès à ses rêves que cette confiance même si elle peut sembler naïve de prime abord...

... ...

Publicité
Publicité
11 avril 2010

La dictature rassurante...

" Dès l'instant où vous aurez foi en vous-même, vous saurez comment vivre."
Johann Wolfgang von Goethe

Partant du constat que nous sommes tous uniques et différents, nous ne pouvons trouver que seuls le chemin qu'il nous convient d'emprunter et de parcourir pour nous sentir être ce que l'on est. Ainsi aussi bien attentionnées que puissent être toutes les recommandations auxquelles nous sommes exposés, nous ne pouvons faire confiance qu'à nos propres convictions pour progresser vers notre phare...

 

7 avril 2010

L'éternité hésitante ?...

" Un amour qui n'a pas le sentiment d'être éternel n'a jamais commencé."
André Frossard

On ne peut pas aimer sans sortir de la temporalité, et qui ressent de l'amour, ressent d'abord une intensité avant d'en formuler une finalité... Si l'on envisageait l'amour à durée déterminée, bien peu oseraient s'y jeter en entier : c'est parce qu'on sort de tout compte à rebours qu'on peut s'y engager.
Les doutes qu'on peut éprouver au départ, sont surtout un refus de notre part, de se laisser submerger par un état qui nous met hors contrôle, et dont on appréhende de devoir en sortir sans que la décision soit issue de nos propres désirs...mais si l'on passe l'obstacle de l'incertitude de l'éternité, et qu'on décide que les hésitations du futur pèsent moins lourd dans la balance que le bien-être que l'on ressent, les doutes deviennent des compagnons de route qui ne nous accompagnent plus que de loin...
Après tout, de quoi est-on vraiment sûr à cent pour cent dans cette vie qui est la nôtre ?...

Bien peu de choses nous procurent à ce point, ce sentiment d'être hors du temps, que l'amour nous permet d'expérimenter... Tous ceux qui ont un jour, laissé grande ouverte la voie d'accès à leur cœur, savent de quoi je parle : ces moments que l'on partage, sur un petit nuage, loin des bourrasques existentielles, dans lesquels on oublie le chrono perpétuel sur nos jours et nos nuits, nous ouvrent les portes d'un petit paradis de vie qu'on aurait bien tort de se refuser...
Cette sensation d'intemporalité nous donne évidemment un goût d'éternité, puisque l'éternité n'est pas un concept humainement imaginable : on ne peut pas imaginer l'éternité sur une longueur de temps, mais bien sur une absence de comptabilité temporelle qui va de tout de suite à toujours, sur une déclinaison infinie et indéfinissable...

Envisager l'amour sans éternité, c'est comme commander un menu au restaurant en sachant qu'on n'aura pas le temps d'attendre qu'on nous l'apporte : on s'en fait une joie, on s'en fait une idée, mais on ne peut pas y mettre tout l'appétit qu'on y aurait si on savait qu'on allait s'en régaler... puisqu'on partira à l'apéritif ou juste après l'entrée...
Quand on sait d'avance qu'on ne peut qu'enclencher un processus, sans pouvoir assister à son développement, nécessairement on y est moins impliqués... On s'implique dans ce que l'on fait à la mesure de ce qu'on pense en retirer : en expériences, en avantages ou en connaissances...

Les chemins de l'amour sont imprévisibles, mais relèvent tout de même d'une décision. Aussi "inévitables" que puissent paraitre être certaines histoires, elles relèvent toujours, à la base, d'une décision : on a toujours le choix d'aimer ou de refouler les sentiments que l'on ressent.
Il n'y a jamais de choix meilleur ou pire, mais il y a toujours un choix.
Choisir d'aimer, c'est d'abord faire un choix de l'instant que l'on veut partager et prolonger... et c'est uniquement par réflexe de protection qu'on évite parfois d'envisager son éternité...

Mais si on choisit d'aimer vraiment, on finit par baisser la garde, et les considérations temporelles ou temporaires, deviennent des considérations subsidiaires, dont on n'a que faire... c'est en projetant une durée qu'on s'éloigne de l'éternité, mais quand on ne projette rien, on rentre de fait dans l'éternité... puisqu'on ne voit aucune limite...
Aimer, c'est avant tout se dire que c'est possible... que tout est possible... à condition de le vouloir...

... ...

5 avril 2010

Compteurs remis à zéro...

" C'est quand même toujours neuf l'amour..."
Christian Osler

Malgré ce que l'on est parfois amenés à penser à la suite d'une expérience éprouvante et décevante, chaque nouvelle histoire se rebâtit à neuf, sur de nouvelles fondations et avec de nouvelles briques, sauf à chercher à revivre la même voie sans issue bien sûr...
A chaque histoire on revit la découverte, le ravissement et la joie simple du partage... à condition de lâcher prise sur ses souvenirs et ses à priori : il suffit de vouloir se laisser conquérir et envahir simplement sans lutter ni présager de rien.
L'amour n'engage jamais à rien d'autre qu'au bonheur d'aimer et de se sentir aimé : on ne vit pas l'amour pour son avenir ou son devenir, on ne peut l'apprécier qu'en tant que présent...

