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EMBARQUEMENT IMMEDIAT...
14 septembre 2009

Ce qui compte vraiment ?...

" Dans une vie sans passion, le superficiel devient le meilleur substitut à ce qui compte vraiment."
Philip Mc Graw

L'attrait pour le superficiel est effectivement un signe de manque d'ancrage dans la vie. Le superficiel c'est de l'anti-passion : quand on a dans sa vie et en soi, suffisamment d'attraits et d'intérêts, le superficiel trouve difficilement sa place. On ne peut pas perdre de temps, précieux, à entretenir des chimères sans consistance, qui n'ont aucun autre but que de faire illusion et écran, à ce que l'on est vraiment...

On le constate amèrement en ces temps de morosité décadente, qui nous poussent à nous interroger sur notre devenir et sur le bilan à tirer de toutes ces décennies passées en gaspillages divers et variés : gaspillage des ressources de la planète au nom d'un esthétisme ou d'un confort de vie pas toujours nécessaire... Gaspillage des ressources humaines par des conflits ancestraux, ethniques, religieux ou sexistes, qui en divisant le monde, divise aussi notre conscience... Gaspillage de soi par le jeu social qui bouscule qui l'on est pour tenter de nous formater conventionnellement afin de pouvoir recevoir le "bénéfice" d'une société qui nous "fédère" en une communauté...

Le superficiel, c'est le culte de l'inutile, le culte du paraitre, le culte de l'image...
L'image, si importante de nos jours... Il est préférable de savoir bien paraitre que d'être réellement quelqu'un, et le jeu social prend appui sur des caricatures retouchées de nous-mêmes selon les besoins et les situations...

Il existe une catégorie de gens dotée d'un charisme naturel et particulier, et aussi une catégorie de gens moins charismatiques qui pensent qu'en élaborant un "paraitre", on peut rayonner de la même façon...
Mais rajustons nos esprits : il y a des choses que l'on ne peut pas feindre ni imiter...
Par exemple, on a inventé les cabines de bronzage certes, mais qui a pu réaliser une réplique parfaite, même en miniature, de notre vrai soleil ?...
Imiter n'est pas exister, et le paraitre "travaillé" ne vaudra jamais "l'être" spontané, quoi que puissent en dire tous les manuels de bonnes manières et de "comment se comporter en société"...
On peut paraitre "être" en surface, mais... quand le vernis commence à sauter, qu'est-ce qu'on trouve derrière ?...

La passion a cet avantage certain, de nous affranchir de tout regard extérieur, parce qu'elle porte en elle un pouvoir énergisant bien plus dynamique que l'approbation des autres, que l'image et le superficiel tentent de quémander. La passion se vit en dehors de toute recherche de reconnaissance par autrui, parce qu'elle est en général un processus très personnel, et qu'elle a un effet auto-gratifiant.

Le superficiel est un esclavage nécrosant qui chasse bout après bout toute notre essence... et notre essentiel... Mais après tout, peut-être que je n'ai pas tout compris aux enjeux du superficiel... et qu'il est réellement important pour l'avenir et le moral de la planète, de s'intéresser à la grossesse de Céline Dion ou au chien de Barak Obama, et de savoir qui, de Jonathan ou son semblable sortira du loft à la fin de la semaine... ça nous donne d'autres choses à penser, au risque de nous masquer une partie des priorités qui devraient être les nôtres...

L'importance des choses est toujours d'une relativité absolue, et l'appréciation de la superficialité est elle-même très subjective...

 

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Commentaires
P
"L'importance des choses est toujours d'une relativité absolue, et l'appréciation de la superficialité est elle-même très subjective..."<br /> 2009, Laurence Witko, Ce qui compte vraiment... ?<br /> <br /> "Il prit donc l'homme, cette oeuvre indistincte, et, l'ayant placée au milieu du monde, <br /> Il lui parla ainsi : Je ne t'ai donné ni place déterminée, ni visage, ni don particulier, ô Adam, afin que ta place, ton visage et tes dons, tu les veuilles, les conquières et les cultives par toi-même." <br /> 1482, Jean Pic de la Mirandole, De la dignité de l'homme<br /> <br /> Les tentatives d'avenir d'autrui peuvent paraître bien vaines à qui est engagé sur un autre chemin.<br /> Sans doute en va-t-il ainsi des époques ?
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