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EMBARQUEMENT IMMEDIAT...
31 décembre 2009

Meilleurs voeux...

" -- Je vous apporte mes vœux.
  -- Merci, je tâcherai d'en faire quelque chose..
."
Jules Renard

Tradition oblige, on va encore passer ce mois de janvier à embrasser des tas de gens, pour l'occasion, et à souhaiter et recevoir plein de vœux du meilleur cru possible...
On ne sait pas à quoi ça sert, ni même si c'est sincère, mais on fait ça tous les ans depuis tellement longtemps qu'on ne veut pas rompre l'habitude...
Nécessairement on souhaite ses "meilleurs vœux"... formule bien ésotérique à dire vrai...

Les "meilleurs vœux", comme les fleurs, c'est périssable : ça ne survit pas au mois de janvier... Faut dire aussi qu'on ne sait pas comment les nourrir et les entretenir, les vœux ça a un côté d'engagement mystérieux...
Les "veux" issus des bonnes résolutions de début d'année, de la même façon, ne témoignent pas toujours d'une volonté farouche propre à défier toutes les épreuves. Comme les voeux traditionnelles, les "je veux" de janvier, sont surtout des "j'voudrais bien..." qui n'arrivent pas forcément à grandir et à gagner leur place parmi les autres mois de l'année qui passent...

Comme pour les autres années, on tentera de faire de 2010 une année qui marquera nos époques, où que l'on puisse se situer sur sa propre échelle temporelle. Toutes les années marquent notre vie, si ce n'est par les actes, au moins par les traces qu'elles creusent sur nos faces...
Finalement je ne souhaite rien de plus pour 2010 que ce que je souhaite chaque jour : continuer à prendre plaisir à mener mon petit bout de chemin, avec peut-être une priorité que je désire accentuer quand même : vivre pour vivre...

Comme en 2009, je pense toujours que l'année ne sera que ce que l'on aura envie d'en faire, et qu'il n'y a pas de mauvaise ou de bonne année : l'année est toujours bonne si l'on en garde le meilleur, et détestable quand on ressasse ses peines et ses erreurs...
Honoré de Balzac disait que : "Oublier est le grand secret des existences fortes et créatrices.". Je pense qu'il a bien raison, c'est toujours dans le présent qu'on est vivant, et qui reste bloqué à l'arrière, nécessairement s'enterre... Jetons donc aux oubliettes nos rancoeurs et nos blessures d'un 2009 qui va rejoindre le cimetière de nos jours déjà vécus, et offrons à 2010, un nouveau terrain de jeu vierge et ouvert à tous les paysages...

Je pourrais vous souhaiter plein de choses, en passer et aussi en inventer des meilleures, mais d'année en année, avec l'accélération du temps que l'on ressent bien tous, j'ai l'impression qu'on ne fait toujours que répéter, alors je vous dépose juste mes meilleurs vœux là, comme un post ordinaire, pour la forme plus que pour le fond... naturellement  je vous souhaite le meilleur, juste que ça me semble tellement galvaudé que je ne suis pas très motivée...
Les années qui trépassent, c'est tellement commun : on voit ça tous les ans... à la même période, le temps est tellement prévisible... C'est pas que je manque d'imagination, mais c'est surtout la vôtre qu'il faut mettre en action si vous voulez enchanter vos vies...

...... BONNE ANNEE......

Les promesses de 2009 ?... un an après...


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30 décembre 2009

Gagner sa vie ?...

" Il n'est pas d'erreur plus fatale que de perdre sa vie à la gagner."
Henri David Thoreau

Quand à force de "gagner" sa vie, on se rend compte qu'on n'a plus le temps de la vivre, on mesure bien l'absurdité du monde que nous nous sommes créé, basé sur l'avoir, le paraitre et finalement... le "mal" être...
C'est un constat aisé, il suffit d'ouvrir les yeux autour de nous : nous sommes nombreux à passer à côté de ce dont nous avons réellement besoin par manque de temps... et pour une fois, je n'accuse pas le temps.