Présent, oui... il faut être présent à sa vie dans l'instant et dans l'acceptation pour prendre l'amour comme un cadeau, et non comme un but ou une fin : on ne prévoit jamais ni le lieu ni le moment ni même la personne, qui saura servir de catalyseur à toute la force de sentiment que l'on abrite en soi, sans pouvoir la mesurer ni la ressentir hors expérimentation...
L'amour possède son propre champ de force et de réaction que l'on ne peut mesurer sur aucune échelle de valeur : chacun ses grades et ses niveaux d'émotions et d'engagement...
Bien que l'amour ait toujours fait couler beaucoup d'encre, c'est souvent sur ses douleurs que les mots se répandent, alors qu'il est source de vie, de joie et d'intensité positives avant tout... et ce que l'on regrette d'un amour qui nous déçoit, n'est jamais l'amour en lui-même, mais l'appréciation erronée qu'on a eu de sa durée de vie ou de sa faculté à pouvoir le porter...

" ça ne se regrette pas l'amour..." (Christian Osler)
Non, l'amour vrai, ça ne se regrette jamais, et peu importe le temps qu'il dure, même si c'est sûr, on a toujours envie de le conjuguer au futur pur, sans conditionnel ni antériorité... c'est déjà bien beau de pouvoir en expérimenter le présent, et de se sentir bien dedans...
L'expérience des temps de conjugaison nous apprennnent au fur et à mesure, que les temps du passé sont des fardeaux à dompter bien plus compliqués que l'indicatif du présent : là où le cœur indique ses préférences est le temps le plus facile et le plus agréable, ne tombons pas dans le piège de vouloir maîtriser tous les temps passés et à venir...
Aimer est un verbe tout simple, sans traitrise ni piège, pour qui veut aborder chaque nouveau tandem comme un verbe de premier groupe à chaque fois... c'est dans nos suspicions d'irrégularités que naissent les plus grosses fautes, avec un peu d'attention et d'intuition, on arrive parfaitement à s'en faire un allié reposant, dont la douceur est propice à nous combler...

Il n'y a pas d'amour "d'occasion", même si l'occasion peut faire le larron... pas d'amour "deuxième main', même pour un cœur déjà expérimenté : chaque histoire est un nouveau départ, un nouveau scénario, où le seul rôle qu'on peut jouer est face à soi d'abord...
On ne peut avoir aucune crainte à aimer quand on sait que l'amour n'engage à rien... rien d'autre qu'à accepter de vivre cette alchimie magique, qui réunit par on ne sait quelle force de destinée deux êtres par ailleurs souvent très différents, dans un voyage intérieur mutualisé dans un partage d'instants qui se succèdent... jusqu'au bout d'un calendrier de vie, dont on ignore juste s'il est perpétuel ou civil...

Définitivement... je suis contre le regret : chaque histoire est une trajectoire personnelle vécue à deux, qui nous fait néanmoins avancer chacun sur son propre chemin... fifty-fifty...

... ...

28 mars 2010

En mains propres...

" Je voudrais bien être la lettre d'amour que j'envoie ce matin à celle que j'aime."
Félix Leclerc

Les lettres d'amour transportent, avec elles, tous les mots que l'absence ne peut entendre...
Timbrées à l'émotion, elles se glissent en boîte, et partent pourtant seules, porter leur bonne parole... pendant que nous restons là, vidés des mots dont la réalité qui nous habite, se ressent parfois douloureuse, cruelle ou injuste...
On n'écrit guère de lettre d'amour à ceux qui partagent notre quotidien...
A tort certainement d'ailleurs...

J'ai imaginé que je faisais le voyage, tapie au fond de l'enveloppe, et voilà ce que j'ai entendu...

"J'aimerais bien être la lettre d'amour que je t'envoie ce matin... et me retrouver là, au creux de tes mains, prête à m'ouvrir à toutes tes interrogations... Je voudrais bien être celle-ci, sur laquelle ton regard se portera, et à laquelle sûrement... tu souriras...
Je sentirai, à la course de tes yeux, les battements de ton cœur tout contre mes mots, et à ton tempo de lecteur, ton plaisir de ressentir à ton égard les douceurs de ma plume, quand elle a envie de caresser bien plus qu'un vélin...
J'y ai glissé tous les mots que j'avais au bout de mes doigts... faute de pouvoir faire glisser mes doigts sur toi jusqu'au bout de mes envies...

Il y a toujours comme une sorte d'impudeur à écrire, à graver en couleur sur support recyclé, ses sentiments présents, livrés à l'intemporalité de l'écrit, qui survivent ainsi à l'instant bien plus que la parole ne le peut faire...
Souvent mes mots se taisent, souvent mes mots se retiennent...
Et pour une fois qu'ils se libèrent, je ne serai pas là pour les accompagner ?...
Oh, je voudrais être cette lettre, et porter de concert avec elle, la petite musique de mon cœur, que j'ai transposée en prose mineure, pour que tes yeux en la déchiffrant, perçoivent le rythme de mes sentiments... comme une valse d'amour qui martèle de ses basses, les trois temps de chaque mesure, sur ces trois syllabes qui te murmurent : je t'aime...

