Faire le vide...
" Souvent au lieu de penser, on se fait des idées."
Louis Scutenaire
Les idées s'imposent d'elles-mêmes, là où les pensées naissent d'une réflexion volontaire et suivie... mais on a tendance à confondre les idées parfois préconçues qui s'érigent comme des conclusions évidentes avec les pensées construites qui soupèsent tous les aspects d'un problème...
A cela un seul remède : faire le vide... pour repartir du bon neurone...
On le ressent comme une nécessité parfois : arrêter ce brouhaha silencieux qui nous emplit le cerveau et débrancher...
Se débrancher de tout contact avec la vie extérieure pour retrouver un calme intérieur oublié dans l'effervescence de nos vies quotidiennes...
Peut-être que j'emploie le "nous" sans raison, et que ce phénomène n'est pas aussi universel que je veux bien le penser... L'idée que je me fais de ce "brouhaha", et que je plaque sur ma réflexion comme une pensée aboutie n'est peut-être que le fruit de ma vision réduite après tout...
Alors je vais laisser le "nous" vivre ses particularités et me concentrer sur mon "je", fatigué et en manque de d'air, qui ne désire qu'une chose à l'instant présent : rien !...
Rien...
Comme un énorme besoin de faire le vide, le vide de tout, pour laisser finir cette année qui a traversé mon temps comme un cheval lancé au galop, et qui se retrouve là, au soir d'un 2009 presque déjà terminé en ayant la sensation de n'avoir pas eu le temps de prendre le temps de vivre selon mes désirs profonds.
Le bilan de cette année achevée est loin d'être négatif, j'ai aimé vivre 2009, autant que 2008 et que 2007, trois ans d'un rythme fou et trépidant qui continuent à donner à ma vie le sens vers lequel je me dirige... sans trouver le chemin si long que ça, et avec des étapes merveilleusement appréciables et enrichissantes...
Rien...
Pour faire aussi le point sur tous les évènements, les rencontres et les hasards de cette future année passée... A l'heure où chacun échafaude ses plans et projets pour conclure 2009 avec l'esprit et le cœur en fête, j'ai peine à me joindre à cet état d'esprit. Pourquoi devrait-on nécessairement se goinfrer et s'éclater parce qu'on arrive au bout du calendrier ?... Est-ce qu'on pense vraiment que cela doit donner lieu à ces orgies programmées ou bien est-ce seulement l'idée que l'on s'en fait d'après nos observations usuelles, qui nous poussent à vouloir festoyer de la sorte ?...
Rien...
Sauf l'envie de retrouver dans un silence, le chemin pour demain, sans être étourdie par un vacarme dont je ne me sens pas maître...
Sauf le besoin d'un retour aux sources, d'un grand ménage intérieur pour commencer 2010 d'un bon pied...
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