Le temps n'est pas responsable de tous nos problèmes d'emploi du temps, non... ce sont nos choix de vies et de priorités qui sont à blâmer. Personne ne peut échapper à la société de consommation dans laquelle nous sommes embarqués, et pourtant, je ne crois pas qu'il puisse exister de vrai bonheur matériel s'il n'est pas accompagné d'une paix intérieure...
La paix intérieure ne se monnaye pas, elle s'éprouve...
Elle s'éprouve par un goût de la vie ressenti, par une valeur qu'on sait à la fois donner et mesurer...

Quelques mots qui me trottent dans la tête, un certain Boris Vian qui chanta en son temps une chanson restée en mémoire : "Le déserteur"... tant il est vrai qu'entre deux aberrations, on est toujours forcé de choisir la moindre, et qu'en pastichant, je serai tenter de dire "S'il faut hypothéquer son temps, pour s'acheter une vie, c'est bien trop cher payé, pour ne vivre qu'à demi !..."
Le déserteur se trouve dans cette position moralement inconfortable, par laquelle il se pose en coupable de ne pas vouloir être victime, et dans nos vies bien cadrées, on passe par la même amoralité quand on a le sentiment qu'on perd sa vie à force de la gagner... "Je ne veux pas gagner ma vie, je l'ai !" (Boris Vian)

Pour ceux qui vivent avec l'attente de leur paradis post-mortem, épargner leurs vies sur l'autel de la besogne vaine et vénale, peut être un moyen comme un autre d'effectuer leur "peine terrestre", mais pour ceux qui n'y croient pas, le non sens d'une telle manœuvre vient spontanément à l'esprit sans qu'on ait à y réfléchir...
On ne peut accepter le prix que de ce qui nous apporte de la valeur, or on inverse la logique, en soldant notre valeur pour un prix qui n'en vaut pas la peine...
La valeur de la vie ne s'estime pas au CAC 40, et entasser les stock options pour plus tard, c'est prendre le risque qu'elles n'aient plus de valeur le jour où on pourra enfin les débloquer... mine de rien, c'est un phénomène qui n'a rien d'inédit...

Gagner sa vie, pour beaucoup nous en sommes réduits là, mais nous ne nous réduisons pas à cela... et il faut savoir ménager, et la chèvre et le chou, pour que la chaine alimentaire de la vie, tout en étant respectée, nous permette de déguster plus que de simplement de nous nourrir...
C'est un leurre du langage que d'employer cette expression "gagner sa vie", alors même que nous ne gagnons que notre confort ou notre survie...

Sans prôner l'anarchisme ni la mendicité, il faut bien admettre que le système est ainsi fait, qu'il nous tient pieds et poings liés tant qu'on acceptera de placer les valeurs capitalistes comme balises repères dans nos vies.
Et quelles alternatives alors ?... Se faire une raison, alias se demi-lobotomiser pour ne pas songer à toutes ces choses à côté desquelles on est forcés de passer... Accepter que la vie est une somme de libres choix, et qui dit choix dit équilibre d'une balance dont on peut choisir les mesures de référence... Trouver ce qui nous fait vibrer, et le moyen pour que cette vibration nous procure les moyens de notre subsistance... Autres propositions à la discrétion et à la convenance de chacun...

Les erreurs, on peut toujours y remédier... à condition, naturellement de s'en apercevoir... à temps...

... ...

30 décembre 2009

Le meilleur moment...

" Le meilleur moment pour planter un arbre, c'était il y a 20 ans, le deuxième meilleur moment, c'est maintenant."
proverbe chinois

Le temps n'a pas nécessairement l'importance de sa durée, l'instant souvent prévaut...
Il n'y a jamais de bon ou de mauvais moment pour réaliser ce qui nous tient à cœur, ce que l'on n'a pas eu le temps, le loisir ou l'envie de faire, ou bien ce dont on ne mesurait pas l'importance...
Toutes ces choses que l'on met de côté, éjectées des flots du temps pour un tas de raisons, réelles ou imaginées, bonnes ou mauvaises, sans sens particulier ou au contraire... essentielles.
Le temps apparait quelquefois très relatif pour juger de l'adéquation d'un moment et d'une action...

Alors... Go !...

... ...