Faut-il que je t'aime, pour te livrer ainsi, tout le bruit de fond de ma pensée, que souvent mon silence et ma pudeur te dissimulent... Faut-il que tu me manques, parfois, pour que je déroule ainsi le fil de mes aveux...
Rien que pour toi... Oui, ils sont bien pour toi, ces mots qui fusent, au son feutré de la mine qui court sur le papier...
A toi et aussi à moi un peu... parce que c'est quand même mieux, si pour les partager... on est deux dans ce "nous"...
Nous...  comme la première personne d'un pluriel que j'apprends à conjuguer à tes côtés...
Ki supporte malgré tout, quelques fautes d'orthographe et quelques erreurs d'accords..."

Et puis, je n'ai plus rien entendu... parce que je me suis rappelé qu'il était indécent d'écouter aux portes...
Et que s'il en était aussi de la sorte, en ce qui concerne les enveloppes, je me suis dit qu'il valait peut-être mieux que j'en sorte, et que je la laisse achever son voyage sans escorte...
Les lettres d'amour, après tout, n'ont pas besoin qu'on traduise leur discours...

... ...

23 mars 2010

Ce que le monde ne connait pas...

" Crois-moi, chaque cœur a ses chagrins secrets, que le monde ne connait pas ; et souvent, nous jugeons qu'un homme est froid alors qu'il est seulement triste."
Henry Wadsworth Longfellow

Il est difficile, en un regard, de mettre à jour la personnalité intime de quelqu'un...
On a toujours des "impressions", mais elles sont un peu légères pour servir de conclusions sur l'appréciation qu'on a d'une personne.
Quand on pense au temps qu'il faut, pour arriver à connaitre une personne suffisamment, baser son jugement sur des impressions parait bien périlleux si l'on veut prétendre à une opinion juste...

Chaque cœur a ses secrets et ses blessures, qui remontent parfois très loin l'horloge du temps, enracinés sous les épaisses couches de protection, avec lesquelles on se couvre au fil de nos saisons, pour supporter la météo de nos jours personnels...
Les chagrins de cœur relèvent du domaine de l'intime, et se dissimulent par douleur ou par pudeur.
Il n'est pas toujours aisé non plus, de prêter oreille pour les recevoir...
Parfois on n'a pas envie de s'impliquer dans le chagrin d'autrui, de peur d'être éclaboussés dans notre joie de vivre peut-être...

J'ai toujours préféré les gens d'aspect un peu "bourru" à ceux qui, tout sucre tout miel, racontent et se racontent à eux aussi leurs vies, et dont on ne sait jamais quand la sincérité est de mise ou quand l'hypocrisie a cours...
Toutefois je ne crois pas que ce soit un choix d'être "bourru" ou "mielleux", c'est plutôt constitutif d'une personnalité, et cette distance mise entre le monde et la personne sert de recul relationnel plus que de véritable barrière...

Il est difficile de traverser une vie sans accroc ni accroche, et de garder le cœur aussi neuf que quand on pointe le bout de son nez ici. Ce qui ne signifie pas néanmoins que le cœur s'use, c'est ça son secret d'ailleurs : malgré les chutes, les plaies et les bosses, il reste partant pour l'aventure quand l'opportunité se présente... et heureusement...
et puis, de nos jours, il est rare que l'on meurt de chagrin...
Il y a plein de chagrins secrets, qui jamais ne suintent et ne suinteront du cœur : c'est notre privilège, ils n'appartiennent qu'à nous, nous sommes entièrement maitres de révéler ou non les affres secrètes de notre sentimentalité, veillons par contre, à ne  pas en devenir esclaves... et à toujours regarder vers l'avant...

S'il peut s'avérer utile de temps à autre d'en faire l'inventaire, les chagrins secrets du cœur ne doivent pas être considérés comme des trophées de guerre qu'on exposerait au plus profond de soi à sa propre condescendance, et tous ceux dont on peut se débarrasser, il ne faut surtout pas les retenir par passéisme désuet et souffreteux ou masochisme sentimental, parce que...
Parce que c'est toujours beau quand on a le cœur qui fonctionne à plein régime en mode action... même si on prend le risque d'agrandir peut-être la collection de nos déceptions...
Qu'on s'engage en amitié ou en amour, c'est toujours en confiance radieuse... si ça n'est pas le cas, il n'y a pas de sincérité. Et s'il n'y a pas de sincérité, le risque de la déception est encore bien plus grand...

La tristesse du cœur est une douleur qui peut physiquement affecter la personne, et jouer à la fois sur son apparence et son comportement, parce qu'il est bien difficile de "paraitre" heureux quand on ne l'est pas...
Et puis à quoi bon d'ailleurs ?...

Alors n'essayons pas de paraitre autre que ce que l'on est, ni de juger sans rien savoir ni comprendre.
C'est nous de toute façon, qui les portons nos "valises", leur contenu ne regarde que nous
...

... ...

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 > >>
Publicité