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EMBARQUEMENT IMMEDIAT...
3 octobre 2009

Mélancomanie...

" Les moments très beaux sont toujours mélancoliques. On sent qu'ils sont fugitifs, on voudrait les fixer, on ne peut pas."
André Maurois

C'est pourquoi nous devons absolument faire de l'instant présent notre valeur première...
Parce que oui... le caractère fugitif du temps, c'est bien dans les moments les plus beaux qu'on le ressent. On sait qu'on ne peut jamais vivre deux fois le même instant, deux fois la même émotion, deux fois le même partage...
La fugacité du temps peut paraitre frustrante, si l'on n'a pas cette conscience de la nécessité d'apprécier l'intensité quand elle se livre à nous, quand nos sens en éveil nous permettent d'absorber le monde dans une bulle qui nous appartient...
Instants en forme de bulles de savons, dont on sait très bien qu' à un moment où à un autre, ils éclateront... et disparaitront...

La mélancolie n'est pas tristesse : la mélancolie cultive l'émotion, elle s'attache à garder en vie la force des intants passés, dont on ne regrette rien mis à part leur furtivité.
La mélancolie n'est pas négative, même si toutes les théories pseudo-psycho analytiques me contredisent à ce propos... Chacun sa vision des choses, et la mienne ne se décline pas en noir...
Le temps qui passe est chose normale, l'accepter sans chercher à le retenir ni à le regretter est bien le travail de toute une vie.
La mélancolie peut tout à fait être un sourire qu'on adresse au passé, sans qu'il ne fasse aucune tache sur l'avenir.

La mélancolie a été le grand "mal" des romantiques du XIXème siècle, qui se complaisaient dans un état permanent de non vie, en se focalisant un peu trop sur le "vécu" que sur le "vivant"... Mais qu'est-ce que ça peut bien apporter ?...
Les grandes lois de l'Esprit nous l'inculquent comme une évidence : seule l'acceptation de la réalité comme elle est, au moment et à l'endroit où elle est, nous permet d'apprécier à sa juste mesure notre vie.
Seul l'instant nous rend vivant... le reste n'est que passéisme ou conjecture...

Nous sommes tout à fait en droit de tourner les pages de notre vie à l'envers plutôt qu'à l'endroit... mais la lecture de l'histoire continue alors sans nous... et quand on y revient, on a loupé des chapitres... et peut-être parfois des chapitres importants, sans lesquels il est difficile de bien tout comprendre de la logique des évènements...
Et sans parler de logique, il est encore plus regrettable de s'apercevoir qu'on a loupé des épisodes plutôt que de regretter que le temps ait été si fugace dans nos jours passés...
Chaque jour qu'on passe sans le vivre pour ce qu'il est, est irrémédiablement un jour perdu...
Pourquoi perdre du temps à revivre du temps déjà usé, sorte de temps d'occasion bradé sur l'autel de nos souvenirs et de nos réminiscences, alors que s'ouvre à chaque instant une nouvelle ère à inventer ?...

Pour ne pas succomber à la face noire de la mélancolie, il suffit de donner le meilleur de soi à chaque instant dont on pressent qu'il est d'une importance particulière pour les notes souvenirs que l'on prend de sa vie...
La mélancolie ressenti précocement avant la fin de l'instant, est comme un aveu d'impuissance à se sentir maitre de nos vies...
C'est pourtant pas si compliqué... Si l'on ne veut rien regretter, il faut tout donner à l'instant...
Et si l'on ne donne pas tout à l'instant, alors ça n'est pas la peine de se lamenter après, nous sommes responsables de ce que l'on est, de ce que l'on vit, et de ce que l'on ressent : le temps n'y est pour rien, et porte trop facilement la casquette du bourreau...

La mélancolie peut très bien être aussi une lumière qui nous rappelle les beaux moments de la vie...

......                                   Droit Devant...

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