 

29 décembre 2009

Les mots qui (s')échappent...

" C'est vraiment difficile à dire aux gens qu'on les aime, quand on les aime vraiment."
Tristan Bernard

Il y a les mots qui nous échappent et qui sortent d'eux mêmes sans qu'on puisse les retenir, et ceux qui nous échappent, que l'on ne trouve pas, alors même qu'on aimerait tellement les mettre en paroles...

Des mots, on en a toujours plein la tête, c'est avec eux que nos pensées, nos sensations et nos émotions se traduisent à notre entendement : nos monologues intérieurs sont pleins de mots... même quand on ne sait pas comment les faire muter vers des paroles... comme si notre cerveau possédait des parois hermétiques, infranchissables et inviolables...

" Quand on n’a que les mots, pour tuer le silence,
La parole se fait fausse, impropre à décrire les maux... " (suite...)

Peut-être que dans ces mots-là, on sent l'engagement de soi qu'ils portent, jusqu'à l'évidence, et comme ils nous transportent, on croit qu'ils peuvent voyager seuls de la sorte, sans qu'on les colporte, d'eux-mêmes tracer le chemin, au-dessus de deux ravins, qui se toisent et se font face, sans jamais pouvoir contempler de l'autre, qu'une seule et même face...

 

... ...

29 décembre 2009

La spirale du temps...

Grandir...

Quand j’étais plus jeune, j’écrivais au marqueur noir
Sur les murs de ma chambre, toute ma difficulté d’être.
Mes parents ont changé la papier peint… fermées mes fenêtres
Ca leur faisait tellement peur tout ce désespoir écrit en noir…
Ca leur faisait tellement peur de pas pouvoir comprendre…
Alors j’ai continué à écrire, mais j’ai caché tous mes maux
Et je n’ai plus recouvert que mes murs intérieurs avec tous ces mots
Que personne n’avait envie d’entendre…

J’ai grandi dans le silence, d’un brouhaha intérieur intense.
Mais rien ne filtrait au dehors… Invisibles les choses qui dérangeaient,
Invisibles les questions sans réponses, invisibles mes errances
C’est difficile de se sentir étranger dans un monde si parfait…
Mais le temps joue gagnant pour les enfants en devenir,
Qui rêvent qu’on leur laisse créer le monde dont ils ont besoin,
Libéré des fantasmes des grands qui n’y comprennent rien.
On en arrive tout de même à grandir tout en se sentant rétrécir…

J’ai protégé mes rêves en les mettant à l’abri de tous les regards,
A l’abri de tous les jugements, enfermés à double tour,
Dans une forteresse blindée, indifférente à tous secours
Impossible à atteindre, impossible à dompter, libre de mes espoirs.
On nous trace dès le début une sorte de chemin, de portrait robot,
Auquel il faudrait ressembler, comme une sorte de point de repère
De ce qu’on attend de nous, une espèce de vision de missionnaire
Qui nous suit et nous colle à la peau…

J’avais peut-être pas les bonnes chaussures pour suivre ce chemin là,
Je m’en étais tracé un tellement différent, à suivre pieds nus,
En s’écorchant souvent les pieds à des aspérités inattendues.
Parfois je m’y suis perdue, mais je me guidais toute seule sur celui-là…
A force de se perdre, on arrive à oublier ce qu’on cherchait
A naviguer en solitaire si loin des ports de plaisance…
On se sent déboussolé, un jour, on jette l’ancre avec au bout notre différence,
Pour la noyer à jamais dans un conformisme moins inquiet…

Mais la mer rejette toujours sur le rivage ce qu’on y jette,
Dans ses éclats d’écume, au plus profond des tempêtes,
Rejaillissent quand même ces réminiscences de quêtes
Et dans un grondement sourd, elle nous les renvoie à la tête.
Et l’on se retrouve à nouveau là, sur le même chemin,

A reprendre ses valises encore une fois, à la rencontre d’un destin,
Qu’on n’imagine toujours pas clairement, mais qui revient
Immanquablement nous bousculer, et nous prendre par la main

Et on continue... à grandir...

...L.W... 8 octobre 2006

... ...       Les lettres perdues...

 

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29 décembre 2009

Attention à la marche !...

" J'aime les gens distraits, c'est une marque qu'ils ont des idées et qu'ils sont bons, car les méchants et les sots ont toujours de la présence d'esprit."
Charles Joseph de Ligne

Si les gens distraits sont parfois insupportables par cette espèce d’inadaptation à la réalité quotidienne dont ils semblent affublés, ils dégagent souvent un charme innocent et puéril, par les préoccupations tout à fait personnelles qui les conduisent dans la vie. Ils vivent dans un monde qui les possède et qui ne se préoccupe guère de leur intérêt immédiat.
Les gens ayant une grande présence d’esprit vivent, eux, dans une réalité qui ne laisse aucun répit à leurs possibilités d’ancrer plus encore leur place dans le réel, à leur en faire perdre tout goût pour la rêverie inutile et gratuite, pourtant si salutaire au bien être de l’esprit.

Témoigner d’un opportunisme acharné qui sait toujours là où l’occasion peut faire le larron, peut se révéler être une stratégie payante en terme de positionnement social, mais aussi être une épreuve humainement ingrate, parce qu’elle écarte souvent toute considération humaniste, pour combler l’appétit d’un ego toujours affamé.
Il n’est pas mal en soi de savoir reconnaitre les « bonnes occasions » quand elles se présentent, c’est quand tout examen de la situation est passé par ce filtre que ça devient grave…
" Un homme n'est pas malheureux parce qu'il a de l'ambition, mais parce qu'il en est dévoré." (Montesquieu)

...   ...

28 décembre 2009

Au bistrot d'en face, ou à celui du temps qui passe...

"Les questions éludées vous attendent toujours quelque part."
Yvon Rivard


Il ne suffit pas de se boucher les oreilles pour faire disparaitre les questions, et l’omission et la diversion ont leurs limites
… puisque de toute manière, il n’y a que face à soi-même que l’on a véritablement à rendre des comptes… Nulle personne, ni aucun dieu, sur la terre comme au Ciel, ne sera jamais aussi impitoyable que le tribunal de notre propre conscience.

Nous croyons à tort être exposés au jugement d’autrui, mais nous seuls connaissons tous les tenants et les aboutissants, à la fois de nos questions et de nos réponses, et la mésestime des autres n’est rien face à la désestime de soi.
Si la mésestime des autres peut blesser notre orgueil, la perte d’estime de soi, elle, nous est fatale, car elle nous ôte tout espoir de nous racheter.
Aussi est-il préférable de ne pas éluder les questions qui nous dérangent, elles sont garantes d’une recherche de vérité et d’amélioration de soi, et leurs esquisses de réponse sont les premiers pas sur le chemin de la sérénité.

Ce que l’on fuit ou ce que l’on évite, on ne le fait pas dans la crainte du regard d’autrui, mais bien par tentative de fuite de soi-même. Il est tellement plus facile de se mentir à soi-même… même si le coût est infiniment plus élevé que celui des mensonges d’apparat.
Se tromper ou se leurrer soi-même est d’une lâcheté bien plus grande que de flouer le monde, parce qu’on ne peut jamais en être totalement dupes : il y subsiste toujours une part de doute et de conscience qui nous met mal à l’aise face à notre miroir, quand on contemple un visage à la fois si familier et si peu digne de notre confiance.

Toutes les questions éludées cependant, ne sont pas d’un intérêt si vital qu’on ne puisse pas prendre parfois des chemins de traverse pour les retrouver un peu plus loin, le temps de s’aérer un peu l’esprit et le cœur, pour que dans un nouveau souffle, on ait le courage et l’envie d’y porter réponse.
Les questions éludées sont parfois aussi des douleurs trop vives à l’instant, dont l’intensité s’estompe à mesure qu’on laisse un peu de temps et d’espace entre la question et le droit de réponse qu’on s’y accorde.

Eluder n’est pas jouer : passer son tour est généralement un aveu d’impossibilité à se plier aux règles du jeu ou à notre intérêt, voire aux deux à la fois.
Eluder c’est différer, remettre à plus tard… mais jamais reléguer à l’oubli, car une question posée, jamais ne s’oublie… particulièrement quand on n’a pas su donner la réplique.

Les questions éludées nous attendent toujours au tournant de la vérité… et aucun itinéraire « Bis » ne permet de les éviter, aussi vrai qu’à la sortie de l’autoroute, il y a toujours un péage

... ...


26 décembre 2009

La spontaéité de l'immédiat...

" Nous savons toujours si une chose nous plait sans avoir à y réfléchir."
Guy Finley

S'il y a des décisions qui ne se prennent qu'avec le temps, le plaisir que l'on ressent n'en fait pas partie...
L'évidence de ce qui nous plait n'a besoin d'aucun recul, elle est toujours spontanément ressentie.

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24 décembre 2009

Ceux qu'on ne peut pas aimer autrement...

" On aime d'amour ceux qu'on ne peut pas aimer autrement."
Nathalie Clifford Barney

Je ne suis pas sûre que l'on puisse choisir d'aimer : aimer est une inclination naturelle qu'on laisse, ou non, nous envelopper, et non une injonction à laquelle on peut se soumettre...
S'il existe des sentiments qui peuvent mûrir avec le temps, c'est souvent au premier instant que l'on aime, même si parfois on ne s'en aperçoit pas immédiatement... et, comme le dit si bien Lady Clifford Barney, "on aime d'amour ceux qu'on ne peut pas aimer autrement"...

Aimer d'amour n'engage cependant que soi-même, et encore...
S'engage-t-on à aimer d'amour ou sommes-nous soumis par le sentiment ?...
On ne décide pas d'aimer : on aime. On peut laisser se développer l'amour, lutter contre ou le nier, mais notre contrôle et notre maîtrise de l'affaire ne peuvent être qu'intellectuels : le ressenti n'est pas modifiable.
La peur d'aimer nait de ce constat d'impuissance à maitriser des sensations, qui ne demandent qu'un consentement pour voir grandir un sentiment.

Avec le temps, on apprend que ressentir est bien ce qu'il y a de plus important, parce qu'une vie qui se réfléchit ne peut combler qu'une partie de ce que l'on est, et réfréner ses élans, c'est se priver de se sentir vivant...
Aussi éprouvantes que puissent être certaines sensations, elles font de nous des êtres bien plus complets que toutes nos réflexions, parce qu'elles permettent de mettre à l'épreuve bien plus que des théories, elles nous font plonger au cœur du mystère humain, bien plus loin que toutes les interrogations qui restent sur notre fonctionnement chimique ou biologique.

On aime d'amour sans autre explication, ceux qui par on ne sait quelle magie ou alchimie, touchent notre corps sensible, invisible et impalpable, sans qu'on ait à faire aucun effort... une reconnaissance qui s'opère sans qu'on en ait conscience... une sorte de confiance innocente qui nous ramène à la légèreté de l'enfance par cette envie de vivre intensément un partage de présence à l'instant, sans prise en compte du temps qui passe...
On aime d'amour quand on aime sans résistance, sans arrière pensée ni exigence de retour...

L'amour est un lâcher prise... qui nous transporte hors de nos frontières, si on veut bien cesser de s'agripper aux barreaux de nos propres limitations mentales. Il n'y a pas UNE façon d'aimer, chacun est libre de dessiner son propre univers, sachant que moins on voudra enfermer l'amour, plus il aura de place pour grandir... son pire ennemi étant le "préfabriqué" et le conformisme...
L'amour est dans notre nature, et toute nature est bien plus belle à l'état sauvage qu'asservie à la domination humaine...

Puisque nous n'avons pas le choix, n'essayons pas de rationaliser ce qui ne peut que se vivre, et laissons nos cœurs sourire !...
Pourquoi après tout, voudrions-nous aimer autrement ceux que spontanément, nous aimons d'amour ?...
Le cœur est un filtre performant, qui trie pour nous ceux dont on pense qu'ils en valent le coup...
Accepter que sa naissance soit spontanée, c'est-à-dire indépendant de notre volonté, et que sa puissance soit supérieure à notre raison, devrait plus nous émerveiller qu'éveiller notre méfiance, non ?...

Alors bien que l'impératif soit impossible à employer, aimez !... même sans comprendre, même sans vouloir : rien ne sert de lutter, il faut aimer... aimer à point...

"Tout l'Univers obéit à l'Amour. Aimez, aimez, tout le reste n'est rien." (Jean de La Fontaine)

... ...

 

23 décembre 2009

Destination surprise...

" La vie c'est ce qui vous arrive alors que vous étiez en train de prévoir autre chose."
Jeanne Moreau

D'où l'importance de vivre le moment présent, et non dans un futur en projet ou un passé déjà consommé et consumé...
Cette année qui vient de s'écouler... a-t-elle été telle que vous l'aviez imaginé ?...
Cette année nouvelle qui arrive en nous tendant les bras, que nous réservera-t-elle ?...
Quand on passe notre vie au crible, on s'aperçoit bien qu'à la fois on maitrise pas mal d'éléments, mais aussi qu'on agit en fonction des circonstances et des évènements... On agit et on réagit... Et parfois on réagit juste au lieu d'agir... Sans qu'on puisse vraiment prévoir quoi que ce soit, à part d'essayer d'être fidèle à nos envies...

Depuis pas mal de temps, j'ai cessé de prévoir ma vie, et je me suis mise à accepter les choses comme elles venaient, même quand elles semblent contrarier ou bousculer mes projets, en me rangeant derrière cette philosophie "Tout arrive toujours au moment opportun"...
Si au départ j'y voyais un côté puéril, après l'avoir maintes fois éprouvée, je sais que c'est une force qui permet de survivre à tous les moments un peu déstabilisants... puisque de toutes façons, rien ne sert de lutter contre la réalité et de lui faire porter tous les maux de nos destinées, parce qu'il y a des maux nécessaires pour qu'on arrive à apprendre et à comprendre les leçons que la vie tente de nous donner...

A trop prévoir sa vie, on n'a plus assez de temps pour la vivre comme elle se présente à nous...
C'est un peu comme quand on ne voit d'une personne que ce qu'il nous plait de voir, sans la prendre dans son intégralité, mais juste comme on la fantasme, comme on aimerait qu'elle corresponde à notre idéal...
La vie, les gens... rien n'est jamais aussi prévisible qu'on veut se le faire croire.
On croit savoir, on croit comprendre, et puis on se rend compte que les croyances... c'est jamais que des histoires qu'on se raconte ou qu'on nous raconte : croire n'est pas savoir !...

On échafaude des scénarios qu'on prend pour des projets, qu'on prend pour des besoins là où il n'y a jamais que des envies, et on pense pouvoir diriger nos vies comme des metteurs en scène sur un plateau de tournage, qui peuvent faire rejouer la scène, la couper ou la réécrire au gré de leur imagination ou des vraisemblances de l'histoire... mais nous ne sommes pas des metteurs en scène... ni des acteurs...
Nous sommes taillés dans l'inusable étoffe de la réalité, pas toujours thermorégulatrice face aux coups de chaud et de froid de la vie... et l'on ne peut pas toujours rejouer l'histoire quand la scène n'a pas été à la hauteur de nos espérances...

La vie c'est ce qui nous arrive... oui... tous les jours...
Des fois ça fait chaud au cœur, des fois ça fait froid dans le dos,
Des fois on se sent tout en haut du box office avec un ego démesuré qui nous fait croire qu'on a tous les pouvoirs...
Des fois on se sent manipulés par des forces inexplicables qui nous aimantent et nous aiguillent bien loin de nos désirs...
Des fois on comprend la logique des évènements et le rôle qu'on y joue...
Des fois, on comprend plus rien du tout...

Mais on continue... parce que la vie a bien plus d'imagination que nous... et que finalement, on s'y habitue... à ne jamais savoir de quoi sera fait demain...
On finit même par trouver ça bien quand on se prend au jeu...
Et puis vivre sa vie comme elle vient, c'est le meilleur moyen pour être heureux...

Vivons donc l'aujourd'hui au présent... comme un présent,
et ne prenons pas pour un fardeau ce qui est somme toute, un sacré cadeau
...

......

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